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Gestion de projet - GD MAROC

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Master spécialiséP a g e | 1« Ingénierie et <strong>Gestion</strong><strong>de</strong> l’Environnement Industrie »Module 11 : « <strong>Gestion</strong> <strong>de</strong> <strong>projet</strong> »EditionEn coopérationMichael E. L. STOCKConseiller technique seniorGIZ MAR - Programme <strong>de</strong> <strong>Gestion</strong> et <strong>de</strong> Protection <strong>de</strong> l’Environnement (PGPE),en ordre <strong>de</strong> :Bun<strong>de</strong>sministerium für Wirtschaftliche Zusammenarbeit und Entwicklung (BMZ) –StudienFachkräftefond (SFF)Meryem KITANEKhalid BEN OSMANE E.F.O.R.H. RabatD r Youssef BENNOUNA Les5Domaines, RabatD r Mounir TEMMAMPierre RANVIERD r Ab<strong>de</strong>lfattah SABBAR Lycée ChefchaouniGIZ - PGPE/ Conseillère tech. jun.EnviroConsulting Int., RabatARCO Environnement, Beni MelalRabat/ Tétouan, 10./ 16. - 18.01.2013


P a g e | 2Module 11 : <strong>Gestion</strong> <strong>de</strong> <strong>projet</strong> ________________________________________________Sommaire1 Introduction <strong>de</strong> la module« <strong>Gestion</strong> <strong>de</strong> <strong>projet</strong> »1.1 Définition1.2 PlanLa gestion <strong>de</strong> <strong>projet</strong>s «classique»Systèmes services efficacesProjet d’étu<strong>de</strong>2 Développement <strong>de</strong> services systèmes efficaces, adaptés auxexigences du marché2.1 Changement <strong>de</strong> paradigmeModèle <strong>de</strong> gestion durable <strong>de</strong>s ressourcesStratégie prévue pour les déchets industrielsStratégie applicable aux déchets dangereux2.2 Chaîne d’approche modulaire <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> services efficacesStructurationOrientationPronostics<strong>Gestion</strong> <strong>de</strong>s risquesQualitéSystème <strong>de</strong> repriseProcédé3 Modèles <strong>de</strong> rentabilité3.1 Bases3.2 Analyse coûts-ren<strong>de</strong>ment3.3 Calcul <strong>de</strong>s coûts (gestion <strong>de</strong> <strong>projet</strong>s classique)CalculSuiviPlanification et suivi <strong>de</strong>s délais4 <strong>Gestion</strong> <strong>de</strong> <strong>projet</strong> (« classique »)4.1 Introduction4.2 Définitions4.3 Plan4.4 Idée4.5 Comité <strong>de</strong> pilotage4.6 Les étu<strong>de</strong>s préalables4.6.1 Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> contexte4.6.2 Etu<strong>de</strong> d’impact4.6.3 Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> danger4.6.4 Etu<strong>de</strong> d’avant-<strong>projet</strong>4.7 Cahier <strong>de</strong> charge


P a g e | 34.8 Permis <strong>de</strong> construire4.9 Etu<strong>de</strong> d’exécution4.10 L’ordonnancement, le pilotage et la coordination du chantier (OPC)4.11 Réception <strong>de</strong> l’ouvrage4.12 Communication5 Cadre juridique législatif et réglementaire environnemental5.1 Le cadre politique5.1.1 L’adoption <strong>de</strong>s principaux textes internationaux régissantl’environnement5.1.2 Les lignes politiques et stratégiques environnementales5.1.3 L’adoption d’une Stratégie et d’un Plan d’Action5.2 Le cadre institutionnel5.2.1 Les structures gouvernementales5.2.2 Les institutions <strong>de</strong> coordination5.2.3 Les mécanismes <strong>de</strong> mise en en œuvre5.3 Le cadre juridique3.1 Naissance <strong>de</strong> la législation environnementale3.2 Nature et contenu <strong>de</strong> la législation nationale3.3 Caractéristiques <strong>de</strong> la législation environnementale3.4 Adaptation <strong>de</strong> la législation environnementale3.5 Quelle évolution du cadre juridique5.4 Conclusion6 Introduction à la <strong>Gestion</strong> <strong>de</strong>s Risques Technologiques6.1 Notions <strong>de</strong> risque et définitions6.2 Manifestation <strong>de</strong>s risques technologiques et effets sur l’homme6.3 Introduction à la gestion <strong>de</strong>s risques industriels6.4 Signalisation <strong>de</strong>s dangers


P a g e | 41.1 DéfinitionSous l'expression «gestion <strong>de</strong> <strong>projet</strong>s» on entend en règle générale les activitéssuivantes• DIN ISO 66901 <strong>de</strong>fine projects as projects, which are characterized bythe uniqueness of the conditions i<strong>de</strong>ntified in its entirety;• Definition according to the Project Management Institute:A temporary effort to create a unique product or service• Relation <strong>de</strong>s ressources <strong>de</strong> <strong>projet</strong>Fig. 1.1-2 Relation <strong>de</strong>s ressources <strong>de</strong> <strong>projet</strong>


P a g e | 5• Caractérisation <strong>de</strong>s <strong>projet</strong>s.Fig. 1.1-3 Caractérisation1.2 PlanNous comprenons l’objectif <strong>de</strong> la „<strong>Gestion</strong> <strong>de</strong> <strong>projet</strong>s“ dans un sens plus large,puisque j'ai proposé <strong>de</strong> scin<strong>de</strong>r le cours en <strong>de</strong>ux volets qui m'apparaissentimportants.Fig.1.1-4 Volets <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> <strong>projet</strong>


P a g e | 6→ La gestion <strong>de</strong> <strong>projet</strong>s «classique» est une démarche traitant lesdifférentes phases <strong>de</strong> planification et la réalisation d'un <strong>projet</strong> <strong>de</strong> constructionconcret, comme le <strong>projet</strong> <strong>de</strong> construction d'une installation <strong>de</strong> méthanisationprésenté dans le cadre du <strong>de</strong>rnier cours.C'est pourquoi, en amont <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong> <strong>projet</strong>s classique que M. PierreRANVIER, ingénieur et expert dans la gestion <strong>de</strong>s déchets soli<strong>de</strong>s aura le plaisir<strong>de</strong> vous présenter à ma place, je traiterai tout d’abord le processus décisionnelrelatif à la conception <strong>de</strong> systèmes efficaces visant à la valorisation <strong>de</strong>sressources en provenance <strong>de</strong> l'industrie <strong>de</strong>s déchets, en vous décrivant sesdifférentes étapes (voire chapitre 4).Pour pouvoir prendre une décision quant à la construction d'un ouvrage <strong>de</strong> cetype, et en l'occurrence d'un ouvrage dans le secteur <strong>de</strong> la gestion diversifiée <strong>de</strong>sdéchets et <strong>de</strong>s ressources, il convient toutefois en premier lieu <strong>de</strong> développer et<strong>de</strong> structurer un certain nombre <strong>de</strong>→ Systèmes services efficaces Dans le cadre <strong>de</strong> ce cours, nousne pourrons pas abor<strong>de</strong>r toutes les facettes qui font partie intégrante <strong>de</strong> la miseœuvre d'une gestion <strong>de</strong> <strong>projet</strong>s (la gestion <strong>de</strong> <strong>projet</strong>s comprend en effetégalement le controlling, les modèles <strong>de</strong> gouvernance, les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> réseaux,ainsi que les <strong>projet</strong>s développés en interne à partir <strong>de</strong> l'optimisation dudéroulement <strong>de</strong>s procédés utilisés à l'intérieur d'une entreprise), nous tenteronstoutefois <strong>de</strong> vous fournir les instruments nécessaires qui vous permettront <strong>de</strong>maîtriser correctement les premières tâches qui font partie <strong>de</strong>s activitésprofessionnelles d'un ingénieur d'étu<strong>de</strong>s.M. BENAZZOUZ <strong>de</strong> la Fédération Marocaine du Conseil et <strong>de</strong> l'ingénierie (FMCI)vous les explicitera à travers un aperçu général (voire ci-<strong>de</strong>ssous).En raison d'impératifs temporels, nous <strong>de</strong>vons donner dès aujourd'hui la prioritéaux exposés relatifs à la législation environnementale et à ses modalitésd'exécution sous la forme <strong>de</strong> décrets et d'arrêtés, compte tenu <strong>de</strong> son caractèreindispensable dans le cadre du développement et <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>projet</strong>s <strong>de</strong>construction. C’est pourquoi, je me réjouis <strong>de</strong> pouvoir vous présenter M. KhalidBEN OSMANE, (E.F.O.R.H.) et M. Youssef BENNOUNA (bureau d'étu<strong>de</strong>s«Étu<strong>de</strong>s et Mesures les 5 Domaines») qui, tous <strong>de</strong>ux apportent leur soutien auProgramme <strong>de</strong> <strong>Gestion</strong> <strong>de</strong> Protection et <strong>de</strong> l’Environnement (PGPE) lors <strong>de</strong> laconception <strong>de</strong>s dispositions infralégales requises en matière <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>l'environnement et <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s déchets (voire chapitre 5 et 6).Nous n'entendons pas réduire le présent cours à la dispense <strong>de</strong> connaissancesthéoriques. Bien au contraire, nous voulons parallèlement établir un lien avec lapratique en faisant participer chaque université partenaire à <strong>de</strong>s exemples <strong>de</strong>réalisation sous la forme <strong>de</strong> l'intégration d'une «étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>projet</strong> accompagné»dans le volet théorique. J'espère que <strong>de</strong> cette façon, nous pourrons éveiller et/oupromouvoir votre intérêt et celui du corps enseignant à la poursuite d'un cursus<strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> <strong>projet</strong>s interactif en vous incitant à penser <strong>de</strong> façon analytique etstructurée, c'est-à reconnaître les structures d'une information, à comprendre lesliens logiques <strong>de</strong> cause à effet et à distinguer l'essentiel <strong>de</strong> l'accessoire.


P a g e | 7Les thèmes abordés par le <strong>projet</strong> d'étu<strong>de</strong> sont• Tanger : Centre <strong>de</strong> tri <strong>de</strong>s déchets ménagerscas <strong>de</strong> la commune Témara(assistancetechnique par M. SEBBAR);• Tétouan : Traitement <strong>de</strong>s eaux usées d’une fabrique <strong>de</strong> textilescas Fruit of the loom(assistance technique par M. TEMMAM);• Marrakech : Déchetterie <strong>de</strong>s déchets industriels banalscas <strong>de</strong> Zone Industriel(assistance technique par M. RANVIER).Nous <strong>de</strong>mandons les étudiants <strong>de</strong> chaque université <strong>de</strong> créer plusieurs équipesdu <strong>projet</strong>.Chaque équipe rôles au moins :abcdMaitre d’ouvrage/ investisseurBureau d’ingénieurs/ d’étu<strong>de</strong>Administration autoritéFabricant/ constructeurChaque équipe <strong>de</strong>vrait nommer un chef du <strong>projet</strong>, qui présentera e. a. lesrésultats du <strong>projet</strong> d’étu<strong>de</strong> accompagné : 18.01.2013.


P a g e | 82 Développement <strong>de</strong> services systèmes efficaces, adaptés aux exigencesdu marché2.1 Changement <strong>de</strong> paradigmePrise <strong>de</strong> distance par rapport à la simple élimination <strong>de</strong>s déchets en faveur <strong>de</strong>l’utilisation et à <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong> la ressource «déchets»Modèle <strong>de</strong> gestion durable <strong>de</strong>s ressources: À l'instar <strong>de</strong> l'impact exercé enAllemagne par la loi visant à promouvoir les activités <strong>de</strong> recyclage et à assurerl’élimination <strong>de</strong>s déchets dans le respect <strong>de</strong> l’environnement (Kreislaufwirtschaft- undAbfallgesetz), il y a lieu <strong>de</strong> constater que seul un changement <strong>de</strong> paradigme rigoureux«Divert- from- landfill» est en mesure d'engendrer une augmentation <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong>valorisation et <strong>de</strong> recyclage permettant le passage à une utilisation et préservationrationnelles <strong>de</strong>s ressources :Philosophie <strong>de</strong> réduire la quantité <strong>de</strong> mise en œuvre <strong>de</strong>s déchets• limiter le charge organique [TOC]• limiter le valeur calorifique• exclure certain types <strong>de</strong> déchetRésultat après mise en vigueur du décret• Développement <strong>de</strong> solution innovante (fermentisation)• Incitation à la séparation <strong>de</strong> fractions• Exigence <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s chemines d’approche <strong>de</strong>s service <strong>de</strong> systèmesefficaceLa quantité <strong>de</strong> plastique recyclé augmente plus à plusFig. 2.1-2: Divert-from-landfill: RésultatsLa valorisation systématique <strong>de</strong>s fractions recyclables contribue en outre à éviter queles capacités <strong>de</strong>s décharges ne soient surpassées et, partant, elle permet uneréduction importante <strong>de</strong>s coûts nécessaires pour l'aménagement <strong>de</strong> tels sites et pour la


P a g e | 9protection <strong>de</strong> l'environnement. L’obtention <strong>de</strong> tels résultats ne sont possibles que par lebiais <strong>de</strong> l'élaboration et <strong>de</strong> la mise en œuvre pas à pas, <strong>de</strong> stratégies <strong>de</strong> recyclage et<strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong>s déchets industriels; déchets <strong>de</strong> matières plastiques, déchetsdangereux. Ces stratégies peuvent se traduire <strong>de</strong> la manière suivante: récupération, àpartir <strong>de</strong>s déchets, <strong>de</strong> matières premières et production <strong>de</strong> matières <strong>de</strong> remplacement(combustible secondaire) pouvant être utilisées co-processing dans le secteurindustriel, tri <strong>de</strong>s déchets électriques et électroniques dans les produits usagés (postconsumer)permettant la récupération <strong>de</strong> métaux en tant qu'éléments stratégiques.Fig. 2.1-3 : Droit <strong>de</strong>s déchets - Hiérarchie <strong>de</strong> cadre réglementaireStratégie prévue pour les déchets industriels: Conformément aux dispositions <strong>de</strong>la loi nº 28-00 relatives à la gestion <strong>de</strong>s déchets et à leur élimination, les directivestechniques concernant l'élimination <strong>de</strong>s déchets industriels (non dangereux) dans lerespect <strong>de</strong> l'environnement doivent être définies par <strong>de</strong>s plans directeurs régionaux <strong>de</strong>gestion


P a g e | 10Plan <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> déchets [loi 28 - 00, chapitre 3, article 9]L’administration élabore, en collaboration avec les collectivités locales et lesprofessionnels concernés, le plan directeur national <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s déchetsdangereux.Ce plan qui doit être élaboré, dans un délai <strong>de</strong> cinq (5) ans, à compter <strong>de</strong> la date <strong>de</strong>publication <strong>de</strong> la présente loi, détermine notamment :• les objectifs à atteindre en matière <strong>de</strong> taux <strong>de</strong> collecte et d’élimination <strong>de</strong>sdéchets dangereux;• les sites appropriés <strong>de</strong>stinés à l’implantation <strong>de</strong>s installations d’élimination et<strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>sdéchets dangereux en tenant compte <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> production <strong>de</strong> ces déchetset <strong>de</strong>s orientations<strong>de</strong>s documents d’urbanisme;• un inventaire prévisionnel d’une durée <strong>de</strong> dix (10) ans <strong>de</strong>s quantités <strong>de</strong>déchets dangereux àéliminer selon leur origine, leur nature, et leur type;• un programme d’investissement <strong>de</strong> même durée comprenant l’évaluation <strong>de</strong>scoûts <strong>de</strong> réalisation<strong>de</strong>s installations <strong>de</strong> traitement, <strong>de</strong> stockage, <strong>de</strong> recyclage ou <strong>de</strong> valorisation<strong>de</strong> ces déchets;• les mesures à prendre en matière d’information, <strong>de</strong> sensibilisation et <strong>de</strong>conseil.Fig. 2.1-5 : Plan directeur national <strong>de</strong>s déchets dangereuxDans ce contexte, toutefois, il y a lieu <strong>de</strong> relever que la situation est encorecaractérisée par un manque <strong>de</strong> conceptions <strong>de</strong> valorisation stratégiques et techniquesqui permettraient, par exemple, l'utilisation en tant que sources énergétiques <strong>de</strong>spoussières et cendres en provenance <strong>de</strong>s installations d'incinération ou le recyclage<strong>de</strong>s mâchefers produits par l'industrie métallurgique sous forme <strong>de</strong> matériaux <strong>de</strong>remplacement. Sur ce point, le Maroc est encore tout au début <strong>de</strong> ses recherches envue <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s solutions fiables et cohérentes.Pourquoi développer <strong>de</strong>s filières <strong>de</strong> valorisation ?Plusieurs arguments plai<strong>de</strong>nt en faveur du développement <strong>de</strong>s filières <strong>de</strong>recyclage au Maroc :1. Tout d’abord, le développement <strong>de</strong>s filières va contribuer au respect<strong>de</strong> l’objectif stratégique du PNDM <strong>de</strong> valoriser 20% <strong>de</strong>s déchets générés àl’horizon 2015.2. le secteur informel n’apporte pas une réponse efficace nisatisfaisante sur le plan environnemental et sanitaire et ne permet pas <strong>de</strong>respecter les objectifs. Le développement <strong>de</strong>s filières doit être organisé etstructuré dans le circuit économique et fiscal formel.


