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BILAN de l'expérimentation de l'éducation à l'environnement vers un ...

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<strong>BILAN</strong> <strong>de</strong> l’expérimentation<strong>de</strong> l’éducation à l’environnement <strong>vers</strong> <strong>un</strong> développement durable– année scolaire 2003-2004 –L’académie <strong>de</strong> Besançon a fait partie durant l’année scolaire 2003-2004 <strong>de</strong>s 10 académies piloteayant expérimenté l’éducation à l’environnement <strong>vers</strong> <strong>un</strong> développement durable (EEDD) <strong>de</strong>venueéducation à l’environnement pour <strong>un</strong> développement durable dans la circulaire N°2004-110 du 8juillet 2004 donnant instructions pour sa généralisation.L’expérimentation officielle a été conduite dans trois écoles primaires, <strong>un</strong> collège et <strong>de</strong>ux lycées.Cette expérimentation a été accompagnée par <strong>un</strong> comité <strong>de</strong> pilotage académique, animé par lecorrespondant académique EEDD, et par cinq chargés <strong>de</strong> mission EEDD.1. Bilan dans le primaireCette synthèse résulte <strong>de</strong>s bilans <strong>de</strong> l’expérimentation dans les écoles <strong>de</strong> :- Voray-sur-l’Ognon (70190)- Damprichard (25450)- Les Bréseux (25120)Des points forts• Le premier point fort à relever est l’intérêt <strong>de</strong>s élèves pour <strong>de</strong>s sujets qui lesconcernent au départ : la vie locale, l’avenir et ses enjeux (leur <strong>de</strong>venir).• Dans le premier <strong>de</strong>gré, l’autre point fort majeur est la possibilité d’exercice <strong>de</strong> lapolyvalence <strong>de</strong>s maîtres.• L’École et les enseignants peuvent prendre place au centre <strong>de</strong> l’acquisition <strong>de</strong> savoir-être,<strong>de</strong> la citoyenneté.L’EEDD permet notamment d’ajouter <strong>un</strong>e dimension à l’exemplarité du maître. Il est celuiqui sait (mais ne sait pas tout !) et celui qui a <strong>un</strong>e bonne moralité ; il peut <strong>de</strong>venir celui quidonne l’exemple et inculque <strong>de</strong>s comportements favorables à <strong>un</strong> développement durable. Ilpeut faire découvrir les valeurs qui nous gui<strong>de</strong>nt.• La comparaison est le principal moyen que l’École sait privilégier pour permettre laconstruction <strong>de</strong>s savoirs. Or l’EEDD s’y prête bien :- comparer ici, ailleurs- comparer hier, aujourd’hui, et s’interroger sur <strong>de</strong>main.• L’EEDD permet <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s « coups <strong>de</strong> projecteurs » sur <strong>de</strong>s objets pédagogiquesoriginaux :- dynamique partenariale- ouverture <strong>de</strong> l’école sur la vie locale- ouverture européenne, transfrontalière- institution <strong>de</strong> comportements d’intérêt général et travail pour faire découvrir les valeursqui les comman<strong>de</strong>nt.Des difficultés• L’EEDD remet en question les représentations <strong>de</strong> nombreuses familles (parents etenfants) sur l’enseignement scolaire et leur pose <strong>de</strong>s questions telles que :- Notre génération n’a pas appris cela ; à quoi ça sert ?- Aujourd’hui, on n’a pas travaillé, on a fait <strong>un</strong>e sortie !Bilan : le goûter était sympa !- Les programmes seront-ils respectés ?<strong>BILAN</strong> <strong>de</strong> l’expérimentation 2003-04 <strong>de</strong> l’EEDD dans l’académie <strong>de</strong> Besançon - 1 -


- Est-ce le rôle <strong>de</strong> l’école d’instituer <strong>de</strong>s valeurs et <strong>de</strong>s comportements?(« Il n’ont qu’à apprendre à lire, écrire, compter… »)• Pour beaucoup <strong>de</strong> personnes l’école sert à reproduire la culture nationale. Sur certains sujets,l’EEDD est perçue comme <strong>un</strong> « contre-courant culturel » car elle remet en question certaineshabitu<strong>de</strong>s ou façon <strong>de</strong> penser et <strong>de</strong> faire… Il est <strong>de</strong>s terrains où les élus locaux peuvent se sentirresponsables, prescripteurs, associés (gestion <strong>de</strong> l’eau, <strong>de</strong>s déchets, développement local...).Il peut aussi exister <strong>de</strong>s manifestations <strong>de</strong> frilosité du type : « l’école se mêle <strong>de</strong> ma politiquelocale ! » (voir avis sur la comm<strong>un</strong>ication, <strong>un</strong>e nécessité primordiale)• Risque : le concept <strong>de</strong> développement durable n’est pas stabilisé ; chac<strong>un</strong> peut l’interpréteret le mettre (ou pas) en œuvre à sa façon. Lors <strong>de</strong> la généralisation, on risque <strong>de</strong> tendre <strong>vers</strong> <strong>un</strong>tableau <strong>de</strong> caricatures, avec d’<strong>un</strong> côté <strong>de</strong>s enseignants qui n’adhèreront pas et, à l’autre extrême,<strong>de</strong>s militants qui assèneront leur « vérité toute faite » aux dépens <strong>de</strong> la formation d’<strong>un</strong> espritcritique et <strong>de</strong> comportements citoyens éclairés. Risque aussi <strong>de</strong> tomber dans <strong>un</strong>e démarche« Achat <strong>de</strong> bonne conscience ».