Copie de SSNPP-Info N°26 - Natures.ch

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<strong>SSNPP</strong> – INFO 26BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NOVEMBRE 2005NATURELLES DU PAYS DE PORRENTRUY


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 2 –SOMMAIREProcès-verbal <strong>de</strong> l’Assemblée généraleordinaire du samedi 5 février 2005.…………………………… p. 3Rapport 2004 du Prési<strong>de</strong>nt ……………………………………… p. 10Rapport 2004 <strong>de</strong> la section ornithologique ………………….. p. 11Compte-rendu <strong>de</strong>s activités du groupe <strong>de</strong>ssin en 2004 …… p. 13Rapport 2004 <strong>de</strong> laFondation <strong>de</strong>s Marais <strong>de</strong> Damphreux - FMD ………………… p. 14Visite d'une colonie <strong>de</strong> Martinets à ventre blancà Bienne …………………………………………………………….. p. 18Voyage <strong>SSNPP</strong> au Maroc ………………………………………... p. 21Musaraigne, souris ou mulot ?Mais surtout malignes ou malins ! …………………………….. p. 30Un Jaseur à la maison …………………………………………… p. 31Sortie ornithologique à Klingnau ……………………………… p. 32Des guêpiers ! ………………………………………………….…. p. 34Maroc : galerie photos …………………………………………… p. 35Remerciements :Aux auteurs qui font vivre notre journal et plus particulièrement Marie-Noëlle Lovis et Jean-Marie Gisiger.A Joseph Chalverat pour ses magnifiques illustrations.Aux photographes (mentionnés dans le texte) : Lucie, Méline et Simon Lovis, Jean-Marie-Gisiger,Christian Monnerat, Cédric Rebetez et Fabien Klötzli.Aux relectrices : Catherine Rebetez, Marie-Noëlle Lovis et Marlène Godinat.Réalisation & mise en page : Fabien KlötzliTirage : 160 ex. - CopyQuick, Genève


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 3 –PROCES-VERBAL DE L'ASSEMBLEE GENERALE DE LA <strong>SSNPP</strong>5 FEVRIER 2005 à 17H00 - RESTAURANT DE L'UNION à BUREPrésents : Jean-Marie Gisiger, François Marmy, Marie-Noëlle et Simon Lovis, ChristianMonnerat, Catherine et Mi<strong>ch</strong>el Rebetez, Fabien Klötzli, Arnaud Brahier, Jean-PierreEgger, Jacqueline Chalverat, David Balmer, Anne-Marie Choulat, Jean-Pierre Chariatte,Lucienne Merguin-Rossé, Pierre Béguelin, Josiane Sauvain, Mi<strong>ch</strong>el Juillard, Jean-PierreGigon, Lucienne et Jean-Clau<strong>de</strong> Bouvier, Jean-Paul Jolidon, Jacqueline Mis<strong>ch</strong>ler.Excusés : Bernard et Danielle La<strong>ch</strong>at, Famille Serge Beu<strong>ch</strong>at, Thérèse Egger, FamilleBassin, Joseph Chalverat, François Gerber, Louis Nusbaumer, Sylviane Frund, DamienCrelier, Eric Chevillat.Mi<strong>ch</strong>el Rebetez, Prési<strong>de</strong>nt 2004, ouvre la séance en remerciant les membres présents. Ilrappelle le décès <strong>de</strong> 2 membres <strong>de</strong> la <strong>SSNPP</strong> : MM. André Lièvre et Roger Bataillard.Une minute <strong>de</strong> silence est observée en leur mémoire.Ordre du jour :1. PV <strong>de</strong> l’AG du 21 février 20042. Rapport du Prési<strong>de</strong>nt 2004 – Mi<strong>ch</strong>el Rebetez3. Rapport <strong>de</strong>s sections4. Rapport <strong>de</strong> la Fondation <strong>de</strong>s Marais <strong>de</strong> Damphreux5. Rapport du caissier et <strong>de</strong>s vérificateurs <strong>de</strong>s comptes6. Budget 20057. Activités 20058. Prési<strong>de</strong>nce 20069. Comité : démissions – élections10. Nomination d’un vérificateur <strong>de</strong>s comptes suppléant11. Admissions – démissions – radiations12. FNE13. Divers et imprévus1. PV <strong>de</strong> l’AG du 21 février 2004Le procès-verbal <strong>de</strong> l’Assemblée générale 2004 a été publié dans le <strong>SSNPP</strong>-<strong>Info</strong> N°25. Ilest accepté sans modification par l’Assemblée.Mi<strong>ch</strong>el Rebetez remercie Marie-Noëlle Lovis pour la rédaction <strong>de</strong> ce PV et Fabien Klötzlipour la réalisation du <strong>SSNPP</strong>-<strong>Info</strong>.2. Rapport du Prési<strong>de</strong>nt 2004 – Mi<strong>ch</strong>el RebetezVoir en page 10 du présent <strong>SSNPP</strong>-<strong>Info</strong>.


