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Les Mauvais Garçons Chroniques de la violence ordinaire - CNDP

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teledocle petit gui<strong>de</strong> télé pour <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse20072008<strong>Chroniques</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>violence</strong> <strong>ordinaire</strong><strong>Les</strong> <strong>Mauvais</strong> GarçonsUn documentaire<strong>de</strong> Christophe Nick,Pierre Bourgeois, DavidCarr-Brown et PatriciaBo<strong>de</strong>t (2004),produit parNovaprod.1 h 30 minCe documentaire, l’un <strong>de</strong>s quatre volets d’une sériepassionnante sur les racines <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>violence</strong> dans unebanlieue, se rend dans le quartier <strong>la</strong> Comman<strong>de</strong>rie,à Nogent-sur-Oise, et en retrace l’évolution: quaranteannées d’histoire <strong>de</strong> France en miniature où l’oncomprend comment <strong>de</strong>s politiques d’immigration etd’aménagement du territoire peuvent à long termecompromettre l’avenir <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux générations.FRANCE 2JEUDI 19 JUIN, 23 h05


• Comme exemple révé<strong>la</strong>teur <strong>de</strong> <strong>la</strong> désespérance liéeau travail, on s’appuiera sur <strong>la</strong> séquence <strong>de</strong> <strong>la</strong> fermeture<strong>de</strong> l’usine Chausson à Creil. Cette entreprise,une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières gran<strong>de</strong>s entreprises industriellesdu secteur, a cristallisé les rancœurs <strong>de</strong>s ouvriers maisaussi <strong>de</strong>s habitants impuissants <strong>de</strong>vant <strong>la</strong> fermeture<strong>de</strong>s entreprises et <strong>de</strong>vant le phénomène <strong>de</strong> désindustrialisationdu territoire national.Violences urbaines et incivilités> Retracer le mécanisme par lequel on passe <strong>de</strong>«l’enfermement mental » à <strong>la</strong> délinquance.• On expliquera les notions d’«enfermement mental»,<strong>de</strong> «prison volontaire» décrites dans le film. Ils’agit en effet d’un facteur psychologique déterminantdans <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong> ces zones <strong>de</strong>non-droit. On décrira <strong>la</strong> «spirale négative» qui agit surles habitants <strong>de</strong> <strong>la</strong> Comman<strong>de</strong>rie mais aussi <strong>de</strong>s autresespaces touchés par les crises. La désco<strong>la</strong>risation,l’absence <strong>de</strong> qualification professionnelle, <strong>la</strong> prise <strong>de</strong>conscience <strong>de</strong>s dérives sociales aboutissent à unevision très négative <strong>de</strong> l’avenir et à l’implosion voireà l’auto<strong>de</strong>struction <strong>de</strong> <strong>la</strong> cité.• On définira, en s’appuyant sur l’interview du maire<strong>de</strong> Nogent-sur-Oise, <strong>la</strong> notion d’incivilité. Le nonrespect<strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> vie commune dans les lieuxpublics doit être mis en re<strong>la</strong>tion avec <strong>la</strong> désorganisationsociale <strong>de</strong> <strong>la</strong> Comman<strong>de</strong>rie mais aussi <strong>de</strong>s autresquartiers. On relèvera les différentes formesd’incivilité dans <strong>la</strong> cité <strong>de</strong> <strong>la</strong> Comman<strong>de</strong>rie qui font <strong>de</strong>ces espaces <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> non-droit qui touchent enpremier lieu les habitants. La <strong>violence</strong> physique etverbale, les différents trafics illégaux (drogue, piècesdétachées, et main-d’œuvre aujourd’hui...), lebruit sont <strong>de</strong>s actes quotidiens qui engendrent peur,tristesse et colère <strong>de</strong>s habitants. L’économie souterraine,informelle, est une <strong>de</strong>s conséquences <strong>de</strong> <strong>la</strong>dégradation économique et sociale <strong>de</strong> cet espace.