• La dimension internationale <strong>de</strong>s problèmes à étudier n’est pas toujours à la portée <strong>de</strong> l’écoleprimaire. Quand elle existe, il peut s’y manifester <strong>un</strong> déficit d’intégration entre l’international etl’EEDD.• L’École est très (trop) déterministe : le maître - comme le scientifique l’a déjà fait au cours duXXème siècle - doit abandonner le statut <strong>de</strong> « celui qui sait ». Il doit <strong>de</strong>venir « celui quiaccompagne ses élèves » dans la découverte d’<strong>un</strong> <strong>un</strong>i<strong>vers</strong> complexe.Des avis ou conseils• Pour atteindre effectivement <strong>de</strong>s objectifs <strong>de</strong> savoir-faire et savoir-être, il est essentiel <strong>de</strong> relier lesujet à <strong>un</strong> acte, à <strong>de</strong>s comportements (relativement) simples.• Il est pertinent en EEDD <strong>de</strong> respecter les trois niveaux d’acquisition du savoir :- acquisition <strong>de</strong> connaissance- savoir-faire- comportements adaptés et citoyens• La comm<strong>un</strong>ication : pour éviter l’incompréhension, voire le rejet, l’information <strong>de</strong>s parents et<strong>de</strong>s élus locaux doit faire partie intégrante du projet, au moins au niveau du conseil d’école.Confère l’opération « La main à la pâte » où cette nécessité se traduit par <strong>un</strong>e clause <strong>de</strong> la charte.À terme l’EEDD <strong>de</strong>vrait être inscrite comme <strong>un</strong>e dimension nécessaire <strong>de</strong> tous les projetsd’écoles et expliquée comme telle dans les ré<strong>un</strong>ions <strong>de</strong> rentrée et <strong>de</strong> parents d’élèves.• Il y a différentes typologies <strong>de</strong> projets EEDD possibles, certains à orientation pluspragmatique (ex. : trier et recycler les déchets), d’autres à orientation plus conceptuelle (ex. :savoir lire le paysage).Certains projets peuvent durer longtemps, d’autres être relativement court. Le dire explicitementpeut rassurer certains collègues disposés à en faire peu (mais bien !) C’est essentiel si l’onprétend véritablement généraliser.• L’EEDD pourrait être segmentée en quatre modèles <strong>de</strong> mise en oeuvre représentant <strong>un</strong>investissement croissant :- sensibilisation ponctuelle à l’EEDD dans <strong>de</strong>s approches disciplinaires ou <strong>de</strong>s « microprojets».- introduction d’<strong>un</strong>e démarche projective dans la pédagogie institutionnelle.(cf. Damprichard et Voray-sur-l’Ognon)- introduction <strong>de</strong> composantes innovantes dans <strong>un</strong>e démarche <strong>de</strong> projet.(cf. Les Bréseux)- création, à plus long terme, d’<strong>un</strong> système pédagogique spécifique…<strong>BILAN</strong> <strong>de</strong> l’expérimentation 2003-04 <strong>de</strong> l’EEDD dans l’académie <strong>de</strong> Besançon - 2 -


2. Bilan dans le secondaireCette synthèse résulte <strong>de</strong>s bilans <strong>de</strong> l’expérimentation dans les établissements <strong>de</strong> Morteau(collège et lycée) et <strong>de</strong> Salins les bains (cité scolaire mixte collège et lycée)Des points fortsLa possibilité <strong>de</strong> di<strong>vers</strong>ifier les sujets et les approches, <strong>de</strong> mettre en œuvre <strong>de</strong>s croisements <strong>de</strong>discipline (<strong>de</strong> la mosaïque <strong>de</strong> traitement d'<strong>un</strong> même sujet à <strong>un</strong>e véritable interdisciplinarité)favorise l'approche <strong>de</strong>s valeurs et <strong>de</strong>s notions liées à l'EEDD et qui sont le plus souventtrans<strong>vers</strong>ales.L'implication <strong>de</strong>s élèves dans les projets, le développement <strong>de</strong> leur capacité d'argumentation, leurprise <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong> l'existence <strong>de</strong> réglementations sont <strong>de</strong>s points jugé très positifs.En lycée, l'intégration <strong>de</strong> l'EEDD dans les enseignements ou les dispositifs trans<strong>vers</strong>aux sembleaisée, en collège il apparaît plus facile <strong>de</strong> développer l'EEDD dans les itinéraires <strong>de</strong> découverteque dans les enseignements : si les programmes disciplinaires semblent permettre le traitement<strong>de</strong> certaines