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 4 –3. Rapport <strong>de</strong>s sectionsLes sections mycologie, botanique et entomologie sont en veille <strong>de</strong>puis quelquesannées.Pour la mycologie, Mi<strong>ch</strong>el Rebetez souhaite qu’une petite activité soit organisée en 2005.Anne-Marie Choulat propose M. Félicien Corbat afin d’animer cette sortie. Jean-PierreEgger contactera Monsieur Corbat à ce sujet.Voir les rapports du groupe ornithologie en page 11 et du groupe <strong>de</strong>ssin en page 13.4. Rapport <strong>de</strong> la Fondation <strong>de</strong>s Marais <strong>de</strong> DamphreuxLucienne Merguin présente brièvement les activités 2004 <strong>de</strong> la Fondation <strong>de</strong>s Marais <strong>de</strong>Damphreux. Cette 11ème année d’existence aura eu pour principale activité larevitalisation <strong>de</strong>s marais après les problèmes <strong>de</strong> sé<strong>ch</strong>eresse <strong>de</strong> 2003. Des travaux onteu lieu dans ce sens. L’eutrophisation <strong>de</strong>s étangs est également préoccupante car seulun <strong>ch</strong>angement <strong>de</strong>s pratiques agricoles pourrait y remédier.Des discussions sont en cours quant à l’a<strong>ch</strong>at <strong>de</strong> nouvelles parcelles.Comme les années précé<strong>de</strong>ntes, une pose <strong>de</strong> barrages et un recensement <strong>de</strong> batraciensa eu lieu le long <strong>de</strong> la route cantonale. Un passage à batraciens fixe a également étéinstallé.En 2004, un couple <strong>de</strong> Cigogne blan<strong>ch</strong>e s’est reproduit avec succès, donnant 4 jeunes àl’envol.Arnaud Brahier fait le point sur le projet <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Chouette Chevê<strong>ch</strong>e enAjoie. Au printemps, <strong>de</strong> longues soirées d’écoute <strong>de</strong>s mâles <strong>ch</strong>anteurs ont été effectuéespar Damien Crelier et Arnaud Brahier. La population ni<strong>ch</strong>euse est actuellement stableavec 15-16 couples. Des remplacements <strong>de</strong> ni<strong>ch</strong>oirs abîmés et la pose <strong>de</strong> nouveauxni<strong>ch</strong>oirs furent organisés sur les sites où l’espèce se maintient.Des mesures <strong>de</strong> revitalisation <strong>de</strong>s vergers sont entreprises par la plantation d’arbresfruitiers à hautes-tiges.Autre projet : les contrats <strong>de</strong> fau<strong>ch</strong>e avec les agriculteurs exploitants, <strong>de</strong>mandantplusieurs fau<strong>ch</strong>es par année, dont les premières début mai afin <strong>de</strong> favoriser la re<strong>ch</strong>er<strong>ch</strong>e<strong>de</strong> nourriture <strong>de</strong>s Chevê<strong>ch</strong>esLucienne Merguin-Rossé tient a remercier Arnaud Brahier et présente son excellenttravail <strong>de</strong> diplôme sur ce sujet.Héron cendré (<strong>de</strong>ssin <strong>de</strong> Joseph Chalverat)


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 5 –5. Rapport du caissier et <strong>de</strong>s vérificateurs <strong>de</strong>s comptesSimon Lovis présente les comptes 2004 <strong>de</strong> la <strong>SSNPP</strong> :BILAN AU 18 JANVIER 2005SOLDE EN CAISSE Fr. 352.30SOLDE AU CCP Fr. 4380.13COMPTE EPARGNE BCJ Fr. 16982.75COMPTE EPARGNE UBS Fr. 3878.85TOTAL Fr. 25594.03RECETTES COTISATIONS ET DONS Fr. 4065.00INTERETS <strong>de</strong>s différentsFr. 83.30comptesRbmt impôt anticipé 2001-2002-2003 Fr. 113.22Ornithologie Fr. 15.00TOTAL Fr. 4276.52DEPENSES IMPOTS ANTICIPES <strong>de</strong>s différents comptes Fr. -22.4SECTION DESSIN Fr. 0.00SECTION ORNITHO. MATERIEL Fr. 0.00SECTION ENTOMO LIVRES+MAT. Fr. 0.00SECTION MYCOLOGIE COTI. USSM Fr. -178.00ABONNEMENTS DIVERS Fr. -525.80ADMINISTRATION Fr. -1252.00LOCAL Fr. -200.00COMPTAGE OISEAUX & PICNIC Fr. -230.00ASSURANCES Fr. -166.40<strong>SSNPP</strong> INFO Fr. -564.70CADEAU Fr. -99.00FORUM NATURE Fr. -115.90Sortie Grisons Fr. -455.00TOTAL Fr. -3809.20BILAN ANNUELTOTAL DES RECETTES Fr. 4276.52TOTAL DES DEPENSES Fr. -3809.20SOLDE ACTIF Fr. 467.32FORTUNE AU 18.1.2005 évolue selon écritures Fr. 25594.03FORTUNE AU 31.12.2003 bilan à fin décembre 2003 Fr. -25126.71AUGMENTATION DE FORTUNE Fr. 467.32Jean-Pierre Egger, vérificateur <strong>de</strong>s comptes, confirme leur excellente tenue. Simon Lovisest remercié et dé<strong>ch</strong>argé par applaudissements.