P a g e | 113. La valorisation permet <strong>de</strong> produire <strong>de</strong>s matières premières ce quicontribue à l’économie <strong>de</strong> ressources et d’énergie.4. En termes <strong>de</strong> planification, les filières comportent généralement <strong>de</strong>sobjectifs <strong>de</strong> taux <strong>de</strong> recyclage et/ou <strong>de</strong> valorisation ce qui contribue à unemeilleure planification <strong>de</strong>s moyens et un calibrage <strong>de</strong>s ressources par rapportaux objectifs.5. la mise en place <strong>de</strong> filières <strong>de</strong> recyclage permet <strong>de</strong> responsabiliserles acteurs et incite à concevoir <strong>de</strong>s produits générant moins <strong>de</strong> déchets ou <strong>de</strong>sdéchets plus faciles à éliminer (éco-conception) et à en internaliser les couts.6. Enfin avec le statut avancé du Maroc, le développement <strong>de</strong> filières <strong>de</strong>recyclage va dans le sens d’une harmonisation avec la réglementationeuropéenne dans ce domaine.Fig. 2.1-5 : Filière <strong>de</strong> valorisationStratégie applicable aux déchets dangereux: Pour être durablement fiable etrespectueuse <strong>de</strong> l'environnement, l'élimination <strong>de</strong>s déchets dangereux requiert quetoutes les mesures juridiques et institutionnelles <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s déchets ménagerssoient harmonisées avec celles applicables au secteur <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s déchetsdangereux (déchets spéciaux). Un aiguillage erroné <strong>de</strong> déchets dangereux sur <strong>de</strong>sdécharges <strong>de</strong> déchets ménagers ne peut à son tour être efficacement et durablementévité que par la mise à disposition dans les meilleurs délais <strong>de</strong> capacités appropriéespour le traitement et le stockage définitif <strong>de</strong>s déchets dangereux, combinée à uncontrôle <strong>de</strong> leur élimination en conformité avec les dispositions légales.Source : Note conceptuelle sur le développement <strong>de</strong>s filières <strong>de</strong> recyclage auMaroc, GHARIANI, Fadhel, Banque Mondiale/ Fév. 2012


Fig. 2.1-6 : CNEDS - Plan d’actionP a g e | 12


P a g e | 132.2 Chaîne d’approche modulaire <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> services efficacesJe me permets <strong>de</strong> préciser d'emblée que j'intégrerai dans cette unité <strong>de</strong> cours <strong>de</strong>sexemples actuels empruntés au secteur allemand et européen du recyclage <strong>de</strong>smatières plastiques, <strong>de</strong>s appareils électriques et électroniques usagés et <strong>de</strong>spneumatiques, et<strong>de</strong> la valorisation <strong>de</strong>s véhicules hors d'usage les premiers ont étédégagés lors <strong>de</strong>s entretiens tenus avec le ministère <strong>de</strong> l'environnement, les <strong>de</strong>rniersdans le cadre <strong>de</strong> mes activités sur le terrain et <strong>de</strong> la réalisation <strong>de</strong> <strong>projet</strong>s <strong>de</strong>construction en Allemagne (voire Fig. : Volets <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> <strong>projet</strong>).Structuration Avant d'amorcer notre examen du développement d'un systèmed'élimination, nous <strong>de</strong>vons éclaircir les questions essentielles qui se posent dans cecontexte et, notamment, clarifier les objectifs <strong>de</strong> travail qui en découlent.Fig. 2.2-2/3 : Structure du <strong>projet</strong> « déchets électro/niques - Phase d’orientation


P a g e | 14Structuration d’un <strong>projet</strong> (phase d’orientation)[exemple]INDICATEUR 1.1«Réalisation d'une analyse fondamentale <strong>de</strong> la situation actuelle dans le domaine <strong>de</strong> lacollecte et du traitement <strong>de</strong>s déchets provenant <strong>de</strong>s équipements électriques etélectroniques du secteur <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> l'information et <strong>de</strong>s télécommunications.»• Évaluation <strong>de</strong>s expériences dans le cadre <strong>de</strong> la coopération• Détermination <strong>de</strong>s différents types <strong>de</strong>s déchets électro/niques• I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s appareils mis en circulation• Détermination <strong>de</strong>s paramètres caractéristiques du marché du recyclage• Description <strong>de</strong> la pratique actuelle au MarocOrientation À l'inverse <strong>de</strong> la situation actuelle en Europe et en Allemagneen ce qui concerne le développement <strong>de</strong> systèmes <strong>de</strong> suivi (exigés par la loi) en tantque preuves et documentation du flux <strong>de</strong>s matières recyclés, il n'existe pour le momentau Maroc encore aucune base comparable permettant <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong>s donnéescorrespondantes.Fig. 2.2-4 : Monitoring <strong>de</strong>s caractéristiquesOr, la disponibilité <strong>de</strong> données sur la nature <strong>de</strong>s déchets à examiner, leur compositionet le lieu <strong>de</strong> leur génération est une condition sine qua non pour pouvoir développer,concevoir et réaliser <strong>de</strong>s systèmes d'élimination économiquement rentables etdurables. De même, une analyse <strong>de</strong> la rentabilité structurée et tenant autant quepossible compte <strong>de</strong> tous les maillons <strong>de</strong> la chaîne <strong>de</strong> valorisation et/ou <strong>de</strong> recyclageconstitue un élément essentiel <strong>de</strong> toute gestion <strong>de</strong> <strong>projet</strong> en la matière.Si ces données ne sont pas disponibles, il faut alors les rechercher et/ou les déduire <strong>de</strong>sources existantes. À l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux exemples suivants concernant d’une part lesdéchets plastiques et, d’autre part les déchets électriques et électroniques, nous allonsillustrer la voie qui nous permettrait <strong>de</strong> déduire les informations qui nous font défaut. Ilest par exemple possible <strong>de</strong> déduire le volume annuel (séries chronologiques) <strong>de</strong>s


P a g e | 15éléments recyclables (pièces <strong>de</strong> rechange) et <strong>de</strong>s matières (recyclage), en procédant àune comparaison consistant à superposer les donnéesa) relatives au nombre d'appareils achetés (empruntées en l'occurrence auxstatistiques officielles sur les appareils importés/exportés et sur les appareils <strong>de</strong>production nationale);b) celles portant sur la composition <strong>de</strong>s appareils c'est-à-dire sur les matériaux utiliséspour leur fabrication; etc) celles correspondant à la durée <strong>de</strong> vie d'un appareil (telle qu'indiquée par exemplepar les fabricants ou selon <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s pertinentes), il est possible <strong>de</strong> déduire levolume annuel (séries chronologiques) <strong>de</strong>s éléments recyclables (pièces <strong>de</strong>rechange) et <strong>de</strong>s matières (recyclage).Fig. 2.2-5 : Détermination <strong>de</strong> ratio et indicateur <strong>de</strong> gestion


P a g e | 16Il est ensuite recommandé <strong>de</strong> contrôler les données ainsi obtenues en procédant à unevérification croisée avec les indices <strong>de</strong> référence ou indices <strong>de</strong> marché (branche) etavec <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>urs issues <strong>de</strong> l'expérience (en l'occurrence sur la base d'étu<strong>de</strong>s dumarché) acquises au cours du développement <strong>de</strong> <strong>projet</strong>s ou <strong>de</strong> systèmescomparables.Fig. 2.2.-6 : Benchmarks <strong>de</strong> coûts spécifiques <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s déchets dangereuxPronosticsÉtant donné que nous voulons développer <strong>de</strong>s systèmesd'élimination à moyen et long termes, il nous faut, en <strong>de</strong>hors d'un examen statistique(c’est-à-dire établir en l’occurrence une année <strong>de</strong> référence) également nous penchersur le développement dynamique du secteur <strong>de</strong>s déchets (en l'occurrence: effectuer<strong>de</strong>s pronostics sur les cinq à dix années à venir et en partie même sur une plus longuepério<strong>de</strong>, lorsqu'il s'agit <strong>de</strong> <strong>projet</strong>s <strong>de</strong> construction <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> envergure). Cela signifiequ'il nous faut apprécier et circonscrire les opportunités et les risques dudéveloppement du système.Fig. 2.2-7 : Processus d’élaborer d’un pronostic


P a g e | 17<strong>Gestion</strong> <strong>de</strong>s risques Dans le cadre <strong>de</strong> ce cours, il m'est impossible <strong>de</strong> traiter le voletspécifique<strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s risques avec toute la précision et le soin qu'il convient <strong>de</strong>lui accor<strong>de</strong>r. Toutefois, j'essayerai, sur la base <strong>de</strong> quelques exemples, <strong>de</strong> dégager lesproblèmes qui découlent <strong>de</strong>s prévisions effectuées sur le développement <strong>de</strong> laproduction <strong>de</strong> déchets, en me permettant <strong>de</strong> vous souligner à nouveau l'absence <strong>de</strong>données en matière <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s déchets au Maroc.L’évolution du volume <strong>de</strong>s déchets générés par le secteur commercial et industrieldépend <strong>de</strong> toute une foule <strong>de</strong> facteurs différents qui, <strong>de</strong> plus, sont soumis à uneévolution également différente liée notamment au niveau <strong>de</strong> la technique et <strong>de</strong>sprocédés <strong>de</strong> production, à la disponibilité en matières premières et produitsd'exploitation, au développement du marché et au comportement <strong>de</strong>s consommateurs.Un examen <strong>de</strong> toutes ces conditions contextuelles dépasserait le cadre du cours.L'essentiel pour vous est <strong>de</strong> noter qu'il convient lors <strong>de</strong> l'établissement <strong>de</strong> pronostics<strong>de</strong> ce genre <strong>de</strong> tenir compte <strong>de</strong> tels facteurs (marketing, comportement <strong>de</strong>sconsommateurs etc.). À ce sujet, je vous invite à suivre <strong>de</strong>s cours interdisciplinaireset/ou séminaires <strong>de</strong>s promotions <strong>de</strong> la filière master.Dans le cadre <strong>de</strong> l'élaboration <strong>de</strong> pronostics sur l'évolution <strong>de</strong> la production <strong>de</strong>sdéchets au Maroc, je tiens également à vous recomman<strong>de</strong>r d'éviter tout recours à <strong>de</strong>sdonnées spécifiques ou indices <strong>de</strong> référence non filtrés émanant <strong>de</strong>s statistiquesd'économie politique et sociale car elles ont été établies dans un tout autre contexteculturel et économique.Par le biais d'une comparaison <strong>de</strong> différentes métho<strong>de</strong>s d'enregistrement du volume<strong>de</strong>s déchets industriels et dangereux au Maroc et <strong>de</strong> différentes métho<strong>de</strong>s permettantl'établissement <strong>de</strong> pronostics, j'espère non seulement vous sensibiliser aux problèmesy afférents mais également dégager une proposition <strong>de</strong> solution dans ce contexte.La prévision du développement <strong>de</strong> la génération <strong>de</strong>s déchets revêt un caractère décisifen ce qui concerne le dimensionnement <strong>de</strong>s capacités et <strong>de</strong> la performance <strong>de</strong>sinstallations <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> déchets qui doivent être exploitées rentablement etdurablement à long terme.QualitéOutres les stratégies qu'il convient <strong>de</strong> développer pour assurerune élimination correcte <strong>de</strong>s volumes <strong>de</strong> déchets (en fonction <strong>de</strong>s matières premièreset <strong>de</strong>s produits d'exploitation utilisés dans les entreprises commerciales etindustrielles), il est nécessaire <strong>de</strong> clarifier en amont <strong>de</strong> toute décision d'investissementla question <strong>de</strong> la qualité que <strong>de</strong>vront présenter les déchets à récupérer ou les matièrespremières <strong>de</strong> remplacement obtenues à partir <strong>de</strong>s déchets. Le niveau <strong>de</strong> la qualitérequise détermine en effet le niveau technique à prévoir pour le prétraitement ou letraitement <strong>de</strong>s matières <strong>de</strong> recyclage et partant le niveau <strong>de</strong>s coûts d'investissement<strong>de</strong>s <strong>projet</strong>s <strong>de</strong> construction correspondants.


P a g e | 18Fig. 2.2-8 : Spécification <strong>de</strong> tri simple <strong>de</strong> matériel plastiqueÀ la complexité <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> s'ajoute le fait qu'en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la prise en compte <strong>de</strong>scoûts liés à l'élimination correcte <strong>de</strong>s déchets, il faut également procé<strong>de</strong>r à une analysenon seulement statique mais également dynamique <strong>de</strong>s prix (volatiles) <strong>de</strong>s matièrespremières et <strong>de</strong>s produits fabriqués à partir <strong>de</strong> la ressource «déchets».Fig. 2.2-9 : Développement du prix du cuivre


P a g e | 19Toute prise <strong>de</strong> décision d'investissements négligeant <strong>de</strong> tenir compte auparavant <strong>de</strong>sbases essentielles précitées en matière <strong>de</strong> planification serait erronée et, dans un telcas, il ne faudra pas s'étonner si peu <strong>de</strong> temps après son ouverture, l'installation <strong>de</strong>recyclage cesse ses activités ou déclare faillite.Système <strong>de</strong> reprise Tant que les systèmes d'élimination restent élaborés sur labase <strong>de</strong> conditions purement orientées sur les règles du marché et <strong>de</strong> l'économie, sansqu'aucune obligation légale n'existe (voir les systèmes <strong>de</strong> documentation et <strong>de</strong> suivique nous avons déjà évoqués), il nous faut trouver et appliquer une stratégie qui nouspermettent d'assurer la restitution (reprise) et/ou la collecte <strong>de</strong> la ressource «déchets»au niveau post-consumer.Fig. 2.2-10 : Substitution <strong>de</strong>s matières premièresProcédé Dans une première étape, l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la conceptionorganisationnelle et opérationnelle à retenir doit être concentrée sur la comparaisonet la vérification croisée d'un procédé approprié permettant le «traitement initial» <strong>de</strong>smatières recyclables ou <strong>de</strong>s matières premières <strong>de</strong> remplacement contenues dans lesdéchets par voie mécano-physique (démontage, prétraitement) ou physico-chimique(séparation <strong>de</strong>s matières) ou thermique (fusion <strong>de</strong>s matières) compatible avec le profil<strong>de</strong>s exigences que nous avons précé<strong>de</strong>mment explicité (volume <strong>de</strong> déchets/dimensionnement, risques/ difficultés, qualité logistique).