notions, la mise en cohérence horizontale entre les disciplines est souvent plusdélicate et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>un</strong> temps important <strong>de</strong> concertation.Le partenariat sur le terrain est varié et motivant pour les élèves car il vali<strong>de</strong> les notionsenseignées et leur donne du sens. Il permet aussi <strong>un</strong> accès à <strong>un</strong>e documentation variée, moinsdifficile que l’Internet nécessitant <strong>de</strong>s choix.Des difficultésLe risque <strong>de</strong> « saupoudrage » ou <strong>de</strong> redondance <strong>de</strong> notions à tra<strong>vers</strong> les disciplines est importantsi les équipes ne donnent pas suffisamment <strong>de</strong> cohérence à leur projet, la cohérence horizontale<strong>de</strong>s programmes étant souvent faible : <strong>de</strong> ce fait l’ancrage <strong>de</strong> l’EEDD dans les programmes estparfois délicat et pourrait être à l’origine <strong>de</strong> projets trop lourds sur <strong>de</strong>s thématiques trop générales.Le choix <strong>de</strong>s sujets abordés pose également problème : <strong>de</strong>s question pourraient rester sansréponse, d’autres pourraient conduire à <strong>un</strong>e trop forte influence <strong>de</strong> certains points <strong>de</strong> vue sur <strong>de</strong>sadolescents n’ayant pas encore tous les outils pour se construire <strong>un</strong>e opinion personnelleargumentée ; le risque « d’embriga<strong>de</strong>ment » n’est pas nul.Le partenariat malgré <strong>de</strong> nombreux points positifs évoqués plus haut, pose problème dans lesenseignements disciplinaires et se limite le plus souvent à <strong>de</strong>s recherches sur le terrain. Lesintervenants extérieurs sont beaucoup moins sollicités que dans le primaire.L’évaluation classique développée dans le cadre <strong>de</strong> la préparation aux examens n’est pasreproductible en EEDD.Enfin, il n’est pas assuré en l’état actuel que tous les élèves bénéficieront bien d’<strong>un</strong>e éducation àl’environnement pour <strong>un</strong> développement durable au cours du collège ou du lycée, sans mise enplace d’<strong>un</strong>e concertation suffisante, d’<strong>un</strong> projet global à l’échelle <strong>de</strong> l’établissement ou d’<strong>un</strong>« cahier <strong>de</strong> suivi » trans<strong>vers</strong>al <strong>de</strong> cette éducation.Des avis ou conseils• Construire <strong>un</strong>e programmation <strong>de</strong> l’EEDD sur 4 ans en collège et sur 3 ans en lycée.• Mettre en place <strong>un</strong> coordonnateur <strong>de</strong>s projets EEDD à l’échelle <strong>de</strong> l’établissement.• Dresser a priori <strong>un</strong>e liste claire <strong>de</strong>s thèmes et notions abordables.• Partir <strong>de</strong>s faits pour que l’élève argumente son opinion personnelle et le faire réfléchir àdifférentes échelles <strong>de</strong> temps et d’espace.• Entraîner les élèves à se poser <strong>de</strong>s questions, à rechercher <strong>de</strong>s réponses puis à prendre <strong>un</strong>edécision en faisant <strong>un</strong> choix.• Rechercher <strong>de</strong>s intervenants extérieurs et <strong>de</strong>s partenaires proches, afin que chac<strong>un</strong> agisse àson échelle et à partir du local.<strong>BILAN</strong> <strong>de</strong> l’expérimentation 2003-04 <strong>de</strong> l’EEDD dans l’académie <strong>de</strong> Besançon - 3 -


3. Bilan du fonctionnement <strong>de</strong>s chargés <strong>de</strong> mission EEDDDans le primaire :La mission confiée à <strong>un</strong> représentant du primaire d’accompagner l’expérimentation EEDD <strong>de</strong>s troissites 1 er <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> l’académie <strong>de</strong> Besançon a été voulue par lui- économique (en temps et en argent),- efficace en terme <strong>de</strong> service rendu aux équipes <strong>de</strong> terrain- respectueuse <strong>de</strong> l’autonomie pédagogique <strong>de</strong>s enseignants et directeursCes trois écoles dont le point comm<strong>un</strong> est d’être rurales représentent <strong>de</strong>s contextes et ont conduit<strong>de</strong>s projets en réalité très différents en dépit <strong>de</strong> la thématique comm<strong>un</strong>e aux trois classes du Haut-Doubs (lecture du paysage) et à l’ensemble <strong>de</strong> l’école à quatre classes <strong>de</strong> Voray-sur-l’Ognon (le triet la gestion <strong>de</strong>s déchets).