Évaluation du Programme de revitalisation des vieux quartiers (PRVQ)

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12.07.2015 Views

693.3.10 Proportion des achats faits dans le quartierLes propriétaires effectuent une proportion légèrement plus petite de leurs achats à l’intérieur mêmede leur quartier que les locataires, en raison peut-être d’une plus grande mobilité et d’un tauxd’emploi plus élevé. À Montréal, où les quartiers sont plus vastes et offrent une plus grandeconcentration de services, les gens font une part plus importante de leurs emplettes dans leur quartierde résidence. Dans les autres villes enquêtées, la proportion de propriétaires est plus élevée, ce quitend à supposer que les gens possèdent davantage une automobile et que la circulation est plus facile,occasionnant ainsi une plus grande proportion d’achats effectués à l’extérieur du quartier.Le revenu est également déterminant pour les lieux d’achats. En effet, plus les gens ont des revenusélevés, moins ils concentrent leurs achats à l’intérieur de leur quartier. Par contre, l’âge influe aussisur les habitudes d’achats, les personnes âgées, moins mobiles, font davantage leurs achats dans lequartier où elles habitent.3.3.11 Conclusion de l’enquête auprès des locataires et des propriétairesLes locataires et les propriétaires occupant des logements rénovés ou construits dans le cadre duPRVQ évaluent ce programme de façon très positive. Les gens sont d’avis dans des proportions de80 % et plus que le PRVQ a eu une influence réelle sur la qualité de vie dans leur quartier et la trèsgrande majorité sont d’avis que le programme a eu un impact positif sur la qualité de leur logement.Les personnes interrogées lors de ce sondage sont pour la plupart nettement plus défavorisées quel’ensemble de la population québécoise. L’étude du profil de la clientèle qui a bénéficié de ceprogramme a révélé en effet que 44 % des ménages enquêtés déclarent un revenu inférieur à 25 000 $comparativement à 33 % pour l’ensemble du Québec. Si l’on considère seulement les répondantsqui sont locataires, ce sont alors 60 % des ménages de ce groupe qui ont un revenu annuel inférieurà 25 000 $. Une autre constatation qui est révélatrice du statut précaire de la clientèle aidée, c’estque dans le groupe des locataires, en excluant ceux qui ont refusé de répondre, 51 % déclarent unrevenu annuel inférieur à 20 000 $. Dans le cas des propriétaires, le revenu annuel est supérieur,mais il faut noter que ce profil général camoufle bien des situations disparates et les propriétaires quisont à 70 % des couples, souvent avec enfants et dont au moins un des membres du ménage présenteune bonne scolarité, ont l’obligation pour pouvoir participer au PRVQ de payer au minimum le tiersdes coûts des travaux, ce qui présuppose une capacité financière suffisante pour s’engager dans detels frais.L’analyse des résultats de cette enquête indique qu’il n’y a pas eu d’inflation rapide du coût deslogements ni d’effets néfastes qui ont entraîné la fuite d’anciens occupants au profit d’un nouveaugroupe de résidents plus à l’aise financièrement. En effet, le coût des logements s’est à peu prèsmaintenu et presque aucun des locataires interrogés ne se dit insatisfait relativement au coût du loyer.D’ailleurs, très peu veulent déménager en raison du coût du loyer et le niveau de satisfaction àl’égard du rapport qualité-prix est très élevé.Programme de revitalisation des vieux quartiers

70Parmi les propriétaires-occupants qui représentent 43 % des ménages enquêtés, plus de 80 % étaientdéjà propriétaires de leur immeuble avant les travaux (cette proportion grimpe à 93 % si on exclutles nouveaux immeubles construits grâce au programme). Cette observation permet de conclurequ’il n’y a pas eu de phénomène de substitution de nouveaux propriétaires plus riches enremplacement d’anciens occupants.Cette enquête a révélé par ailleurs que le PRVQ a eu une importance déterminante dans la décisionde rénover pour plus de 60 % des propriétaires interrogés. C’est donc dire que les investissementsde la part de la Société d’habitation du Québec et des municipalités n’ont pas été vains, mais ontréellement provoqué des travaux qui n’auraient pas été faits autrement, du moins pas à ce momentet peut-être pas de cette nature.Le fait que le PRVQ n’ait pas occasionné plus de conséquences sur les taux d’occupation ou dedéménagement et que le niveau de satisfaction des occupants à l’endroit de leur logement et de leurquartier est relativement élevé confirme à nouveau que le PRVQ n’a pas entraîné de changementsperceptibles dans le profil socio-économique des résidants des quartiers ciblés, mais a permis plutôtde maintenir les occupants en place en leur procurant une qualité améliorée de leur lieu de résidence.Somme toute, les résultats de ce sondage démontrent que le niveau de satisfaction des locataires etdes propriétaires occupants à l’égard du programme est très positif. Les indicateurs recueillispermettent par ailleurs de confirmer qu’un certain nombre d’effets indésirables possibles telles unehausse des loyers, une baisse du taux d’occupation ou une augmentation du nombre dedéménagements, une fuite des clientèles défavorisées ou encore une tendance des propriétaires àvendre leur immeuble après les travaux ne se sont pas manifestés.Programme de revitalisation des vieux quartiers

