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maladie de horton et pseudo polyarthrite rhizomelique

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MALADIE DE HORTON ET PSEUDO POLYARTHRITE RHIZOMELIQUEMALADIE DE HORTON ETPSEUDO POLYARTHRITERHIZOMELIQUELa Pseudo Polyarthrite Rhizomélique(PPR.) est un syndrome survenant chez les suj<strong>et</strong>s âgés, associant une altération <strong>de</strong> l'étatgénéral, <strong>de</strong>s douleurs <strong>et</strong> un enraidissement <strong>de</strong>s racines <strong>de</strong>s membres <strong>et</strong> un syndromeinflammatoire biologique.Ce syndrome peut-être rencontré <strong>de</strong> façon autonome ou comme symptôme <strong>de</strong> au cours <strong>de</strong>la <strong>maladie</strong> <strong>de</strong> Horton ou artérite giganto-cellulaire qui doit recherchée <strong>de</strong> principe enraison <strong>de</strong> ses complications vasculaires potentielles.1. PhysiopathologieLa Maladie <strong>de</strong> Horton est caractérisée par une panartérite giganto-cellulaire segmentaire <strong>et</strong>focale, concernant essentiellement les branches <strong>de</strong> la caroti<strong>de</strong> externe. Elle peut cependantatteindre les vaisseaux à <strong>de</strong>stinée cérébrale (caroti<strong>de</strong> interne <strong>et</strong> système vertébrobasillaire)dans leur traj<strong>et</strong> extra crânien ainsi que toutes les artères issues <strong>de</strong> l'aorte, dontles coronaires, les sous clavières, le tronc cœliaque les mésentériques, les artères rénales,les iliaques communes.... L'évolution <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te atteinte peut être marquée par la survenue<strong>de</strong> thromboses artérielles. L'étiopathogénie <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te affection <strong>de</strong>meure inconnue. Elles'observe principalement au sein <strong>de</strong> la population blanche <strong>de</strong> l'Europe du Nord. L'inci<strong>de</strong>nce<strong>de</strong> la <strong>maladie</strong> est maximale entre 70 <strong>et</strong> 80 ans <strong>et</strong> 70% <strong>de</strong>s cas surviennent chez <strong>de</strong>sfemmes. Une prédisposition génétique (commune à la <strong>maladie</strong> <strong>de</strong> Horton <strong>et</strong> à la PPR ) estévoquée <strong>de</strong>vant la mise en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la haute prévalence d'un groupage HLA (HLA DR4)sans que ce marqueur soit suffisament spécifique pour représenter un argumentdiagnostique. Des facteurs environnementaux sont actuellement étudiés, en particulier surle plan viral ou agents appérentés (Chlamydiae). La probabilité d'une pathogénie autoimmuneest difficile à argumenter <strong>de</strong>vant l'absence <strong>de</strong> stigmates sériques. Cependant, lescaractères <strong>de</strong> l'infiltrat observé au sein <strong>de</strong>s artères temporales pathologiques peuvent faireévoquer un processus immun cellulaire m<strong>et</strong>tant en jeu une synthèse <strong>et</strong> une libérationanormale <strong>de</strong> cytokines pro-inflammatoires.2. Circonstance diagnostiqueLes signes <strong>de</strong> ces affections peuvent s'installer <strong>de</strong> façon progressive ou ou survenir <strong>de</strong>façon brutale. Les signes peuvent évoluer <strong>de</strong> façon isolée (type fièvre prolongée nue) ous'associer au sein <strong>de</strong> syndromes plus ou moins compl<strong>et</strong>s.• Altération <strong>de</strong> l'état généralfile:///C|/me<strong>de</strong>cine/docs/DCEM2/module8/item119/texteI1.htm (1 sur 6)16/11/2004 11:11:57