À Voray, il a aidé au démarrage du projet dans le cadre <strong>de</strong> sa mission départementale <strong>de</strong> prise encharge du domaine « découvrir le mon<strong>de</strong> » <strong>de</strong>s programmes du 1 er <strong>de</strong>gré (cela recouvreprincipalement la gestion <strong>de</strong>s classes <strong>de</strong> découverte ainsi que l’accompagnement <strong>de</strong> l’éducationscientifique et à l’environnement). Il a ainsi rencontré l’équipe <strong>de</strong>s maîtres <strong>de</strong> l’école dès le début<strong>de</strong> l’année scolaire puis le directeur, seul, en janvier. Des informations utiles ont été échangéespar courrier électronique ou téléphone.Le bilan intermédiaire <strong>de</strong> décembre 2003 <strong>de</strong>s équipes expérimentatrices a montré l’existence <strong>de</strong>quelques difficultés pour percevoir et traduire en actions pédagogiques l’intention « <strong>vers</strong> (oupour) le développement durable». À l’initiative du comité <strong>de</strong> pilotage, le chargé <strong>de</strong> mission a étérecruté pour apporter <strong>un</strong>e ai<strong>de</strong> aux écoles expérimentatrices du Doubs (Les Bréseux +Damprichard),Il a rendu visite aux collègues concernés afin <strong>de</strong> leur apporter quelques notions <strong>de</strong> base sur leconcept <strong>de</strong> développement durable et le lancement <strong>de</strong> l’EEDD. Il a également rencontré leurpartenaire comm<strong>un</strong>, Émilie Georger, éco-interprète, animatrice au centre permanent d’initiativespour l’environnement (CPIE) du Haut-Doubs à Frasne.Pour la réalisation du bilan <strong>de</strong> fin d’année, les IEN <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux circonscriptions concernées (Vesoul-Sud et Morteau) ont pu, à sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, remplacer les enseignants <strong>un</strong>e <strong>de</strong>mi-journée.Les <strong>de</strong>ux équipes et le chargé <strong>de</strong> mission ont opté pour <strong>un</strong>e ré<strong>un</strong>ion comm<strong>un</strong>e qui s’est tenu le 3juin 2004, le chargé <strong>de</strong> mission prenant ensuite en charge la rédaction d’<strong>un</strong> compte-rendu distinctpour chac<strong>un</strong>e <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux écoles.Point <strong>de</strong> vue du chargé <strong>de</strong> mission sur les trois projets du 1 er <strong>de</strong>gré :Le projet <strong>de</strong> Voray sur l’Ognon (70) a spontanément pris fin <strong>vers</strong> mars 2004. Deux trimestres <strong>de</strong>découvertes sur ce thème, c’est déjà long ! Ce qui est important n’est pas <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> futursrudologues (experts en gestion <strong>de</strong>s déchets) mais <strong>de</strong> bons citoyens : il faut que les enfantssachent pourquoi et comment utiliser les installations mises à leur disposition par la collectivité,qu’ils pratiquent systématiquement le tri à l’école (papier principalement) et soient encouragés à lepratiquer chez eux. La découverte peut facilement se faire sur quelques semaines ; ensuite c’estaffaire <strong>de</strong> pratique régulière… on entre dans le comportemental, les bonnes habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la viequotidienne et la classe peut entreprendre d’autres travaux.D’<strong>un</strong>e façon générale, lorsqu’on l’approfondit, le thème « déchets » <strong>de</strong>vient particulièrement délicatet peut conduire à sortir <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> l’école primaire. La tentation est très gran<strong>de</strong> pour di<strong>vers</strong>acteurs <strong>de</strong> se servir <strong>de</strong> l’École pour :• peser sur le comportement <strong>de</strong>s familles et améliorer le ren<strong>de</strong>ment économique du tri. Pourquoipas si c’est l’intérêt général ? Mais l’école a aussi d’autres choses à faire,•justifier <strong>de</strong>s choix politiques (Est-ce le rôle et du niveau <strong>de</strong> l’école primaire ?)•ou encore travailler en positif l’image <strong>de</strong> di<strong>vers</strong>es structures parties prenantes (On s’éloignebeaucoup du sujet).Les écueils rencontrés à Voray se retrouvent <strong>un</strong> peu partout :<strong>BILAN</strong> <strong>de</strong> l’expérimentation 2003-04 <strong>de</strong> l’EEDD dans l’académie <strong>de</strong> Besançon - 4 -


