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Octobre 20<strong>09</strong>o 124(514) 531-1382 www.journalfa.caGratuit


alfa Gratuit. Mensuel.No 124. Octobre 20<strong>09</strong>. 12ème année. 24 pages 3


Label HarelLa candidate à la mairie est une redoutable jouteuse. Des erreurs de ses adversaires,elle en fait son miel. Et pousse ses pions dans cette subtile partie d’échecs où ellecompte mettre Gérald Tremblay mat.De gauche à droite : Louise Harel, Nacer Boudi, Abdelghani Dadès, Abdelghani Khellaf, NassimaBekhechi, Nawal Bekhechi, Lamine Foura, Youssef Regragui, Rachid NajahialfaLa voix est douce, en harmonieavec ses habits jamais détonants.Sous ses ces cheveux blancs, unteint de jeune fille. Elle a l’aird’une notaire très au fait de sesdossiers, d’une avocate qui plaidesa cause, d’un médecin au chevetde Montréal malade. . Ses adversairesen politique la traitent deMachiavel, ses sectateursne jurent que par elle. LouiseHarel, députée de Hochelaga-Maisonneuve pendant 27 ans, estune coureuse de marathon. Rien dece qui concerne la chose municipalene lui est étranger, non seulementparce qu’elle a été ministre de lamétropole pendant trois ans, maisparce qu’au sein de plusieurs gouvernements,elle a occupé despostes où elle aurait pu, souvent, secasser les dents. Interpellée lors del’iftar du 30 août, organisé par leCongrès Maghrebin au Québec, quiavait réuni également Jason Kenney,ministre fédéral de l’immigration, elle a tenté decerner les deux problèmes qui interpellent le plusla communauté : le travail et les visas parentaux :« Pour résoudre ces deux problèmes, je pense àdes solutions non traditionnelles... Le chantier surla Diversité Culturelle initié par Aïda Kamarrévèle des pistes intéressantes Le Québec desrégions peut absorber la main d’œuvre qui setrouve au chômage et menacée de disqualificationprofessionnelle »MarathonLe Petit Maghreb, Louise Harel est pour :lorsqu’elle sera à la Ville de Montréal (elle n’aimepas que l’on utilise le conditionnel), elle relaierales efforts entrepris déjà par Anie Samson, lamairesse de l’arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc Extension: «Pour qu’il devienne uneréalité incontournable, qu’il bénéficie des mêmesinvestissements que La Petite Italie et le quartierchinois, il faut que cela soit en haut des prioritésde la Ville de Montréal et non pas seulement decelui de l’arrondissement. L’arrondissement peuttransmettre ses priorités à la ville comme tous lesdix-huit autres arrondissements mais c’est la Villequi doit en faire une priorité».Après la polémique survenue à propos de VilleSaint-Laurent, ville arabe, dans laquelle LouiseHarel avait été précipitamment citée hors contexte,l’ancienne députée d’Hochelaga-Maisonneuve, mariée à un Palestinien d’origine,prend le soin de bien expliquer ses intentions afinLe PetitMaghreb,LouiseHarel estpour.d’éviter un procès du même nom : défavorable àune multiplicité de villes dans la ville, elle pencheen faveur d’un grand ensemble auquel seraientreliées des particularités locales qui enrichiraientl’humus commun au lieu de voir des ghettos seconstituer, qui seraient le contraire de l’interculturalismeauquel elle se dit très fortement attachée.Quant au problème des visas parentaux, citéd’une manière récurrente par les Maghrébins,fatigués de se voir refuser la visitede mères, sœurs, tantes, frères,Louise Harel, après avoir rappeléque cette question est d’ordrefédéral, ne s’avoue pas, pourautant, complètement désarmée :«Comment, puisque le problèmen’est pas du ressort de la municipalité,organiser une représentationpour qu’Ottawa se mette à l’écoute.Cela va supposer une sorte decoalition car cela ne peut se faire àpartir de la seule ville de Montréal.Cela pourrait se faire dans le cadrede la fédération des municipalitéscanadiennes. Je suis persuadéeque cette question pourrait être portée et poséeau gouvernement fédéral. Reprise par Vancouver,Halifax, Calgary et toutes les autres grandesvilles canadiennes, portée sur la place publique,ce problème aurait une autre résonance.Augmenter le sonActuellement, cette question est vécue individuellement,isolément. C’est très peu discuté. Tantqu’un problème n’est pas porté à l’attention dugouvernement, il ne s’en préoccupe pas. J’ai toujoursdit que les gouvernements sont aveuglesmais pas sourds. Il faut augmenter le volume duson pour cette question soit entendue à Ottawa»Le vote de la communauté maghrébine pèsera deson poids dans le prochain vote pour la mairie.Les Maghrébins - puisque c’est sous cet anglequ’ils sont désormais perçus et non plus seulementen tant qu’Algériens, Marocains ouTunisiens – s’organisent. La cohésion – du moinssa volonté – est désormais perceptible, même sile scepticisme à ce propos est encore bien réel.Les Maghrébins, abreuvés de discours jovialistesdepuis des lustres, ne se rallieront que si desrésultats étaient concrétisés. Établis en masseau Québec, ils posent toujours les mêmes questions,attendent des réponses qui ne viennentjamais.. À la mairie de Montréal, Louise Harelferait-elle avancer leurs demandes?Mustapha ChelfiAvocatePOUR VOS ANNONCESalfa(514) 531-13824 alfa Gratuit. Mensuel.No 120. Mai 20<strong>09</strong>. 12ème année. 20 pages


ÉditoEncore un effort!Une décennie qui s'achève. Une nouvelle à l'horizon.Quelles perspectives?La prochaine installation duConseil Consultatif de lacommunauté établie à l’étrangerva-t-elle changer lasituation des Algériens établisau Canada? Je l’espère. Ilserait temps que l’Algérie et ses nationauxexpatriés travaillent pour un avenir en commun.Il serait temps quesoient budgétisées dansune Loi de finances, lesenveloppes financières àdestination de cette communautéet que cettedernière s’organise pourapporter sa contribution aupays d’origine. C’est dansun cadre de concertationque peuvent s’aplanir lesdifficultés et les obstacleslevés. Si la communauté aun avenir à l’étranger,celui-ci ne peut se faire enordre dispersé. Unir lacommunauté est plus facileà dire qu’à faire. Mais c’est le préalable àtoute démarche qui prenne en compte sesintérêts. Deux ans après les assises d’Algerconsacrées à la communauté installée à l’étranger,l’installation du Conseil consultatifest un début de réponse. Reste à connaitreses objectifs, les hommes qui serontchargés de les concrétiser, ses moyens,juger, à terme, de son efficacité. Jusqu’àprésent, les engagements gouvernementaux,notamment ceux formulés par les ministreschargés de la communauté à l’étranger,en visite à Montréal, n’ont jamaisabouti.La prochaineinstallationdu ConseilConsultatif dela communautéétablieà l’étrangerva-t-ellechanger lasituation?Les choses, évidemment, ont bougé. Noussommes loin du début des années 90 quandla communauté se sentait passablementisolée. La liaison aérienne entre Montréal etAlger a permis de mettre fin à une frustrationet réduire l’isolement. Canal Algérie est uneautre bonne chose qui ouvre une fenêtre surle pays d’origine. Il reste cependant beaucoupde chemin à parcourir: quel est l’élément fédérateur,l’association, une personnecharismatique quipourrait réunir une communautépassablement disperséeet sans poids politiquesignificatif. Aucuncommissaire à la CSDMn’est d’origine algériennealors que nos enfants formentle premier grouped’élèves allophones àMontréal. Aucun députéd’origine algérienne àl’Assemblée Nationale,aucun candidat à l’électionmunicipale de novembre prochain.Individuellement, des réussites particulièressont remarquables et je ne parle pas iciseulement d’intellectuels de haut vol maisaussi de ceux qui œuvrent dans desdomaines plus terre à terre.Il faudrait – c’est important- sensibiliserdavantage le député des Amériques àl’Assemblée Populaire Nationale. La jonctionentre deux institutions, l’une ancienne,l’autre qui s’en vient, permettrait un effet delevier sur la communauté.Mustapha ChelfiDirecteur de la publication : Mustapha ChelfiInfographie : Omar SoukkaneParaît dix fois dans l'année. XII ème année.Les numéros de juillet/août et décembre/janvier sont jumelés.Les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune réclamation.CP 70827. Succ. Chabanel. Montréal (Qc) H2N 2L2(514) 531-1382m_chelfi @videotron.cawww.journalfa.caalfa Gratuit. Mensuel.No 124. Octobre 20<strong>09</strong>. 12ème année. 24 pages 5