• On montrera le caractère ancien <strong>de</strong>s phénomènes <strong>de</strong>ban<strong>de</strong>s. <strong>Les</strong> ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s années 1950, les «blousonsnoirs», décrits comme <strong>de</strong>s «voyous», sont les premiersà avoir commis <strong>de</strong>s actes d’incivilité. Il convientici d’insister sur le caractère social et non ethnique <strong>de</strong><strong>la</strong> <strong>violence</strong>. On décrira, à partir <strong>de</strong>s nombreux passagess’y référant dans le reportage, le phénomène<strong>de</strong> «ban<strong>de</strong>». <strong>Les</strong> règlements <strong>de</strong> comptes entre lesban<strong>de</strong>s est un <strong>de</strong>s faits majeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>violence</strong> auquotidien. Le terme d’«ultra<strong>violence</strong>» doit être, dansce contexte, approfondi. <strong>Les</strong> solidarités sont nombreusesentre les membres d’une même ban<strong>de</strong> et l’attraction<strong>de</strong> cette «petite famille», «comme une <strong>la</strong>me<strong>de</strong> fond» selon une formule d’un <strong>de</strong>s personnages dufilm, lui assure renouvellement et durée.• On observera le déficit <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> <strong>la</strong> cité par lesdifférents services publics. Le film met l’accent sur<strong>la</strong> prise <strong>de</strong> pouvoir <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s à l’intérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> cité.<strong>Les</strong> pouvoirs publics, sous couvert du caractère privé<strong>de</strong>s habitations, ont <strong>la</strong>issé faire. Ils n’ont pas pris <strong>la</strong>mesure <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation et l’ont <strong>la</strong>issée se dégra<strong>de</strong>r.<strong>Les</strong> travailleurs sociaux, les mé<strong>de</strong>cins ne viennentplus. <strong>Les</strong> <strong>de</strong>rniers représentants <strong>de</strong> l’État sont les policiers<strong>de</strong> <strong>la</strong> BAC (briga<strong>de</strong> anti-criminalité).• On observera, à <strong>de</strong> nombreuses reprises, le phénomène<strong>de</strong> victimisation <strong>de</strong> ces ban<strong>de</strong>s. <strong>Les</strong> rapports<strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s avec les institutions <strong>de</strong> répression, policeet justice, conduisent ces premières à développer unsentiment aigu <strong>de</strong> paranoïa fondée sur une ignoranceprofon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s règles qui régissent <strong>la</strong> société.L’avenir> Débattre <strong>de</strong>s solutions apportées aux problèmes<strong>de</strong>s banlieues.<strong>Les</strong> politiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville se sont concentrées <strong>de</strong>puisle début <strong>de</strong>s années 1990 sur <strong>la</strong> volonté <strong>de</strong> changerle cadre <strong>de</strong> vie par l’intermédiaire <strong>de</strong> réhabilitationou, le cas échéant, <strong>de</strong> <strong>de</strong>structions. Laconstitution d’associations est aussi un espoir pources cités. Elles peuvent permettre une alphabétisation,le suivi sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s plus jeunes... Le débat permet<strong>de</strong> montrer les structures visibles et invisibles <strong>de</strong><strong>la</strong> vie dans les cités et <strong>de</strong> lutter ainsi contre les stéréotypeshabituels.• On rappellera l’importance <strong>de</strong> l’éducation à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>snombreuses séquences concernant l’avenir <strong>de</strong> <strong>la</strong>Comman<strong>de</strong>rie et <strong>de</strong> ses enfants. Le manque <strong>de</strong> qualificationest un facteur clé <strong>de</strong> <strong>la</strong> «spirale négative».Le film rappelle que l’éducation peut remédier à certainescarences sociales parmi les plus graves.• On insistera sur <strong>la</strong> naissance <strong>de</strong> nouvelles solidarités.Souvent refuge du communautarisme, elles permettentaussi aux habitants <strong>de</strong> survivre aux difficultésdu quotidien. Elles peuvent être le point <strong>de</strong> départd’une intégration plus complète dans <strong>la</strong> société.•Pour en savoir plus• «Enseigner l’histoire <strong>de</strong> l’immigration», Diversité,n° 149, juin 2007.http://www.cndp.fr/Produits/DetailSimp.asp?ID=89934• STÉBÉ Jean-Marc, La Crise <strong>de</strong>s banlieues. Sociologie<strong>de</strong>s quartiers sensibles, PUF, coll. «Que sais-je?», 2007.