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 6 –6. Budget 2005RECETTESCOTISATIONS Fr. 3000.00TOTAL Fr. 3000.00DEPENSESSECTION DESSIN Fr. -400.00SECTION ORNITHO. REVUE, MATERIEL, cor<strong>de</strong>, ni<strong>ch</strong>oirs Fr. -1800.00SECTION ORNITHO. Ni<strong>ch</strong>oirs pour sentier AJTP Fr. -800.00SECTION ENTOMO Fr. -200.00SECTION MYCOLOGIE USSM, KRYPTO, FONCT. Fr. -300.00SECTION BOTAFr.ABONNEMENTS DIVERS FRUCTUS, CCRP, JOURN.OFF. Fr. -550.00ADMINISTRATION COMIT,CCP, LOCAL, AFFR, ASS.,PHOTOC. Fr. -2000.00ACTIVITES <strong>SSNPP</strong> PICNIC, EXCURSIONS, CONF, COMPTAGE Fr. -1000.00<strong>SSNPP</strong> INFO Fr. -600.00TOTAL Fr. -7650.00DIMINUTION DE FORTUNE Fr. -4650.00Le budget est accepté par l’Assemblée.7. Activités 2005Mi<strong>ch</strong>el Rebetez énumère les activités 2005 :16 janvier Recensement <strong>de</strong>s Oiseaux d’eau – Ajoie et Clos du Doubs5 février Assemblée générale <strong>SSNPP</strong> – Bure27 février Sortie ornithologique à Klingnau / AG19 mars Nuit <strong>de</strong> la Chouette (en collaboration avec le Musée <strong>de</strong>s SciencesNaturelles <strong>de</strong> Porrentruy)PâquesVoyage au Maroc17 avril A l’aire du Faucon pèlerin1er maiSortie ornithologique en Ajoie11-12 juin Sortie au Raimeux24 septembre Suivi <strong>de</strong> la migration <strong>de</strong>s oiseaux et pique-nique <strong>SSNPP</strong>20 novembre A la découverte du sentier pé<strong>de</strong>stre <strong>de</strong> Haute-AjoieD’autres sorties pourront se greffer à ce programme, par exemple la Nuit à la belle étoile,Pose <strong>de</strong> ni<strong>ch</strong>oirs et Traces <strong>de</strong> dinosaures.


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 7 –8. Prési<strong>de</strong>nce 2006Sous les applaudissements, Christian Monnerat est nommé Prési<strong>de</strong>nt pour 2005.Par contre, il n’y a pas <strong>de</strong> vice-prési<strong>de</strong>nt (donc futur prési<strong>de</strong>nt 2006). Ce sera donc aucomité <strong>de</strong> trouver la perle rare …9. Comité : démissions – électionsMarie-Noëlle Lovis quitte le comité. Elle est gran<strong>de</strong>ment remerciée pour son dévouementet son travail. Une attention lui est remise sous les applaudissements <strong>de</strong>s membresprésents.En remplacement, David Balmer est nomméapplaudissement <strong>de</strong> l’Assemblée.au comité, également sous lesLe comité 2005 <strong>de</strong> la <strong>SSNPP</strong> se composera donc <strong>de</strong> : Christian Monnerat (Prési<strong>de</strong>nt),Fabien Klötzli (secrétaire), Simon Lovis (caissier), Mi<strong>ch</strong>el Rebetez, Jean-Pierre Chariatte,François Marmy et David Balmer.10. Nomination d’un vérificateur <strong>de</strong>s comptes suppléantArnaud Brahier est nommé suppléant.11. Admissions – démissions – radiationsAdmissions : Sylviane Frund <strong>de</strong> Delémont et Arnaud Brahier <strong>de</strong> Porrentruy.Démission : Jean-Pierre et Corine Beuret.12. FNE – Forum Nature et EnvironnementMarie-Noëlle Lovis quitte la prési<strong>de</strong>nce et le bureau du FNE après une année difficile.Elle se dit lassée et éprouvée par ces années <strong>de</strong> combats a<strong>ch</strong>arnés avec, notamment,les milieux agricoles, qui occupent plus <strong>de</strong> 90% <strong>de</strong>s débats et du temps.La situation n’est pas facile. Marie-Noëlle Lovis regrette que ce soit toujours les mêmesinterlocuteurs ; il faudrait un nouveau représentant <strong>de</strong> la <strong>SSNPP</strong> au sein du FNE.Mi<strong>ch</strong>el Juillard remarque qu’il ne faut pas se décourager et qu’il est important <strong>de</strong>maintenir le cap.Pour le Forum Nature et Environnement, 2005 aura pour but <strong>de</strong> se retrouver. Il n’y a pas<strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nt pour le moment, mais Jean-Pierre Egger serait d’accord d’animer lesdébats.Lucienne Merguin-Rossé relève également <strong>de</strong>s difficultés mais souligne certains pointstrès positifs, notamment sur le dossier <strong>de</strong> la Place d’armes <strong>de</strong> Bure qui prend unetournure favorable. A ce sujet, le plan NPA (Nature – Paysage – Armée) aura pour but <strong>de</strong>revoir tous les baux <strong>de</strong>s exploitations agricoles, au profit <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> prairies, donc aubénéfice <strong>de</strong> la nature. Les batraciens seront également gagnants <strong>de</strong> ces <strong>ch</strong>angements,par la création <strong>de</strong> plusieurs sites <strong>de</strong> reproduction.