HumeurLa chronique du marchéAu début de mes vacances, et jusqu’à ceque commence le Ramadan, je me suisenfuie à Zemmouri . J’ai nagé, fait laplanche, marché le long de la plage jusqu’auvillage de pêcheurs où j’ai acheté de la sardine,belle et fine. Avec le change favorable(1 $ Can = 78 dinars algériens), j’ai mené labelle vie, moi qui n’en mène pas large àMontréal. Je vais vous dire : mon frère,chirurgien dentiste dans un établissementpublic, me remerciait de mettre un peu debeurre dans les épinards familiaux.Ma cousine, Khadjidja, s’arrachait lescheveux sous son voile : deux enfants, unmari au chômage, elle ne dispose que deson seul salaire pour faire bouillir la marmite: le bœuf à 900 dinars, la botte de coriandreà 25 DA, idem pour le persil. Les oignonssont à pleurer, entre 35 et 45 DA le kg, latomate – 100 dinars- rougit de s’afficher àces altitudes. Cerise sur la chorba, il n’estpas possible de choisir. J’ai fait remarquer aucommerçant qu’il y avait plus de terre que depommes dans le kilo qu’il m’avait pesé.Rendu belliqueux par le jeûne, il m’arabrouée : Eddi oula khali (À prendre où alaisser). Que croyez-vous que je fis? J’aipris!On accuse les intermédiaires, la loi de l’offreet de la demande, la Révolution Agraire qui adéréglé le marché. En fait, je crois que c’estun tout : le marché flambe, c’est un incendiegéant qui se propage à la vitesse d’un chevalau galop : un appartement de 80 mètres carrésà la cité Malki? Un milliard deux centsDe l'avis des experts, c'est l'été le pluschaud de la décennie. Les politiques disentdepuis 1999 exactement, soit à l'arrivée del'actuel président, héliporté du Golfe versLe Golf. Il n'y a bien sûr aucun rapportentre l'arrivée d'un nouveau président et lavague de chaleur. Sauf si l'on imagine quele dérèglement climatique va de pair avecle dérèglement politique, ce qu'aucun scientifiquedigne de ce nom ne peut confirmer,sauf s'il a vraiment chaud.Le verre de gazouz glacé est-il à moitiévide ou à moitié plein ? Question d'anglede vue, dans une quinzaine de jours, leweek-end va changer pour devenir semiuniverselou semi-musulman, suivant leregard.Pour Allal le taxieur, c'est une demimesure, à l'algérienne, on se mouille sanstrop se mouiller, jusqu'aux genoux. Maistaxi à moitié plein ou à moitié vide, pour luic'est la même chose, il ne changera passes tarifs. Quant à Boualem j'arrive,surnommé ainsi en raison de sa capacité àdire « j'arrive » sans jamais arriver, pour lui,tout arrive à point nommé, un nouveauweek-end, une nouvelle semi façon devivre et peut-être, par ce semi changementd'habitudes, une Algérie qui se semiéveille,se semi-ouvre. Boualem va-t-ilenfin arriver à ses rendez-vous qu'il ratesystématiquement depuis des décennies ?« Je vais donner des RDV du genre on sevoit le week-end prochain. Comme ça,quand je ne viendrais pas, je pourrais direque je parlais de l'autre week-end, pas lemême, d'où le malentendu ».Pour Linda, mon amie avocate spécialiséedans les divorces, les gens vont se marierDisparuemillions. Négociable. Heureusement. Un climatiseur?Oubliez, tout était vendu. Mêmela température a augmenté : entre 45 et 47degrés. Il ne restait que la Méditerranéepour ne pas désespérer.Les crédits à la consommation ont été supprimés: plus de paiements à tempérament,votre voiture, vous devez la payer au comptant.Deux cents mille voitures ont étéimportées et seulement 5000 places de parkingaménagées. Résultat des courses :Mieux vaut fixer ses rendez-vous à Zeralda.Par l’autoroute, vous êtes plus vite arrivé.Évidemment, la pauvreté agresse. Lesfemmes jetées à la rue, par leur mari où lamisère, ce qui revient au même, passent lanuit sur les trottoirs, leurs enfants pelotonnéscontre elles. Je détourne les yeux. S’il yavait du sable, je jouerai à l’autruche.D’autres, que la vie n’a pas trop défigurées,font le trottoir. Les réseaux de souteneurs sereconstituent, la prostitution se réinstalle. Leplus vieux métier du monde est celui quiassure la meilleure sécurité d’emploi.Tout le monde se pose la même question :pays riche, peuple pauvre. Comment est-cec’est possible? Le jour où il n’y aura plus depétrole, on ne se posera plus cette question.Il faudra se retrousser les manches! À conditionque, d’ici là, nous n’aurions pas perdujusqu’à notre dernière chemise.Armou SaraLa semi-mort de Nedjmale vendredi au lieu du jeudi, ajoutant enriant qu'ils vont de toutes façons divorcerau courant de la semaine, ce qui ne changerapas grand chose à son chiffre d'affaires.Quand à Liès, mon voisin plombier,il sait d'expérience que les fuites, c'esttoute la semaine. Par contre, pour KaderQadous, ainsi surnommé en raison de sacapacité à avaler des hectolitres de bièresans sourciller, les bars ouvriront le vendrediet le samedi puisque d'un côté, l'aspectsacré du vendredi va disparaître endevenant un jeudi, jour d'ouverture maximalede tous les commerces, et que del'autre, le samedi sera férié mais comme unjour normal, où les bars pourront ouvrir.Finalement, il n'y a que Samy, le médecinqui déteste les malades, qui ne soit pasd'accord. Pour lui, il faut tout simplementannuler le week-end pendant un an, letemps que tout le monde se remettre autravail. Et revenir à un vrai week-end,samedi dimanche, sans honte. Pour quechacun devienne un malade du travail, «une maladie que moi je ne soignerais pas», a-t-il conclu.Quand à Nedjma, elle a tout simplementdisparu, pas à moitié mais complètement.Je crois que c'est la fin de notre histoire.Mais ce n'est pas trop grave puisqu'en réalitéelle n'existe pas. Mon coeur est doncjuste à moitié brisé. Il en reste une bonnepartie. Samy m'a d'ailleurs envoyer faire unélectrocardiogramme que je viens derécupérer. Résultat, il y a encore beaucoupde place pour les histoires.Chawki Amari (27 juillet 20<strong>09</strong>)Une enveloppe pleine de trousAccablée par la chaleur, je viens derecevoir Le Journal. Comme chaquesemaine, il m’arrive dans une grandeenveloppe blanche curieusementouverte. L’enveloppe, estampillée depuisCasablanca est décachetée, j’imaginepar quelque fonctionnaire indiscret préposéà ce genre de labeur, une ouvertureclassique néanmoins. En revanche, il y aune autre ouverture qui m’intrigue,chaque semaine, elle est comme unepetite incision en bordure, là où l’on peutlire : IMPRIME. Une ouverture propre etnette comme une incision dans ma vieprivée/publique, toujours la même, fidèleà son poste, elle m’intrigue vraiment et jeme demande à quel rituel elle correspond.Est-ce que toutes les lettres quiarrivent du Maroc sont ainsi traitées, ouest-ce seulement la mienne ? Laissantlibre court à mon imagination, je vois unfonctionnaire avec sa paire de ciseaux, etvu la qualité de la coupure, je peux certifierque c’est un pro du ciseau, un véritablechirurgien de la déchirure, mais quecherche-t-il ainsi ? Une fois son petit troueffectué, maintient-il l’enveloppe deboutpour en faire sortir son secret ? Attend-tilpatiemment que de ce trou sorte unecoulée de poudre, de l’anthrax, commel’enveloppe agitée par les Américains auxNations-Unies censées certifier que l’Irakse préparait à la bombe atomique, àmoins qu’il n’espère voir chuter une boulede kif marocain, un peu de safran, quesais-je encore ? Je vous promets quel’été fini, je vous apporterai des réponsesplus précises sur cette familière intriguequi habite désormais mon bureau, jegarde toutes ces enveloppes en attendantqu’elles me livrent le secret du fonctionnaireindiscret. Pour l’instant, vous nepouvez pas compter sur moi, je détestel’été, je suis comme un thon baignantdans son huile, cette saison me donnemal à la tête. A ce propos, j’ai lu dans leJournal que chez vous le Di-antalvic estdéclaré sans risque, chez nous c’est lecontraire.La poudre de Di-antalvicCependant, car il y a toujours un mais, ilest encore autorisé jusqu’à la fin de l’année.Sinon le ministère de la Santé adécidé de son retrait du marché algérien,comme tous les produits contenant duDextropoxyphène, DXP, accusé d’effetssecondaires parfois fatals ces dixdernières années. Retiré du marchésuisse dès 2003, et suédois en 2005, ilsont continué d’être vendus en Amériquejusqu’en janvier 20<strong>09</strong>, alors qu’en Franceil vient, ce 25 juin à peine, d’être progressivementinterdit, soit un mois avantnous, c’est du moins ce que m’apprendce matin un quotidien algérois. Ce mêmeMessageJ’en ai lu des fadaises sur lechangement de week-end, surles difficultés de l’administrationà s’adapter, sur cellesdes mosquées, adosséesdésormais au samedi alorsqu’auparavant elles avaient leglacis du jeudi. Soyonssérieux. Quand on coupe la poire en deux,on doit toujours s’attendre à des pépins. Laprière entre deux chaises, c’est douloureux.En vérité, la vérité est ailleurs. Si j’avais étéle Président de la République, je n’auraispas hésité, j’aurais pris les devants, fait leschoses en grand et décrété trois jours decongés dans la semaine : vendredi, samediet dimanche et mis tout le monde d’accord.Ajoutons le mois de Ramadan, le deuxièmemois chômé et payé. Avec ces bonis, les travailleursne pourront pas prétendre êtreexploités. Pour rattraper cette générosité,ils n’auront qu’à augmenter le temps travaillé.En 1980, le BIT, Bureau International duTravail, avait classé l’Algérie parmi lesderniers de la mondialisation qui se profilaitquotidien note, en plus, que la décisionn’a été adressée qu’aux fabricants maispas au grand public, histoire de leur laisserle temps d’écouler leurs stocks. Si auMaroc ce médicament «potentiellementdangereux» est toujours licite c’est peutêtreencore une histoire de stock, à vousde voir. Dans tous les cas, mon fonctionnaireindiscret, vous savez celui quiouvre mon courrier, il va peut-être ajouterà sa liste des produits illicites arrivant duMaroc le Di-antalvic. J’espère simplementqu’il prend la peine de lire LeJournal. Et, s’il le fait, il a dû être bienétonné, tout comme mon mari, du dossierexclusif publié par le dit journal consacréaux camps du Polisario. Je vous parle demon mari car après le fonctionnaire il a lamauvaise habitude de lire Le Journalavant moi et il m’a dit : «Regarde leurdossier sur le Polisario, il est vraimentétonnant», et pour étonner mon mari ilfaut plus qu’un éléphant dans unascenseur.Les Sahraouis ne sont pas deséléphantsJ’ai donc lu l’article, en troisième positionet, je dois bien le reconnaître, ca m’énerve,mais il a raison. Cela fait desannées que je lis des articles dans lapresse algérienne sur les Sahraouis, à telpoint que j’avais oublié qu’ils étaient desvrais gens avec des vraies vies. Je lesimaginais tous habillés de treillis, drapésdans leurs grands drapeaux, se succédantles uns après les autres devant descommissions des Nations-Unies, quandce n’est pas devant le Parlement del’Union Européenne en train de dénoncerles atrocités de l’ennemi marocain, etvoilà que grâce à un journal marocain jeles découvre dans leur humanité. Avouezque c’est perturbant. Je sais, grâce aubeau travail de Amal Lahbabi Baba Ali, cequ’ils mangent, comment ils s’habillent,comment ils vous voient depuis le mur,où ils habitent, leurs joies et leurs tristesseset je dois bien avouer que je nesavais même pas que MohamedAbdelaziz avait trois enfants et pourtant,j’en ai lu des papiers sur les Sahraouis.Avec ce papier, j’ai la preuve, parce queparfois je doute, que le journalisme est unbeau métier quand il s’éloigne de la propagandeaussi bien marocaine qu’algérienne,faut-il le préciser ? Et si mon fonctionnaireindiscret a lu cet article alors,rien que pour ça, je lui pardonne d’ouvrirmon courrier. A tout hasard, permettezmoide lui envoyer un petit message personnel: cher monsieur que je ne connaispas, je comprends que vous ouvriez moncourrier par en haut, mais pourquoi cetteétrange incision tout en bas de l’enveloppe,là où c’est écrit IMPRIMÉ ?Ghania MouffokK désespéré: l’ouvrier algérien travaillait, en moyenne,huit minutes par jour. S’il pouvait moinssiester, tout lui serait pardonné. J’ai calculé: pour se payer 1 kg de viande, un employé,en Algérie, au Smig actuel (12 000 dinars/mois), doit travailler pendant 2.25 jours.Au Canada, 1 heure. Je m’imagine malretourner en Algérie moi qui aime le steakbien saignant.Pour en revenir à ce week-end boiteux, jepersiste et signe, j’ajoute le vendredi. Àl’échelle de la nation, ce serait une révolution.Attention, ce n’est pas facile. C’estcomme gagner 1’’ au 100 mètres. Il fautramer pendant des années. Pour ne pasparler pour ne rien dire, je fais une propositiontrès concrète : utiliser la ligne droitepour aller d’un point A à un point B. Cesserde tourner en rond, de tergiverser, d’avancer,de reculer, mettre fin à la politiqued’un pas en avant, deux pas en arrière.Cinquante ans après l’indépendance,l’Algérie devra-t-elle retourner à l’école?K6 alfa Gratuit. Mensuel.No 124. Octobre 20<strong>09</strong>. 12ème année. 24 pages