• BODY-GENDROT Sophie, WIHTOL DE WENDEN Catherine,Sortir <strong>de</strong>s banlieues. Pour en finir avec <strong>la</strong> tyrannie <strong>de</strong>s territoires,Autrement, coll. «Frontières», 2007.• La carte IGN sur <strong>la</strong> Comman<strong>de</strong>rie. (PDF, 634 ko)http://i.ville.gouv.fr/divbib/doc/cartesZUS/zus376.pdfComment avez-vous menévotre enquête sur p<strong>la</strong>ce?Zaïna Izabachène,journaliste:<strong>Les</strong> premiers contactsétaient surtoutinstitutionnels. Santé,justice, police… il fal<strong>la</strong>itobtenir <strong>de</strong>s autorisations.Ensuite, on s’est immergé.Dans une petite ville commeCreil, on se fait assezfacilement <strong>de</strong>sconnaissances. Vousrencontrez Untel qui vousprésente ses parents, soncousin, lequel vous présenteun ami, qui à son tour etc.Ça <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du temps, <strong>de</strong>sheures à traîner en bas <strong>de</strong>simmeubles, à essayer <strong>de</strong>comprendre qui est qui, quifait quoi, à s’imprégner <strong>de</strong>l’ambiance, à apprendre lesco<strong>de</strong>s… <strong>Les</strong> gens n’étaientpas vraiment méfiants, ilsavaient du mal à croirequ’on puisse s’intéresser àeux, ils n’en revenaient pas.Assez rapi<strong>de</strong>ment, beaucoup<strong>de</strong> conversations évoquaient<strong>la</strong> Comman<strong>de</strong>rie, comme lepire <strong>de</strong>s endroits. À Creil,c’est une sorte <strong>de</strong> fantasme.Il fal<strong>la</strong>it aller voir. Après unpremier contact avec lesyndic <strong>de</strong> copropriété, ilétait c<strong>la</strong>ir que notre ticketd’entrée là-bas reposait surMarilou, <strong>la</strong> gardienne. Nousl’avons invitée à déjeunerpour lui expliquer ce quenous recherchions. À <strong>la</strong> findu repas, elle a dit: «Bon,c’est parti! J’vous aimebien.»Dossier <strong>de</strong> presse <strong>de</strong>France 2.


«Une coupe transversale <strong>de</strong> <strong>la</strong> société»Propos <strong>de</strong> Christophe Nick, auteur, et David Carr-Brown, réalisateurChristophe Nick estjournaliste, auteur etréalisateur <strong>de</strong> nombreuxdocumentaires d’enquête(<strong>Les</strong> Ir<strong>la</strong>ndais <strong>de</strong> Vincennes,École(s) en France),auteur <strong>de</strong>s Trotskystes(Fayard, 2002) et, avecPierre Péan, <strong>de</strong> TF1, unpouvoir (Fayard, 1997).Il est en outre à l’originedu mouvement « Stop <strong>la</strong><strong>violence</strong> » en 1999.Entamée par une vasteenquête menée dans <strong>la</strong>région <strong>de</strong> Creil, <strong>la</strong> sériedocumentaire <strong>Chroniques</strong> <strong>de</strong><strong>la</strong> <strong>violence</strong> <strong>ordinaire</strong>comporte quatre volets :Enfants en déroute, sur letravail <strong>de</strong>s psychologues<strong>de</strong> l’hôpital <strong>de</strong> Creil,Le Business <strong>de</strong>s chéquiersvolés, enquête <strong>de</strong> policesur <strong>la</strong> petite délinquance,Au tribunal pour enfants,qui suit un procès pour vio<strong>la</strong>u tribunal correctionnelpour enfants, et <strong>Les</strong> <strong>Mauvais</strong>Garçons.Comment s’est réparti le travail entre les <strong>de</strong>ux,puis les trois réalisateurs ?David Carr-Brown: Au début, Pierre Bourgeois etmoi nous sommes partagé <strong>la</strong> tâche <strong>de</strong> <strong>la</strong> manièresuivante: il s’occupait du montage à Paris, moi duterrain, avec Zaina Izabachène [<strong>la</strong> journaliste].Avec cette particu<strong>la</strong>rité que, <strong>de</strong> mars à octobre2003, je résidais en permanence à Creil, ce quime permettait <strong>de</strong> rencontrer le soir les gens quitravaillent dans <strong>la</strong> journée. Aux alentours <strong>de</strong>novembre 2003, à mesure que <strong>la</strong> trame <strong>de</strong>s quatrefilms prenait forme, nous filmions moins. Je suisrentré à Paris et nous avons commencé à faire<strong>de</strong>s maquettes […].Sur le p<strong>la</strong>n déontologique, quelles ont été lesdifficultés ?DCB : Généralement, quand on tourne un documentaire,on établit <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions avec un seulgroupe <strong>de</strong> personnes. Á Creil, nous avions affaireà plusieurs groupes bien distincts dont certainsavaient <strong>de</strong>s intérêts antagonistes. Ainsi, àcertains moments cruciaux, il nous est arrivé <strong>de</strong>détenir <strong>de</strong>s informations pouvant intéresser <strong>la</strong>police ou <strong>de</strong>s délinquants. Ça nous mettait dansune position <strong>de</strong> surpuissance très difficile à gérer,face à <strong>de</strong>s problèmes déontologiques trèscomplexes. Mais du même coup on touchait à<strong>de</strong>s questions passionnantes sur notre métier :comment représenter une coupe transversale <strong>de</strong><strong>la</strong> société, en restituant les points <strong>de</strong> vue contradictoires,sans interférer ni se <strong>la</strong>isser instrumentaliser?Le fait que vous soyez étranger induisait-il unregard différent du reste <strong>de</strong> l’équipe ?DCB : Chacun arrivait avec une histoire, uneorigine sociale, une culture politique singulières,ce qui a d’ailleurs contribué à rendre nos débatsparfois houleux. En ce qui me concerne, mêmesi je rési<strong>de</strong> en France <strong>de</strong>puis longtemps, le faitd’être britannique a évi<strong>de</strong>mment joué.J’appartiens à une culture qui a une approchetrès pragmatique <strong>de</strong>s questions sociales, du faitque <strong>la</strong> <strong>violence</strong> y est vue <strong>de</strong> manière pessimistecomme une caractéristique inhérente à l’humanité.Le capitalisme anglo-saxon ne se propose,au fond, que <strong>de</strong> <strong>la</strong> contenir et <strong>de</strong> <strong>la</strong> canaliser.Tandis que le modèle républicain français– Liberté, Egalité, Fraternité – est un véritableprojet révolutionnaire <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong>l’homme. Une promesse non tenue. Peut-êtreétait-elle trop ambitieuse. Mais on dirait que lesFrançais, plutôt que <strong>de</strong> tenter <strong>de</strong> <strong>la</strong> défendre,préfèrent soigner leur image, nettoyer les villeset reléguer tout ce qui gêne à leur périphérie.Dans le débat politico-médiatique sur l’insécuritéet le rappel à <strong>la</strong> loi qui s’est dérouléparallèlement à votre travail, vous n’avez pasune position attendue…Christophe Nick: Je n’ai pas à avoir <strong>de</strong> position.Je constate juste que les clichés ne sont pasopérants. «C’est à cause <strong>de</strong>…» ou «Ce n’est pas<strong>de</strong> leur faute, c’est <strong>la</strong> société… » Pendant longtemps,d’un côté on niait les effets <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>violence</strong>tandis que <strong>de</strong> l’autre on prétendait qu’on avaitaffaire à <strong>de</strong>s jeunes méchants. <strong>Les</strong> choses sontbeaucoup plus graves. Il n’y a pas <strong>de</strong> solution«technique». Nous avons plongé au cœur d’unesociété dite «industrielle» qui avait mis plus <strong>de</strong><strong>de</strong>ux siècles à se construire. Elle avait trouvé uncertain équilibre au cours <strong>de</strong>s fameuses trenteglorieuses, avec ses zones <strong>de</strong> conflits plus oumoins délimitées, ses contre-pouvoirs. Nous constatonsque ce mon<strong>de</strong> est mort. Il n’y a plusd’usines, plus <strong>de</strong> syndicats, plus beaucoup d’associationsd’ai<strong>de</strong>, plus d’églises, plus rien <strong>de</strong> cequi structurait cette société.Ces jeunes, que nous avons rencontrés, caractériséspar ce que les psys appellent <strong>de</strong>s états«bor<strong>de</strong>rline» – mé<strong>la</strong>nge d’agressivité et d’auto<strong>de</strong>struction–, existaient déjà il y a quarante ans.Mais quand on les sortait du système sco<strong>la</strong>ire,c’était pour aller à l’usine, une blouse b<strong>la</strong>ncheleur tapait sur les doigts, un vieux cégétiste ouun curé les prenait en main, leur inculquait <strong>de</strong>svaleurs. Peut-être <strong>de</strong>venaient-ils alcooliques,violents avec leur femme… C’était admis. Maissocialement, ils avaient une p<strong>la</strong>ce. Aujourd’hui,ce mon<strong>de</strong> industriel fait p<strong>la</strong>ce à un grand vi<strong>de</strong>. Ilfaudra probablement quelques générations avantd’en recréer un nouveau, avec les équilibres quipermettront à chacun d’avoir sa p<strong>la</strong>ce. En attendant,maintenant, ces jeunes pètent les plombsà <strong>la</strong> gueule <strong>de</strong> tout le mon<strong>de</strong> et qu’y a-t-il d’autreque l’hôpital psychiatrique ou <strong>la</strong> prison pour lescanaliser ? C’est noir et désespérant.•

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