MALADIE DE HORTON ET PSEUDO POLYARTHRITE RHIZOMELIQUEL'altération <strong>de</strong> l'état général associe anorexie, amaigrissement, asthénie <strong>et</strong> fièvre. Le r<strong>et</strong>entissementsur l'état général est volontiers massif. La fièvre - présente dans 50 % <strong>de</strong>s cas - est en général unfébricule ou une fièvre en plateau. Plus rarement toute forme <strong>de</strong> fièvre prolongée est observable. Ils'y associe en général <strong>de</strong>s sueurs nocturnes.• Signes rhumatologiquesLa <strong>pseudo</strong> <strong>polyarthrite</strong> rhizomélique en elle même comporte <strong>de</strong>s arthromyalgies <strong>de</strong>s hanches, <strong>de</strong>sépaules, du cou avec un enraidissement majeur. L'atteinte est le plus souvent symétrique. Lesdouleurs sont à rythme inflammatoire, réveillant le patient en fin <strong>de</strong> nuit <strong>et</strong> s'accompagnantd'enraidissement matinal prolongé, <strong>de</strong> plus d'une heure.Douleurs <strong>et</strong> enraidissements sont responsables d'un handicap fonctionnel parfois majeur dans la viequotidienne. Les myalgies <strong>de</strong>s racines sont accentuées par la pression musculaire.Des arthralgies <strong>de</strong>s grosses <strong>et</strong> moyennes articulations sont fréquemment rapportées par les patientssans qu'il existe <strong>de</strong> véritable arthrite. Des ténosynovites <strong>de</strong>s fléchisseurs <strong>de</strong>s doigts <strong>et</strong> <strong>de</strong>s oedèmes<strong>de</strong> la face dorsale <strong>de</strong>s mains ou <strong>de</strong>s pieds ne sont pas exceptionnels.• Syndrome artériel• Artérite temporale = céphalées <strong>et</strong>/ou anomalies locales• Artérite temporale = risque ophtalmologiqueLa <strong>maladie</strong> <strong>de</strong> Horton est caractérisée histologiquement par une artérite giganto-cellulairesiégeant le plus souvent sur les branches <strong>de</strong> la caroti<strong>de</strong> externe. La traduction clinique laplus fréquente <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te artérite est une céphalée - présente dans 60 % <strong>de</strong>s cas -,temporale ou fronto-temporale, permanente avec <strong>de</strong>s paroxysmes, à type <strong>de</strong> brûluresuperficielle, le plus souvent bilatérale, d'intensité variable associée à une hyperesthésiecutanée en regard <strong>de</strong>s zones douloureuses. Elle peut-être atypique par son siège (facial,rétro-orbitaire, rétro-auriculaire ou occipitale) par son caractère unilatéral ou par l'absence<strong>de</strong> signes locaux d'accompagnement. A l'examen physique les artères temporales sontsaillantes sous un revêtement cutané d'allure inflammatoire, indurées <strong>et</strong> douloureuse à lapalpation avec <strong>de</strong>s pouls temporaux diminués voire abolis. Plus rarement la <strong>maladie</strong> <strong>de</strong>Horton peut se manifester par une claudication intermittente <strong>de</strong> la mâchoire (quasipathognomonique) ou <strong>de</strong> la langue, <strong>de</strong>s otalgies, <strong>de</strong>s odontalgies voir une agueusie ou uneanosmie.L'atteinte artérielle peut-être révélée par une complication ischémique. Ces complicationssurviennent brutalement <strong>et</strong> sont souvent réversibles. Elles font toute la gravité <strong>de</strong> la<strong>maladie</strong> <strong>de</strong> Horton <strong>et</strong> explique qu'il s'agisse d'une urgence diagnostique <strong>et</strong> thérapeutique.L'atteinte oculaire est la plus grave : elle est parfois précédée d'une sensation <strong>de</strong> flouvisuel, d'une amaurose transitoire ou d'un épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> diplopie. Elle évolue vers une cécitéirréversible secondaire à une neuropathie ischémique antérieure aiguë, à une neuropathieoptique rétrobulbaire aiguë ou a une occlusion <strong>de</strong> l'artère centrale <strong>de</strong> la rétine.file:///C|/me<strong>de</strong>cine/docs/DCEM2/module8/item119/texteI1.htm (2 sur 6)16/11/2004 11:11:57


MALADIE DE HORTON ET PSEUDO POLYARTHRITE RHIZOMELIQUEComplication ischémique locale (nécrose du scalp)Artères temporales anormales• Autres complications artériellesD'autres complications ischémiques ont été décrites en relation avec une atteinte <strong>de</strong>s grostronc artériel (syndrome <strong>de</strong> l'arc aortique) : angine <strong>de</strong> poitrine, infarctus du myocar<strong>de</strong>,claudication vasculaire <strong>de</strong>s membres, dissection ou anévrisme aortique, infarctusmésentérique <strong>et</strong>c.Complications vasculaires- sténose artère axillaire - thrombose sous clavière - Atrophie optique• Autres symptômesLa <strong>maladie</strong> <strong>de</strong> Horton peut s'accompagner <strong>de</strong> divers symptômes témoins <strong>de</strong> localisationsdiverses (avec complications locales)• neurologiques <strong>de</strong> mécanismes discutés : trouble psychiatrique (dépression, confusion,démence) <strong>et</strong> ou neurologique central (aphasie, hémiplégie, hémianopsie)file:///C|/me<strong>de</strong>cine/docs/DCEM2/module8/item119/texteI1.htm (3 sur 6)16/11/2004 11:11:57