Alger, la grande poste.Je m’appelle Meriem. Je suisarrivée au Canada, il y a quatreans. Avant de faire mademande d’émigration, je mesuis renseigné : travail, équivalences,climat, qualité de vie,prix du loyer. Les avantages,les inconvénients. Tout. Jen’avais rien négligé. J’étais parée. J’avaiszoomé sur Montréal, là où j’atterrissais. J’avaismême repéré la rue où Assia m’avait loué unappartement à l’étage grâce à Google Earth.Jamais installation n’a été mieux préparée.Assia, une amie établie depuis quinze ans àMontréal, avait complété le briefing, m’avaitdécrit la communauté en long, en large et entravers. Elle était récemment divorcée, vendaitchez Brick, des salons, des bibliothèques, desmatelas, de l’électoménager, Sa fille – 8 ansl’écoute,a toujours été accrochée aux jupesde sa maman. Au contraire de son garçon de15 ans toujours évadé de la maison. Elle m’avdonné un conseil. D’amie a-t-elle précisé : «Restes où tu es. Le Canada, c’est un miroir auxalouettes. Si je pouvais, je rentrerais». Samaman était morte. Elle n’avaitpas pu y aller. Elle n’avait paspu payer trois billets, n’avaispas non plus les moyens delaisser ses enfants derrièreelle. Zakia, une voisine augrand cœur, s’était proposéepour les garder. Assia adécliné la proposition. Detoute façon, le temps d’arriver,la défunte serait enterrée.J’ai une autre amie, Aldjia, quiest arrivée à 24 ans, qui en aaujourd’hui 38. Une femme de tête, droite dansses bottes. Elle était au travail trois mois aprèsson arrivée. Elle a fait tous les métiers : préposéeaux bénéficiaires, buzz-boy (peut-ondire buzz-girl?), elle a même tranché de laviande dans une grande surface. Son mari agardé les enfants, leur a donné le biberon, lesa maternés. Aujourd’hui, son époux ne porteplus la moustache. Y-a-t-il une relation decause à effet? Dernièrement, son papa, sonidole, est mort. Coincé derrière ses fourneauxelleest cuisinière dans un resto du Vieux-Montréal- elle a ravalé ses larmes, piqué unesévère dépression. Son médecin lui a arrangéle coup. Sur le chômage, elle ne pouvait pasquitter le Canada. Grâce à lui, elle a pu se rendreà Alger. Là, elle s’est vidée : « C’est décidé,je rentre au pays». Elle avait déjà dit ça en2000 quand son jeune frère était décédé dansun accident de la circulation. Il s’était pris pourSchumacher et avait confondu le tronçon El-Eulma-Sétif avec Le circuit de Montréal. Sonmari lui avait rappelé ses obligations, sesenfants, l’hypothèque de la maison, le crédit dela voiture, celui de Brick chez qui elle s’étaitéquipée pour son salon, ces factures qui,Ras le bol!C’est décidé, je rentre…«Depuisquatre ans,je n'ai rienvu venir»comme les feuilles mortes, se ramassaient à lapelle.Aldjia était piégée. Elle ne voulait pas que je lesois à mon tour : « Heureusement, m’a-t-elledit, tu n’es pas mariée». Justement, je voulais.Un mari, des enfants, cela me stabiliserait : «Tu ne connais pas ta chance. Tu n’as pas decrédit, tu payes seulement un loyer, tu n’as pasde voiture, tu prends le métro. Si je pouvais, jechangerais ma place contre la tienne».Quand je parle avec mes amies, elles me disenttoutes qu’elles sont coincées, qu’elles nepeuvent plus bouger, que leur vie, contrairementà leur voiture, ne possède pas de marchearrière. Moi, depuis quatre ans, je n’ai rien vuvenir. Je pensais trouver une âme sœur quipartagerait le fardeau de ma vie. Un proverbechinois dit : une feuille de papier est moinslourde quand on est deux à la porter. J’ai untravail correct, un salaire décent. Dans monappartement, je tourne comme un poissondans un bocal. La solitude, chantait Bécaud, çan’existe pas. Qu’est-ce qu’il en savait, lui quiétait toujours en tournée? Surtout, je me sensinutile. Je pensais devenir citoyenne canadienne,avec les droits et obligationsqui vont avec. Je medécouvre simple payeuse detaxes, un simple rouage parmides millions d’autres dont abesoin cet immense pays pourfaire tourner la machine. Uneimmigrante condamnée à perpétuitéà ne jamais faire partiede la société, une anonymedont l’horizon débute et s’arrêteà la même ligne. Quand il faitbeau, que le soleil pointe àl’horizon, que la température prend un veloutéde pêche, je me réconcilie avec le Canada. Çane dure pas.Avant de boucler ma valise, je me suis rappeléFahima, qui avait pris l’avion pour Alger l’annéedernière pour accompagner sa vieille maman,atteinte d’une cirrhose, dans ses derniersjours. La maman était décédée mais Fahimaavait été soulagée d’avoir été avec elle quandelle a expiré. Fahima rentrait : « Surtout, nebouge pas de Montréal. Ici, il n’y a plus rien àespérer ici». Elle m’avait dressé une listelongue comme un jour de Ramadan en été : lesprix qui s’affolaient, la saleté qui progressait,les hôpitaux délabrés, les taxis qui ne s’arrêtaientjamais. Je lui ai dit que c’étaient toujoursles mêmes problèmes mais qu’il y avait quandmême moyen de se débrouiller : « Plus d’espoir,je te dis. Plus rien à gratter». L’Algérieserait-elle comme une forteresse assiégée?Ceux qui sont dehors veulent y entrer, ceux quisont dedans en sortir.Au secours, quelqu’un. Si vous pouvezm’aider!Meriem Larbi-BouamranePOUR VOS ANNONCESalfa (514) 531-1382D.RLe Ramadan sur les genoux.Ce mois de Ramadan, avant deme rendre au travail, j’ai pris unsolide petit déjeuner. Thé,mlaouis, œufs, bacon halal. Jeme suis ensuite brossé lesdents car j’ai horreur de puer dela bouche. Je me suis mis toujourssur mon 31 durant les 29jours de jeûne. De passer pourun terroriste ne me dérange plus, par contre pourun clodo, ça je ne supporte pas. Au travail, lescollèges sont prévenants avec moi. Je pratiquela méthode du berger allemand qui se bourre lematin puis fait non-stop jusqu’au f’tour. Commeje ne fume pas, l’illusion est totale : mes collègesm’admirent, ont pitié de moi. Jeûner 13 heuresd’affilée, quel exploit. Pour un peu, ils m’inviteraientà rompre le jeûne chez eux. Ça, ça nerisque pas. Sauf si j’amène ma boite à lunchavec moi.Marie-Anne, c’est l’exception. Un jour, par solidarité,elle a essayé de jeûner. Faux-cul, je ne luiavais pas dit que j’avais bien mangé, bien bu,que j’avais l’estomac bien tendu, merci PetitJésus. Elle a cru pour de vrai que je faisaiscarême. Je n’ai pas osé la décevoir. J’ai confirmé.Quand je rentre à la maison, je mets ma djellabacar j’ai horreur du pyjama qui me rentre dans laraie des fesses. Je m’allonge sur mon divan, jelis le Coran. Quand il y a de l’orage, j’ai peur quel’éclair me foudroie. Un mécréant, un hypocritecomme moi ne mérite que ça.Quelques minutes, avant le f’tour, j’ouvre uneboite de minestrone que je fais réchauffer sur lefeu. Cela ne vaut pas la chorba que ma mamanme préparait quand j’étais enfant. À l’époquedéjà, je «cassais» le jeûne. Un jour, elle m’a surprisà jouer à saute-mouton avec le Ramadan.J’avais oublié tout simplement de refermer laporte du cabinet. Elle n’en a pas cru ses yeux.Elle a pris une ceinture et m’a corrigé sans pitié.À chaque Ramadan, mes fesses, qui ont de lamémoire, se souviennent. Ma mère est la seulepersonne au monde que je ne voulais pasdécevoir. J’y ai tout à fait réussi. Si elle est mortede chagrin, c’est un peu beaucoup de ma faute.Peut-on, comme dans mon cas, être musulmanà mi-temps? Manger du porc mais ne jamaisacheter rien d’autre que la viande halal? Parfois-puis-je?- je me pose la question : puisque laviande halal ne serait pas tellement halal, qu’estMourir pour KaboulTable de ramadan.ce qui empêcherait qu’un jour le cochon le devienne?Je présente toutes mes excuses aux musulmanset musulmans que je pourrais choquer. Mon but,évidemment, n’est pas de leur manquer derespect. Mais puisque Dieu m’a doté d’intelligence,puis-je l’utiliser un peu sans risque deme faire égorger?Aujourd’hui, je suis en veine de confidences. Jene suis pas marié. J’ai essayé. Je me rappelle labelle Abida, une grande et belle fille qui m’ouvraitl’appétit. Je lui avais demandé si elle voulaitm’épouser : elle m’avait demandé si je buvais.Pour ses enfants – les siens, comme si elle allaitles faire toute seule - elle voulait un pèreirréprochable : non fumeur, non buveur, nonjoueur, qui, s’il ne faisait pas sa prière, se serreraitla ceinture au mois un mois par an. Et plus,si affinités? Je suis resté zbantout. Seul maispeinard, comme chantait Ferré.J’admets, je suis un peu compliqué. Quand jesuis sur le plancher des vaches, je fais lebravache. Je ne crois ni en Dieu, ni au diable, niaux Saintes Tables. Quand je prends l’avion etque les turbulences secouent mon assurance, jeme remets illico à Qoul aoûdhou bi rabi el falaq.Je n’ai jamais mis les pieds dans une mosquée,je n’ai donc volé les souliers de personne. J’iraiscertainement, comme tout le monde, en Enfer.Où au Paradis. Heureusement que c’est Dieu quidécide et non pas les musulmans.École coranique à Kaboul.Moha MansourL'homme en chapeau haut deforme, tout habillé de noir,remonte la rue d'un pas lent.Derrière lui, huit limousines sombres.De chaque côté de la rue,la foule se tait. On entend seulementles cloches de StBartholomew. Et les ordres criésdes membres de la Royal BritishLégion. Dans les corbillards, huit soldats tombésen Afghanistan, dans les montagnes duHelmand, cauchemar militaire de l'opérationGriffe de Panthère.Dans ce village de Wootton Bassett, trop prèsd'une base aérienne de la RAF, les gens ont prisl'habitude d'honorer les corps des soldats britanniquesrapatriés par avion d'Afghanistan. Ce 14juillet, pourtant, jamais l'hommage n'a été sirespectueux. Les cinq premières années, leshabitants ont vu défiler 100 cercueils, et cesquinze derniers mois 104 hommes de plus sonttombés. Pour l'opinion, ces morts du Helmandsont les morts de trop. Selon différentssondages, 42% des Britanniques demandent leretrait des troupes, 58% estiment que cetteguerre est vouée à l'échec et 82% que le pays nefait pas assez pour ses soldats. Tout est remis enquestion : la cause, les moyens, la méthode.«Cette folie insensée en Afghanistan doit cesser,écrit l'éditorialiste du «Guardian». Nos soldatsmeurent pour une guerre fausse et sans espoir.»Au sommet de l'Etat, personne encore n'ose parlerde retrait. Mais le dernier rapport rendu parles Lords, cinglant, s'inquiète de «l'absence devision et de stratégie cohérentes» ! Les députésdénoncent pêle-mêle l'absence de résultats,«l'important manque de sensibilité culturelle d'officiersde la coalition» - en clair, les Américains -, qui multiplient les raids aériens et les gaffes«difficiles à réparer». L'opération Griffe dePanthère, 3 000 hommes jetés dans la naturepour nettoyer la montagne des talibans, concentreles critiques : «planification irréaliste, manquede coordination au plus haut niveau»... Les soldatsde Sa Majesté se battent sur trop de frontsà la fois, doivent assurer la sécurité, combattre leterrorisme et lutter contre le trafic de drogue. Envain, puisque la production d'opium du Helmanda été multipliée par trois. Plus grave, le Premierministre Gordon Brown est accusé de mener uneguerre à l'économie. Manque de blindés, d'hélicoptères...alors que 80% des pertes sont duesaux mines artisanales et que les officiers britanniquesdoivent emprunter les hélicos américainspour se déplacer ! Le coeur même de la doctrineest mis en cause.Combattre le terrorisme ? «Comment peut-oncroire que chasser les talibans du Helmand, pendantquelques semaines, résoudra quoi que cesoit !», martèle le «Guardian». Du coup, JoeGlenton, humble déserteur de première classe,emblème des pacifistes, est devenu un jeunehomme très populaire. Chargé de transporterdes «millions de balles» à l'aller et de «trimbalerles cercueils dans un chariot élévateur» auretour, il avoue : «J'avais honte.» Il risque deuxans de prison.Son histoire a ému toute la Grande-Bretagne, quiréalise que le conflit afghan, avec 204 morts, estdevenu plus meurtrier que la guerre en Irak. Uneémotion palpable dans la petite ville de StBartholomew, qui n'en peut plus de voir défilerles cercueils de ses boys.Jean-Paul Mari©Le Nouvel Observateuralfa Gratuit. Mensuel.No 124. Octobre 20<strong>09</strong>. 12ème année. 24 pages 7D.RD.R