P a g e | 20Fig. 2.2-11 : Evaluation <strong>de</strong>s alternatives <strong>de</strong> procédéFig. 2.2-12 : Procédé <strong>de</strong> tri <strong>de</strong>s emballages légères


P a g e | 21Le développement <strong>de</strong> systèmes d'élimination implique souvent l'exploration <strong>de</strong>nouveaux champs <strong>de</strong> possibilités. Dans ce contexte, il est recommandé <strong>de</strong> vérifierdans quelle mesure la réalisation d'un essai sur le terrain peut s'avérer utile, pourainsi dire en tant qu'étape <strong>de</strong> reconnaissance opératoire intermédiaire, pour assurer laprise <strong>de</strong> décisions fiables à long terme tant en ce qui concerne le système lui-mêmeque les investissements prévus. À titre d'exemple, permettez-moi à ce sujet <strong>de</strong>nommer le modèle <strong>de</strong> l'association Al Jisre à Casablanca où l'on démonte en cinqparties <strong>de</strong>s ordinateurs usagés ou ne fonctionnant plus pour les recycler avec lacoopération <strong>de</strong> MENAGEM, l'un <strong>de</strong>s lea<strong>de</strong>r mondiaux en matière <strong>de</strong> récupération <strong>de</strong>smétaux et métaux précieux.Fig. 2.2-13 : Démontage <strong>de</strong>s ordinateurs (Photo Al Jisre, Casablanca)


P a g e | 223 Modèles <strong>de</strong> rentabilité3.1 BasesParmi les bases essentielles <strong>de</strong> tous les systèmes économiques fonctionnant suivantle principe d'économie <strong>de</strong> marché, il convient <strong>de</strong> noter les métho<strong>de</strong>s et les instrumentsvisant à permettre la prise <strong>de</strong> décisions en illustrant la rentabilité d'un <strong>projet</strong>. Enfonction <strong>de</strong> la nature du <strong>projet</strong> à évaluer et, partant, en fonction du processus <strong>de</strong>gestion à lui attribuer, nous distinguons, en nous référant en l'espèce à l'application<strong>de</strong>s procédés <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s ressources et <strong>de</strong>s déchets, les <strong>projet</strong>s suivants• Analyse <strong>de</strong> coûts- ren<strong>de</strong>ments(Systèmes d'élimination globaux, c’est-à-dire les <strong>projet</strong>s visant à couvrirl’ensemble d’un territoire)• Analyse coûts-avantages(Travaux publics)• Calcule <strong>de</strong>s coûts(Investissements privés)Ci-après, je traiterai les différentes métho<strong>de</strong>s et instruments disponibles en m'appuyantsur <strong>de</strong>s exemples empruntés à la pratique actuelle. Le schéma <strong>de</strong> base <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong>décision via l'évaluation <strong>de</strong>s coûts-avantages ou <strong>de</strong>s coûts-ren<strong>de</strong>mentproportionnellement à la concurrence existante est toutefois i<strong>de</strong>ntique dans tous lescas <strong>de</strong> figure.3.2 Analyse coûts-ren<strong>de</strong>mentFig. 3.2-0 : Analyse <strong>de</strong>s couts-ren<strong>de</strong>ment]Dans le cadre du processus <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong> décision permettant l'élaboration d'une offredurablement fiable <strong>de</strong> services systèmes, nous avions structuré les différentes facettes<strong>de</strong> la manière suivante: Bases <strong>de</strong> la détermination <strong>de</strong>s coûts - concurrence - prix <strong>de</strong>smatières premières - produit (récapituler le schéma ‘volets <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> <strong>projet</strong>’).Le principe <strong>de</strong> la responsabilité du producteur ancrée au niveau européen et enAllemagne dans la gestion <strong>de</strong>s ressources et <strong>de</strong>s déchets ne se retrouvequ'indirectement dans la législation marocaine en la matière sous la forme <strong>de</strong>l'expression «pollueur/payeur»; l'orientation est néanmoins la même lors <strong>de</strong>l'élaboration <strong>de</strong>s solutions d'élimination.S'agissant <strong>de</strong>s déchets générés en volumes importants (déchets électroniques,déchets plastiques) ou problématiques et spéciaux (déchets dangereux, déchetsmédicaux et pharmaceutiques, huiles usées), nous développons <strong>de</strong>s solutionsd'élimination globales (c'est-à-dire couvrant tout un territoire), parce que la pratiquenous a permis <strong>de</strong> voir que <strong>de</strong>s services systèmes ne peuvent être fiablement durableset rentables que dans la mesure où la garantie est donnée qu'ils porteront sur unequantité minimale <strong>de</strong> déchets (voir: Données <strong>de</strong> base/ pronostics, obstacles, mesureslogistiques): Coûts marginaux (nous verrons plus tard ce qu'il convient d'entendresous la notion <strong>de</strong> «coût marginal» lorsque nous examinerons les modèles <strong>de</strong> coûts).Deux ou trois cas empruntés aux activités actuelles d'assistance conseil dans le cadredu programme PGPE peuvent nous servir d'exemples, à savoir:


P a g e | 23• la gestion durable <strong>de</strong>s déchets électriques et électroniquesFig. 3.2-1 : Modèle coût marginal• le Centre National d'Elimination <strong>de</strong>s Déchets Spéciaux (CNEDS)[Fig. 3.2-2 : Voies <strong>de</strong> traitement et d’élimination <strong>de</strong>s Déchets dangereux]Fig. 3.2-3 : Evolution <strong>de</strong> grille tarifaire par type <strong>de</strong> traitement


P a g e | 24• la protection <strong>de</strong>s ressources et du climat grâce au traitement et à lavalorisation <strong>de</strong>s déchets générés localement sous forme <strong>de</strong> combustibles<strong>de</strong> remplacement dans l'industrie du ciment régionaleFig. 3.2-4 : Evolution <strong>de</strong> grille tarifaire par type <strong>de</strong> traitementFig. 3.2-5 <strong>de</strong> coût d’un <strong>projet</strong> <strong>de</strong>veloPPP


P a g e | 253.3 Calcul <strong>de</strong>s coûts (gestion <strong>de</strong> <strong>projet</strong>s classique)CalculLa préparation et la prise <strong>de</strong> décision d'un investissement relatifà la réalisation d'un ouvrage permettant le prétraitement ou le traitement <strong>de</strong> ressourcesou <strong>de</strong> déchets ou bien encore l'élimination <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers est en règle générale lerésultat d'une nécessité <strong>de</strong> créer ou d'aménager ou d'élargir <strong>de</strong>s dispositifs et/ou <strong>de</strong>sinstallations <strong>de</strong>stinés à <strong>de</strong> telles opérations. Dans un tel cas, il est possible <strong>de</strong>présumer qu’il existe sur le marché un système ou <strong>de</strong>s services d'élimination en tantque tels. Les conditions-cadres commerciales relatives à la concurrence, les besoinsd'extension <strong>de</strong>s capacités et les recettes réalisables sur le marché sont donc connuesen raison d'activités <strong>de</strong> longue date.Sur la base <strong>de</strong> ces connaissances, il faut toutefois, avant toute prise <strong>de</strong> décisiond'investissements, démontrer la rentabilité du <strong>projet</strong> par rapport aux coûts prévus (dansleur totalité) aux coûts spécifiques <strong>de</strong> production, <strong>de</strong> manière à ce que ledit <strong>projet</strong> soitcompétitif.Fig. 3.3-1 : Calcul principale <strong>de</strong>s coûts


P a g e | 26L'exemple suivant montre la structure du calcul <strong>de</strong>s coûts pour le développement d'unproduit (en l'occurrence la valorisation matière <strong>de</strong> pneumatiques usagés).Fig. 3.3-2 : Recyclages <strong>de</strong>s pneus usagés - schéma <strong>de</strong> procédéFig. 3.3-3 : Recyclages <strong>de</strong>s pneus usagés - Plan <strong>de</strong> terrain


P a g e | 27Fig. 3.3-4 : Recyclages <strong>de</strong>s pneus usagés - Vue latéraleFig. 3.-5 : Calcul <strong>de</strong>s coûts


P a g e | 28Suivi La réussite d'un <strong>projet</strong>, quel qu'il soit, et sa réalisation conformément auxobjectifs poursuivis est subordonnée à une planification intégrale et disciplinée <strong>de</strong>scoûts et à un suivi tout aussi rigoureux et intégral <strong>de</strong>s coûts et <strong>de</strong>s délais impartis.Je pourrai vous citer certains cas où <strong>de</strong>s retards importants dans le cadre <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s<strong>de</strong> planification et/ou <strong>de</strong> la réalisation d’un <strong>projet</strong> ont conduit à une situation danslaquelle les conditions du marché se trouvaient à tel point modifiées qu'il n'était pluspossible d'envisager une rentabilité du <strong>projet</strong>. Un contrôle approprié <strong>de</strong>s conditionscadreseffectué en <strong>de</strong>s points bien précis au fur et à mesure <strong>de</strong>s différentes étapes(milliaires) <strong>de</strong> l’avancement du <strong>projet</strong> contribue à éviter <strong>de</strong> telles défaillances et/ou àles contrecarrer suffisamment à temps, en permettant en cas <strong>de</strong> doute, <strong>de</strong> suspendrele <strong>projet</strong>.Planification et suivi <strong>de</strong>s délaisDes calendriers adaptés à lanature et à la complexité du <strong>projet</strong> doivent être élaborés, être corrigés au fur et àmesure <strong>de</strong> l'avancement du <strong>projet</strong> et faire l'objet d'un suivi rigoureux ou, si <strong>de</strong> besoin,être soumis à un procédé <strong>de</strong> gestion (vérification <strong>de</strong>s échéances) permettant uneorientation correcte.Permettez-moi d'en rester là pour le moment, sans approfondir ce point important, carM. Ranvier vous le précisera dans la partie du cours dont il s’est chargé, lorsqu'iltraitera les différentes facettes <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong> <strong>projet</strong> classique.


P a g e | 294 <strong>Gestion</strong> <strong>de</strong> <strong>projet</strong> (« classique »)[RANVIER, Pierre]4.1 IntroductionUn domaineLa gestion durable <strong>de</strong>s déchetsUne spécialité L’assistance à maîtrise d’ouvrage- Etu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> faisabilité et plan <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s déchets- Assistance aux appels d’offres :Réalisation du dossier <strong>de</strong> consultationAi<strong>de</strong> au choix du délégataire- Contrôle d’exploitation, suivi contractuel <strong>de</strong>s délégataires (financier, techniques,réglementaire, social)- Réhabilitation <strong>de</strong> décharges- Communication et sensibilisationIntervention milieu scolaireMobilisation du tissu associatifUne ligne <strong>de</strong> conduiteÊtre force <strong>de</strong> proposition pour tous les <strong>projet</strong>s <strong>de</strong> gestion durable <strong>de</strong>s déchets4.2 DéfinitionsDéfinition du mot « <strong>projet</strong> » : Ambition, but, <strong>de</strong>ssein, entreprise, idée, …Dans le langage quotidien, peut également être employé en tant que synonyme <strong>de</strong>smots : plan, programme et idéeNotion <strong>de</strong> « <strong>projet</strong> » :Ensemble d'actions que nous souhaitons entreprendre, pour atteindre un but… c’estune ébauche, mais pas une réalisation.Approche anglo-saxons : le <strong>projet</strong> désigne une notion concrète, incluant la planification,l'anticipation <strong>de</strong>s risques, les acteurs impliqués…Qu’est ce qu’un « <strong>projet</strong> »Afnor X50-115 : Un <strong>projet</strong> est un ensemble d'activités coordonnées et maîtriséescomportant <strong>de</strong>s dates <strong>de</strong> début et <strong>de</strong> fin, entrepris dans le but d'atteindre un objectifconforme à <strong>de</strong>s exigences spécifiques.ISO 10006 : Un <strong>projet</strong> est un processus unique, qui consiste en un ensemble d'activitéscoordonnées et maîtrisées comportant <strong>de</strong>s dates <strong>de</strong> début et <strong>de</strong> fin, entrepris dans lebut d'atteindre un objectif conforme à <strong>de</strong>s exigences spécifiques telles que <strong>de</strong>scontraintes <strong>de</strong> délais, <strong>de</strong> coûts et <strong>de</strong> ressources.Caractère unique : absence plus ou moins gran<strong>de</strong> d’expériences ou <strong>de</strong> pratiquessimilairesCaractère inédit : différend d’un processus répétitifNotion <strong>de</strong> temps : délimité dans le temps (début et fin)Notion <strong>de</strong> ressources : coût, budgétisation


P a g e | 30A retenir :Ensemble finalisé d’activités et d’actions entreprises dans le but <strong>de</strong> répondre à unbesoin défini dans <strong>de</strong>s délais fixés et dans la limite d'une enveloppe budgétaireallouée.Un étudiant sait résoudre :- seul- un problème isolé, abstrait, <strong>de</strong> type « sciences dures » …- …clairement défini : toutes les données nécessaires sont disponibles...- …bien posé : à solution uniqueUn professionnel doit résoudre :- en équipe et pour un client- <strong>de</strong>s problèmes liés, concrets, …- mal définis : on ne connaît pas toutes les informations nécessaires...- et ayant <strong>de</strong> nombreuses solutions possibles.4.3 PlanProductivité = Création <strong>de</strong> valeur / CoûtsComment augmenter la Productivité ?Diminuer les coûts? → Pas la solution par excellenceAujourd’hui : Concurrence, mondialisation, …Créer plus <strong>de</strong> valeur? → Il faut Innover !!!!!!Innovation = PROJET4.4 L’idéePlusieurs origines :- Expériences professionnelle, savoir-faire- Simples circonstances- Réflexions commerciales- Besoin d’un client


P a g e | 31L’idée va <strong>de</strong>voir : mûrirgrandir→ Il faut donc se préparerse confronter à la réalitéLa préparation amène à <strong>de</strong> nombreuses tâches :- Définir son idée le plus précisément possible- Définir un but précis- Rechercher <strong>de</strong>s informations- Analyser les contraintes du <strong>projet</strong>→Etu<strong>de</strong>s préalables4.5 Le Comité <strong>de</strong> pilotageStructure temporaire :- mise en place spécifiquement pour le <strong>projet</strong>Composition :- Responsables organisationnels <strong>de</strong> la maîtrise d'ouvrage- Les membres du Comité doivent donc être déci<strong>de</strong>urs ou influents, concernéspar le <strong>projet</strong>, avoir un pouvoir direct ou direct sur les moyens affectés au <strong>projet</strong>- Un membre <strong>de</strong> chaque métier impliqué dans le <strong>projet</strong> (Directeur recherche,Directeur financier, Directeur Production, …)Fonction :- Piloter le <strong>projet</strong> <strong>de</strong> façon autonome, en se distinguant <strong>de</strong> la hiérarchiepermanente <strong>de</strong> la société- Planifier les dates-clés du <strong>projet</strong>- Analyser les options proposées par le chef <strong>de</strong> <strong>projet</strong>Obligations :- Rendre compte au Comité Directeur (hiérarchie) <strong>de</strong>s problèmes rencontrés aucours du <strong>projet</strong>- Consulter le Comité Directeur lorsqu’une décision <strong>de</strong> niveau stratégique doit êtreprise au cours du <strong>projet</strong>.Qui dirige?Un Chef <strong>de</strong> <strong>projet</strong>désigné par le comité <strong>de</strong> pilotageL’équipe <strong>projet</strong> :Le chef <strong>de</strong> <strong>projet</strong> est chargé <strong>de</strong> proposer une équipe <strong>projet</strong>Composition :- représentants <strong>de</strong>s différentes directions et entités <strong>de</strong>l'entreprise,- éventuellement <strong>de</strong>s experts, donnant ponctuellement un avis d'expertisesur un point nécessitant <strong>de</strong>s compétences techniques ouméthodologiques que l'équipe <strong>projet</strong> ne possè<strong>de</strong> pas


P a g e | 32A la fin du <strong>projet</strong>, le Comité <strong>de</strong> Pilotage est dissous et le chef <strong>de</strong> <strong>projet</strong> retrouve sesattributions originales.4.6 Les étu<strong>de</strong>s préalables→→→Etapes préparatoires nécessaires au lancement du <strong>projet</strong>.Définir précisément ce que sera le <strong>projet</strong>.Nécessaire à la mise au point <strong>de</strong> documents contractuels (faisant lieu d'uncontrat)‣ engager la maîtrise d'œuvre et la maîtrise d'ouvrage dans lelancement du <strong>projet</strong>.‣ formalisation <strong>de</strong> la décision <strong>de</strong> commencer le <strong>projet</strong>.4.6.1 Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> contexteAussi appelée : « étu<strong>de</strong> d’opportunités »Cette étu<strong>de</strong> permet d'étudier la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>projet</strong> et <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r si le concept estviable→ vali<strong>de</strong>r la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s utilisateurs ou du client→ évaluer les bénéfices futurs→ i<strong>de</strong>ntifier d’éventuels risques→ vali<strong>de</strong>r le bien fondé du <strong>projet</strong>Elle consiste :- à définir le périmètre du <strong>projet</strong> le contexte- à définir les utilisateurs finaux, c'est-à-dire ceux à qui l'ouvrage est <strong>de</strong>stiné (onparle <strong>de</strong> ciblage ou profilage).Contenu <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> :