693.3.10 Proportion <strong>de</strong>s achats faits dans le quartierLes propriétaires effectuent une proportion légèrement plus petite <strong>de</strong> leurs achats à l’intérieur même<strong>de</strong> leur quartier que les locataires, en raison peut-être d’une plus gran<strong>de</strong> mobilité et d’un tauxd’emploi plus élevé. À Montréal, où les <strong>quartiers</strong> sont plus vastes et offrent une plus gran<strong>de</strong>concentration <strong>de</strong> services, les gens font une part plus importante <strong>de</strong> leurs emplettes dans leur quartier<strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce. Dans les autres villes enquêtées, la proportion <strong>de</strong> propriétaires est plus élevée, ce quitend à supposer que les gens possè<strong>de</strong>nt davantage une automobile et que la circulation est plus facile,occasionnant ainsi une plus gran<strong>de</strong> proportion d’achats effectués à l’extérieur <strong>du</strong> quartier.Le revenu est également déterminant pour les lieux d’achats. En effet, plus les gens ont <strong>de</strong>s revenusélevés, moins ils concentrent leurs achats à l’intérieur <strong>de</strong> leur quartier. Par contre, l’âge influe aussisur les habitu<strong>de</strong>s d’achats, les personnes âgées, moins mobiles, font davantage leurs achats dans lequartier où elles habitent.3.3.11 Conclusion <strong>de</strong> l’enquête auprès <strong>de</strong>s locataires et <strong>de</strong>s propriétairesLes locataires et les propriétaires occupant <strong>de</strong>s logements rénovés ou construits dans le cadre <strong>du</strong><strong>PRVQ</strong> évaluent ce programme <strong>de</strong> façon très positive. Les gens sont d’avis dans <strong>de</strong>s proportions <strong>de</strong>80 % et plus que le <strong>PRVQ</strong> a eu une influence réelle sur la qualité <strong>de</strong> vie dans leur quartier et la trèsgran<strong>de</strong> majorité sont d’avis que le programme a eu un impact positif sur la qualité <strong>de</strong> leur logement.Les personnes interrogées lors <strong>de</strong> ce sondage sont pour la plupart nettement plus défavorisées quel’ensemble <strong>de</strong> la population québécoise. L’étu<strong>de</strong> <strong>du</strong> profil <strong>de</strong> la clientèle qui a bénéficié <strong>de</strong> ceprogramme a révélé en effet que 44 % <strong>de</strong>s ménages enquêtés déclarent un revenu inférieur à 25 000 $comparativement à 33 % pour l’ensemble <strong>du</strong> Québec. Si l’on considère seulement les répondantsqui sont locataires, ce sont alors 60 % <strong>de</strong>s ménages <strong>de</strong> ce groupe qui ont un revenu annuel inférieurà 25 000 $. Une autre constatation qui est révélatrice <strong>du</strong> statut précaire <strong>de</strong> la clientèle aidée, c’estque dans le groupe <strong>de</strong>s locataires, en excluant ceux qui ont refusé <strong>de</strong> répondre, 51 % déclarent unrevenu annuel inférieur à 20 000 $. Dans le cas <strong>de</strong>s propriétaires, le revenu annuel est supérieur,mais il faut noter que ce profil général camoufle bien <strong>de</strong>s situations disparates et les propriétaires quisont à 70 % <strong>de</strong>s couples, souvent avec enfants et dont au moins un <strong>de</strong>s membres <strong>du</strong> ménage présenteune bonne scolarité, ont l’obligation pour pouvoir participer au <strong>PRVQ</strong> <strong>de</strong> payer au minimum le tiers<strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong>s travaux, ce qui présuppose une capacité financière suffisante pour s’engager dans <strong>de</strong>tels frais.L’analyse <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> cette enquête indique qu’il n’y a pas eu d’inflation rapi<strong>de</strong> <strong>du</strong> coût <strong>de</strong>slogements ni d’effets néfastes qui ont entraîné la fuite d’anciens occupants au profit d’un nouveaugroupe <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nts plus à l’aise financièrement. En effet, le coût <strong>de</strong>s logements s’est à peu prèsmaintenu et presque aucun <strong>de</strong>s locataires interrogés ne se dit insatisfait relativement au coût <strong>du</strong> loyer.D’ailleurs, très peu veulent déménager en raison <strong>du</strong> coût <strong>du</strong> loyer et le niveau <strong>de</strong> satisfaction àl’égard <strong>du</strong> rapport qualité-prix est très élevé.<strong>Programme</strong> <strong>de</strong> <strong>revitalisation</strong> <strong>de</strong>s <strong>vieux</strong> <strong>quartiers</strong>

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