CourrierLes bouchers jouent à cache-cacheL’article consacré à la viande halal (Suivez le bœuf. alfa septembre 20<strong>09</strong>,spécial Ramadan page 4) a fait réagir nos lecteurs.Habib Marzougui, imam Abou Baker EssediqL’équipeJ’achète ma viande chez El hadj Tassili parce que je suis convaincu qu’il fait attention. Monvoisin à Chomedey, Rédha, achète, lui, chez Omar, boucherie du Maghreb, pour la mêmeraison : il est sûr que la viande est halal. Et ainsi de suite pour tous les musulmans et lesboucheries halal.Si hadj Tassili veut vérifier que chaque kilo de viande vendue dans les boucheries est halal,il doit établir une organisation qui dispose de moyens financiers et humains importants. Lesboucheries halal jouent à cache-cache avec la religion. Ces bouchers parlent de confiancealors qu’ils ne devraient pas utiliser ce mot. Il faut s’assurer que la viande est halal demanière indiscutable afin que l’acheteur, qui paye plus cher cette viande, ne soit pastrompé. Seule une structure d’inspection et de contrôle peut le faire avec une équipe etdes moyens financiers.A. Ramdane (Laval).Jamais sur rienLes musulmans ne s’entendent jamais sur rien. Ils savent parler c’est tout () Le jour où ilexistera un abattoir musulman, géré par des musulmans où les bêtes sont sacrifiées pardes musulmans qui observent le rituel du halal, le problème sera réglé Salam AlaïkoumAbdelwahab Mohamed (Montréal)Le halal, c’est fatigant.() Pourquoi parler du halal uniquement pendant le ramadan. Est-ce ça veut dire que lesautres mois, on mange autre chose? C’est fatigant.Fatiha S. (Montréal)HadjLes pèlerins de HammametalfaLa Tunisie a dit non. Le Marocréfléchit. L’Iran a pris sa décision: pas de pèlerins à LaMecque cette année L’Algérien’hésite plus : grippe ou pas,ses pèlerins feront le pèlerinageà leurs risques et périls..D’ici le début du hadj, prévupour le mois prochain – note pour nos amisquébécois – la grippe H1N1 aura décimé lescontingents de hadji avant même qu’ils ne serendent sur place. Je vous avoue que je suisun peu déboussolé. De ce que j’ai lu, lagrippe porcine-pardon H1N1- n’est pas plusdangereuse qu’une autre grippe ou toutaussi dangereuse qu’une autre grippe, selonque l’on soit optimiste ou pessimiste. Parexemple, la grippe espagnole, au début duXXème siècle, a causé la mort de 18 millionsde personnes à travers le monde mais n’apas empêché un seul pèlerin de se rendreen Arabie Saoudite. Aujourd’hui, principe deprécaution oblige, on prend les devants, onanticipe les dégâts, on s’effraie par anticipation.Il est vrai que les grandes concentrationsd’humains attirent les virus. Dans cecas, les écoles et garderies à travers lemonde, les casernes, les groupes, les ligues,les processions devraient fermer leurs porteset ouvrir leurs fenêtres pour aérer, les atmosphèresconfinées étant le plus sûr moyend’attraper le virus.Notez, au passage, la prolifération des nouvellesmaladies : Sida, Sras, vache folle,grippe aviaire et, cerise sur le gâteau, lagrippe porcine rebaptisée H1N1 à lademande générale des producteurs deporcs, tournés en bourrique par unphénomène qui les dépasse.Tout ça est bien beau mais une question mechicotte. Pourquoi la Tunisie, par exemple,ne ferme-t-elle pas ses portes aux millionsde touristes européens qui se rendentrégulièrement en pèlerinage sur lessuperbes plages de Hammamet, Monastir,Port El Kantaoui? Après tout, ce sont desporteurs potentiels de virus H1N1. Pourquoideux poids, deux mesures? Les nationauxpénalisés, les touristes encouragés? J’airéfléchi à la question. Je vous livre le résultatde mes réflexions. Vous pouvez mettre unmasque par –dessus. La Tunisie serait-elleprête à échanger mille hadjis contre untouriste? Serait-t- elle rendue là? L’argent,c’est sonnant et trébuchant. Ça remplit lescaisses de l’État. Quant au pèlerinage, il nefaut pas chercher bien loin : la foi ne rapportequ’à celui qui l’a.Moha MansourVous aimezécrire?Vous êtes à labonne adresse!Si vous aimezécrire, alfa vousouvre sescolonnes. Offrezà la communautéun journal richede sa diversité.Brèves,chroniques,articles, opinions,choisissez legenre que vouspréférez.Renseignements : (514)531-13828 alfa Gratuit. Mensuel.No 124. Octobre 20<strong>09</strong>. 12ème année. 24 pages


