493.2 Analyse <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> l’enquête auprès <strong>de</strong>s municipalités ciblées par le <strong>PRVQ</strong>Au cours <strong>du</strong> mois d’octobre 1999, un questionnaire fut transmis par la SHQ à chacune <strong>de</strong>s 43municipalités ciblées par le <strong>PRVQ</strong>. Un questionnaire long comportant 16 questions fut élaboré pourles 32 municipalités ayant participé à une ou aux <strong>de</strong>ux premières phases <strong>de</strong> ce programme et unquestionnaire court comportant 6 questions fut adressé aux municipalités ayant choisi <strong>de</strong> ne pas yprendre part. Ces questionnaires sont présentés à l’annexe 5.Les 32 municipalités ayant participé au <strong>PRVQ</strong> ont toutes rempli le questionnaire long et 8 <strong>de</strong>s 11municipalités n’ayant pas pris part à une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux premières phases <strong>du</strong> programme nous ont retournéle questionnaire court. C’est donc un taux <strong>de</strong> réponse très satisfaisant qui nous permet d’émettre uncertain nombre <strong>de</strong> constats.L’enquête auprès <strong>de</strong>s municipalités ciblées a permis <strong>de</strong> connaître <strong>de</strong> façon sommaire les motifs <strong>de</strong>leur participation ou non au programme, l’éten<strong>du</strong>e approximative <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s besoins en<strong>revitalisation</strong> sur leur territoire, les aspects pratiques <strong>de</strong> la mise en oeuvre <strong>de</strong> leur programmemunicipal, l’existence ou non d’effets d’entraînement au sein <strong>de</strong>s <strong>quartiers</strong> ciblés et, s’il y a lieu, lesaméliorations souhaitées au programme.3.2.1 Motifs <strong>de</strong> participation au <strong>PRVQ</strong>Parmi les 32 municipalités qui ont pris part à une ou aux <strong>de</strong>ux premières phases <strong>du</strong> <strong>PRVQ</strong>, 22participent avant tout en raison <strong>de</strong> leur besoin <strong>de</strong> <strong>revitalisation</strong>, soit 69 %. Le quart (6 sur 32)évoquent la disponibilité <strong>de</strong> la subvention <strong>de</strong> la SHQ comme raison première <strong>de</strong> leur choix. De plus,un bon nombre <strong>de</strong> municipalités soulignent en second lieu que la subvention <strong>de</strong> la SHQ constitueun incitatif important et même essentiel à leur participation à ce programme <strong>de</strong> <strong>revitalisation</strong>.Les municipalités qui n’ont pas participé aux <strong>de</strong>ux premières phases <strong>du</strong> <strong>PRVQ</strong> ont motivé leur refusen évoquant l’absence <strong>de</strong> fonds municipaux, la participation financière trop élevée <strong>de</strong>s municipalitéset l’insuffisance <strong>de</strong> la contribution <strong>de</strong> la SHQ. En somme, soit qu’une municipalité non participanteconsidère qu’elle n’a pas les sommes nécessaires soit qu’elle considère que la SHQ <strong>de</strong>vraitcontribuer davantage. C’est donc une question <strong>de</strong> manque <strong>de</strong> ressources financières et non d’absence<strong>de</strong> besoins <strong>de</strong> <strong>revitalisation</strong> qui explique le refus d’une municipalité.D’après les résultats <strong>du</strong> questionnaire, il semble que les municipalités ayant participé à une seulephase sont pour la plupart intéressées à prendre part à une phase subséquente. Cependant, tel quementionné précé<strong>de</strong>mment, le manque <strong>de</strong> fonds municipaux noté par certaines compromet leurparticipation future. Quelques municipalités mentionnent que la contribution <strong>de</strong>s propriétaires estdifficile à assumer, ce qui décourage leur inscription au programme.Par ailleurs, une participation aux phases I et II semble entraîner une participation continue <strong>de</strong> la part<strong>de</strong>s municipalités aux phases ultérieures <strong>du</strong> <strong>PRVQ</strong>. Ce qui s’avère cohérent avec leur décisionantérieure. Une liste préliminaire pour la phase III est présentée à l’annexe 6.<strong>Programme</strong> <strong>de</strong> <strong>revitalisation</strong> <strong>de</strong>s <strong>vieux</strong> <strong>quartiers</strong>