P a g e | 33- Quels sont les besoins ?- Quels sont les enjeux ? (politiques, stratégiques)- Quels sont les objectifs ? (qualité, performance, délai, coûts, …)- Que faut-il livrer ?- Pour quand a-t-on besoin du résultat ?- Que se passera-t-il si on ne fait pas ?- Pourquoi maintenant ?- Quels sont les besoins organisationnel ?- Quels sont les besoins financiers ?- Quelles sont les risques ? (réglementation, financiers, …)L'étu<strong>de</strong> conduit à la rédaction d'un document : « note <strong>de</strong> cadrage »La note <strong>de</strong> cadrage- document qui se doit volontairement succinct sans masquer les incertitu<strong>de</strong>s.- rendre l’idée du <strong>projet</strong> compréhensible à tous !La note <strong>de</strong> cadrage est donc le livrable <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> contexte qui officialisel'intention <strong>de</strong> <strong>projet</strong>.Au vu <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> d’opportunité il est décidé :- soit <strong>de</strong> ne pas aller plus loin- soit <strong>de</strong> lancer le <strong>projet</strong>4.6.2 Etu<strong>de</strong> d’impactDéfinitionEtu<strong>de</strong> préalable qui permet:- d’évaluer les effets directs ou indirects pouvant atteindre l’environnement àcourt, moyen,et long terme suite à la réalisation d’un <strong>projet</strong> économique ou à lamise en place <strong>de</strong>s infrastructures <strong>de</strong> bases ;- <strong>de</strong> déterminer les mesures pour supprimer, atténuer ou compenser lesimpacts négatifs et améliorer les effets positifs du <strong>projet</strong> sur l’environnement.Cadre juridique- Loi n°12-03 relative aux étu<strong>de</strong>s d’impact sur l’environnement- Décret N°2-04-563 relatif aux attributions et au fonctionnement du ComiteNational et <strong>de</strong>s Comites Régionaux <strong>de</strong>s Etu<strong>de</strong>s d‘Impact sur l’environnement- Décret N° 2-04-564 fixant les modalités d’organisation et <strong>de</strong> déroulement <strong>de</strong>l’enquête publique relative aux <strong>projet</strong>s soumis aux étu<strong>de</strong>s d’impact surl’environnement.Objectifs- Evaluer <strong>de</strong> manière méthodique et préalable les effets éventuelles, directs etindirects, temporaires et permanents du <strong>projet</strong> sur l’environnement;- supprimer, atténuer et compenser les impacts négatifs du <strong>projet</strong> ;- permettre à l’investisseur d’améliorer la compétitivité <strong>de</strong> son <strong>projet</strong> industriel;- faire participer la population et l’intégrer dans le processus <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> décisionconcernant l’autorisation du <strong>projet</strong> (l’enquête publique) ;Le contenu d’une étu<strong>de</strong> d’impact- une <strong>de</strong>scription et une analyse détaillée <strong>de</strong> l’état initial du site susceptible d’êtreaffecté par le <strong>projet</strong>;


P a g e | 34- une <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s principales composantes, caractéristiques et étapes <strong>de</strong>réalisation du <strong>projet</strong>;- une évaluation <strong>de</strong>s impacts positifs et négatifs du <strong>projet</strong> sur l’environnement;- <strong>de</strong>s mesures envisagées pour supprimer, réduire ou compenser lesconséquences du <strong>projet</strong> dommageables pour l’environnement;- un programme <strong>de</strong> suivi et <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> l’environnement.4.6.3 Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> dangersDéfinitionL'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> dangers est un concept <strong>de</strong> la sécurité industrielle, dont un préalable estl'inventaire <strong>de</strong>s objets et activités avec leur dangers intrinsèques, suivi <strong>de</strong> l'analyse<strong>de</strong>s risques (scénarios pouvant aboutir à <strong>de</strong>s événements non souhaités), en vue <strong>de</strong>maîtriser au mieux ces risques par <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention.Etu<strong>de</strong> sommaire d’un ouvrage permettant d’en définir les principales caractéristiques etd’en estimer le budget pour une prise <strong>de</strong> décision sur la suite à donner au <strong>projet</strong>.Un avant-<strong>projet</strong> est une <strong>de</strong>scription simplifiée d'un <strong>projet</strong>. Il définit l'objectif et le statutd'un <strong>projet</strong>; <strong>de</strong> plus, il présente une première <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s activités impliquées, etune première évaluation du montant <strong>de</strong>s investissements nécessaires, ainsi que ducoût <strong>de</strong> fonctionnement annuel et <strong>de</strong>s recettes.4.6.4 Etu<strong>de</strong>s d’avant-<strong>projet</strong> sommaireDéfinitionEtu<strong>de</strong> sommaire d’un ouvrage permettant d’en définir les principalescaractéristiques et d’en estimer le budget pour une prise <strong>de</strong> décision sur la suiteà donner au <strong>projet</strong>.Un avant-<strong>projet</strong> est une <strong>de</strong>scription simplifiée d'un <strong>projet</strong>. Il définit l'objectif et lestatut d'un <strong>projet</strong>; <strong>de</strong> plus, il présente une première <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s activitésimpliquées, et une première évaluation du montant <strong>de</strong>s investissementsnécessaires, ainsi que du coût <strong>de</strong> fonctionnement annuel et <strong>de</strong>s recettesLes objectifs <strong>de</strong> l'APS- Déterminer les valeurs <strong>de</strong>s paramètres dimensionnant le <strong>projet</strong>- Permettre <strong>de</strong> fournir aux déci<strong>de</strong>urs une ou plusieurs propositions techniques- Indiquer la durée prévisionnelle <strong>de</strong> réalisation (calendrier <strong>de</strong> réalisation,découpage en phases et tranches)- Etablir une estimation provisoire du coût prévisionnel <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong>sdifférentes solutions étudiées.Les étapes <strong>de</strong> l’APS- Préciser la conception générale en plan et en volume- Arrêter les dimensions principales <strong>de</strong> l’ouvrage- Proposer les dispositions techniques les plus à même <strong>de</strong> répondre au <strong>projet</strong>- Estimer le délai global <strong>de</strong> réalisation <strong>de</strong> l’opération- Etablir une estimation provisoire du coût prévisionnel <strong>de</strong>s travaux.4.6.5 Etu<strong>de</strong>s d’avant-<strong>projet</strong> détailléeDéfinition


P a g e | 35Ensemble <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> base permettant <strong>de</strong> définir les caractéristiquesprincipales d’un <strong>projet</strong>.Les objectifs <strong>de</strong> l'APD- détermine les surfaces détaillées <strong>de</strong> tous les éléments du programme,- fixer, en plans, coupes et faça<strong>de</strong>s les dimensions <strong>de</strong> l'ouvrage, ainsi que sonaspect,- définir les principes constructifs, les matériaux et les installations techniques,- estimer le coût prévisionnel <strong>de</strong>s travaux, décomposés en lots séparés,- permettre au maître <strong>de</strong> l'ouvrage d'arrêter définitivement le programme,- permet l'établissement du forfait <strong>de</strong> rémunération dans les conditions prévues parle contrat du maîtrise d'œuvre.Les étapes <strong>de</strong> l’APD- Vérifier le respect <strong>de</strong>s différentes réglementations, (lois, normes, hygiène etsécurité) ;- Déterminer les surfaces détaillées <strong>de</strong> tous les éléments du <strong>projet</strong>- Arrêter plans et dimensions- Définir les principes constructifs, la nature <strong>de</strong>s matériaux et les installationstechniques- Permettre au maître d'ouvrage d'arrêter définitivement le programme et certainschoix d'équipements- Etablir l'estimation définitive du coût prévisionnel <strong>de</strong>s travaux, décomposé en lotsséparés.4.7 Cahier <strong>de</strong> chargeC'est le livrable <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s préalables.C'est la définition, l'expression écrite <strong>de</strong>s besoins à satisfaire.Le cahier <strong>de</strong>s charges sert à formaliser le besoin et à l'expliquer aux différentsacteurs pour s'assurer que tout le mon<strong>de</strong> est d'accord.Le terme "cahier <strong>de</strong>s charges" désigne un document qui fera office <strong>de</strong> contrat entre<strong>de</strong>ux parties.Outil <strong>de</strong> communication indispensable entre le Maître d’Ouvrage et le Maître d’œuvreet entre le Maître d’Œuvre et les différents prestataires ou exécutants en interne.Le cahier <strong>de</strong>s charges est un document i<strong>de</strong>ntifiant une performance, unecaractéristique physique, ou un niveau <strong>de</strong> qualité, définissant un produit, ou unprocédé, pour lesquels une action sera développée.Un cahier <strong>de</strong>s charges est un document contractuel définissant <strong>de</strong> façon exhaustive ceque le maître d’ouvrage attend <strong>de</strong> la réalisation d'un service (ou produit).Il est composé <strong>de</strong> plusieurs éléments correspondant aux différents aspects du <strong>projet</strong>- La <strong>de</strong>scription du contexte (politique, stratégique, commercial...) <strong>de</strong> réalisation du<strong>projet</strong> et ses objectifs- Les modalités d'exécution- Le périmètre du <strong>projet</strong> : les ressources et le nombre <strong>de</strong> personnes à mobiliserpour sa réalisation- Le planning : l'échéance souhaitée par le maître d'œuvre ainsi que les étapes àrespecter


P a g e | 36- Les contraintes techniques : économiques (budget), environnementales,humaines, industrielles et matérielles- Les clauses juridiques permettant par exemple d'établir les pénalités en cas <strong>de</strong>non-respect <strong>de</strong>s délais ou les tribunaux compétents en cas <strong>de</strong> litige.AFNOR norme NF X 50 151 :Document par lequel le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur exprime son besoin en terme <strong>de</strong> fonctions <strong>de</strong>services et <strong>de</strong> contraintes.Il est essentiel " d'inciter les donneurs d'ordres à s'exprimer en termes d'obligations <strong>de</strong>résultats, <strong>de</strong> préférence aux obligations <strong>de</strong> moyens. En donnant une référencefonctionnelle du besoin, le cahier <strong>de</strong>scharges contribue à l'obtention <strong>de</strong> la Qualité définie comme l'ensemble <strong>de</strong>s propriétéset caractéristiques d'un produit ou service qui lui confère l'aptitu<strong>de</strong> à satisfaire <strong>de</strong>sbesoins exprimés ou implicites".Le Cahier <strong>de</strong>s charges exprime la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en termes <strong>de</strong> besoins et <strong>de</strong> servicesattendus et non pas en termes <strong>de</strong> solutions et <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> réalisation. Il laisse ainsitoute latitu<strong>de</strong> aux initiatives du concepteur pour trouver les meilleures solutions.La finalité est d’optimiser le couple besoin-solution, notamment vis-à-vis <strong>de</strong>sperformances et <strong>de</strong>s coûts.La base d’un cahier <strong>de</strong>s charges est la clarté, la concision, la simplicité.Un cahier <strong>de</strong>s charges correct exprime un besoin nécessaire, réalisable, vérifiable.Nécessaire : le cahier <strong>de</strong>s charges indique tous les paramètres nécessaires à laconception et réalisation du <strong>projet</strong>, mais ne doit pas exprimer <strong>de</strong>s besoins qui ne sontpas nécessaires.Réalisable : le cahier <strong>de</strong>s charges exprime un besoin qui est techniquement etfinancièrement réalisable dans la cadre du planning du cahier <strong>de</strong>s charges, et <strong>de</strong>smoyens disponibles.Vérifiable : l’auteur du cahier <strong>de</strong>s charges doit s’assurer qu’il existe <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong>vérifier ce qui est requis.Le plan du Cahier <strong>de</strong>s Charges4 PARTIES1 ère partie :Explique pourquoi le <strong>projet</strong> existe (contexte), quels sont ses objectifs et qui le pilote :rôles respectifs <strong>de</strong> la Maîtrise d'ouvrage et <strong>de</strong> la Maîtrise d'œuvre (MOA et MOE).2 ème partie :Énumère les besoins fonctionnels, techniques et organisationnels ainsi que lescontraintes et les exigences.3 ème partie :Liste les prestations et les livrables attendues.4 ème partie :Définit le cadre <strong>de</strong> la réponse : planning <strong>de</strong> l'appel d'offres, documents attendus, règles<strong>de</strong> sélection, modèles <strong>de</strong> présentation <strong>de</strong>s prix, …CE QU’IL FAUT NE PAS FAIRE


P a g e | 37- Utiliser <strong>de</strong>s mots ambigus ou potentiellement ambigus :rapi<strong>de</strong>ment, adéquat, et/ou, etc…, « dans l’état <strong>de</strong> l’art », suffisant, ancien,nouveau, augmenter, diminuer, « non limité à … », minimiser, maximiser,- Utiliser <strong>de</strong>s expressions trop restrictivesLa charge utile sera <strong>de</strong> 30 kg- Utiliser minimum et maximummais « pas supérieur à… » et « pas inférieur à… »- Ecrire <strong>de</strong>s redondancesEXEMPLE : UNE MAISONCahier <strong>de</strong>s charges « incorrect »Concevoir une maison <strong>de</strong> 100 m² au sol, avec un étage, une salle <strong>de</strong> séjour <strong>de</strong> 30m²en plain pied orientée sud avec baies double vitrage en aluminium, 3 chambres <strong>de</strong> 12m², un garage <strong>de</strong> 20m², une véranda <strong>de</strong> 10 m² orientée ouest. Elle <strong>de</strong>vra avoir <strong>de</strong>smurs en béton cellulaire, un chauffage géothermique pour diminuer les coûts <strong>de</strong>chauffage, et un toit en ardoise avec une pente <strong>de</strong> 45°.Cahier <strong>de</strong>s charges « correct »Concevoir une habitation pour une famille <strong>de</strong> 4 personnes, à Chevreuse, sur un terrain<strong>de</strong> 200 m². Elle aura un coût inférieur ou égal à 200000 €, une consommationénergétique inférieure ou égale à 150 kWh /m²/an, et utilisera <strong>de</strong>s matériaux conformesà la norme HQE. Le style sera conforme à l’architecturetraditionnelle <strong>de</strong>s maisons locales particulièrement avec une hauteur inférieure ouégale à 6.50 m. La livraison est 16 mois à passation <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>.Plan cahier <strong>de</strong>s charges marocain déchets collecteARTICLE 1.ARTICLE 2.ARTICLE 3.ARTICLE 4.ARTICLE 5.ARTICLE 6.ARTICLE 7.Objet Du cahier <strong>de</strong> chargePIECES CONSTITUTIVES Du cahier <strong>de</strong> charge, VALEUR DEL’EXPOSE, DES ANNEXES ET DU CAHIER DES CHARGESOBJET DU SERVICEDEFINITION DU PERIMETRE DU SERVICEDEFINITION DES DECHETS MENAGERS ET ASSIMILESDUREE DE LA DELEGATION ET CONDITIONS DE PROLONGATIONDATE D’EFFET ET CONDITIONS DE MISE EN VIGUEURCHAPITRE II - OBLIGATIONS GENERALES DU DELEGATAIREARTICLE 8.ARTICLE 9.ARTICLE 10.ARTICLE 11.ARTICLE 12.ARTICLE 13.ARTICLE 14.ARTICLE 15.ARTICLE 16.RISQUES ET PERILSRESPECT DES DISPOSITIONS LEGISLATIVES ETREGLEMENTAIRESCONNAISSANCE DES LIEUX ET DES DIFFICULTES DU SERVICEOBLIGATIONS GENERALES ET RESPONSABILITE DUDELEGATAIREASSURANCESRESPECT DE L’INTUITU PERSONAESOUS-TRAITANCECONTROLE DE L’ORGANISATION DU DELEGATAIREELECTION DE DOMICILECHAPITRE III .OBLIGATIONS TECHNIQUES RELATIVES A L’EXPLOITATION DUSERVICE DE COLLECTE ET D’EVACUATION DES DECHETSMENAGERS ET ASSIMILES