Au petit écranBine el bareh wel youm :quelle caricature !En transposant à la télévision, une image déformée des Algériens auCanada, Brahim Ameur a livré un feuilleton hors-champ.Je ne peux donner mon avis que sur ce que j’aipu entendre et voir, le son et l'image étantd'une qualité très médiocre, la musiquecouvrant souvent les voix.Mon reproche au réalisateur est d'avoirdressé un tableau noir sur la vie desAlgériens au Canada. On n'a vu dans lefilm aucun aspect positif. Est-ce possible???Le seul couple heureux du film était celui du chauffeurde taxi....Normal, ce sont de nouveaux mariés...S'ily'avait une suite du film, Brahim Ameur imaginerait certainementune grosse scène de ménageUnesaleimage.ou Mme qui, d'ici là deviendraitMontréalaise, appellerait aussi le911....Le réalisateur a offert au spectateurune sale image de la vie desAlgériens au Canada. il faut direque les mêmes problèmes sontpartout et qu'au Canada lesfamilles heureuses existentaussi. si un couple arrive a etre heureux et équilibréil le sera partout et s'il a des problèmes il lesaura partout.On sait que les Algériens sont nerveux denature, mais pas enragés !!! Je dis ça enpensant à Mouloud qui a mordu safemme !!! On aura tout vu !!!!Brahim Ameur, réalisateurEt Amira , la coiffeuse, qui sort danser et ordonne a son mari de passer la serpillère !!! Leplus calme des maris algériens l'aurait envoyé danser à l'hôpital.Franchement!!! je me demande si monsieur le réalisateur avait un message a passer auxAlgériens de l'autre coté, moi, je n’en ai retiré qu'un:« Attention, n'émigrez pas au Canada;voila ce qui vous attend, vos femmes vous mettront les menottes un jour, vos enfants quevous poussez vers les grandes universités ne finiront que drogués».Tout le monde est d'accord pour dire que c'est exagéré, je me demande d'ailleurs commentcela a pu être accepté par l'ENTV.je n'oublierai quand même pas de parler des acteurs (qui ne le sont pas du métier je précise).j'ai lu beaucoup de critiques à leur sujet, je dirai que pour un premier rôle ils ont étéa la hauteur.Et malgré mes reproches au réalisateur quant au contenu du film, je l'encourage a continuer.Il a quand même eu le courage et la force (et l'audace) de foncer dans un domaineinconnu et bien peu facile qu’ est le cinéma.Naouel HoufelDemain, Brahim AmeurLe public est un jury qui ignore souvent toute circonstance atténuante. Leréalisateur de Bin El barah ouel youm essuie sa première épreuve du feu.Je n’ai pas vu un seul épisode du feuilleton de Brahim Ameur sur CanalAlgérie n’ayant pas eu la présence d’esprit de rétablir le signal sur maparabole. Je n’écrirais donc rien là-dessus même si dans les cafés et lesrestaurants – là où se bâtit et se défait une réputation – les commentairesétaient largement négatifs. Le seul qui ait pris la défense de Brahim Ameurest Fayçal, que j’ai rencontré au Riyad, et qui y tient le rôle principal. Sonjugement doit donc être mis en perspective.Par contre, je peux parler du caractère de Brahim Ameur. L’ayant vu filmerlors de la soirée organisée le 15 novembre 2008 par Magiciens sans frontièresau centre communautaire italien Léonardo Da Vinci, j’ai livré mon impression où jem’étonnais de la faiblesse du matériel utilisé, de l’absence d’une équipe minimale de soutien.Plus que critiquer, je voulais mettre en garde des risques qu’il prenait et du ratageéventuel d’un feuilleton réalisé avec trois bouts de bois et un morceau de sparadrap.D’après ce que m’ont expliqué des acteurs du feuilleton, le réalisateur se serait inspiré defaits réels qu’il pu observer parfois dans son entourage immédiat. Cette vérité cependant,il faut savoir la rendre. Tout le problème est là. J’ai reçu, après la parution du journal, uncoup de fil de Brahim Ameur : il protestait contre la teneur de cette brève. Croyant à unecabale, un coup monté par le journal pour le discréditer. Il a avancé qu’il avait dans sonéquipe Allal Yahioui, l’un des meilleurs directeurs photos algériens qui soit comme si unfootballeur pouvait jouer comme Maradona parce qu’il est équipé par Puma. Lorsque j’étaisà Algérie-Actualité, j’ai écris contre Mohamed Lakhdar Hamina, pourtant seul réalisateuralgérien Palme d’Or à Cannes, Jean-Pierre Lledo, Mohamed Bouamari, Amar Laskri,Ahmed Rachedi, des dizaines d’autres. Jamais personne d’entre eux ne m’a appelé, faitla moindre remarque, manifesté son dépit ou son courroux. Brahim Ameur devrait se réjouirdu simple fait que son feuilleton ait été accepté et diffusé par Canal Algérie. Le pire quiaurait pu lui arriver aurait été l’indifférence des institutions ou des téléspectateurs. Unréalisateur devrait savoir qu’une fois son œuvre projetée, elle appartient au public. Quelleque soit sa réaction, il doit faire avec. C’est la règle du jeu. Brahim Ameur qui débutedans le métier, n’a encore rien prouvé. Son premier essai, selon les commentaires, estloin d’être un coup de maitre. Cela ne doit pas l’empêcher de réessayer.Mustapha Chelfialfaalfa Gratuit. Mensuel.No 124. Octobre 20<strong>09</strong>. 12ème année. 24 pages 9


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Rendez-vous.Édition 20<strong>09</strong> : Le ClubAvenir à la salle GésùAnnoncé initialement pour le samedi 7novembre, la tenue du gala Club Avenir setiendra finalement le vendredi 6 novembre àla salle Gésù.Plusieurs artistes animeront la soirée ainsique des personnalités du monde politique etdes affaires. Lors de ce sixième gala,plusieurs prix et distinctions seront décernés :Prix :La Palme d’Or Club AvenirLe Grand Prix Jeune PotentielDistinctions :Reconnaissance d’une personnalité exceptionnelleZineb Sahli et Taïeb Hafsi, Club AvenirReconnaissance d’une réussite professionnellehors du communReconnaissance d’une contribution artistique hors du communReconnaissance d’une contribution sportive hors du communReconnaissance d’un service communautaire hors du communReconnaissance d’un service média communautaire hors du communSixième gala Club AvenirSalle Gésù1200 Rue De Bleury entre la rue St-Edward et le boulevard René-Lévesque OuestMontreal, QC H3B 3J3(514) 861-4378Renseignements Club Avenir : (514) 765-8475.ToileCinéphiles et cinéfousalfaalfaDevant la cinémathèque. Boudjemâa Karèche, deuxième à partir de la gaucheUn des plus sûrs moyens de se sont depuis abattues sur nos têtes. La bandepasser pour un vieux con aux de la cinémathèque était incarnée par son chef,yeux de la nouvelleBoudjemaâ Karèche, dit « Boudj », barbu commegénération d’Algériens, c’est on l’était du temps où la pilosité broussailleuseencore de ressasser les souvenirsdu temps où l’on allait l’islamisme. Depuis, il a mal pris sa retraite, il s’estétait caractéristique de la gauche et non pas deencore au cinéma à Alger, avant rasé et ne voit presque plus, comme si ses yeuxla généralisation de la vidéo et avaient suivi le mouvement de raréfaction desdes télévisions satellitaires à la images, circulez il n’y a plus rien à voir. Les créditsfin des années 80. Les quelques salles résiduelles n’ayant jamais été grandioses, la cinémathèquen’abritant plus que des amoureux plus ou moins algérienne n’a pas pu devenir ce qu’elle ambitionnaitsolitaires et des cohortes de gamins désœuvrés,on peine à expliquer qu’il fut un temps, pas si lointain,d’être, une structure au service de la conservationoù nous pouvions aller normalement décou-des films et des archives, se bornant à diffuservrir les images du monde, du moins celles que les des films rayés dans les quelques salles de répertoire,autorités chargées de notre édification moraleloin de l’avant-garde qui fut son credo. Onjugeaient bon de nous laisser voir. Malgré la pruderiepourrait même faire une liste non exhaustive desextrême pour tout ce qui touchait à la films ou des auteurs jamais diffusés par la ciné-représentation de la sexualité, le champ des possiblesmathèque et qui auraient pu faire sens pour nous,était encore vaste, mêlant aussi bien les Abbas Kiarostami, Pedro Almodovar, Nannicomédies italiennes que « Le détachement Moretti, David Lynch, mais à quoi bon ?féminin rouge », Ingmar Bergman et Youssef Depuis, n’importe quel cyber-cinéphile algéroisChahine, le cinéma novo brésilien et Waltdispose d’une base de films obtenus par des voiesDisney, les films d’auteur français et le cinéma militantplus ou moins légales bien plus riche que tout cemondial, et même unedont nous aurions pu rêver à l’époque, loin desrelativement conséquente cinématographie piles de boîtes métalliques qu’il fallait trimballernationale, qui en dehors des films deavec des mines de conspirateurs quand on prétendaitcommande propagandistes à l’extrême, recelaits’occuper de ciné-club. Moi qui vousquelques pépites cultes (« Tahia ya Didou" de parle, malgré un pseudo dû à Woody Allen (jamaisMohamed Zinet, « Nahla » de Farouk Beloufa, ou diffusé non plus sous nos cieux), j’ai organisé il y« Omar Gatlato » de Merzak Allouache). Et puis, il a une trentaine d’années une projection d’« Easyy avait la cinémathèque d’Alger, née avec la rider » au ciné-club de la fac avec un certain succès,bénédiction d’Henri Langlois, fondateur de la cinémathèqueil faut dire qu’habituellement c’était plutôt « Lade Paris, et qui permit àdes milliers d’étudiants,ligne générale » ou « Le cuirassé Potemkine » quidont moi, de nous familiariser avec Jean tournaient, mais comme il fallait une justificationLuc Godard, Orson Welles, Federico Fellini ou les idéologique pour satisfaire nos bureaucrates,premiers films de Wim Wenders, de Souleymane j’avais indiqué qu’il s’agissait « d’une critiqueCissé, Jean Rouch ou Désiré Ecaré, avec débats impitoyable du système capitaliste américain ».obligatoires et réflexions sans fin sur notre africanitude,Les étudiants venus en masse ayant plutôt mon-notre arabitude et l’avenir radieux qui tré une certaine adhésion à l’idéologie « sex andattendait sans aucun doute les peuples de ce que drugs and rock and roll » du film, mon expériencel’on appelait encore le tiers monde. Ce n’est pas de programmateur bénévole s’est arrêtée là, maisparce que l’histoire semble avoir donné raison à pas mon goût pour les salles obscures tantceux qui ricanaient au fond de la salle qu’on n’a qu’elles ont continué à nous accueillir, il y a sipas le droit de regretter la fraîcheur naïve de ces longtemps, avant le désastre.échanges, au moins, à l’époque on se projetaitOmar Zeligencore dans l’avenir, ce qui semble de plus enplus difficile au vu des diverses catastrophes quiPOUR VOS ANNONCESalfa(514) 531-138216 alfa Gratuit. Mensuel.No 124. Octobre 20<strong>09</strong>. 12ème année. 24 pages