MALADIE DE HORTON ET PSEUDO POLYARTHRITE RHIZOMELIQUE• respiratoire sous la forme d'une toux sèche rebelle aux antitussifs• mammaires, ovariennes, prostatiques, osseuses (état lacunaire), hypophysaire (avecpan-hypoputuitarisme ou sévrétion inappropriée d'ADH) ......• Syndrome inflammatoire biologiqueLe syndrome inflammatoire biologique est une <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s carcatèristiques <strong>de</strong> la <strong>maladie</strong><strong>de</strong> Horton, la vitesse <strong>de</strong> sédimentation étant en général supérieure à 80 mm à la premièreheure <strong>et</strong> les diverses protéines <strong>de</strong> l'inflammation étant très élevées. Signalons en particulierl'intérêt du dosage du fibrinogène qui est considéré comme un facteur <strong>de</strong> risqu<strong>et</strong>hrombotique supplémentaire (associé à la thrombocytémie <strong>et</strong> au potentiel spontané <strong>de</strong>l'affection). Ce syndrome inflammatoire r<strong>et</strong>entit sur l'état général avec unehypoalbuminémie <strong>et</strong> une anémie inflammatoire. De façon plus anecdotique les fonctionshépatiques sont altérées dans 25% <strong>de</strong>s cas (élévations <strong>de</strong>s phosphatases alcalines) <strong>et</strong> onpeut observer une hématurie microscopique. Aucune anomalie immunologique n'estconstatée.DiagnosticAttention :3 à 5% <strong>de</strong>s patients porteurs d'une <strong>maladie</strong> <strong>de</strong> Horton ont une VS normale ...La biopsie <strong>de</strong> l'artère temporale apporte la preuve <strong>de</strong> l'atteinte artérielle montrant une lésion <strong>de</strong>s 3tuniques. L'artérite étant segmentaire, la biopsie peut-être négative ce qui n'élimine le diagnostic.La biopsie <strong>de</strong> l'artère temporale doit être réalisée dès qu'il existe une suspicion <strong>de</strong> <strong>maladie</strong> <strong>de</strong>Horton <strong>et</strong> elle ne doit pas r<strong>et</strong>ar<strong>de</strong>r l'introduction <strong>de</strong> la corticothérapie générale puisque les signeshistologiques m<strong>et</strong>tent plusieurs jours, plusieurs semaines pour disparaître. La positivité <strong>de</strong> labiopsie n'est pas indispensable au diagnostic. Celui ci repose sur la reconnaissance <strong>de</strong> 3 critèresparmi une liste <strong>de</strong> 5 définie par l'American Collège of Rheumatology. Ces critères sont en fait plus<strong>de</strong>s critères <strong>de</strong> classification que <strong>de</strong> diagnostic. Leur crédibilité est donc toujours fonction ducontexte bio-clinique.Diagnostic différentielLe diagnostic se discute sur le plan rhumatologique avec :• une <strong>polyarthrite</strong> rhumatoï<strong>de</strong> à début rhizomélique (absence <strong>de</strong> <strong>de</strong>struction articulaire au cours <strong>de</strong>l'évolution <strong>de</strong> la PPR )• une polymyosite (absence d'élévation <strong>de</strong>s enzymes musculaires ou <strong>de</strong> syndromes myogènes àl'électromyographie)file:///C|/me<strong>de</strong>cine/docs/DCEM2/module8/item119/texteI1.htm (4 sur 6)16/11/2004 11:11:57