P a g e | 38ARTICLE 17.ARTICLE 18.ARTICLE 19.EXECUTION DU SERVICE DE COLLECTE ET D'EVACUATION DESDECHETS MENAGERSHORAIRES - FREQUENCES ET ITINERAIRESEVACUATION ET DECHARGEMENTCHAPITRE IV. OBLIGATIONS TECHNIQUES RELATIVES A L’EXPLOITATION DUSERVICE DE NETTOIEMENTARTICLE 20. DESCRIPTION DES PRESTATIONS DE NETTOIEMENTARTICLE 21. CONDITIONS D'EXECUTION DES PRESTATIONS DENETTOIEMENTARTICLE 22. FREQUENCES - HORAIRES DES OPERATIONS DE NETTOIEMENTARTICLE 23.EVACUATION DES PRODUITS DE NETTOIEMENTCHAPITRE V . OBLIGATIONS TECHNIQUES COMMUNES AUX SERVICES DECOLLECTE DES DECHETS MENAGERS ET DE NETTOIEMENTDES VOIES PUBLIQUESARTICLE 24. CAMPAGNE DE PROMOTION « PROPRETE» :ARTICLE 25. ERADICATION DES DEPOTS SAUVAGES EXISTANTSARTICLE 26. PRESTATIONS DES PLAGESARTICLE 27. TRAVAUX DIVERS DE PROPRETE NE RELEVANT PAS DE LACONVENTIONARTICLE 28.ARTICLE 29.MODIFICATION DU SERVICE PAR LE DELEGANTINTERDICTION DE REJET ET DE DECHARGEMENT DESDECHETS DANS LES INSTALLATIONS D'ASSAINISSEMENTCHAPITRE VI .OBLIGATIONS ET RESPONSABILITES DU DELEGANTARTICLE 30.ARTICLE 31.OBLIGATIONS DU DELEGANTSUIVI ET CONTROLE DES PRESTATIONSCHAPITRE VIII .BIENS ET MOYENS MATERIELS DE LA DELEGATIONARTICLE 32.ARTICLE 33.ARTICLE 34.ARTICLE 35.ARTICLE 36.ARTICLE 37.ARTICLE 38.ARTICLE 39.REGIME JURIDIQUE DES BIENSLOCAUX DU DELEGATAIREMATERIEL ET VEHICULES EXISTANTS APPARTENANT AUDELEGANT A ACQUERIR PAR LE DELEGATAIREMATERIEL, VEHICULES ET EQUIPEMENTS A APPORTER PAR LEDELEGATAIRECONDITIONS IMPOSEES AU MATERIEL DU DELEGATAIREENTRETIEN ET REPARATIONMOYENS EN LIAISON TELEPHONIQUE ET RADIOPHONIQUECONSOMMABLES – CARBURANTCHAPITRE VIII .MOYENS EN PERSONNELARTICLE 40.ARTICLE 41.ARTICLE 42.ARTICLE 43.ARTICLE 44.ARTICLE 45.PERSONNEL MIS A LA DISPOSITION DU DELEGATAIRE PAR LEDELEGANTARTICLE42. PERSONNEL CHARGE DE COLLECTE ETNETTOIEMENT (Le Personnel <strong>de</strong> l’ex Délégataire)MOYENS HUMAINS A METTRE EN ŒUVRE PAR LE DELEGATAIREENCADREMENT DU PERSONNELPERSONNEL - DISPOSITIONS GENERALESSORT DU PERSONNEL EN CAS DE CESSATION DU CONTRAT


P a g e | 39CHAPITRE VIIII -DISPOSITIONS FINANCIERES ET COMPTABLESARTICLE 46.ARTICLE 47.ARTICLE 48.ARTICLE 49.ARTICLE 50.ARTICLE 51.ARTICLE 52.ARTICLE 53.REMUNERATION DUE PAR LE DELEGANTMODALITES DE PAIEMENTMODALITES DE REVISION DE LA REMUNERATION DUDELEGATAIREREEXAMEN DES PRIX ET DE LA FORMULE DE REVISION DESPRIXIMPOTSGARANTIE DE SOUMISSION ET GARANTIE DE BONNEEXECUTIONNantissementREGIME COMPTABLECHAPITRE N°VV- EXPIRATION DE LA CONVENTION - SANCTIONSARTICLE 54.ARTICLE 55.ARTICLE 56.ARTICLE 57.ARTICLE 58.ARTICLE 59.ARTICLE 60.ARTICLE 61.ARTICLE 62.CAUSES D’EXPIRATION DE LA CONVENTIONCONTINUATION DU SERVICE EN CAS D’EXPIRATION DE LACONVENTIONSORT DES BIENS DE LA DELEGATION EN CAS D’EXPIRATION DELA CONVENTIONRESILIATION UNILATERALE PAR LE DELEGANT SANS FAUTE DUDELEGATAIRE (RACHAT DE LA CONVENTION)MODIFICATION DE LA CONVENTION DUE A UNBOULEVERSEMENT DES CONDITIONS ECONOMIQUESFORCE MAJEURE OU FAIT DU PRINCEDECHEANCE DU DELEGATAIREMISE EN REGIE PROVISOIRE ET SUBSTITUTION D’OFFICEPENALITES CONTRACTUELLESCHAPITRE VVI -DISPOSITIONS FINALESARTICLE 63. DROIT APPLICABLEARTICLE 64. LANGUE DU CONTRAT – UNITES DE MESURE 55ARTICLE 65. LUTTE CONTRE LA FRAUDE ET LA CORRUPTIONARTICLE 66. REGLEMENT DES DIFFERENDS ET DES LITIGESARTICLE 67. NOTIFICATIONSARTICLE 68. MODIFICATION DE LA CONVENTION ET DU CAHIER DESCHARGESARTICLE 69. PORTEE DES ARTICLESARTICLE 70. INTEGRALITE DU CONTRAT DE GESTION DELEGUEEARTICLE 71. BORDEREAU DES PRIX ET DETAIL ESTIMATIVE4.8 Permis <strong>de</strong> construireQu’est ce que le permis <strong>de</strong> construire ?- Autorisation administrative obligatoire,- Atteste la conformité du <strong>projet</strong> <strong>de</strong> construction avec les dispositions législatives etréglementaires relatives à l'occupation <strong>de</strong>s sols et autorisant la réalisation du<strong>projet</strong>,- Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> construire à réaliser auprès <strong>de</strong> la commune du lieu <strong>de</strong>construction.Lois et règlements applicables à tous les types <strong>de</strong> <strong>projet</strong>s <strong>de</strong> construction


P a g e | 40- Dahir relatif aux alignements, plans d'aménagement et d’extension <strong>de</strong>s villes,servitu<strong>de</strong>s et taxes <strong>de</strong> voirie.- Dahir relatif aux alignements, plans d'aménagement et d’extension <strong>de</strong>s villes,servitu<strong>de</strong>s et taxes <strong>de</strong> voirie.- Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> securite contre les risques d'incendies et <strong>de</strong> panique.- Dahir N°1.92.31 DU 15 HIJA 1412 (17 JUIN 1992) portant promulgation <strong>de</strong> la loiN°12-90 relative à l’urbanisme.- Dahir N°1.92.31 DU 15 HIJA 1412 (17 JUIN 1992) portant promulgation <strong>de</strong> la loiN°12-90 relative à l’urbanisme.- Dahir n° 1-03-58 du 10 rabii I 1424 (12 mai 2003) portant promulgation <strong>de</strong> la loin° 10-03 relative aux accessibilités.- Dahir n° 1-03-58 du 10 rabii I 1424 (12 mai 2003) portant promulgation <strong>de</strong> la loin° 10-03 relative aux accessibilités.- La Circulaire n° 1500/2000 relative à la simplification <strong>de</strong>s circuits et procéduresd’instruction <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’autorisation <strong>de</strong> construire, <strong>de</strong> lotir, <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>sgroupes d’habitations et <strong>de</strong> morceler.- Dahir N 1-02-297 du 25 rejeb 1423 (3 octobre 2002) portant promulgation <strong>de</strong> laloi N 78-00 portant charte communale.DEROULEMENT DE LA PROCEDURE- Le pétitionnaire constitue le dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’autorisation <strong>de</strong> construire etledépose à la commune.- La commune réceptionne le dossier. Elle réalise la pré-instruction , procè<strong>de</strong> àson enregistrement et le dispache aux administrations concernées : l’agenceurbaine, la Wilaya, la protection civile, régie <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’électricité et lesautres services extérieurs.- L’agence urbaine réceptionne un exemplaire du dossier qu’elle pré-instruit. Elleest aussi chargée <strong>de</strong> programmer la commission et <strong>de</strong> convoquer lesadministrations impliquées.- Les autres administrations et services extérieurs impliqués reçoivent unexemplaire du dossier contenant les pièces justificatives exigées pour soninstruction.INTERVENANTS DANS LE PROCESSUS DE DEMANDE D’AUTORISATION1. La commune concernée par le <strong>projet</strong> ;2. La préfecture/ Province concernée ;3. L’agence urbaine ;4. La protection civile ;5. L’Administration chargée <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> télécommunications ;6. Les Régies <strong>de</strong> distribution d’électricité et d’eau potable ou éventuellement lesadministrations concessionnaires <strong>de</strong> ces services ;7. La direction régionale <strong>de</strong> l’équipement (construction en milieu rural, <strong>projet</strong>s sesituant le long <strong>de</strong>s voies classées…etc.) ;8. La direction régionale <strong>de</strong> la culture (<strong>projet</strong>s se situant dans les tissus anciens oules périmètres classés);9. Le Service du cadastre et <strong>de</strong> la cartographie (servitu<strong>de</strong>…etc.) ;10. La délégation provinciale <strong>de</strong> l’habitat (<strong>projet</strong>s <strong>de</strong> dérogation en milieu rural) ;11. La direction régionale <strong>de</strong> l’énergie et <strong>de</strong>s mines (<strong>projet</strong>s <strong>de</strong> stations <strong>de</strong> services,stockage <strong>de</strong> matière combustible…etc.) ;12. La Délégation préfectorale/provinciale <strong>de</strong> la santé (<strong>projet</strong>s d’hôpitaux,cliniques….etc) ;13. La délégation préfectorale/provinciale <strong>de</strong> l’éducation nationale (écoles publiquesou privés…) ;14. Le département chargé <strong>de</strong> l’environnement (étu<strong>de</strong>s d’impact) ;


P a g e | 4115. L’Office National <strong>de</strong>s Chemins <strong>de</strong> Fer (<strong>projet</strong>s se situant le long <strong>de</strong>s voiesferrées.) ;19. L’agence du bassin hydraulique (étu<strong>de</strong> d’impact, …etc.) ;ETC…LA COMMISION- La commune, l’agence urbaine et la Wilaya font une instruction urbanistique dudossier. Elles déci<strong>de</strong>nt si oui ou non le <strong>projet</strong> est conforme d’un point <strong>de</strong> vueurbanistique.- Les services extérieurs communiquent le résultat <strong>de</strong> leur instruction durant lacommission (sous réserve <strong>de</strong> recevoir le dossier avant la tenue <strong>de</strong> lacommission).Avis favorable, sous-réserve <strong>de</strong> respecter les remarques <strong>de</strong>s services extérieurs.Avis défavorable est rendu, le pétitionnaire doit réaliser une modification <strong>de</strong>splans.- La commune délivre l’autorisation <strong>de</strong> construire suite à l’avis favorable <strong>de</strong> lacommission.ARCHITECTELe recours à un architecte est nécessaire pour l'obtention du permis du construire :- Etablissement <strong>de</strong> tous documents architecturaux graphiques et écrits relatifs à laconception ou la modification <strong>de</strong> la construction en particulier ceux à fournir à lacommune pour l'obtention du permis <strong>de</strong> construire conformément à laréglementation en vigueur.- Conformité <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s techniques réalisées par les ingénieurs spécialisés enconstruction avec la conception architecturale.DOCUMENTS A PRODUIREGrille d’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s documentsDELAI2 mois d’après la loi, parfois plus dans la réalité.Projet <strong>de</strong> réduction du délai <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s4.9 Etu<strong>de</strong> d’exécutionLes étu<strong>de</strong>s d'exécution, fondées sur le <strong>projet</strong> approuvé par le maître <strong>de</strong> l'ouvrage,permettent la réalisation <strong>de</strong> l'ouvrage.Définition, dans le CCAG-T du co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s marchés publics <strong>MAROC</strong> :Mémoire technique d’exécution : document établi par l’entrepreneur présentant une<strong>de</strong>scription détaillée <strong>de</strong>s dispositions organisationnelles, <strong>de</strong>s moyens qui serontaffectés à la réalisation <strong>de</strong>s travaux objet du marché ainsi que <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> leurexécution. Il définit, entre autres, dans le détail l’organisation du chantier, les moyenshumains avec leurs qualifications et matériels avec leurs caractéristiques qui serontaffectés au chantier, le planning d'exécution <strong>de</strong>s travaux, la provenance <strong>de</strong>s matériaux,leurs préparations et leurs mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> mise en œuvre.Elles ont pour objet, pour l'ensemble <strong>de</strong> l'ouvrage ou pour les seuls lots concernés :- D'établir tous les plans d'exécution et spécifications à l'usage du chantier,définissant les travaux dans tous leurs détails ;- D'établir le calendrier prévisionnel d'exécution <strong>de</strong>s travaux par lot ou corps d'état


P a g e | 42- la réalisation <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> synthèse ayant pour objet d'assurer pendant laphase d'étu<strong>de</strong>s d'exécution la cohérence spatiale <strong>de</strong>s éléments d'ouvrage <strong>de</strong>tous les corps d'état, dans le respect <strong>de</strong>s dispositions architecturales, techniques,d'exploitation et <strong>de</strong> maintenance du <strong>projet</strong> et se traduisant par <strong>de</strong>s plans <strong>de</strong>synthèse.Exemples d’étu<strong>de</strong>s d’exécution :- <strong>de</strong>s sondages complémentaires pour affiner la connaissance <strong>de</strong>s sols, enparticulier au droit <strong>de</strong>s appuis <strong>de</strong>s ouvrages, pour préciser la position <strong>de</strong>scanalisations préexistantes à éviter, pour bien définir les zones d’emprunt <strong>de</strong>matériaux, ou mieux délimiter les zones <strong>de</strong> tassement à consoli<strong>de</strong>r ;- les étu<strong>de</strong>s précises d’implantation <strong>de</strong>s ouvrages ;- les <strong>de</strong>ssins d’exécution précis <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> l’ouvrage ;l- es étu<strong>de</strong>s précises <strong>de</strong>s coffrages et <strong>de</strong>s ferraillages, ainsi que, pour les câbles <strong>de</strong>précontrainte, leur nombre, leur puissance et leur tracé précis ;- la composition <strong>de</strong>s divers bétons ou produits bitumineux , d’où les qualités etquantités <strong>de</strong>s divers matériaux à comman<strong>de</strong>r ;etc.4.10 L’ordonnancement, le pilotage et la coordination du chantier (OPC)DEFINITIONL'ordonnancement, la coordination et le pilotage du chantier [OPC] ontrespectivement pour objet :- D'analyser les tâches élémentaires portant sur les étu<strong>de</strong>s d'exécution et lestravaux, <strong>de</strong> déterminer leurs enchaînements ainsi que leur chemin critiquepar <strong>de</strong>s documents graphiques ;- D'harmoniser dans le temps et dans l'espace les actions <strong>de</strong>s différentsintervenants au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong>s travaux ;- Au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong>s travaux et jusqu'à la levée <strong>de</strong>s réserves dans les délaisimpartis dans le ou les contrats <strong>de</strong> travaux, <strong>de</strong> mettre en application lesdiverses mesures.LE COORDINATEUR DOIT VEILLER→ à œuvrer avant tout dans l’intérêt général du chantier et indépendamment<strong>de</strong>s autres missions qui ont pu lui être confiées par le maître <strong>de</strong> l’ouvrage,→ à ne pas empiéter sur les autres missions confiées aux autres intervenants,→ à ne pas prendre position pour les problèmes autres que la coordination: qualité<strong>de</strong>s ouvrages, aspect architectural, notamment.Les missions se font à différentes étapes cruciales du chantier :→→→→→Pendant la phase <strong>de</strong> préparation <strong>de</strong>s travauxPendant la pério<strong>de</strong> d’exécution <strong>de</strong>s travauxPendant la phase d'assistance aux opérations <strong>de</strong> réceptionPendant la phase <strong>de</strong> préparation <strong>de</strong>s travaux- <strong>de</strong> regrouper les listes <strong>de</strong>s plans d’exécution,- <strong>de</strong> mettre en place l'organisation générale <strong>de</strong> l'opération,- <strong>de</strong> planifier et coordonner temporellement les étu<strong>de</strong>s d'exécution,- <strong>de</strong> planifier les travaux.Pendant la pério<strong>de</strong> d’exécution <strong>de</strong>s travaux