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 8 –Marie-Noëlle Lovis pense que la <strong>SSNPP</strong> se doit d’épauler le FNE et les autresassociations locales. Un poids supplémentaire est important.Christian Monnerat relève un point récurrent, soit la difficulté qu’a la <strong>SSNPP</strong> à réagirrapi<strong>de</strong>ment et efficacement sur ces dossiers. Le manque <strong>de</strong> temps et l’éloignementgéographique <strong>de</strong> certains <strong>de</strong>s membres du comité n’aidant pas les <strong>ch</strong>oses.Après plusieurs minutes <strong>de</strong> débats, l’assemblée vote la participation <strong>de</strong> la <strong>SSNPP</strong> auxprises <strong>de</strong> position du Forum Nature et Environnement (ainsi qu’aux autres associationslocales).13. Divers et imprévus Jean-Pierre Egger fait le point sur le dossier Christian S<strong>ch</strong>neiter, taxi<strong>de</strong>rmiste <strong>de</strong>Vicques ayant été pris à la douane <strong>de</strong> Buenos Aires en Argentine avec plus <strong>de</strong> 200peaux d’oiseaux. Selon l’article du QJ du 14 janvier, une inspection a été effectuéedans les locaux <strong>de</strong> M. S<strong>ch</strong>neiter par les service vétérinaires fédéraux. « Rien n’a ététrouvé » ce qui semble bien évi<strong>de</strong>nt, cette inspection ayant été annoncée à l’avance.Pro Natura et le WWF suivent le dossier <strong>de</strong> près, en collaboration avec la fondationVida Silvestre en Argentine. Après vérification auprès <strong>de</strong>s instances fédérales, ilsemble que Christian S<strong>ch</strong>neiter ne possédait pas les documents nécessaires afind’importer <strong>de</strong>s peaux d’oiseaux en Suisse, notamment pour les espèces CITES(Convention on International tra<strong>de</strong> in endangered species) dont certaines figuraientdans ses bagages. Pour l’instant, il faut attendre le procès qui se déroulera enArgentine dans les semaines qui suivent. M. S<strong>ch</strong>neiter risque plusieurs annéesd’emprisonnement pour braconnage et contre-ban<strong>de</strong> qualifiée et une possible<strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’entrai<strong>de</strong> judiciaire <strong>de</strong> l’Argentine à la Suisse afin <strong>de</strong> faire appliquer sapeine. Affaire à suivre. Marie Noëlle Lovis note le projet <strong>de</strong> la Municipalité <strong>de</strong> Porrentruy d’effectuer <strong>de</strong>stravaux sur le <strong>ch</strong>emin du Pont d’Able. Il sera judicieux <strong>de</strong> contacter les responsablesafin <strong>de</strong> ne pas perturber le passage <strong>de</strong>s amphibiens ce printemps. Par ailleurs, seraitilpossible <strong>de</strong> profiter <strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> ma<strong>ch</strong>ines <strong>de</strong> <strong>ch</strong>antiers pour construire <strong>de</strong>spassages fixes et <strong>de</strong>s mares d’eau pour les tritons, crapauds et grenouilles? Jean-Pierre Chariatte remarque que ces travaux concerneront plutôt le tronçon Route <strong>de</strong>Cour<strong>ch</strong>avon –> Ferme du Bonheur ; moins important que la région <strong>de</strong> la zoneindustrielle pour les amphibiens. Le comité étudiera le dossier. Jean-Clau<strong>de</strong> Bouvier note l’augmentation <strong>de</strong> certains campagnols, notamment enHaute-Ajoie et sur les bords <strong>de</strong> l’Allaine. Jean-Marie Gisiger tient à remercier Arnaud Brahier, Christian Monnerat et LaurentJuillerat, rédacteurs du « Saint-Martin », pour leur excellent travail <strong>de</strong> compilation,analyse et publication <strong>de</strong>s observations ornithologiques <strong>de</strong> la région. Sur le sujet <strong>de</strong> l’abattage <strong>de</strong> Corneilles noires dans certains cantons (notammentBerne), Mi<strong>ch</strong>el Juillard dénonce la réponse <strong>de</strong> l’OEPN disant que dans le Canton duJura, rien n’était fait dans ce sens. Or c’est faux ; <strong>de</strong>puis plusieurs années, <strong>de</strong>s cagesont été installées (par ex. Courtételle, Cornol, St-Ursanne, Coeuve, Delémont, …) afin<strong>de</strong> capturer et tuer les corneilles. Souvent, <strong>de</strong>s rapaces sont pris au piège (Busevariable et Milan royal). Mi<strong>ch</strong>el Juillard compte interpeller le Ministre à ce sujet.