MALADIE DE HORTON ET PSEUDO POLYARTHRITE RHIZOMELIQUE• un syndrome RS3PE en cas <strong>de</strong> PPR avec oedèmes <strong>de</strong>s extrémités <strong>et</strong> ténosynovite (absencehabituelle <strong>de</strong> véritable synovite au cours <strong>de</strong> l'évolution <strong>de</strong> la PPR )• une poussée <strong>de</strong> chondro-calcinose articulaire ou <strong>de</strong> rhumatisme apatitique (absence <strong>de</strong> liserécalcique articulaire ou <strong>de</strong> calcification périarticulaire sur les radiographies)Parmi les affections extra rhumatologique on évoque essentiellement• les endocrinopathies responsables d'atteintes musculaires telles que les dysthyroïdies• les phénomènes infectieux comme les endocardites subaiguës.• une cause iatrogène : certains anti-hypertenseurs (bêta bloquants, IEC) <strong>et</strong> certains hypolipémiants(fibrates <strong>et</strong> inhibiteurs) pouvant être responsables d'algies rhizoméliques.• <strong>et</strong> la possibilité d'algies rhizoméliques d'horaire inflammatoire au cours <strong>de</strong> certaines néoplasiesparfois associées à <strong>de</strong> véritables PPR paranéoplasiques.TraitementLa décision <strong>de</strong> traiter par corticcoï<strong>de</strong>s, doit-être prise en urgence en raison <strong>de</strong> la survenueprévisible d'acci<strong>de</strong>nts artériels aiguës au cours <strong>de</strong> la maldie <strong>de</strong> Horton. C<strong>et</strong>te thérapeutiqueest également utilisée au cours <strong>de</strong> la PPR autonome (avec une posologie plus rapi<strong>de</strong>mentdégressive).La corticothérapie est prescrite à la dose d'attaque <strong>de</strong> 0,5 à 1mg/kg <strong>de</strong> Prednisone. Le traitementest efficace en quelques jours sur les douleurs l'état général <strong>et</strong> l'enraidissement articulaire. Lesyndrome inflammatoire biologique se normalise en quelques semaines. Le traitement d'attaque estmaintenu pendant 4 à 6 semaines puis diminué <strong>de</strong> façon très progressive. La longueurindispensable du traitement corticoï<strong>de</strong> impose la mise en oeuvre <strong>de</strong> mesures préventives vis à visdu risque minéral osseux.Les traitements d'appoints comme les anti-paludéens <strong>de</strong> synthèse n'ont pas fait preuve d'uneefficacité scientifiquement controlée même s'ils sont largements utilisés dans ce cadre <strong>de</strong> lapathologie inflammatoire. Les traitements <strong>de</strong> substitution (Dusulone, méthotrexate) sont en cours<strong>de</strong> validation.La surveillance <strong>de</strong> l'efficacité du traitement repose donc sur la clinique <strong>et</strong> les paramètresbiologiques <strong>de</strong> l'inflammation dont la normalité est exigée pour chaque réduction <strong>de</strong> posologie <strong>de</strong>corticoï<strong>de</strong>. De la même façon ces éléments cliniques <strong>et</strong> biologiques objectiveront les éventuellesrechutes ou résistance <strong>de</strong> la <strong>maladie</strong> pour adapter la corticothérapie.L'obtention d'une posologie minimale efficace est le but du traitement en sachant que la duréemoyenne <strong>de</strong> celui-ci est <strong>de</strong> 2 ans. A ce terme se posera le problème du sevrage <strong>de</strong> lacorticothérapie.3. SEVRAGE DE LA CORTICOTHERAPIE :file:///C|/me<strong>de</strong>cine/docs/DCEM2/module8/item119/texteI1.htm (5 sur 6)16/11/2004 11:11:57


MALADIE DE HORTON ET PSEUDO POLYARTHRITE RHIZOMELIQUEComment éviter le stress <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers milligrammes ?Principesréduction <strong>de</strong> la dose selon la réponse thérapeutiquepas <strong>de</strong> prise en compte <strong>de</strong> la dose totale, <strong>de</strong> la dose maximale, <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> la corticothérapiemais tenir compte <strong>de</strong> la seule posologie résiduelleavec un test à l'ACTH comme facteur <strong>de</strong> décisionPratiqueposologie résiduelle supérieure à 10 mg d'équivalent <strong>de</strong> prednisone : le niveau <strong>de</strong> sevrage n'estpas atteint (posologie supra physiologique, les test à l'ACTH est toujours négatif))posologie résiduelle inférieure à 5 mg d'équivalent <strong>de</strong> prednisone : sevrage considéré commepossible (le test à l'ACTH est toujours positif)posologie résiduelle comprise entre 5 <strong>et</strong> 7,5 mg d'équivalent <strong>de</strong> prednisone, récupération possiblemais non obligatoire (test à l'ACTH pour apprécier la réactivité résiduelle <strong>de</strong> la glan<strong>de</strong>).file:///C|/me<strong>de</strong>cine/docs/DCEM2/module8/item119/texteI1.htm (6 sur 6)16/11/2004 11:11:57

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