P a g e | 43- <strong>de</strong> veiller au respect du cadre d'organisation défini en phase <strong>de</strong>préparation,- <strong>de</strong> mettre à jour la planification générale et <strong>de</strong> la compléter par uneplanification détaillée par pério<strong>de</strong>s et par élément d'ouvrage,- <strong>de</strong> coordonner l'ensemble <strong>de</strong>s intervenants, en particulier en animant <strong>de</strong>sréunions spécifiques <strong>de</strong> coordination et diffuser leurs comptesrendus,- <strong>de</strong> veiller au respect <strong>de</strong>s objectifs calendaires et, le cas échéant, <strong>de</strong>proposer <strong>de</strong>s mesures correctives pour rattraper <strong>de</strong>s retards,- d’apprécier l’origine <strong>de</strong>s retards.→ Pendant la phase d'assistance aux opérations <strong>de</strong> réception :- d'établir la planification <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> réception,- <strong>de</strong> coordonner et piloter ces opérations,- <strong>de</strong> pointer l'avancement <strong>de</strong>s levées <strong>de</strong> réserves.CE QU’IL FAUT RETENIRL'OPC se présente donc comme un instrument <strong>de</strong> stratégie et <strong>de</strong> tactique <strong>de</strong>chantier, c'est un élément essentiel du prix <strong>de</strong> revient, et une nécessité économique.Sur le plan humain une bonne coordination passe aussi par une bonne communicationentre les différents acteurs.4.11 Réception <strong>de</strong> l’ouvrageDEFINITIONLa réception est l'acte par lequel le maître <strong>de</strong> l'ouvrage déclare accepterl'ouvrage avec ou sans réserves. Elle intervient à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la partie la plusdiligente, soit à l'amiable, soit à défaut judiciairement.Acte d’une très gran<strong>de</strong> importance :point <strong>de</strong> départ <strong>de</strong>s délais <strong>de</strong>s garanties légales (ne comprennent pas les travauxnécessaires pour remédier aux effets <strong>de</strong> l'usure normale ou <strong>de</strong> l'usage).PROCES-VERBALLa réception <strong>de</strong>s ouvrages doit être constatée par un procès verbal signé par le Maîtred’Ouvrage et les Entreprises réalisant les travaux.→ si l’ouvrage est déclaré en parfait état, la réception est prononcée sansréserve.→ si <strong>de</strong>s défauts ou <strong>de</strong>s imperfections sont décelés (vices apparents), vouspouvez soit refuser la réception, soit l’accepter en prononçant <strong>de</strong>s réserves.LES RESERVES→ Elles sont précisées clairement à l’entreprise responsable <strong>de</strong>s travaux.→ L’entreprise doit, dans le cadre <strong>de</strong> l’exécution <strong>de</strong> ses obligations, faire lesréparations dans les délais fixés préalablement.→ Si au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ce délai, les travaux n’ont pas été réalisés, possibilité <strong>de</strong> les faireexécuter par une autre entreprise aux " frais et risques " <strong>de</strong> l’entreprisedéfaillante : le coût lui sera imputé au moment du règlement définitif <strong>de</strong> sesprestations.CERTIFICAT DE CONFORMITE


P a g e | 44Après la réception, le maître d’ouvrage délégué transmet la déclaration d’achèvement<strong>de</strong>s travaux à la commune.→→Deman<strong>de</strong> du certificat <strong>de</strong> conformité à déposer à la communeLe propriétaire ne peut utiliser la construction une fois les travaux achevés, ques'il obtient le certificat <strong>de</strong> conformité :Document délivré par les autorités locales pour l’exploitation d’un bienimmeuble.→ attester <strong>de</strong> la conformité <strong>de</strong>s travaux achevés et permet <strong>de</strong> lever touterestriction d’exploitation du bien.4.12 CommunicationProjet =→→→implication <strong>de</strong> nombreux acteurs et servicesPlan <strong>de</strong> communicationEtabli en début <strong>de</strong> <strong>projet</strong>Facilite la communication pendant le <strong>projet</strong>.Plan <strong>de</strong> communication = "Plan <strong>de</strong> management <strong>de</strong> la communication"Le plan <strong>de</strong> communication peut être formalisé ou informel, peu ou très détaillé,suivant la nature du <strong>projet</strong>.COMPOSITION DU PLAN- Les métho<strong>de</strong>s utilisées pour collecter et conserver différents types d’informations.Les procédures doivent également préciser les modalités <strong>de</strong> collecte et <strong>de</strong>diffusion <strong>de</strong>s mises à jour et <strong>de</strong>s corrections apportées à <strong>de</strong>s documentsprécé<strong>de</strong>mment diffusés.- Les <strong>de</strong>stinataires <strong>de</strong> l’information en fonction <strong>de</strong> la nature <strong>de</strong>s informations(rapports d’avancement, données, calendrier, documentation technique...) , lesmétho<strong>de</strong>s utilisées pour diffuser les divers types d’information et les diffuseurs <strong>de</strong>ces informations.- Une <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> l’information à diffuser : le format, le contenu, le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong>détail, les conventions et définitions à utiliser.- Les calendriers d’émission qui précisent à quel moment chaque typed’information est émis.- Les métho<strong>de</strong>s pour accé<strong>de</strong>r à l’information entre <strong>de</strong>ux communications prévues.- Une métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> mise à jour et <strong>de</strong> redéfinition du plan <strong>de</strong> communication aucours du <strong>projet</strong>.INAUGURATION→→→Célébrer la mise en service du <strong>projet</strong>.Invités : prési<strong>de</strong>nt, acteurs locaux, clients, futurs clients, équipe du <strong>projet</strong>,journalistes, investisseurs, …Organisation d’une visite et d’une réception.REFERENCES- Présentation du Droit <strong>de</strong> l'Urbanisme au Maroc, GRET-GRIDAUH,2011.- Boîte à outils <strong>projet</strong>s, EPSM, 2000 -2002.- Cahier <strong>de</strong>s charges et Spécifications, Manoel Dialinas, Subatech Nantes, 2009.- APS9 ou comment définir un APS, IFEAS Département Ecole Clinique du Projet,2008.


- http://www.autorisation<strong>de</strong>construire.ma- Projet les fondamentaux, Rémi BACHELET, 2007.- L’ordonnancement, le pilotage et la coordination, Olivier ROBIN, 2012.- http://www.gestion<strong>de</strong><strong>projet</strong>.netP a g e | 45


P a g e | 465 Cadre juridique législatif et réglementaire environnemental[BEN OSMANE, Khalid]5.1 Le cadre politique5.1.1 L’adoption <strong>de</strong>s principaux textes internationaux régissantl’environnementL’Etat a adhéré au concept <strong>de</strong> développement durable qui repose sur les troispiliers interactifs suivants :le développement économique,le développement social,la protection <strong>de</strong> l’environnement.Le Maroc a ratifié <strong>de</strong> nombreux traités relatifs à l’environnement et notamment,ces dix <strong>de</strong>rnières années, ceux concernant :• la protection <strong>de</strong> la couche d’ozone : le protocole <strong>de</strong> Montréal en 1992, laconvention <strong>de</strong> Vienne et les amen<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> Londres et Copenhague en1995 ;• la convention sur les changements climatiques en 1995 et ensuitel’adhésion au protocole <strong>de</strong> Kyoto en 2002 ;• la convention sur la diversité biologique en 1995 ;• le contrôle <strong>de</strong>s mouvements transfrontières <strong>de</strong>s déchets dangereux et leurélimination : la convention <strong>de</strong> Bâle en 1995 ainsi que le protocole relatif à laprévention <strong>de</strong> la pollution <strong>de</strong> la mer méditerranée lié à la convention en1999 etc.• la Convention internationale pour la lutte contre la désertification.ConstatsL’intégration <strong>de</strong>s conventions internationales dans le droit interne est encoreincomplète.Après avoir effectué le recensement <strong>de</strong>s textes impliquant la protection <strong>de</strong>l’environnement, le DE a constaté qu’ils souffraient d’une certaine ancienneté etd’un manque <strong>de</strong> cohérence.5.1.2 Les lignes politiques et stratégiques environnementalesDepuis Rio «Sommet planète Terre», le Maroc opère un tournant décisif enmatière <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> l'environnement.Dès le début <strong>de</strong>s années 90, l’Etat a adopté une politique environnementalebasée sur une vision globale et intégrée <strong>de</strong> l’environnement commepréoccupation centrale du développement socio-économique du pays.La politique environnementale s'est traduite par la mise en œuvre d'un processusqui fait aujourd'hui <strong>de</strong> la dégradation <strong>de</strong> l'environnement une préoccupationmajeure sur les plans politique, économique et social.


P a g e | 47Elaboration en 1995, à l’époque <strong>de</strong> la Conférence sur le Développement Durable<strong>de</strong> Rio, d’une :STRATÉGIE NATIONALE POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENTET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE.Cette stratégie a défini pour la première fois les orientations et les grands axes<strong>de</strong> la politique nationale <strong>de</strong> l’environnement.LE DÉVELOPPEMENT DURABLE ENTRE DANS LA CONSTITUTION DE2011.Stratégie Nationale pour la Protection <strong>de</strong> l’Environnement et leDéveloppement DurableL'évaluation et la surveillance <strong>de</strong> l‘état <strong>de</strong> l‘environnement : notammentpar la mise en place d'un système d'informations et <strong>de</strong> données surl'environnement et la mise en place d'un réseau national <strong>de</strong> surveillanceLe renforcement du cadre juridique: en actualisant les textes <strong>de</strong> loisexistants et en comblant les vi<strong>de</strong>s juridiquesLe renforcement du cadre institutionnel: par une redynamisation duConseil National <strong>de</strong> l'Environnement et la mise en place <strong>de</strong> structuresrégionales <strong>de</strong> l'environnementL'intégration <strong>de</strong> la problématique environnementale dans les stratégies <strong>de</strong>développement économique et socialeLa promotion <strong>de</strong> la coordination et le soutien aux activités nationales enmatière <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> l'environnement, en coopération avec lesdépartements ministériels concernésLa sensibilisation, l'information et la formation continue.En 2002, l’Etat a développé son PLAN D’ACTION NATIONAL POURL’ENVIRONNEMENT (PANE). Il reprend, dans une perspective globale etintégrée, les différents plans et programmes lancés pendant les décennies 80 et90le Programme d’action national <strong>de</strong> lutte contre la désertification,le Programme d’action pour la protection <strong>de</strong> la diversité biologique,le Plan d’aménagement <strong>de</strong>s bassins versantsle Plan directeur <strong>de</strong> reboisement.Le DE a développé une politique visant à assurer la cohérence du cadre <strong>de</strong>l’environnement tant au niveau national qu’international. La stratégie envisagée apour finalité <strong>de</strong>assurer la mise en place d’un cadre législatif et réglementaire <strong>de</strong> protectionet <strong>de</strong> mise en valeur <strong>de</strong> l’environnement conciliant les impératifs <strong>de</strong>préservation <strong>de</strong> l’environnement et ceux du développement socioéconomiquedurable ;réaliser la cohérence juridique <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s textes environnementauxexistants ou à adopter ainsi que leur adaptation permanente ;veiller à harmoniser la législation environnementale nationale avec lesengagements souscrits par le Maroc au niveau régional et international.


P a g e | 485.2 Le cadre institutionnelLe cadre institutionnel constitue autant que l’arsenal juridique, l'une <strong>de</strong>smétho<strong>de</strong>s juridiques sur lesquelles s'appuie toute politique <strong>de</strong> l'environnement.5.2.1 Structures gouvernementales5.2.2 Les institutions <strong>de</strong> coordinationLe Conseil Supérieur <strong>de</strong> l'Eau et du Climat (1981/1995)chargé <strong>de</strong> définir la politique nationale dans le domaine <strong>de</strong> l’eaua pour finalité <strong>de</strong> coordonner les interventions <strong>de</strong>s différentsdépartements ministériels et <strong>de</strong>s différentes institutions en charge<strong>de</strong>s questions <strong>de</strong> l'eau.Ce Conseil reste à caractère consultatif et non permanent. En raison <strong>de</strong>l'implication <strong>de</strong> plusieurs ministères.Le Conseil Economique, Social et EnvironnementalInstitution indépendante consultative créée le 21 février 2011 par dahir royal. Il apour rôle la réalisation <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s et propositions auprès du gouvernementmarocain et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux chambres du Parlement.Depuis la Constitution <strong>de</strong> 2011, la dimension environnementale a été introduiteaux prérogatives du CESE : « Le Conseil économique, social etenvironnemental ... donne son avis sur les orientations générales <strong>de</strong>l'économie nationale et du développement durable ». (Art 152).Le Conseil National <strong>de</strong> Environnement(1974/1980/1995), institué comme organisme chargé <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong>l'environnement et forum national <strong>de</strong> concertation qui contribue à ladéfinition <strong>de</strong> la politique gouvernementale en matière d'environnement. Il aun rôle <strong>de</strong>


P a g e | 49coordination puisqu'il regroupe <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong> tous les Ministères etinstitutions supérieures.protection et amélioration <strong>de</strong> l'environnement en vue <strong>de</strong> préserverl'équilibre écologique du milieu naturel notamment les eaux, le sol, l'air, lafaune, la flore et le paysage ;prévention et réduction <strong>de</strong>s pollutions et les nuisances <strong>de</strong> toutes sortes etamélioration du cadre et <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> vie.intégration <strong>de</strong>s préoccupations environnementales dans le processus <strong>de</strong>développement économique et social en vue <strong>de</strong> réaliser les objectifs dudéveloppement durable.Le CNE, organe ouvert mais non permanent, est organisé en commissionsthématiques relatives aux établissements humains ; à la prévention et <strong>de</strong> la luttecontre la pollution et les nuisances; à la protection <strong>de</strong> la nature et <strong>de</strong>s ressourcesnaturelles et <strong>de</strong>s catastrophes naturelles ; à la culture, l'information, lacommunication et l'éducation et les questions juridiques et <strong>de</strong>s relations.5.2.3 Les mécanismes <strong>de</strong> mise en œuvreL’Observatoire National <strong>de</strong> Environnement du MarocAbrité par le DE, a <strong>de</strong>s missions qui s'articulent autour <strong>de</strong>• l'appui à l'intégration <strong>de</strong> l'environnement et du développement ;• la gestion <strong>de</strong>s données sur l'environnement ;• l'évaluation <strong>de</strong>s impacts <strong>de</strong>s activités socio-économiques surl'environnement ;• l'analyse <strong>de</strong> l'inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la dégradation <strong>de</strong> l'environnement sur lacroissance économique du pays ;• l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s conditions et tendances <strong>de</strong> l'environnement, à l'échellenationale régionale et locale ;• la production d'outils méthodologiques et d'ai<strong>de</strong> à la décision ; la productionet la diffusion <strong>de</strong> l'information environnementale ;• l'édition périodique d'un Rapport sur l'état <strong>de</strong> l'environnement au Maroc(REEM) ;• l'animation d'un Réseau <strong>de</strong>s acteurs partenaires en information et donnéessur l'environnement (le RAPIDE) ;• et la surveillance continue <strong>de</strong> l'environnement.Observatoires Régionaux <strong>de</strong> l'Environnement et du Développement Durable(OREDD)La mise en place <strong>de</strong>s OREDD constitue l’une <strong>de</strong>s pierres angulaires <strong>de</strong> la visiondu DE en matière <strong>de</strong> conservation et <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> l’environnement etcristallise la volonté du DE <strong>de</strong> concrétiser ces orientations par la mise enplace <strong>de</strong> mécanismes <strong>de</strong> monitoring environnemental permettant le suiviterritorial et la surveillance <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> l’environnement.Missions confiées aux OREDD Suivi permanent <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> l’environnement régional et local ; <strong>Gestion</strong> <strong>de</strong> l’information environnementale (collecte, traitement etvalorisation <strong>de</strong> l’information environnementale régionale et locale) et en lamise en place et la gestion du SI environnemental au niveau <strong>de</strong> la Région ; Appui technique aux acteurs, particulièrement aux déci<strong>de</strong>urs, locaux,grâce notamment au développement d’outils d’ai<strong>de</strong> à la décision.