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 9 – Christian Monnerat présente un magnifique ouvrage <strong>de</strong> référence sur les Laridés :Gulls of North America, Europe and Asia. Jean-Marie Gisiger souligne l’augmentation <strong>de</strong> la diversité faunistique <strong>de</strong> certainssites <strong>de</strong> compensation A16 dans le Jura. Ceci est également lié à la sensibilité à lanature <strong>de</strong> certains responsables <strong>de</strong>s Ponts et Chaussées. Sur le même sujet, laquestion <strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> poissons dans les bassins A16 est posée. Comment sontilsarrivés là ?La parole n’étant plus <strong>de</strong>mandée, Mi<strong>ch</strong>el Rebetez lève l’assemblée à 19h00.Après un excellent souper, c’est au coeur <strong>de</strong> l’Altiplano et <strong>de</strong> la Terre <strong>de</strong> Feu ques’embarquent les membres <strong>de</strong> la <strong>SSNPP</strong>, à travers une présentation diapositives <strong>de</strong>Fabien Klötzli ayant pour thème Les An<strong>de</strong>s et la Patagonie.Fabien KLOTZLISecrétaireLoir (<strong>de</strong>ssin Joseph Chalverat)


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 10 –RAPPORT 2004 DU PRESIDENT2004 aura été pour la société une année <strong>de</strong> redimensionnement, avec comme but uncomité plus restreint et <strong>de</strong>s activités beaucoup plus près du terrain tels que Nuit à la belleétoile, sortie au Parc National, parcours du sentier pé<strong>de</strong>stre <strong>de</strong> Haute-Ajoie pour pose <strong>de</strong>ni<strong>ch</strong>oirs prévue en 2005, participation à la vidange <strong>de</strong>s étangs Corbat, etc. Je croispouvoir dire, sans trop m’engager, que <strong>ch</strong>acun a trouvé un grand plaisir lors <strong>de</strong> cesactivités. Je remercie <strong>ch</strong>aque membre du comité pour son dévouement et pour le soutienque <strong>ch</strong>acun m’a apporté dans ma tâ<strong>ch</strong>e <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nt. Je profite aussi <strong>de</strong> l’occasion pourremercier <strong>ch</strong>aleureusement les personnes qui se sont investies dans l’organisation <strong>de</strong><strong>ch</strong>aque manifestation qui a eu lieu en 2004. De plus, la participation active <strong>de</strong> jeunesgens et jeunes filles laisse présager d’un bel avenir pour la société.Je ne veux pas faire une récapitulation <strong>de</strong>s activités humaines <strong>de</strong> l’année 2004. Mais unsujet me tient à cœur. Peu avant Noël, à New York, un couple <strong>de</strong> faucons voit son aire<strong>de</strong> reproduction détruite. Du coup, les associations <strong>de</strong> défense <strong>de</strong> la nature protestent etle couple <strong>de</strong> faucons peut reprendre son aire <strong>de</strong> nidification. En Suisse, dans le Jura,Monsieur S<strong>ch</strong>neiter, empailleur, lui, obtient l’autorisation d’importer d’Argentine unequantité importante <strong>de</strong> peaux, dont une bonne quantité <strong>de</strong> rapaces et tout ça avec leblan<strong>ch</strong>issement <strong>de</strong>s médias du canton. En ce qui me concerne, je me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> : quedoit-on faire pour sauver les quelques coins <strong>de</strong> vie sauvage qu’il reste sur notre planète ?Je vous remercie <strong>de</strong> votre attention.Mi<strong>ch</strong>el REBETEZPrési<strong>de</strong>nt 2004 <strong>de</strong> la <strong>SSNPP</strong>Bouquetin, Massif <strong>de</strong>s Aravis, Haute-Savoie (photo Fabien Klötzli)