• Conflit entre les valeurs portées par l’École et certaines familles, voire certains élus locaux :pourquoi faire <strong>de</strong>s efforts pour <strong>un</strong> problème qui coûte toujours plus cher et est difficile à expliquermême à <strong>de</strong>s adultes – Doit-on culpabiliser ? Jusqu’à quel point ? Les adultes donnent-ilsl’exemple ?• Comment évaluer à l’école <strong>de</strong>s comportements dont on souhaite qu’ils se manifestentprincipalement à l’extérieur (Trier le papier à l’école, c’est facile, mais après…)• Quel regard porter sur les techniques <strong>de</strong> traitement (exemple : le projet d’incinérateur hautsaônoisest tellement contro<strong>vers</strong>é que la majorité <strong>de</strong>s OM du département sont encore mises endécharge (en Côte d’Or !), en dérogeant à la loi à grands frais.• Quelles remises en cause <strong>de</strong> nos mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> consommation, générateurs <strong>de</strong>s déchets enquestion ? (« C’est la faute <strong>de</strong>s industriels, <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s surfaces ! »)Malgré le pointage <strong>de</strong> ces difficultés variées, le basique « apprendre à trier » se situe bien à laportée <strong>de</strong> tous les enseignants <strong>de</strong>s écoles primaires donc généralisables avec les moyensordinaires <strong>de</strong> l’École, <strong>un</strong>e formation ou information « légère », les partenariats existants. Le plusdifficile dans le thème considéré n’est pas ce que l’École doit inculquer aux élèves mais l’absencerelative <strong>de</strong> cohérence avec le vécu <strong>de</strong> l’enfant dans sa famille, son quartier. Pour les grands élèveset les maîtres, l’absence <strong>de</strong> lisibilité <strong>de</strong>s enjeux techniques et politiques sous-jacents peut aussiposer problème. Les difficultés ou limites pratiques ou éthiques rencontrées ne sont pas <strong>de</strong>sraisons pour baisser les bras. Des dizaines <strong>de</strong> projets semblables à celui <strong>de</strong> Voray-sur-l’Ognonsont conduits chaque année dans l’académie. En conséquence, les résultats <strong>de</strong> collecte <strong>de</strong>déchets triés montrent globalement <strong>un</strong>e progression d’années en années dans la région.Lecture <strong>de</strong> paysage en cycle 3 aux Bréseux (25)Ce projet a été conduit avec <strong>un</strong> dynamisme exceptionnel.Une gran<strong>de</strong> variété d’activités pédagogiques originales et passionnantes pour les élèves a étéconduite. Suite à la rencontre du chargé <strong>de</strong> mission avec l’enseignant en janvier, la dimension« <strong>vers</strong> le développement durable » a été bien intégrée : il ne s’agissait plus seulement d’apprendreà déchiffrer le paysage mais <strong>de</strong> le comprendre dans sa dynamique et d’envisager quelquesévolutions possibles. À côté <strong>de</strong> la découverte <strong>de</strong> l’environnement, les activités du domaine <strong>de</strong> lamaîtrise <strong>de</strong> la langue ont pris la place prépondérante qui leur revient à l’école primaire.Bien entendu, ce type <strong>de</strong> projet n’est pas généralisable <strong>de</strong> bout en bout mais di<strong>vers</strong>es actionsconduites le sont : travaux en géographie, lectures, rencontre avec <strong>de</strong>s élus ou <strong>de</strong>s spécialistesetc.Lecture <strong>de</strong> paysage en cycle 2 à Damprichard (25)La même remarque préliminaire vaut que pour Les Bréseux.Au départ, le projet paraissait très « classique » si bien que je me suis interrogé sur la part <strong>de</strong>l’école dans sa genèse car la comm<strong>un</strong>auté <strong>de</strong> comm<strong>un</strong>es du Pays horloger rém<strong>un</strong>ère <strong>de</strong>sinterventions extérieures « paysage » réalisées par le CPIE du Haut-Doubs afin <strong>de</strong> susciter <strong>de</strong>sprojets scolaires.Les <strong>de</strong>ux enseignants se sont véritablement approprié le projet, ont manifestement travaillé enéquipe <strong>de</strong> cycle, se sont appuyés sur la compétence <strong>de</strong> l’animatrice CPIE (qui a du réaliser <strong>un</strong>effort d’adaptation au niveau <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> CP et CE1), ont bien joué la synergie avec <strong>un</strong>eérudite locale à l’initiative d’<strong>un</strong>e exposition sur « Damprichard autrefois » et ont pris les contactsnécessaires pour que leur projet dépasse le cadre strictement scolaire (appropriation possible parla collectivité).Dans le secondaire :Les objectifs <strong>de</strong> la mission du premier binôme (<strong>un</strong> professeur <strong>de</strong> SVT et <strong>un</strong> professeur d’Histoire)étaient le suivi <strong>de</strong> l’équipe interdisciplinaire EEDD (Education à l’Environnement <strong>vers</strong> <strong>un</strong>Développement Durable) du Lycée Considérant <strong>de</strong> Salins-les-Bains et l’accompagnement <strong>de</strong>l’équipe dans la réalisation <strong>de</strong> ses bilans.Après avoir pris connaissance du projet EEDD, ils ont pris contact avec l’équipe le 28 novembre2003 : l’objectif était d’ai<strong>de</strong>r celle-ci à élaborer le premier rapport d’étape. Le projet qui était enphase <strong>de</strong> démarrage, avait pour thématique « L’eau et ses enjeux ». Ce projet s’insérait<strong>BILAN</strong> <strong>de</strong> l’expérimentation 2003-04 <strong>de</strong> l’EEDD dans l’académie <strong>de</strong> Besançon - 5 -