P a g e | 505.3 Le cadre juridiqueLa protection <strong>de</strong> l’environnement est assurée par un arsenal juridique assezimportant.Trois étapes importantes1. création et construction2. adaptation et actualisation3. développement et mise en cohérenceCombler les déficits, dus à l’écart entre l’état <strong>de</strong>s lieux et le textejuridique national,Mise à niveau par rapport aux engagements internationaux auxquelsle Maroc souscrit.5.3.1 Naissance <strong>de</strong> la législation environnementaleDiversité <strong>de</strong>s textes qui induit que le législateur marocain n'avait jamaisnégligé ce domaine puisqu'il lui a toujours consacré une partie <strong>de</strong> sestextes pour assurer une certaine préservation du patrimoine naturelnational.Textes proportionnels au <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> conscience et <strong>de</strong> l'intérêt accordé à laprotection et à la sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s richesses naturelles en général : <strong>de</strong>stextes très peu agressifs, voire très peu dissuasifs, en comparaison avecles risques et les menaces qui pèsent sur le patrimoine naturel national.proportionnels par rapport à l'état d'avancement <strong>de</strong> la science et <strong>de</strong> latechnologie <strong>de</strong> l'époque.5.3.2 Nature et contenu <strong>de</strong> la législation environnementaleUne législation transversale loi 11-03 relative à la protection et à la mise en valeur <strong>de</strong>l’environnement loi 12-03 relative aux étu<strong>de</strong>s d’impact sur l’environnement loi 13-03 relative à la lutte contre la pollution <strong>de</strong> l’air loi 28-00 relative à la gestion <strong>de</strong>s déchets ; loi 22-07 sur les aires protégées <strong>projet</strong> <strong>de</strong> loi 10-11 relatif à la protection du littoral <strong>projet</strong> <strong>de</strong> loi relatif à la protection environnementale du solDes textes sectoriels• l’eau (Loi 10-95) ;• la conservation et l’exploitation <strong>de</strong>s forêts (Dahir 10 10 1917) ;• la pêche maritime ;• la pêche continentale ;• la chasse ;• la protection <strong>de</strong>s sols (Dahir 25 07 1969) ;• les parcs nationaux ;• les carrières ;• les monuments historiques et les sites ;• la lutte contre les pollutions marines acci<strong>de</strong>ntelles ;• l’urbanisme ;• le tourisme ;• les déchets médicaux et pharmaceutiques ;


P a g e | 51• les énergies renouvelables (Loi 13-03) ;• Efficacité énergétique (Loi 47-09).Loi n° 10-95 sur l’eau (16 août 1995)Vise principalement à mettre en place une planification cohérente et souple <strong>de</strong>l’utilisation <strong>de</strong>s ressources en eau et une gestion rationnelle <strong>de</strong> toutes lesressources, ainsi qu’à protéger et conserver, sur le plan quantitatif et qualitatif, ledomaine public hydraulique dans son ensemble.Adopte le principe <strong>de</strong> « pollueur-payeur » et celui du « préleveur payeur ».Prévoit le prélèvement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> re<strong>de</strong>vances : la re<strong>de</strong>vance d’utilisation<strong>de</strong> l’eau et la re<strong>de</strong>vance <strong>de</strong> déversement.Loi n° 11-03 relative à la protection et à la mise en valeur <strong>de</strong>l’environnement (12 mai 2003)Enonce les principes directeurs <strong>de</strong> protection et <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> l’environnement,trace le cadre législatif global <strong>de</strong> sa conversation et laisse le soin d’en préciser lecontenu aux normes sectorielles d’application.Prévoit également l’instauration d’un système d’incitations financières et fiscalesvisant l’encouragement <strong>de</strong>s investissements et le financement <strong>de</strong>s <strong>projet</strong>s portantsur la protection et la mise en valeur <strong>de</strong> l’environnement.Loi n° 12-03 relative aux étu<strong>de</strong>s d’impact sur l’environnement (12 mai 2003)Constitue un <strong>de</strong>s instruments mo<strong>de</strong>rnes permettant <strong>de</strong> faciliter l’application <strong>de</strong>smesures préventives visant la protection <strong>de</strong> l’environnement et l’intégration <strong>de</strong>spréoccupations environnementales dans les processus <strong>de</strong> développementéconomique et social.Assujettit à l’étu<strong>de</strong> d’impact sur l’environnement, tout <strong>projet</strong> ou ouvrage, qui enraison <strong>de</strong> sa nature ou <strong>de</strong> sa dimension, est susceptible d’avoir un impact surl’environnement.Chaque <strong>projet</strong> soumis à l’étu<strong>de</strong> d’impact sur l’environnement donne lieu àune enquête publiqueune décision d’acceptabilité environnementale en se conformant à l’avisexprimé par le comité national chargé d’instruire les EIE.Loi n° 13-03 relative à la lutte contre la pollution <strong>de</strong> l’atmosphère (12 mai2003)Vise la prévention et la lutte contre les émissions <strong>de</strong>s polluants atmosphériquessusceptibles <strong>de</strong> porter atteinte à la santé <strong>de</strong> l’homme, à la faune, au sol, auclimat, au patrimoine culturel et à l’environnement en général.Prévoit un régime d’incitations financières et d’exonérations fiscales pourencourager l’investissement dans les <strong>projet</strong>s et activités visant à prévenir lapollution <strong>de</strong> l’air, l’utilisation <strong>de</strong>s énergies renouvelables et la rationalisation <strong>de</strong>l’usage <strong>de</strong>s énergies et matières polluantes.Consacre le principe général d’interdiction d’émettre, <strong>de</strong> déposer, <strong>de</strong> dégager ou<strong>de</strong> rejeter dans l’atmosphère <strong>de</strong>s pollutions au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s normes fixées par voieréglementaire aux <strong>de</strong>ux sources traditionnelles <strong>de</strong> la pollution <strong>de</strong> l’air : lesinstallations fixes et les véhicules automobiles.


P a g e | 52Loi n° 28-00 relative à la gestion <strong>de</strong>s déchets et à leur élimination (22novembre 2006)Pose les règles et les principes fondamentaux se rapportant à la gestion <strong>de</strong>sdéchets et à leur élimination.Permet d’asseoir une gestion rationnelle, mo<strong>de</strong>rne et efficace du secteur,respectueuse <strong>de</strong>s exigences du développement durable et la protection <strong>de</strong>l’environnement.Concernant les déchets dangereux, cette loi prévoit l’élaboration dansun délai <strong>de</strong> 5 ans d’un plan directeur national <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s déchets dangereux.5.3.3 Caractéristique <strong>de</strong> la législation environnementalevieillie puisqu’elle date du protectorat et n’a pas suivi les changementsauxquels a pris part dans les faits le Maroc, Elle n’était pas <strong>de</strong>stinée àprotéger l’environnement, néanmoins certaines <strong>de</strong> ses dispositions ontcontribué à sa protection,fragmentation et éparpillement <strong>de</strong>s textes ce qui rend l’analysesystématique et globale difficile,absence <strong>de</strong> codification qui induit un manque <strong>de</strong> repères, <strong>de</strong> références et<strong>de</strong> principes quant à la protection <strong>de</strong> l’environnement en général,les enjeux commerciaux au plan international ren<strong>de</strong>nt difficile la tâche <strong>de</strong>sagents chargés <strong>de</strong> l’élaboration <strong>de</strong>s réglementations et <strong>de</strong>s agents chargés<strong>de</strong> leur applicationles niveaux <strong>de</strong> sanctions ne sont pas dissuasifs et exemplaires. Lessanctions sont <strong>de</strong> nature répressive et se caractérisent par leur faiblesse,lenteur <strong>de</strong>s procédures qui favorisent le développement d’un sentimentd’impunitéles moyens d’accompagnement, s’ils existent, sont insuffisants,le contexte institutionnel ne favorise pas toujours la nécessaire approcheglobale, participative et intégrée <strong>de</strong> l’environnement.L'arsenal juridique national accuse un certain déficit eu égard auxengagements internationaux pris par le Maroc.Déphasage anormal entre les <strong>de</strong>ux membres d'une même équation qui,sans conteste vérifie l’érosion constante du texte par rapport à la réalité duterrain.Certains dysfonctionnements, peuvent être dues à l'éparpillement <strong>de</strong>sresponsabilités et <strong>de</strong>s responsables, mais nullement à l'éparpillement <strong>de</strong>stextes, comme on pourrait le croire.5.3.4 Adaption <strong>de</strong> la législation environnementaleCertains départements ont eu le mérite <strong>de</strong> mettre leur législation au diapason <strong>de</strong>sdifférents courants que connaît l'évolution <strong>de</strong> ce domaine à travers le mon<strong>de</strong>, enréadaptant leurs textes, en les mo<strong>de</strong>rnisant et en les rendant plus opérationnels.D'autres, ont préparé différents <strong>projet</strong>s <strong>de</strong> lois et <strong>de</strong> règlements (loi sur la pêche,sur l'environnement marin, sur le littoral et sur la forêt entre autres) et atten<strong>de</strong>ntl'accomplissement intégral <strong>de</strong> la procédure d'adoption définitive.


P a g e | 535.3.5 Quelle évolution du cadre juridique ?On constate, à travers l’évolution <strong>de</strong> l’instrument juridique, une prise <strong>de</strong>conscience <strong>de</strong>s nouveaux impératifs et une volonté d’organiser le secteur.Dans son Discours du Trône <strong>de</strong> 2009, SM le Roi a appelé <strong>de</strong> ses vœux leGouvernement à élaborer un <strong>projet</strong> <strong>de</strong> Charte nationale globale <strong>de</strong>l’environnement.L’élaboration <strong>de</strong> la Charte Nationale <strong>de</strong> l'Environnement pour unDéveloppement Durable a été l’occasion <strong>de</strong> mobiliser tous les acteursconcernés y compris les citoyens au travers <strong>de</strong> débats régionaux et la possibilité<strong>de</strong> consulter un site web dédié à cet objectif.Un <strong>projet</strong> <strong>de</strong> loi cadre, a été jugé nécessaire pour décliner, sinon remplacer letexte <strong>de</strong> la Charte et permet <strong>de</strong> disposer d’un cadre général réglementant lesquestions environnementales. Dans ce sens, la loi-cadre environnementale vientchapeauter les lois sectorielles afin <strong>de</strong> parfaire la pyrami<strong>de</strong> législative.Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s droits et <strong>de</strong>voirs inscrits, <strong>de</strong> manière générale, la Charte comme laloi cadre portent à un niveau supérieur <strong>de</strong>s PRINCIPES, dont certains existaientdéjà au niveau législatif, mais qui acquièrent ainsi une plus gran<strong>de</strong> forceL'adoption du <strong>projet</strong> <strong>de</strong> loi cadre aura non seulement pour effet d'obliger àréformer la loi 11.03 relative à la protection et à la mise en valeur <strong>de</strong>l’environnement, en veillant à ce que les acquis juridiques environnementauxsoient préservés…… mais elle entraînera aussi, directement et indirectement, à court terme et àlong terme, législativement et réglementairement, <strong>de</strong>s transformations profon<strong>de</strong>sdu droit <strong>de</strong> l'environnement grâce à la nouvelle impulsion donnée aux politiquesconcernant l'environnement.Conclusion1. Une nouvelle gouvernance en faveur <strong>de</strong> l’environnement est ressentie commenécessaire afin que la gestion verticale et techniciste cè<strong>de</strong> la place à l’approchehorizontale et transversale et que l’articulation entre le central et le local soitdéfinie en tenant compte <strong>de</strong> l’action internationale.2. La nécessité <strong>de</strong> renforcer les capacités organisationnelles <strong>de</strong> l’administration enmatière <strong>de</strong> contrôle pour garantir l’effectivité du suivi/surveillance <strong>de</strong>sétablissements industriels en amont et en aval <strong>de</strong> la chaîne.3. Une autorité <strong>de</strong> régulation jouissant d’un <strong>de</strong>gré d’autonomie et d’indépendancepar rapport aux départements ministériels sectoriels est une condition dans lecontexte actuel pour offrir l’environnement stable et transparent.


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P a g e | 556 Introduction à la <strong>Gestion</strong> <strong>de</strong>s Risques Technologiques[Youssef BENNOUNA]6.1 Notions <strong>de</strong> risque et définitionsDANGER• Un danger est une caractéristique d'une chose (un outil, une machine, unproduit, mais aussi une instruction, une situation, une activité, uneorganisation du travail, etc.) qui peut affecter négativement l'intégrité (lasanté, la sécurité, etc.) d'un individu ou d'une chose (une installation, uneorganisation, l'environnement...)• Le danger est le prélu<strong>de</strong> au risque lui même prélu<strong>de</strong> à l'acci<strong>de</strong>nt.• Le danger est indépendant <strong>de</strong> la probabilité <strong>de</strong> survenue <strong>de</strong> l'événement,alors que le risque tient compte <strong>de</strong> cette probabilité.• Réduire le danger et réduire le risque sont <strong>de</strong>ux choses distinctes.ALEA• Aléa : Phénomène naturel ou technologique et d'intensité donnée : crue,affaissement <strong>de</strong> terrain, explosion dans une usine, ....• Aléa = Dans son sens le plus général, l'aléa est un terme exprimant lamesure <strong>de</strong> la probabilité d'une situation.• Aléa c’est encore l’expression, pour un type d’acci<strong>de</strong>nt donné, du coupleprobabilité d’occurrence / effetsExemples :Aléa (explosion produisant une surpression <strong>de</strong> 140 mbar à 100 mètres)=1/10 000 ansAléa (crue avec un débit <strong>de</strong> 1500 M3/S )= 1/100 ans.DEFINITION (S) DU RISQUE• Le risque est une exposition à un danger potentiel, inhérent à une situationou une activité.• Le risque est un danger bien i<strong>de</strong>ntifié, associé à l’occurrence d’unévénement ou d’une série d’événements, parfaitement <strong>de</strong>scriptibles, donton ne sait pas s’ils se produiront mais dont on sait qu’ils sont susceptibles<strong>de</strong> se produire.DEFINITIONS CIENTIFIQUES• Le risque est la combinaison <strong>de</strong> la probabilité d’occurrence d’unévénement redouté (inci<strong>de</strong>nt ou acci<strong>de</strong>nt) et la gravité <strong>de</strong> sesconséquences sur une cible donnée. (ISO/CEI 51)Risque = Probabilité X Gravité• Le risque est l'espérance mathématique d'une fonction <strong>de</strong> probabilitéd'événements : valeur moyenne <strong>de</strong>s conséquences d'événements affectés<strong>de</strong> leur probabilité.