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 11 –RAPPORT 2004 DE LA SECTION ORNITHOLOGIQUELa première activité <strong>de</strong> l’année 2004, le traditionnel recensement <strong>de</strong>s oiseaux d’eau, a eulieu le diman<strong>ch</strong>e 18 janvier. Au total, 55 espèces ont été notées par les participants aucours <strong>de</strong> la matinée dans les secteurs parcourus.On relèvera une belle palette <strong>de</strong> canards avec la présence du Chipeau, du Siflleur, duFuligule milouin ainsi que du Harle bièvre. Le Canard colvert était bien présent surl’Allaine et le Doubs et surtout sur les étangs, a été l’oiseau d’eau le plus abondant avecun total <strong>de</strong> 439 individus.Une bonne présence du Martin-pê<strong>ch</strong>eur, avec 14 individus recensés sur l’Allaine et leDoubs ; le <strong>ch</strong>iffre le plus élevé <strong>de</strong> ces 6 <strong>de</strong>rnières années. Faible présence par contre duCincle plongeur avec seulement 8 individus, les <strong>ch</strong>iffres obtenus sont généralement <strong>de</strong>l’ordre <strong>de</strong> 20 à 30, voire plus.A noter l’observation <strong>de</strong> 14 Pigeonsramiers, ce qui confirme un hivernagemarginal mais régulier dans le canton.Relevons encore la présence <strong>de</strong> 4Grands Cormorans sur le Doubs.En fin <strong>de</strong> matinée, les participants sesont retrouvés à la Cabane du Football àCourtedoux pour reprendre <strong>de</strong>s forcesavec la picroûte garnie. Un grand merci àla Famille Rebetez qui détient le secret<strong>de</strong> ce met toujours attendu et appréciépar l’ornithologue au retour du terrain, <strong>de</strong>même qu’à Fabien qui a organisé cettejournée.Cincle plongeur (<strong>de</strong>ssin <strong>de</strong> Joseph Chalverat)Le diman<strong>ch</strong>e 9 mai, Simon Lovis a animé le PMOC, une activité plus connue sous ladénomination du « Petit matin <strong>de</strong> l’oiseau <strong>ch</strong>anteur ». Il s’agissait <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> édition<strong>de</strong> cette activité lancée conjointement par Nos Oiseaux et le Musée d’Histoire naturelle<strong>de</strong> La Chaux-<strong>de</strong>-Fonds et qui réunit à date fixe dans l’ensemble <strong>de</strong> la Suisse roman<strong>de</strong> <strong>de</strong>nombreuses personnes intéressées. Les conditions météorologiques plutôt désastreusesavec une pluie froi<strong>de</strong> continue n’a pas eu raison <strong>de</strong> la détermination <strong>de</strong> quatrevaleureux(ses) participants qui ont relevé la présence <strong>de</strong> 26 espèces d’oiseaux dans larégion <strong>de</strong> Damphreux.Le suivi <strong>de</strong> la migration ne réunira au matin du samedi 18 septembre que <strong>de</strong> raresparticipants. Néanmoins, au cours <strong>de</strong> la journée les renforts affluent au point <strong>de</strong>ralliement, la cabane forestière <strong>de</strong> Damphreux située au sud <strong>de</strong>s Côtaies. Ainsi, dansune ambiance bonne enfant, nous avons été nombreux que ce soit pour le pique-nique<strong>de</strong> midi ou en soirée pour les grilla<strong>de</strong>s.Les sites <strong>de</strong>s étangs <strong>de</strong> Damphreux, <strong>de</strong> la plaine <strong>de</strong> Bonfol et sur le relief <strong>de</strong> Rocourt ontété visités au cours <strong>de</strong> la journée. Le temps ensoleillé et légèrement venteux n’a pas étéun gage <strong>de</strong> quantité mais plutôt <strong>de</strong> diversité avec quelques « saloperies » à la clé. Lespassereaux furent à l’honneur avec <strong>de</strong>s espèces plutôt rares comme le Bruant ortolan, lePipit rousseline et le Pipit à gorge rousse.


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 12 –Au niveau ornithologique et dans un cadre plus large que celui <strong>de</strong>s activités <strong>SSNPP</strong>, onrelèvera aussi quelques observations remarquables ou phénomène d’intérêt.Un mâle <strong>de</strong> Gobemou<strong>ch</strong>e nain, découvert par Martial Farine dans le Doubs près <strong>de</strong> LaGoule sur territoire français, a stationné plus d’une semaine à la fin mai. Cette espèce adistribution plutôt orientale a ni<strong>ch</strong>é pour la première fois en Suisse en 2003 dans lecanton <strong>de</strong>s Grisons et apparaît en expansion vers l’ouest.La liste <strong>de</strong>s oiseaux du Jura s’allonge, encore une fois grâce à l’attractivité du plan d’eau<strong>de</strong>s Montoyes et surtout à la présence régulière <strong>de</strong> Jean-Marie Gisiger qui a observé le11 octobre un Bécasseau <strong>de</strong> Temminck dans les vasières <strong>de</strong> l’étang, une première pourle canton du Jura. A relever aussi l’observation d’une Pie-griè<strong>ch</strong>e à tête rousse àBoncourt le 10 septembre par Damien Crelier, cette espèce n’est plus observée <strong>ch</strong>aqueautomne dans notre pays.Attendue <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreux hivers, l’invasion <strong>de</strong> Jaseurs boréals a permis à <strong>de</strong>nombreux ornithologues d’admirer dans <strong>de</strong> très bonnes conditions cet oiseau scandinaved’apparition rare <strong>ch</strong>ez nous en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s invasions. La <strong>de</strong>rnière qui a tou<strong>ch</strong>é notre paysa eu lieu durant l’hiver 1988/1989 puis une plus mo<strong>de</strong>ste lors <strong>de</strong> l’hiver suivant.L’invasion actuelle sera assurément la mieux documentée suite à l’annonce rapi<strong>de</strong> duphénomène dans la presse par la Station ornithologique suisse et par la mise en place<strong>de</strong> sites sur internet pour l’annonce d’observations ouvert à tous.Christian MONNERATBruant <strong>de</strong>s roseaux mâle(<strong>de</strong>ssin Joseph Chalverat)