parfaitement dans l’optique <strong>de</strong> l’expérimentation EEDD dans la mesure où il était mis en œuvredans le cadre du travail scolaire <strong>de</strong> 6 classes (4 classes <strong>de</strong> secon<strong>de</strong>, 1 classe <strong>de</strong> première ES et 1classe <strong>de</strong> première S) en misant sur <strong>un</strong>e interdisciplinarité ambitieuse et novatrice (Histoire Géo,SVT, SES, anglais, physique chimie).La difficulté du projet résidait dans la coordination d’équipes pédagogiques nombreuses et variées.Les chargés <strong>de</strong> mission ont alors fait remarquer au coordonnateur que le travail sur l’eau n’étaitpas toujours mis en perspective avec le concept <strong>de</strong> développement durable (exemple : travail surla molécule d’eau en chimie). Il était par ailleurs nécessaire d’étendre la réflexion à l’échelleplanétaire (exemple : gestion <strong>de</strong> l’eau dans les pays du Sud). Enfin, il leur semblait nécessaire <strong>de</strong>parvenir à <strong>un</strong>e plus gran<strong>de</strong> di<strong>vers</strong>ité <strong>de</strong>s partenaires.Le coordonnateur du projet a été rencontré à <strong>de</strong>ux autres reprises : à Paris, au colloque « Eduquerà l’environnement <strong>vers</strong> <strong>un</strong> développement durable » du 17 au 19 décembre 2003, puis lors duSéminaire académique EEDD du 12 mai 2004. L’équipe <strong>de</strong> Salins n’a pas sollicité les chargés <strong>de</strong>mission pour les rapports <strong>de</strong> mars et <strong>de</strong> juin 2004.Les objectifs <strong>de</strong> la mission du second binôme (<strong>un</strong> professeur <strong>de</strong> SVT et <strong>un</strong> professeur d’Histoire,tous <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> lycée) étaient le suivi <strong>de</strong>s équipes interdisciplinaires EEDD du LPO et du collège <strong>de</strong>Morteau et l’accompagnement <strong>de</strong>s équipes dans la réalisation <strong>de</strong> leurs bilans. Au collège, <strong>un</strong> <strong>de</strong>sacteurs lui-même chargé <strong>de</strong> mission Innovation a réalisé les bilans et auc<strong>un</strong>e ai<strong>de</strong> n’a éténécessaire. Au lycée, auc<strong>un</strong>e ai<strong>de</strong> n’a été sollicitée et les bilans d’étape et intermédaire s’en sontressentis par leur pauvreté, amplifiée par le démarrage <strong>de</strong> l’expérimentation au second trimestreseulement. L’<strong>un</strong> <strong>de</strong>s chargés <strong>de</strong> mission a été <strong>un</strong> acteur important <strong>de</strong> l’action « Plateau télé »développée par le collège <strong>de</strong> Morteau.Deux <strong>de</strong>s chargés <strong>de</strong> mission (<strong>un</strong> <strong>de</strong> chaque équipe) font partie du comité <strong>de</strong> pilotage académiqueet ont pu apporter <strong>de</strong> nombreuses informations sur les sites expérimentaux.4. Bilan du fonctionnement du comité <strong>de</strong> pilotage et perspectivesLe comité <strong>de</strong> pilotage s’est ré<strong>un</strong>i 10 fois entre le 14 octobre 2003 et le 30 juin 2004, dont <strong>un</strong>ejournée à la faveur du séminaire EEDD du 12 mai 2004.Ses activités se sont centrées sur :• l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s bilans d’étape, intermédiaire et final <strong>de</strong>s six équipes expérimentatrices <strong>de</strong>manière à produire <strong>de</strong>s recommandations aux équipes et <strong>un</strong>e synthèse <strong>de</strong> l’expérimentationacadémique• le suivi <strong>de</strong>s actions innovantes EEDD• le suivi du forum franco-suisse <strong>de</strong> Charquemont• la préparation, l’organisation et l’animation du séminaire EEDD du 12 mai• le suivi <strong>de</strong>s colloques nationaux <strong>de</strong> décembre 2003 et avril 2004-06-27Les membres du comité <strong>de</strong> pilotage ont participé au colloque <strong>de</strong> Paris et à l’interacadémique <strong>de</strong>Strasbourg et ont été informés par le correspondant académique <strong>de</strong>s conclusions et orientationsprises lors <strong>de</strong>s ré<strong>un</strong>ions nationales <strong>de</strong>s correspondants.Points positifs :La composition du comité a permis <strong>de</strong> renforcer la coopération avec les autres services <strong>de</strong> l’état ettout particulièrement la DRAF et la DIREN. Elle a également permis d’anticiper sur l’année 2004-2005 en intégrant <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> formation initiale au plan <strong>de</strong> l’IUFM et <strong>de</strong> formation continue auPAF 1 er et 2 nd <strong>de</strong>gré.Le comité <strong>de</strong> pilotage a bien dégagé les