P a g e | 56• Ainsi, un événement e 1 a une probabilité d'occurrence p 1 avec uneconséquence probable C 1 ; <strong>de</strong> même un événement e n aura une probabilitép n et une conséquence C n , alors le risque vaudraR = p 1 .C 1 + p 2 .C 2 + ... + p n .C nExemple : cas d’une assurance1. Gui<strong>de</strong> ISO/CEI 51. Aspects liés à la sécurité – Principes directeurspour les inclure dans les normes. 1999.2. Gui<strong>de</strong> ISO/CEI 73. Management du risque – Vocabulaire – Principesdirecteurs pour l’utilisation dans une norme. 2002.DOMAINE DE RISQUE6.2 Manifestation <strong>de</strong>s risques et effets sur l’hommeExemples <strong>de</strong> sites à risques technologiques• les industries chimiques produisent <strong>de</strong>s produits chimiques <strong>de</strong>base, <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong>stinés à l'agroalimentaire (notamment lesengrais), les produits pharmaceutiques et <strong>de</strong> consommation courante(eau <strong>de</strong> javel, etc.), <strong>de</strong>s explosifs… ;• les industries pétrochimiques produisent l'ensemble <strong>de</strong>s produitsdérivés du pétrole (essences, goudrons, gaz <strong>de</strong> pétrole liquéfié)….• Les stockages importants• Les pipe-lines• Le TMD : camion, train, …


INTRODUCTION AUX RISQUES INDUSTRIELSExemples d’acci<strong>de</strong>ntsP a g e | 57


P a g e | 58INTRODUCTION AUX RISQUES INDUSTRIELSCas du Maroc• Quelques acci<strong>de</strong>nts spectaculaires :SAMIR (2002)DOLIDOL (1988)...• Des zones à risque :Port Mohammedia, ZI Aïn Sbaâ, port Safi, Jorf Lasfar…INTRODUCTION AUX RISQUES INDUSTRIELSEffets <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts industriels• les effets thermiques : liés à une combustion d'un produit inflammableou à une explosion ;• les effets mécaniques : liés à une surpression, résultant d'une on<strong>de</strong><strong>de</strong> choc (déflagration ou détonation), provoquée par une explosion.• les effets toxiques : résultent <strong>de</strong> l'inhalation d'une substancechimique toxique (chlore, ammoniac, phosgène, etc.), suite à unefuite sur une installation.• les effets thermiques : liés à une combustion d'un produitinflammable ou à une explosion ;• les effets mécaniques : liés à une surpression, résultant d'une on<strong>de</strong><strong>de</strong> choc (déflagration ou détonation), provoquée par une explosion.• les effets toxiques : résultent <strong>de</strong> l'inhalation d'une substancechimique toxique (chlore, ammoniac, phosgène, etc.), suite à unefuite sur une installation.INTRODUCTION AUX RISQUES INDUSTRIELSImpacts sur l’homme• Les acci<strong>de</strong>nts industriels affectent le public et les travailleurs:• Intoxication(fuites <strong>de</strong> produits chimiques, produits <strong>de</strong> combustion)• Brûlures (incendies ou explosions)• Chocs (explosions, missiles)• Divers traumatismes (mouvements <strong>de</strong> masse, chutes…)• Risques pendant le nettoyage après l’acci<strong>de</strong>nt…INTRODUCTION AUX RISQUES INDUSTRIELSImpacts environnementaux• Risques liés à la santé et aux maladies• Pollution <strong>de</strong> l’air et <strong>de</strong> l’eau• Risques chimiques sur les personnes et la biosphère• Problèmes liés à la présence <strong>de</strong> déchets (débris)• Dégradation <strong>de</strong>s sols


P a g e | 59Distribution par type d’acci<strong>de</strong>ntLicendie feu <strong>de</strong> nappe


Incendie - BoiloverP a g e | 60


P a g e | 61L’incendie - conséquencesA proximité Asphyxie, Brûlure, Pollution par les eaux d’extinctionA plus longue distance Effets toxiques dus aux gaz <strong>de</strong> combustion.On retient en général :• 3kW/m² Comme seuil <strong>de</strong> brûlures graves en 1mn• 5kW/m² Comme seuil <strong>de</strong> létalité à 1% en 1mnL’explosion• Dégagement rapi<strong>de</strong> et brusque d'énergie qui produit une vague <strong>de</strong>pression et/ou une on<strong>de</strong> choc• Divers types :BLEVE, UVCE, Poussière, Explosion chimique• Les mélanges sont seulement explosifs dans un certain intervalle <strong>de</strong>rapport <strong>de</strong> gaz/air, selon les substances impliquées.


P a g e | 62Explosion - BleveLa plus commune est l'explosion (éclatement d'un conteneur) due à l'expansion<strong>de</strong>s vapeurs d'un liqui<strong>de</strong> en ébullition (BLEVE)Effets méchaniques


P a g e | 63Bleved0,425140mbars 3,12MKgd0,40550mbars 4,71MKgBLEVEM(Kg) Seuil létalité (m) Brûlures signifcatives (m)20000.00 209.9 260.0Explosion d’un nuage <strong>de</strong> gaz (VCE)UVCE


P a g e | 64Nuage d’un gaz toxique• Fuite d’un produit toxique (ex. NH 3 , Cl 2 ,…)• Résultat d’une combustion• Réaction chimique incontrollée• La dispersion dépend:<strong>de</strong>s conditions et <strong>de</strong> la quantité <strong>de</strong> produit<strong>de</strong>s conditions météorologiques<strong>de</strong> la situation géographique• Il convient d ’utiliser <strong>de</strong>s logiciels <strong>de</strong> modélisation et <strong>de</strong>s seuilstoxicologiquesLes effets toxiques létaux résultant <strong>de</strong> l'émission dans l'atmosphère d'un produittoxique dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la concentration (C) du polluant émis dans l'atmosphère et<strong>de</strong> la durée d’exposition (T) à cette concentration.Loi <strong>de</strong> Haber :


P a g e | 656.3 Introduction à la gestion <strong>de</strong>s risques industrielsQu’est-ce que la gestion <strong>de</strong>s risques ?Ensemble <strong>de</strong>s activités coordonnées en vue <strong>de</strong> réduire le risque à unniveau jugé tolérable ou acceptable• L’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s risques : un préalable à leur gestion• Utilisation <strong>de</strong> très nombreux outils systématiques pour leur évaluationProcessus <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s risquesI<strong>de</strong>ntification et Évaluation <strong>de</strong>s risques• I<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s situations <strong>de</strong> dangers sur la base <strong>de</strong> la <strong>de</strong>scriptionfonctionnelle et <strong>de</strong> la connaissance <strong>de</strong>s risques liés aux produits, àl’acci<strong>de</strong>ntologie...• Déterminer les causes et les conséquences <strong>de</strong> chaque situationacci<strong>de</strong>ntelle• Coter le risque en gravité et fréquence• Mettre en lumière les barrières <strong>de</strong> sécurité existantes et proposer <strong>de</strong>saméliorations (si besoin)Choix <strong>de</strong>s outils pour les risques technologiques• Approche déductive / InductiveDéductive : On part <strong>de</strong>s effets pour remonter aux causes (ex. arbre<strong>de</strong>s défaillances)


P a g e | 66 Inductive : On part <strong>de</strong>s causes pour i<strong>de</strong>ntifier les effets(ex. arbre d’évènements, APR, AMDEC…)• Défaillances simples ou combinéesDéfaillance simple : 1 défaillance entraîne la défaillance du système(APR, AMDEC…)Défaillances combinées : Combinaison <strong>de</strong> défaillances conduisant àla défaillance du système (arbre <strong>de</strong>s défaillances)Outils analyse <strong>de</strong>s risquesChoix <strong>de</strong> l’APR• Caractéristiques :• Utilisation d’une cotation en probabilité et gravité associée à une grille <strong>de</strong>criticité• Appréciation <strong>de</strong> la cinétique <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s événements (pouradéquation <strong>de</strong>s barrières <strong>de</strong> sécurité)• Les échelles <strong>de</strong> cotation et la grille doivent être adaptées aux cas à traiteret être simples et qualitativesAvantages• I<strong>de</strong>ntification rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s risques les plus importants• Phase préliminaire pour l’application <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s plus fines comme l’HAZOP,…Inconvénients• Difficile <strong>de</strong> définir une « situation <strong>de</strong> danger » ?• Impossibilité <strong>de</strong> combiner les défaillances ?• conditions d’occurrence d’un acci<strong>de</strong>nt ?


P a g e | 67Présentation classique <strong>de</strong> l’APR(valable pour incendie explosion)I<strong>de</strong>ntification et Évaluation <strong>de</strong>s risques


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P a g e | 69Exemple <strong>de</strong> cotation en gravitéINERISExemple <strong>de</strong> cotation en fréquenceExemple <strong>de</strong> cotation en gravité


P a g e | 70Utilisation <strong>de</strong>s Bases <strong>de</strong> Données d’Acci<strong>de</strong>nts pour évaluer les risques• Permettent d’i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s scénarios probables ;• Permettent <strong>de</strong> calculer une probabilité d’occurrence ;• Permettent un retour d’expérience ;• Ai<strong>de</strong>nt à évaluer les conséquences <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts ;• Couverture variable : internationales ou nationalesExemple d’une grille <strong>de</strong> criticité(INERIS)


P a g e | 71Grille adaptée aux produits dangereux et déchetsMaîtrise <strong>de</strong>s risques• Objectif final : démontrer qu’aucun scénario d’acci<strong>de</strong>nt ne se trouve pas dans lazone inacceptableLe cas échant, proposer <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong>s risques :- réduction du potentiel <strong>de</strong> danger (nature et quantité <strong>de</strong> produits, type <strong>de</strong>procédé, …)- éloignement <strong>de</strong>s cibles- mise en place <strong>de</strong> barrières supplémentaires et/ou amélioration <strong>de</strong>sperformances <strong>de</strong>s barrières existantes• Assurer une maîtrise optimale pour les risques jugés critiquesMesures locales pour la réduction <strong>de</strong>s risques3 composante


P a g e | 72PRINCIPES GESTION DU RISQUE• Principe N°1 : mieux vaut prévenir….• Principe N°2 : prévoir• Principe N°3 : se préparer• Principe N°4 : prévenir les tiersDOCUMENTS DE GESTIONPrévention• Réduire le potentiel <strong>de</strong> dangeroooooooréduire autant que possible la présence <strong>de</strong>s produits dangereuxobtenir <strong>de</strong>s informations sur <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s produits plus sûres,remplacer les produits dangereux,réduire le stocke.Prévenir les acci<strong>de</strong>ntsI<strong>de</strong>ntifier clairement les produits dangereux,inspecter les équipements régulièrement.• Prévenir les aci<strong>de</strong>ntsooI<strong>de</strong>ntifier clairement les produits dangereux,inspecter les équipements régulièrement.Protection (se préparer)• Limiter les consequencesooooLes mesures au niveau technique : adapter la conception <strong>de</strong>s installationspour limiter les risques.Prévoir <strong>de</strong>s barrières <strong>de</strong> protectionLes mesures au niveau procédural : développer un plan <strong>de</strong> secours pourréduire les effets d'un acci<strong>de</strong>nt possible.Fournir les mesures spécifiques d'urbanisation autour du site (servitu<strong>de</strong>,structure spécifique…).• Fournir les mesures spécifiques d'urbanisation autour du site(servitu<strong>de</strong>, structure spécifique…).• Fournir <strong>de</strong>s informations au public.Intervention• Préparer <strong>de</strong>s plans d’urgence en co-opération avec:oles responsables <strong>de</strong>s installations fixes


P a g e | 73o les autoritéso les associations localeso Les collectivitéso La protection civileo ...<strong>Gestion</strong> du risque et prévention• POI : Plan <strong>de</strong>s Opérations Interneso Alerte ;o Cartographie du site ;o Evaluation <strong>de</strong>s risques ;o Recensement <strong>de</strong>s moyens ;o Organisation <strong>de</strong>s secours ;o Information <strong>de</strong> la population ;o Exercices.Prévenir les tiers• Affichage <strong>de</strong>s dangers à l’extérieur ;• Informer les autorités ;• Elaboration et distribution <strong>de</strong> « Fiches réflexes » ;• Exercices avec la population locale.6.3 Signalisation <strong>de</strong>s dangersSignalétiqueSignalétique importante en matière <strong>de</strong> Produits chimiques ou Dangereux:• Quel produit est en cause ?• Quel risque pour les victimes et l’environnement ?• Comment intervenir au niveau <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt et pour porter secours ?• Quelles précautions prendre ?Le Système Général Harmonisé (SGH)• Décidé par la conférence <strong>de</strong> RIO en 1992:• « système harmonisé mondialement <strong>de</strong> classification et d'étiquetage compatible,comportant notamment <strong>de</strong>s fiches sur la sécurité et <strong>de</strong>s symboles facilementcompréhensibles» ;• Ce système permettrait une communication plus cohérente <strong>de</strong>s renseignements,faciliterait l'utilisation sécuritaire <strong>de</strong>s produits chimiques et réduirait les entravesau commerce international ;• Cette initiative est <strong>de</strong>venue ce qu'on appelle le Système général harmonisé(SGH) <strong>de</strong>puis décembre 2002.


P a g e | 74Communication <strong>de</strong>s dangers• Les éléments pour communiquer ces dangers comprennent :o l’étiquetage eto les fiches <strong>de</strong> données <strong>de</strong> sécurité (FDS)• L’étiquette prévoit <strong>de</strong>s symboles <strong>de</strong> dangers, <strong>de</strong>s mentions d’avertissement, <strong>de</strong>smentions <strong>de</strong> dangers, <strong>de</strong>s conseils <strong>de</strong> pru<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> même que l’i<strong>de</strong>ntification duproduit et du fournisseur ;• L’information <strong>de</strong> la fiche <strong>de</strong> données <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong>vrait être présentée sous 16rubriques (semblable au modèle <strong>de</strong> la fiche ISO).Contenu du SGH• Des critères harmonisés pour la classification <strong>de</strong>s substances et <strong>de</strong>s mélangesselon les dangers physiques, les dangers pour la santé ou l’environnement qu’ilsprésentent;• Des éléments harmonisés pour la communication <strong>de</strong> ces dangers, comprenant<strong>de</strong>s dispositions en matière d'étiquetage et <strong>de</strong> fiches <strong>de</strong> données <strong>de</strong> sécurité.Critères harmonisés pour la classification <strong>de</strong>s produits en fonction <strong>de</strong>s dangersphysiques• les explosifs• les gaz inflammables• les aérosols inflammables• les gaz comburants• les gaz comprimés• les liqui<strong>de</strong>s inflammables• les soli<strong>de</strong>s inflammables• les matières autoréactives• les liqui<strong>de</strong>s pyrophoriques• les soli<strong>de</strong>s pyrophoriques• les matières auto-échauffantes• les matières qui, au contact <strong>de</strong> l'eau, dégagent <strong>de</strong>s gaz inflammables• les liqui<strong>de</strong>s comburants• les soli<strong>de</strong>s comburants• les peroxy<strong>de</strong>s organiques• et les matières corrosives pour les métaux.Critères harmonisés pour la classification <strong>de</strong>s produits en fonction <strong>de</strong>s dangerspour la santé humaine et l’environnement• toxicité aiguë• irritation et corrosion <strong>de</strong> la peau• irritation et corrosion <strong>de</strong>s yeux• mutagénicité• cancérogénicité• sensibilisation du système respiratoire ou <strong>de</strong> la peau• toxicité pour la reproduction (y compris la tératogénicité et l' embryotoxicité)• la toxicité systémique <strong>de</strong>s organes cibles / exposition unique• la toxicité systémique <strong>de</strong>s organes cibles / exposition répétée• et la toxicité aquatique.


P a g e | 75Phrases <strong>de</strong> risque (R) et conseils <strong>de</strong> sécurité (S)Symboles <strong>de</strong> danger du SGHLe SGH prévoit <strong>de</strong>s symboles <strong>de</strong> dangers pour les activités <strong>de</strong> transport <strong>de</strong> même qued’autres symboles <strong>de</strong> dangers pour l’étiquetage <strong>de</strong> produits qui ne sont pas en phase<strong>de</strong> transport.Exemple emballage


P a g e | 76Fiches <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> sécurité (FDS)16 rubriques (standard ISO 11014-1)1 - i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> la substance/préparation et <strong>de</strong> la société/entreprise2 - composition/informations sur les composants3 - i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s dangers4 - premiers secours5 - mesures <strong>de</strong> lutte contre l'incendie6 - mesures à prendre en cas <strong>de</strong> dispersion acci<strong>de</strong>ntelle7 - manipulation et stockage8 - contrôle <strong>de</strong> l'exposition/protection individuelle9 - propriétés physiques et chimiques10 - stabilité et réactivité11 - informations toxicologiques12 - informations écologiques13 - considérations relatives à l'élimination14 - informations relatives aux transports15 - informations réglementaires16 - autres informationsExemples <strong>de</strong> FDS


Signalétique du danger principalP a g e | 77


Signaletique TMDP a g e | 78

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