Karima Hamidi,un deuil partagé.Karima Hamidi serrant le portrait de FarahRRien ne laissait présager ledrame. Après de bellesvacances en Algérie, lapetite Farah reprend l’avionen compagnie de samaman, Karima Hamidi, etson frère cadet, Samir Dani :«Une heure avant d’atterrirà Montréal, raconte samaman, Farah a commencé à se plaindred’avoir mal. La fièvre a vertigineusementaugmenté avant qu’elle ne fasse un chocseptique». À l’hôpital Sainte-Justine, où la filletteest hospitalisée, le diagnostic vital estbientôt engagé. Farah a des antécédents :Elle souffre de thalassémie,découverte alors qu’elle avait deuxans, dont les conséquences sontune anémie assez importante. Elleavait subi une opération chirurgicaleet la rate, hypertrophiée, luiavait été enlevée. Pour autant,Farah était une fillette très active :« Elle m’aidait beaucoup, se rappellesa maman. Elle faisait toutavec moi, le ménage, la vaisselle,la poussière. Très ordonnée, elleétait aussi responsable. Je pouvaiscompter sur elle quand jedevais m’absenter de la maison.C’était mon bras droit».À l’hôpital Sainte-Justine, la course contre lamontre commence. L’état de Farah empire.Le téléphone sonne, la nouvelle se propage,le relais s’organise. Les ami(e)s de KarimaHamidi font cercle autour d’elle. Il y a lesKouba, Mohamed et Bahia, qui étaient sesvoisins d’immeuble en Algérie et que KarimaHamidi retrouve à Montréal quand elle s’installeen 1998.Bras droitÀ aucun moment, Karima Hamidi n’est abandonnée,laissée seule avec sa fillemourante. Durant le Ramadan – Farah esthospitalisée le 18 août, au lendemain de sonarrivée- les ami(e)s organisent la solidarité,font à manger, veillent la malade, débarrassentla maman des tâches quotidiennesauxquelles elle ne peut plus faire face. AvecMalika, ses ami(e)s, Rachid et Samira Cali,Nora, Zahida, Houria, Dalila, Fatima, touteune chaîne jamais rompue. Au fur et àmesure du déroulement de la détériorationde l’état de sante de Farah, de nouveauxmaillons s’agrègent, renforce la chaîne desolidarité : Radia, Hamid et DjaouidaAbdellali, Hafida et Rachid Amdjout, KhaledSekhri, Houria Sanaa. Malgré tous lesefforts des uns et des autres, la petite Farah,après douze jours d’hospitalisation et dessoins intensifs, décède. L’opération auDe procheen proche,sans concertationparfois,lesdonateurs semanifestentalfacerveau, un drainage, n’a pas donné pas lesrésultats escomptés. Les médecins, pouréviter des souffrances supplémentaires àFarah, conseillent aux parents de ladébrancher. La maman ne veut pas puis finitpar se plier devant l’évidence. Bahia Remliraconte : « Six minutes après que Farah eutété débranchée, elle est partie. Comme unoiseau. C’était le 29 août». Le décès de lapetite Farah bouleverse aussi ses ami(e)sde l’école de Ladauversière. La directrice del’établissement scolaire, Gavina Carbonais,se déplace, réconforte la maman éplorée : «Elle est restée jusqu’à 23 heures, elle apartagé ma douleur. J’ai apprécié sa compassion».Dès le décès, s’engageun autre marathon. Ramassersuffisamment d’argent pour faireface aux premières dépenses.Pour aller en vacances, KarimaHamidi a cassé sa tirelire. Il fautpayer le MCQ pour les ritesfunéraires et la prise en charge dela dépouille jusqu’au cimetière.Anis Mazari, un laborantin pharmaceutique,avance la somme.D’autres dépenses doivent êtresoldées. Mohamed Kouba et AnisMazari ont l’idée de lancer unappel à la communauté. K’Sari lerelaie. Le père de la fillette, Rachid Dani,chauffeur de taxi, a son réseau parmi la corporation.En dehors de son entourage professionnel,il connait beaucoup de mondequi répond présent à l’appel.Au plus pressé.Le CCA participe à la collecte, le CAM, en lapersonne de Khalifa Hareb, se déplacejusqu’au domicile de la défunte. De procheen proche, sans concertation parfois, lesdonateurs se manifestent : AbdelhamidAouchiche et son gendre H’ssan Zouaoui,de la boucherie Tassili, participent pour unmontant conséquent en plus de fournir laviande pour le repas mortuaire. Cet argentpermet non seulement de parer au pluspressé mais enlève la pression des épaulesde la maman qui peut respirer. La démonstrationest éclatante. La communauté s’organiseet agit vite quand les circonstances lecommandent. Karima Hamidi énumère lenom de toutes les personnes qui l’ont aidée,qui ont partagé son deuil. La liste est troplongue pour figurer en entier dans l’espaceétroit de cet article. Elle présente ses remerciementsà toutes les personnes qui ont voléà son secours quand, malheureuse etdéprimée, elle avait besoin d’être réconfortée.Mustapha Chelfialfa Gratuit. Mensuel.No 124. Octobre 20<strong>09</strong>. 12ème année. 24 pages 17


Nadjat Bettadj : oser, c’est magiqueLes garderies, un créneau porteur. Encore faut-il allier sens des affaires,endurance et amour des bambinsNadjat Bettadj : «À nouveau, l'avenir se profilait»Après le pont Papineau, il fauttourner à gauche, aller jusqu’auLoblaw, la garderie Jouer CMagique, c’est juste derrière.Une grosse bâtisse, quatrevingt enfants de 0 à 5 ans, unedouzaine d’employées, unmatériel et un environnementaux normes. Banal? Pas tantque ça. Nadjat Bettadj a du escalader des montagnes,se faufiler entre les gouttes, passer unebarre placée haut pour arriver à un résultat quiétait inscrit, sans qu’elle le sache, au moment où,en famille, elle arrive au Canada en novembre1998 : « À Sidi-Bel-Abbès, j’étais éducatrice spécialisée.Je m’occupais des enfants inadaptésmentaux». Quand Nadjat Bettadj, son mari TaharAbdennebi et leurs trois enfants, s’installent àPierrefonds, c’est tout un monde qui a basculé : «Il a fallu parer au plus pressé. J’ai dû plonger,m’accrocher partout où je pouvais. J’ai fait deuxboulots, dans une garderie à Côte-Vertu, dans uneCSDM, également comme éducatrice en servicede garde». Dans son malheur, Najdat Bettadj estparvenu à se maintenir dans son créneau, lesenfants : « Pour progresser, je me suis inscrite àl’Université de Montréal pour un certificat en relationavec la petite enfance» En 2001, trois ansaprès un atterrissage en catastrophe au Canada,l’horizon s’éclaircit : « Mon époux, chirurgien-dentiste,a eu plus de difficultés que moi. Dans sondomaine, c’était barré mur à mur. C’est sur lui,surtout, que le stress s’est reporté. Heureusement,mes enfants, en bas âge, ne se sont aperçus derien». La famille fait face aux premières difficultésde l’installation, réfléchit rapidement à un plan dematch, rassemble ses efforts. Les deux conjointsdécident de s’épauler : « C’était évident. Lademande en garderie était forte. L’offre ne suivaitpas». À la CSDM, Nadjat Bettadj a un posterégulier qui allait déboucher sur la permanenceavec un salaire garanti à vie : « J’ai réfléchi. D’unepart la sécurité, de l’autre la maitrise de ma vie etla perspective, pour le futur, de faire plus et mieux.Je ne voulais pas également que mes enfants sefassent garder ailleurs que chez moi». NadjatBettadj commence petit : « En 2003, j’ai ouvertune garderie en milieu familial. Cela m’aéconomisé le déplacement, deux heures et demialler-retour entre mon domicile et mon lieu de travail.Ce n’était plus moi qui me rendait auxenfants, c’était les enfants qui venaient à moi».Dans sa maison, dont le sous-sol est transforméen espace garderie, Nadjat Bettadj accueille neufenfants : « J’ai tout de suite mis l’accent sur le confortphysique et le bien-être moral des tout petits.C’était non négociable». Malgré un emploi dutemps chargé, Nadjat Bettadj dispose désormaisde revenus. Sa famille est à l’abri : « Le stress adiminué. Peu à peu, la situation de blocage dudébut s’est dénouée. À nouveau, l’avenir se profilait».Le problème du nombre de places en garderie secomplique : le gouvernement, pour faire face à lademande, envisage d’ajouter 18 000 nouvellesplaces au parc déjà existant : « En 2005, j’étaischaude à l’idée de sauter le pas. J’avais quandmême une appréhension. Il ne fallait pas rater soncoup» Après quatre ans de réflexion, à soupeserle pour et le contre, Nadjat Bettadj se jette à l’eau: « Mes enfants avaient grandi. Je me suis informé,documenté. Dans mon esprit, les choses seprécisaient. J’ai sollicité un prêt garanti par le gouvernement.Quand je l’ai obtenu, je me suis sentiplus assurée, davantage rassurée. De toute façon,il n’y avait plus moyen de reculer». En février20<strong>09</strong>, la Garderie Jouer C Magique ouvre sesportes. C’est une grande bâtisse de 4300 piedscarrés qui accueille cinq classes d’âge et offre unedouzaine d’emplois avec le matériel, le programmeet le confort qui vont avec : « Mon but decréer ma propre entreprise est atteint. En fait, ils’agit d’une entreprise familiale puisque je la gèreavec mon époux». Coup double. Nadjat Bettadj etTahar Abdennebi, au bout de leur patience, ont étérécompensés de leur persévérance.Mustapha ChelfiYolande James souhaitela bienvenue aux immigrantsPour convaincre les nouveaux arrivants, il faut passer des paroles aux actesLe Québec dépend, pour sa survie, de l’effacementde son déficit démographique. Traduit en langageclair, de l’apport démographique d’une immigrationqui se presse à ses portes. Pour l’année2010, le Québec devrait accueillir 55 000 immigrantssoit 20% de plus par rapport à l’année 2007.C’est un chiffre important, d’autant que la majoritédes nouveaux arrivants s’installe à Montréal oudans les environs immédiats, Laval et la Rive-Sud.Le seul vrai problème des immigrants qui s’installentest l’emploi. Bien qu’un nombre importantd’entre eux soit scolarisé, souvent au niveau universitaire,il n’est pas facile pour les immigrants dese trouver un travail dans leur métier d’origine. Ladéperdition est dramatique, l’impression estdéplorable : des ingénieurs, des architectes, deschirurgiens avec une longue expérience professionnellese sont retrouvés à galérer pour gagnermaigrement leur pitance. Les causes? Les Ordresprofessionnelles exigent des mises à niveau rédhibitoires,des parcours de combattant éreintants :Rabah, directeur d’une école nationale prestigieuseen Algérie s’est retrouvé, au salaire minimum,à faire de bas travaux. Déprimé, il a prisl’avion pour rentrer en Algérie où il n’a pas retrouvél’emploi qu’il occupait. En face d’une réaliténoire, les différents discours qui se relaient, et dontalfa, s’est fait l’écho depuis une dizaine d’annéesse ressemblent tous. Tous les ministres del’Immigration qu’alfa a interviewé sont, grossomodo, sur le même discours. De François Perraultà Lise Thériault, l’optimisme était de rigueur. AndréBoisclair, André Boulerice, Joseph Facal, trèsvolontaristes, se sont colletés avec un problèmequi semblait les dépasser. Bien sûr, il faut nuancer.Des réussites particulières existent et notre journalles signale autant de fois que possible. Mais lePUBLIREPORTAGEgros de la communauté est affecté par une situationsur laquelle elle n’a pas prise et le gouvernementnon plus. Le docteur Yves Lamontagne,président du Conseil des Médecins du Québec,refuserait-il de se faire soigne en Algérie, auMaroc, en Tunisie, sous prétexte que le médecintraitant n’est pas diplômé des universités duQuébec. Plus généralement, une carie dentaire auQuébec présente les mêmes caractéristiquesqu’en Tunisie. Pourquoi donc un chirurgien-dentistetunisien devrait-il faire la plonge dans leVieux-Montréal sous prétexte qu’il n’a pas lediplôme pour exercer au Québec, dans uneprovince où la pénurie de médecins se propagecomme un cancer généralisé. Lors du lancementde la semaine de la campagne sur l’apport de l’immigrationau Québec, le 28 septembre dernier, laministre de l’Immigration et des communautés culturelles,Yolande James, dont le dada semble êtrel’emploi des immigrés , s’est dite désolée de laseule question que je lui ai posée : « Ne pensezvouspas que l’immigration soit une bataille perdued’avance?». Elle n’était pas la seule. Je l’étaiségalement. Dans un pays où les besoins en emploisont évalués à 700 000 d’ici à quatre ans, il est difficilede comprendre que la communautémaghrébine soit fauchée à ce point par le chômage.Une blessure d’autant plus vivementressentie que Jean Charest, le premier ministre, apassé un accord avec la France pour l’installationdes ressortissants de l’Hexagone dans La BelleProvince dans leur métier d’origine. LesMaghrébins ont ressenti cette politique de facilitationcomme une politique de deux poids deuxmesures.Mustapha Chelfialfa(514) 270-654118 alfa Gratuit. Mensuel.No 124. Octobre 20<strong>09</strong>. 12ème année. 24 pages