50Globalement, parmi les 43 municipalités ciblées par le <strong>PRVQ</strong>, 67 % souhaitent participer aux phasessubséquentes <strong>du</strong> <strong>PRVQ</strong>. Presque toutes ces 43 municipalités, soit 93 %, se sont déjà engagées dansla <strong>revitalisation</strong> urbaine en participant à un programme spécifique <strong>de</strong> <strong>revitalisation</strong>, à <strong>de</strong>sprogrammes <strong>de</strong> crédits <strong>de</strong> taxes ou autres.3.2.2 Deman<strong>de</strong>s et besoins <strong>de</strong> <strong>revitalisation</strong> dans les municipalités cibléesD’après le sondage effectué auprès <strong>de</strong>s municipalités ciblées par le <strong>PRVQ</strong>, la perception <strong>de</strong>s besoins<strong>de</strong> <strong>revitalisation</strong> varie selon la collaboration d’une municipalité. Par exemple, celles qui participentau <strong>PRVQ</strong> <strong>de</strong>puis son lancement ou <strong>du</strong> moins à une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux premières phases considèrent que leursbesoins <strong>de</strong> <strong>revitalisation</strong> sont très importants (59 %) et importants (37 %), ce qui est cohérent avecleur volonté <strong>de</strong> participer très majoritairement (81 %) aux phases subséquentes.Parmi les municipalités qui n’ont pas pris part au <strong>PRVQ</strong>, principalement en raison <strong>de</strong> l’absence <strong>de</strong>fonds municipaux, 75 % perçoivent que les besoins <strong>de</strong> <strong>revitalisation</strong> sont tout <strong>de</strong> même importants.D’ailleurs cette donnée démontre que le ciblage par le <strong>PRVQ</strong> <strong>de</strong> municipalités aux prises avec <strong>de</strong>sbesoins <strong>de</strong> <strong>revitalisation</strong> reflète bien une réalité qu’un tel programme tente d’abor<strong>de</strong>r.En comparant le nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s reçues et le nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s acceptées par municipalité(voir le tableau 10), il appert que la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’effectuer <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> <strong>revitalisation</strong> a excédé <strong>de</strong>beaucoup l’offre ou encore la somme <strong>de</strong>s fonds municipaux réservés à ce programme. Lesinformations recueillies par municipalité révèlent qu’à l’exception <strong>de</strong> trois ou quatre municipalités,cette situation est commune à toutes les municipalités ayant participé au <strong>PRVQ</strong>.Nonobstant le fait que, parmi les 10 338 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>revitalisation</strong> soumises dans les 32 villesparticipantes, une certaine proportion ont pu s’avérer inadmissibles, il <strong>de</strong>meure que la mise enapplication <strong>du</strong> <strong>PRVQ</strong> a fait valoir l’existence <strong>de</strong> besoins importants <strong>de</strong> <strong>revitalisation</strong> au sein <strong>de</strong>s<strong>vieux</strong> <strong>quartiers</strong> <strong>de</strong> ces municipalités, en plus <strong>de</strong> révéler que la subvention allouée dans les phases Iet II <strong>du</strong> programme n’est parvenue à combler qu’en partie la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en <strong>revitalisation</strong>.Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s acceptées à la fin d’octobre 1999 par les municipalités pour les phases I et II sechiffrent approximativement à 4 599. Les dossiers payés par la SHQ en date <strong>du</strong> 31 mars 1999, soit7 mois plus tôt, totalisaient alors 3 042. L’importance <strong>du</strong> déficit au regard <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s nonacceptées, telles qu’elles sont dénombrées au tableau 10, témoigne <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> <strong>revitalisation</strong> qu’ilreste à satisfaire dans les municipalités et aussi <strong>de</strong> l’intérêt qu’ont les propriétaires <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs <strong>de</strong>procé<strong>de</strong>r avec l’ai<strong>de</strong> gouvernementale à l’amélioration <strong>de</strong> la condition <strong>de</strong> leurs logements dans les<strong>vieux</strong> <strong>quartiers</strong>.Par ailleurs, toutes les municipalités ont établi une limite maximale <strong>de</strong> subvention par logementrénové. Pour un peu plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s municipalités participantes, soit 17 sur 32, cette limitereprésente un montant fixe par unité <strong>de</strong> logement rénové et, pour les 15 autres, la limite est variable.Ceci se tra<strong>du</strong>it selon le cas par un calcul <strong>de</strong> la subvention basé sur le nombre <strong>de</strong> chambres, latypologie <strong>du</strong> bâtiment, le nombre <strong>de</strong> pièces dans un logement, le nombre <strong>de</strong> logements dans unbâtiment et parfois même selon la superficie.<strong>Programme</strong> <strong>de</strong> <strong>revitalisation</strong> <strong>de</strong>s <strong>vieux</strong> <strong>quartiers</strong>