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 13 –COMPTE-RENDU DES ACTIVITES DU GROUPE DESSIN EN 2004Le groupe <strong>de</strong>ssin, soucieux <strong>de</strong> garantir sa pérennité, a lancé une consultation auprès<strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la <strong>SSNPP</strong> afin <strong>de</strong> savoir qui serait intéressé par la reprise <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong>cette section.Bonne surprise à l’issue <strong>de</strong> ce sondage <strong>de</strong> constater un bel enthousiasme face à l’idée<strong>de</strong> repartir avec une nouvelle série <strong>de</strong> cours <strong>de</strong> base.Gran<strong>de</strong> <strong>ch</strong>ance aussi que Jo ait été d’accord <strong>de</strong> nous lancer dans l’aventure, puisquec’est lui qui assure l’animation du premier module.Le but est en effet <strong>de</strong> commencer par le début. Moins on sait et mieux c’est ! Et pourcause, sans entrer dans trop <strong>de</strong> détails, notre cerveau est partagé en <strong>de</strong>ux moitiés. Lecôté droit voit les <strong>ch</strong>oses telles qu’elles lesont, c’est bien ; mais le côté gau<strong>ch</strong>evoudrait tout <strong>de</strong> suite rectifier et rappor<strong>ch</strong>erce que l’on voit avec ce que l’on sait. Nous<strong>de</strong>vons apprendre à ignorer ce que noussavons !Dit comme cela, c’est peut-être amusant,… le faire, c’est une autre <strong>ch</strong>anson.Nous avons donc appris à promener notrecrayon sur une feuille sans réflé<strong>ch</strong>ir, etsurtout sans oser regar<strong>de</strong>r, dixit Jo ! Etgrâce aux conseils et à l’expérience <strong>de</strong>notre animateur, nous avons vu que nousen savions plus que nous le soupçonnions.Certes, les débuts sont timi<strong>de</strong>s, cependantla métho<strong>de</strong> apporte rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>srésultats surprenants. Comme le disent lesVaudois, « on est déçu en bien ».Jaseur boréal (<strong>de</strong>ssin <strong>de</strong> Mano Lovis)Malgré les difficultés et grâce aux encouragements, la bonne quinzaine <strong>de</strong> participants atenu le cap jusqu’au bout.A la suite du premier module, les anciens du groupe <strong>de</strong>ssin ont pris la relève etassidûment nous avons entrepris <strong>de</strong> perfectionner ce que nous avions appris.Il est prévu <strong>de</strong> reprendre cette année encore un nouveau module <strong>de</strong> 6 rencontres afin <strong>de</strong>poursuivre avec Jo notre avance dans les connaissances du <strong>de</strong>ssin d’observation.Un grand merci à Jo pour sa disponibilité et son enthousiame, ainsi qu’aux animateurs<strong>de</strong> l’ancien groupe <strong>de</strong>ssin.François MARMY


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 14 –RAPPORT 2004 DE LA FONDATIONDES MARAIS DE DAMPHREUX (FMD)DAMPHREUXFin janvier, Matthias Kestenholz, représentant <strong>de</strong> la Station ornithologique suisse (SOS),démissionne du Conseil <strong>de</strong> la FMD. La SOS sera désormais représentées par OlivierBiber, vice-prési<strong>de</strong>nt du Conseil <strong>de</strong> fondation <strong>de</strong> la Station <strong>de</strong> Sempa<strong>ch</strong>.Gestion <strong>de</strong>s terres et projets d’aménagements et <strong>de</strong> revitalisationObservations et travaux en Prat<strong>ch</strong>ie à DamphreuxSelon Christophe Boillat, 2 Or<strong>ch</strong>idées, Dactylorhiza majalis et D. incarnata, peuplent lemarais <strong>de</strong> Prat<strong>ch</strong>ie. Il a également observé <strong>de</strong>s hybri<strong>de</strong>s.Les petites mares actuelles, creusées en 2000, ne fonctionnent plus. Elles s'assè<strong>ch</strong>enttrop facilement et constituent <strong>de</strong>s pièges mortels pour les têtards. Une visite sur le terrainavec Mi<strong>ch</strong>el Rebetez nous a montré une fois <strong>de</strong> plus que <strong>de</strong>ux digues soli<strong>de</strong>s, mais <strong>de</strong>faible hauteur, seraient une bonne solution qui ne perturberait probablement pas lanidification <strong>de</strong>s Vanneaux huppés. Une petite île leur serait peut-être favorable.En août, la FMD a <strong>de</strong>mandé et obtenu un permis <strong>de</strong> construire pour l'aménagement <strong>de</strong><strong>de</strong>ux mares temporaires. Les premiers travaux sont prévus pour janvier et février 2005.Plan <strong>de</strong> zoneDans le cadre <strong>de</strong> notre opposition au plan <strong>de</strong> zone « Nature et paysage », suite à unelettre signature du Service <strong>de</strong> l'aménagement du territoire (SAT) concernant la procédured'approbation du plan partiel d'aménagement, notre prise <strong>de</strong> position a été envoyée,dans les délais, le 2 avril 2004. Dans ce courrier, nous rappelons que les zones-tamponétablies scientifiquement par le bureau Natura en décembre 2000, constituent leminimum légal et que les surfaces avec <strong>de</strong>s limitations d'exploitation ne doivent pas setrouver uniquement sur les propriétés <strong>de</strong> la FMD, comme l'avait affirmé à tort certainsresponsables du Service <strong>de</strong> l'économie rurale (SER). De plus, les négociations menéessur le terrain avec certains exploitants, le 25 avril2002, à l'initiative du Service <strong>de</strong> l'économie rurale, nerespectent pas, à notre avis, la démar<strong>ch</strong>e normale etlégale dans une telle procédure. Le 5 avril, nous avonsenvoyé un document complémentaire au SAT avec<strong>de</strong>s photographies du printemps 2004 montrant, unefois <strong>de</strong> plus, les ravages <strong>de</strong> l'érosion sur certainessurfaces qui <strong>de</strong>vraient faire partie <strong>de</strong>s zones-tamponet qui sont actuellement en terres ouvertes. Un graveproblème d'atterrissement <strong>de</strong>s marais en résulte. LaFMD insiste sur l'urgence <strong>de</strong> la mise en application<strong>de</strong>s dispositions légales. Nous constatonsmalheureusement que l'opposition est quasi la seulefaçon d'essayer <strong>de</strong> faire respecter les lois quiconcernent la protection <strong>de</strong> la nature. Nous attendonsla décision du Service <strong>de</strong> l'aménagement du territoire.Melitaea (<strong>de</strong>ssin <strong>de</strong> Joseph Chalverat)