Les ami(e)sd’alfa(juillet 20<strong>09</strong>/juin 2010)La nouvelle campagne Les ami(e)s d’alfa , démarrée en juillet derniers’achèvera en juin 2010. Pour sensibiliser davantage, mieux expliquer et convaincre,alfa fait appel à des Ambassadeurs et Ambassadrices afin quedavantage de lecteurs rejoignent les rangs des ami(e)s d’alfa. Qui peut êtreAmbassadeur ou Ambassadrice du journal alfa. Tout lecteur ou lectrice qui aà cœur d’aider au développement du journal en l’aidant à se pourvoir demoyens financiers supplémentaires en l’aidant dans les différentes activitésde levée de fonds que le journal organise de différentes façons : prévente dulivre Le journal d’un galérien, souscription à un abonnement de soutien,vente des billets à l’occasion d’événements festifs (13 ème anniversaire dujournal début décembre prochain et Le Couscous des Amériques dont latreizième édition se tiendra fin mai/début juin prochain). Les ami(e)s d’alfaseront naturellement conviés à devenir les premiers ambassadeurs etambassadrices d’alfa.Le Comité des Ambassadeurs et Ambassadrices se réunira, en <strong>octobre</strong>prochain, pour désigner le ou la président(e) qui coordonnera ses activités,assurer la transparence nécessaire au processus, proposer un documentexplicatif afin que les donateurs aient les éléments complets concernant cettelevée de fonds.Pour faire partie du Comité des Ambassadeurs et Ambassadrices, communiquervotre intention à l’adresse suivante : m_chelfi @videotron.ca. Dès lespremières inscriptions enregistrées, et le quorum atteint, la date de la premièreréunion et l’endroit seront communiquées aux intéressé (e )s .Cette opération qui s’appuie sur la participation communautaire permettra aujournal alfa de disposer des moyens financiers qui lui manquent pour sehisser à un meilleur niveau, élargir son lectorat, hisser son tirage, multiplierses points de vente.DÉLICES DUMAGHREBViande halal, fruitset légumes, pâtisserieorientale, limonades5627 A, ch. de la Côte-des-NeigesMontréal(514) 344-5691Les chèques doivent être libellés au nom de :alfaet adressés à l’adresse suivante :CP 70 827 Succ Chabanel Montréal (Qc) H2N2L2Les ami(e)sd’alfa(par ordre alphabétique)Achour Azzedine. Amiri, Saïd. Amiri,Norredine. Aouchiche, Abdelhamid.Baba Aïssa, Malek. Benabdelkader,Djamila. Benchabane, Karim.Benachenhou, Fethi. Bendada, Youcef.Bendjafer, Samir. Benhacine, Hamida.Bensalem, Mahmoud. Bouaou, Brahem.Bouaou, Krimo. Boudina Karim. Foura,Lamine. Gakias, Costa’s. Guenaoui,Hamid. Haouès, Mourad. Loucif,Farouk. Madoui, Ali. Gadiri, Rachid.Hallouche, Djamila. Houfel, Nawel.Nekka, Fahima. Noufi, Belkacem.Osmani, Farida. Tessa, Saad. Si Larbi,Nacer. Slimani, Sabiha.Rachid Gadiri, un ami d'alfaalfaalfa Gratuit. Mensuel.No 124. Octobre 20<strong>09</strong>. 12ème année. 24 pages 19


Halal ou haram?Les musulmans face à la sexualité sont mal à l’aise : qu’est ce qui est permiset qu’est-ce qui ne l’est pas?La fellation est-elle permise parl'islam ? La demande d'un certificatde virginité est-elle hallal(licite) ? Quels contraceptifssont religieusement légaux ?En organisant un chat sur lesquestions de sexualité dansl'islam, le site InternetOumma.com a souhaité "libérerla parole". " Chez les pratiquants, le sexeest un sujet tabou, source d'interrogations etde frustrations", justifie le webmaster, SaïdBranine. Le compte rendu de l'échange entreles internautes et Amira Nassi, conseillèreconjugale, auteur du Manuel des corps mariés(éditions L'Éclipse), a été publié lundi 2juin.Alors qu'elle vient d'être posée par l'annulationd'un mariage au motif que l'épouse n'étaitpas vierge, la question de la virginité revientde manière récurrente sur le site. Merouanes'interroge : "Est-il raisonnable d'exiger que lasexualité ne puisse s'exprimer que dans lemariage ?" " La chasteté est le principal défides croyants du XXIe siècle. Mais elle nes'impose pas, elle se choisit", explique MmeNassi, elle-même musulmane pratiquante."FRUSTRATIONS"Concernant l'examen de l'hymen pour certifierla virginité d'une femme, la réponse estclaire : la présence ou l'absence de l'hymenAbu Dhabi encourage les musulmans récemmentconvertis à l'islam à faire le hadj en leuroffrant le voyage, rapporte, fin juillet, GulfNews, quotidien de Dubaï. L'objectif ? Lesaider à intégrer la société musulmane. SelonPèlerinage gratuitne prouve rien, et "cette pratique n'est pasimposée par l'islam". Précision qui ne suffirapas à dissuader les jeunes femmes, de plusen plus nombreuses, de faire reconstituer leurhymen par des gynécologues.La virginité masculine, théoriquement exigéepar l'islam, est aussi abordée. Un internautes'élève contre "l'hypocrisie" permettant aux "hommes de "profiter" avec des Françaises etle jour J de se marier de manière hallal".Kamel fustige "la culpabilité religieuse" qui,"jusqu'à 30 ans", l'a forcé à se comporter " enmoine", victime de " frustrations" qui l'ontamené à "ne penser qu'à ça".Le chat rappelle quelques principesislamiques de base : à l'intérieur du couple,seules la sodomie et la pénétration pendantles règles sont explicitement interdites ; lamasturbation est considérée comme un moindremal par rapport à la "fornication" horsmariage ; la fellation n'est pas interdite si lesdeux époux y consentent ; comme dans lesautres monothéismes, l'avortement est interdit; la contraception, elle, est autorisée.Face au manque de connaissances sur cesquestions, Mme Nassi plaide pour ledéveloppement de cours d'éducation sexuelledans les mosquées.S.L-BSaïd Jaziri, de retour?L'imam Saïd Jaziri espère pouvoir rentrer auCanada avant la fin de l'année grâce à unedemande de parrainage présentée par safemme, demeurée au pays avec leur jeuneenfant.Les autorités canadiennes l'avaient informé,à l'époque, qu'elles ne pourraient donnersuite à la demande avant une période minimalede deux ans, qui arrive à terme en <strong>octobre</strong>,a-t-il précisé hier à La Presse lors d'unentretien téléphonique.Sa conjointe, a-t-il dit, est venue le voir avecleur bébé, né peu de temps après son extradition,mais elle ne peut s'installer en Tunisie.«Elle a trois enfants, dont deux avec sonancien conjoint, qui habite au Canada. Elle nepeut pas partir», a-t-il indiqué.L'imam a souligné que sa femme est durementéprouvée par leur séparation. Elle peineles statistiques des Émirats, 586 personnesse sont converties à l'islam dans les six premiersmois de 20<strong>09</strong>, soit 14 % de plus parrapport à la même période l'année dernière.D.RLes Algériens, premiers de la classe.Dominique Sévigny, auteur du Portrait sociocultureldes élèves inscrits dans les écolespubliques de l’île de Montréal au 30 septembre20<strong>09</strong>, révèle que les allophones (dont lalangue maternelle n’est ni le français nil’anglais, les deux langues officielles duCanada) sont désormais plus nombreux queles élèves francophones. Toutes origines etlangues confondues, les allophonesreprésentent désormais 39,5% des élèves deMontréal. Les francophones sont 39% et lesanglophones 21.5%. Montréal, qui attire lamajorité des immigrants qui ont choisi LaBelle Province pour s’y installer, est particulièrementreprésentative de ce phénomène.En 2007, 32.600 immigrants se sont installésdans la métropole, 38 000 si on inclut la Rive-Sud et Laval. De quoi peser lourdement sur lastructure des écoles et l’homogénéité qui prévalaitavant l’afflux de l’immigration. LeQuébec des régions n’est pas encore concernépar ce phénomène puisque, en 2007à faire face seule aux charges familiales,notamment parce qu'un des enfants éprouvedes problèmes de santé qui se seraientaggravés au cours des derniers mois, a-t-ildit.«Une grande torture»«Ce que vit ma famille maintenant, c'est unegrande torture», a souligné M. Jaziri, qui vitavec ses parents en banlieue de Tunis.L'imam, actuellement sans travail, a indiquéqu'il disposait d'actifs substantiels à Montréalmais qu'il ne peut en profiter à distance. «Ilfaut que je sois sur place», a dit le ressortissanttunisien, qui est convaincu du caractèrepolitique de son expulsion.«C'est grave, ce qu'a fait le Canada», a-t-ilrépété.D.Rtoujours, il n’a accueilli que 7100 immigrants.Le Québec, blanc et bleu, change peu à peusous l’effet de la poussée migratoire. En vingtans, entre 1987 et 2007, 754 000 immigrantsont choisi de s’y installer dont l’immensemajorité -625 000- à Montréal et ses environsimmédiats. Sur l’île de Montréal même, cenombre est de 527 000. En 2008, 38 000enfants scolarisés étaient nés à l’étranger,l’Algérie détenant le record avec 2,1% detous les élèves de l’île, devant Haïti, 1,6%, leMexique (1,3%), les États-Unis d’Amérique(1,2%). Dans une soixantaine d’écoles, lesélèves allophones sont majoritaires à desproportions variant de 90% à 100% pour lesdix premières d’entre elles.(La Presse, jeudi 3 septembre 20<strong>09</strong>, MarieAllard et Catherine Handfield)(La Presse, mercredi 9 septembre,Claude Picher)20 alfa Gratuit. Mensuel.No 124. Octobre 20<strong>09</strong>. 12ème année. 24 pages