lignes <strong>de</strong> mise en oeuvre <strong>de</strong> l’expérimentation et est sansauc<strong>un</strong> doute à l’origine d’<strong>un</strong>e véritable EEDD : en effet, sans son travail <strong>de</strong> suivi et <strong>de</strong>réorientation seuls <strong>de</strong>ux projets sur six auraient atteint leurs objectifs ; dans le primaire lesrecommandations ont permis <strong>de</strong> passer d’<strong>un</strong>e simple éducation à l’environnement à <strong>un</strong>e prise <strong>de</strong>conscience et en compte <strong>de</strong>s notions du développement durable ; dans le secondaire elles ont<strong>BILAN</strong> <strong>de</strong> l’expérimentation 2003-04 <strong>de</strong> l’EEDD dans l’académie <strong>de</strong> Besançon - 6 -


permis <strong>un</strong> recentrage du projet le plus ambitieux qui s’était dispersé sur le thème choisi ens’écartant <strong>de</strong> l’objectif initial. Dans cette démarche <strong>de</strong> suivi, les chargés <strong>de</strong> mission ont pu jouéleur rôle d’intermédiaire avec efficacité quand le besoins s’en faisait sentir. Par ailleurs, le comitéa réfléchi à <strong>un</strong> mo<strong>de</strong> d’évaluation original <strong>de</strong> l’EEDD qui pourra être explicité dans les actions <strong>de</strong>formation futures.L’organisation du séminaire EEDD <strong>de</strong> Besançon a nécessité <strong>de</strong> faire appel à toute l’expériencecumulée par les membres du comité, pour définir les thématiques et problématiques mais aussipour faire <strong>un</strong> choix judicieux <strong>de</strong>s intervenants. Le séminaire a été très apprécié par les équipes etpar le recteur <strong>de</strong> l’académie.La di<strong>vers</strong>ité <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s membres du comité <strong>de</strong>vrait conduire d’ici octobre 2004 à <strong>un</strong>plan triennal d’accompagnement <strong>de</strong> la généralisation <strong>de</strong> l’EEDD qui tienne la route et soitréellement applicable.Difficultés :La composition multipartite du comité rend sa convocation délicate : il n’a jamais pu se ré<strong>un</strong>ir aucomplet et certains membres ont été très absents (ADEME, SGAR, <strong>un</strong>i<strong>vers</strong>ité). Sa représentativitépeut également être mise en question : trois départements étaient mal représentés au niveau duprimaire et le niveau LP ne l’était pas. L’absence <strong>de</strong>s partenaires associatifs ou collectivitésterritoriales a pu lui être reproché, mais ces partenaires ayant été associés localement auxexpérimentations, l’efficacité n’a guère été amoindrie.Le cadrage national a paru beaucoup plus efficace au premier trimestre qu’aux <strong>de</strong>ux suivants : ils’en est suivi <strong>un</strong> flottement perceptible aux ré<strong>un</strong>ions du CP à la suite <strong>de</strong> l’interacadémique <strong>de</strong>Strasbourg et <strong>de</strong> l’absence <strong>de</strong> note <strong>de</strong> service nationale. L’organisation du séminaire aheureusement pu recentrer l’activité du comité sur l’échelle régionale. Il n’empêche que mettre enplace <strong>un</strong> plan triennal sans cadrage objectif et fiable écrit au niveau national est <strong>un</strong> véritablehandicap <strong>de</strong> fonctionnement : les membres du comité pourraient douter par moment <strong>de</strong> la réalité<strong>de</strong> la mise en place <strong>de</strong> la généralisation si Mme Faucqueur n’était pas intervenue au séminaire <strong>de</strong>mai. L’abandon <strong>de</strong> facto dans <strong>de</strong> nombreux collèges pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> moyens ou <strong>de</strong> choix <strong>de</strong>sitinéraires <strong>de</strong> découverte, le retard pris dans la diffusion d’<strong>un</strong> document trans<strong>vers</strong>al sur lesprogrammes font que le CP tourne actuellement à vi<strong>de</strong> sur <strong>de</strong>s objectifs précis disciplinaires outrans<strong>vers</strong>aux et ne peut que réfléchir à <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s orientations à proposer au recteur <strong>de</strong>l’académie, mais sans certitu<strong>de</strong> qu’elles seront en parfaite adéquation avec les futurs textes <strong>de</strong>cadrage nationaux.Perspectives :La composition du comité <strong>de</strong>vra être élargie pour la mise en œuvre du plan triennal : <strong>vers</strong> leniveau LP, <strong>vers</strong> les partenaires associatifs et <strong>de</strong>s collectivités et par rééquilibrage pour le primaire.Néanmoins <strong>un</strong> tel comité élargi à 25 membres n’est pas efficace et reste difficile à convoquer. Ilsera donc démultiplié dans <strong>un</strong> groupe <strong>de</strong> pilotage réduit plus technique ou chaque