Un fonds halalUn nouvel indice boursier canadien, le S&P/TSX 60 Charia a étécréé en respectant les principes islamiques d’investissements.Pour arriver à ce résultat, Standard & Poor’s, à l’origine del’indice, a épuré l’ancien indice S&P/TSX 60 afin qu’il soit conformeaux principes de la Charia, d’où le nom de l’indice de remplacement.Toutes les sociétés canadiennes qui faisaient affairedans les secteurs des services financiers : banques, assurances,placements, services hypothécaires), du tabac, desarmements, de l’alcool, du divertissement, des produits porcinsont du se délester des pratiques précédentes non conformesavec la charia. Avec l’introduction de ce nouvel indice, le nombrede sociétés canadiennes comprises dans l’indice S&P/TSX 60est passé de 60 à 25.Des fonds Charia, il en existe actuellement partout dans le monde. Le Canada suit la tendancegénérale afin d’offrir aux investisseurs musulmans qui veulent placer leur argent dansde grandes compagnies canadiennes l’opportunité de le faire sans être en porte-à-faux avecles principes de l’Islam.Modestement, le Canada essaie de se placer dans ce formidable marché des capitaux dithalal et mise sur la progression du marché des capitaux musulmans pour en recueillir une partplus importe. Un site a été ouvert et mis à la disposition des investisseursintéressés : www.frontieralt.comAchetez Le journal d’un galérienet soutenez alfaPour soutenir son effort de développement, alfa organisela prévente d’un recueil de nouvelles dont les bénéficesseront intégralement reversés au profit du journalDès janvier 2010, alfa met en circulation un recueil de nouvelles intitulé Le journald’un galérien. L’auteur, Mustapha Chelfi, reverse l’intégralité des droits d’auteurde ce premier tirage de 3000 exemplaires au profit d’alfa.Le journal d’un galérien est constitué d’une centaine de nouvelles d’égalelongueur pouvant être lues séparément. Se situant durant la période de la luttede libération nationale, ces nouvelles emprunte le regard d’un enfant qui voit laréalité autrement qu’à travers celui des adultes.Vendu à 15.00$ l’exemplaire, cette prévente est destinée à fournir des fonds supplémentairesafin de soutenir le journal alfa dans l’effort qu’il entreprend pourmieux répondre à la demande de ses lecteurs.-Oui! Je me porte acquéreur du recueil de nouvelles, Le journal d’un galérien,édité par alfaEnvoyez-moi Le journal d’un galérien par courrier contre 15.00$, frais de poste etde manutention compris. En retour, je recevrai une facture attestant de mon achat.Je recevrai Le journal d’un galérien au plus tard le 15 janvier 2010.Cet achat fait de moi un(e) ami(e) d’alfa et je serai porté mensuellement sur laliste publié dans chaque numéro du journal .• Le chèque doit être libellé à l’ordre de : alfa etexpédié à l’adresse suivante :• CP 70827 Succ. Chabanel Montréal (Qc) H2N 2L2N’oubliez pas de fournir les renseignements suivants :Nom, prénom.AdresseCode postalTéléphoneCourriel.Crise de foiLe nombre d'Américainsayant vu leur logementsaisi pour défaut depaiement ou étant en retardsur leurs remboursementsa atteint des sommets audeuxième trimestre.Si cette tendance se poursuitdurant 9 mois elle entrainera l'éclatementd'une deuxième bulle bien plusimportante (18 à 20 fois) que celle de2008. Elle entrainera par ricochet l’éclatementde la dette des grandes entreprisesqui représente 440 000 milliards de $.Ce scénario semble cependant amorti parles pays à forte épargne. La chute du systèmese fera donc le plus probablement enescalier. J'avais prévue en 2004, 4 scénariospossibles :Apocalypse now,Toboggan et bac de sable,Toboggan et vide ,Cure de désintoxication.La crise semble loin d'être terminée pour lesecteur immobilier américain. Selon uneétude publiée hier la Mortgage BankersAssociation, une fédération des banquesspécialisées dans l'immobilier, le nombred'Américains qui ont vu leur logement saisipour défaut de paiement ou retard sur leremboursement de leur crédit a atteint plusde 13% au cours du deuxième trimestre20<strong>09</strong>. Parmi les emprunteurs, près de 4%faisaient l'objet d'une saisie, et 9.24%étaient en retard d'au moins uneéchéance. Pour ce dernier chiffre, c'est0.12 point de plus qu'au premier trimestre,qui avait déjà marqué un record depuis laLe Maroc planche sur sa nouvelleclassification hôtelièrePourquoi la Terre est-elle ronde?Pourquoi la morve est-elle verte? Pourquoi lesoiseaux ne tombent pas lorsqu’ils dorment?Pourquoi les fourmis ressortent-elles vivantes dumicro-ondes? Pourquoi le film plastique pour protégerles aliments ne colle plus lors d’une secondeutilisation?Chaque question, aussi saugrenue puisse-t-elleparaître a sa réponse scientifique. Un livre captivantqui pourrait faire passer votre enfant del’ordinateur au livre.L'un des symboles de Wall Streetcréation de l'enquête en 1972.Fait plus inquiétant, le profil des emprunteursfaisant défaut change. Désormais,ce ne sont plus les emprunteurs de catégoriesubprimes, ni même les emprunteursà taux variables qui tirent les défauts depaiements, mais les emprunteurs à tauxfixe. «Signe que la capacité de remboursementest intrinsèquement liée au chômage,les emprunteurs étiquetés commeles plus solides représentent désormais untiers des débuts de procédures de saisie»,indique la Mortgage Bankers Association.Une situation qui pourrait s'amplifier au fildes prochains mois, avec les destructionsd'emplois massives d'emplois qui ont lieuchaque mois aux États-Unis, et quipromettent, selon de nombreux économistes,de perdurer.Morteda ZabouriVoir rapport :http://www.mbaa.org/files/Research/AFinancialAnalysisofConsumerMortgageDecisions.pdfSelon une information du site Marocvoyage.net, le coup d'envoi pour la refontede la grille de classification des hôtels marocains a été donné cette semaine,lors d'une première réunion du comité de pilotage présidée par le ministre duTourisme, Mohamed Boussaid.Adapter une législation devenue caduque, etmettre un terme aux disparités entre le nombred'étoiles affiché et la réalité des prestations, telssont, dans les grandes lignes, les objectifs decette refonte des normes de classement desétablissements hôteliers du Royaume. Outre leshabituels critères d'équipements, d'hygiène, desécurité, il est d'ores et déjà prévu que cetteclassification intègre de nouvelles exigences enmatière d'écologie et de développement durabledu tourisme. Appelée de ses vœux parMohammed VI, cette nouvelle grille devrait voirle jour dès la fin 20<strong>09</strong>.D.RMarrakech : La MenaraLa Terre vue de l'espacePourquoi les manchots n’ont pas froid auxpieds?Éditions New Scientist/Seuilalfa Abonnement de soutien : 1 an, 10 numérosUn recueil de nouvelles : Le journal d’un galérien expédié à votre adresse(mis en circulation dès janvier 2010)Canada 50.00$ USA : 65.00$ International : 100.00$Découpez ce coupon et retournez-le avec votre paiementLes chèques doivent être libellés à l’ordre de alfa à l’adresse suivante :CP 70827 Succ Chabanel Montréal (Qc) H2N 2L2alfa Gratuit. Mensuel.No 124. Octobre 20<strong>09</strong>. 12ème année. 24 pages 21D.RD.R D.R


CARNET CARNET CARNET CARNET CARNET CARNET CARNET CARNET CARNET CARNET CARNET CARNET CARNETNaissancesNous avons le plaisir d’annoncer la naissancede Dalia au foyer d’Abderrahmaneet Malika Ferrag. Beaucoup de bonheuraux parents et longue vie au bébéLe 23 juillet-0-Nayla, une jolie poupée, est venue égayerle foyer de Katiba Djebbar et FayçalAktouche.Prompt rétablissement à la maman etlongue et heureuse vie à la petiteQuébécoise.L’équipe d’ Au rendez-vous des culturesprésente toutes ses félicitations au coupleLe 10 septembre 20<strong>09</strong>.-Tahar Abdennebi, son beau-fils, NadjatBettadj, sa fille, souhaitent un excellentanniversaire à Aïcha Meziane qui fête ses79 ans.Le 13 <strong>octobre</strong>-0--Mohamed Reda Abdennebi fête ses 15ans. Son papa Tahar, sa maman NadjatBettadj lui souhaitent le meilleur avenirpossible, plein de succès et tout le bonheurdu monde.-0--Bon anniversaire à Sofia qui fête sesdeux ans. Papa Youssef, maman Nawal,tante Nassima.Le 20 <strong>octobre</strong>CondoléancesMustapha Chelfi, FatimaLadjadj, Mohamed Kouba,Bahia Remli présententleurs condoléances àRachid Dani et KarimaHamidi qui viennent de perdreleur enfant, Farah ,décédée le samedi 29 août20<strong>09</strong>Nous sommes à Dieu et àDieu nous retournonsPour organiser sa troisième éditiondu Couscous des Amériques(mai 2010), alfa fait appel à desbénévoles qui viendraient renforcerl’équipe déjà en place.Le Cous des Amériques est unévénement festif qui intègre dèscette édition un important voletculturel et communautaire.L’un des objectifs de cette éditionest de donner plus de visibilité à lacommunauté.Les personnes intéressées peuventécrire ou téléphoner :m_chelfi@videotron.ca(514) 531-1382Anniversaires-Schahra, ce n’est qu’un oubli. Tu es mafille adorée. Pour tes quatorze ans, un feud’artifice, un bouquet de fleurs. Papa quipense à toi.Le 31 août-0--Excellent anniversaire à AdamMahmoudi qui souffle sa premièrebougie. Ses parents qui l’adorent, Khaledet Nora.Le 13 <strong>octobre</strong>Nawal Bekhechi, Sofia Regraguialfa-0--Houria, Fairouz, Selma, Fatima, Kheira,Kamel souhaitent un excellent anniversaireà Fayçal qui prend toujours la vieen rigolantLe 31 <strong>octobre</strong>BienvenuealfaMounir et Mounira Fatni se sont installésau Québéc le 12 juin dernier. Leursami(e)s leur souhaitent le meilleur départpossible et l’arrivée dans un fauteuil.RencontresNora, Adam, Khaled-0--Mahrez son frère, Sofia, sa sœur , JF algérienne recherche un hommemaman Djamila, papa Ahmed, souhaitent responsable en vue relation sérieuse etun excellent anniversaire à leur frère etdurablefils, Hamza HouacineLe 13 <strong>octobre</strong> hmeriem03@yahoo.ca-0-22 alfa Gratuit. Mensuel.No 124. Octobre 20<strong>09</strong>. 12ème année. 24 pages


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24 alfa Gratuit. Mensuel.No 124. Octobre 20<strong>09</strong>. 12ème année. 24 pages

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