niveau neserait représenté que par <strong>un</strong> seul membre.Les missions du comité <strong>de</strong> pilotage <strong>de</strong>vront être définies en termes d’objectifs à atteindre pouraboutir à <strong>un</strong>e évaluation <strong>de</strong> son action : ces missions précisées, dans le temps et dans l’espace,pourront être intégrés au plan triennal.La liaison entre le comité et les autres acteurs du système <strong>de</strong>vra être approfondie :• avec le niveau national, <strong>un</strong> aller-retour et <strong>un</strong>e mutualisation <strong>de</strong>s approches semblentnécessaires pour éviter que cette éducation ne soit trop disparate,• avec le niveau académique, <strong>un</strong>e coordination renforcée sera nécessaire avec la DARIC, lePôle académique <strong>de</strong> l’Innovation ou les chargés <strong>de</strong> mission <strong>de</strong>s inspections académiques pour leprimaire• avec le terrain, <strong>un</strong> meilleur suivi par délégation à <strong>de</strong>s chargés <strong>de</strong> mission et <strong>un</strong>e meilleureimpulsion à l’échelle <strong>de</strong>s personnels d’encadrement (corps d’inspection, chefs d’établissement) ou<strong>de</strong>s formateurs seront nécessaires• avec les partenaires du système éducatif, <strong>un</strong>e meilleure intégration <strong>de</strong>s spécificités etvolontés régionales <strong>de</strong>vra être recherchée dans le cadre d’<strong>un</strong>e décentralisation renforcée.<strong>BILAN</strong> <strong>de</strong> l’expérimentation 2003-04 <strong>de</strong> l’EEDD dans l’académie <strong>de</strong> Besançon - 7 -


ConclusionL’expérimentation <strong>de</strong> l’éducation à l’environnement pour <strong>un</strong> développement durable estglobalement <strong>un</strong>e réussite à l’échelle <strong>de</strong>s enseignants et <strong>de</strong>s élèves dans le primaire et en collège,d’<strong>un</strong>e efficacité toute relative en lycée, mais …… cette année d’expérimentation a montré <strong>de</strong>s lac<strong>un</strong>es dans la coordination à tous les niveauxtant national, qu’inter-académique, académique ou départemental : leur prise en compte nepourra qu’améliorer les conditions <strong>de</strong> généralisation par correction <strong>de</strong>s erreurs repérées.L’éducation à l’environnement pour <strong>un</strong> développement durable, comme toute démarchetrans<strong>vers</strong>ale, peut facilement tomber dans l’oubli, la dispersion, l’activisme ou l’inefficacité si <strong>un</strong>minimum <strong>de</strong> cohérence n’est pas recherché à tous les niveaux et chaque année. En outre,l’absence <strong>de</strong> tout système adapté d’évaluation <strong>de</strong> cette éducation peut conduire à <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>sou <strong>de</strong>s rejets au moment <strong>de</strong> la mise en œuvre <strong>de</strong> la LOLF et <strong>de</strong>s choix qu’elle implique. Il nefaudrait pas aboutir dans quelques années à <strong>un</strong> constat d’incertitu<strong>de</strong> que tout élève ait bien étééduqué à <strong>de</strong>venir <strong>un</strong> citoyen conscient et responsable <strong>de</strong> ses actes en matière d’environnement.Le plus dur n’est donc pas <strong>de</strong>rrière nous mais <strong>de</strong>vant nous et le travail <strong>de</strong>s comités <strong>de</strong> pilotageacadémique dans les trois prochaines années sera déterminant pour la réussite <strong>de</strong> l’EEDD :impulsion, diffusion <strong>de</strong>s réussites, évaluation <strong>de</strong>s acquis <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong>vront être activés à tous lesniveaux du local au régional et au national en maintenant <strong>un</strong>e cohérence nécessaire dans ladi<strong>vers</strong>ité <strong>de</strong>s actes, ou bien l’EEDD ne sera qu’<strong>un</strong>e mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> plus au sein du système éducatif, cequi serait peu responsable au vu <strong>de</strong>s enjeux planétaires.La conscience <strong>de</strong> cette difficulté et <strong>de</strong> cette charge <strong>de</strong> travail rend absolument nécessaire <strong>un</strong>accompagnement <strong>de</strong>s équipes académiques par le niveau national, allant jusqu’à <strong>un</strong>e évaluation<strong>de</strong> leur action, et <strong>un</strong>e reconnaissance par les institutions académiques pour que découragementou dérive fonctionnelle ne ren<strong>de</strong>nt pas les comités <strong>de</strong> pilotage inefficaces et les plans triennauxinappliqués.<strong>BILAN</strong> <strong>de</strong> l’expérimentation 2003-04 <strong>de</strong> l’EEDD dans l’académie <strong>de</strong> Besançon - 8 -

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