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 15 –Réseaux écologiquesLe 31 mars, avec Lucienne Merguin Rossé, nous avons participé à une séanceorganisée par l'OEPN sur un projet <strong>de</strong> réseau écologique en Ajoie. L'ensemble <strong>de</strong>spartenaires présents à cette séance est d'avis que le secteur Coeuve -Damphreux –Bonfol – Vendlincourt est prioritaire vu l'entité paysagère et les espèces « cibles » quipeuplent encore la région : Cuivré <strong>de</strong>s marais, Rainette verte, Perdrix grise et Chouette<strong>ch</strong>evê<strong>ch</strong>e.Florence Noirat effectue son travail <strong>de</strong> diplôme d'ingénieur en gestion <strong>de</strong> l'environnement<strong>de</strong> l'école <strong>de</strong> Lullier sur la mise en place d'un réseau favorable aux Batraciens dans larégion <strong>de</strong> Damphreux.<strong>Info</strong>rmations aux exploitants, réflexion sur la nouvelle pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> bauxLe 29 mars, nous avons écrit à nos locataires. L'é<strong>ch</strong>ange d'informations avec eux est trèsimportant. Nos contrats actuels, signés le 30 avril 1999, débutent le 1.11.1998. 2004étant la sixième année <strong>de</strong> location, il s'agit <strong>de</strong> réflé<strong>ch</strong>ir à la reconduction tacite <strong>de</strong>scontrats. Lorsqu'une collaboration fructueuse s'est établie, certains <strong>de</strong> nos locataires<strong>de</strong>viennent <strong>de</strong>s partenaires qui s'impliquent aussi directement dans le dossier <strong>de</strong>sréseaux écologiques.Panneaux d'informationÀ côté <strong>de</strong>s lavoirs, un panneau d'information, conçu par le bureau l'Aubépine a été posé.La moitié du panneau présente la commune <strong>de</strong> Damphreux et les lavoirs. L'autre moitiéest réservée à la FMD qui profite <strong>de</strong> ce support pour donner <strong>de</strong>s renseignements sur lesmarais et les excursions pé<strong>de</strong>stres possibles <strong>de</strong>puis le village <strong>de</strong> Damphreux. Deuxautres panneaux sont en projet. Il seront installés à côté <strong>de</strong>s buttes d'observations <strong>de</strong>sétangs <strong>de</strong>s Coeudres et <strong>de</strong> Prat<strong>ch</strong>ie. La Loterie roman<strong>de</strong> soutient la mise en place <strong>de</strong>ces supports didactiques.Mét<strong>ch</strong>îles, gestion et observationsDans ce secteur, les terrains propriétés <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> et Jean-Pierre Hürlimann sont drainésau boulet.Quelques plantes peu envahissantes ont été plantées au bord <strong>de</strong>s mares sur le terrainFMD <strong>de</strong>s Mét<strong>ch</strong>îles (Populage <strong>de</strong>s marais, Iris jaune, Renoncule aquatique, Plantaind'eau...)Des problèmes importants d'envahissement par les Saules, à partir <strong>de</strong> semis, sontobservés aux étangs et le long <strong>de</strong>s canaux <strong>de</strong>s Mét<strong>ch</strong>îles, sur les terrains dénudés par lasé<strong>ch</strong>eresse ou les travaux du SAF.Des plantes pionnières rares comme le Sou<strong>ch</strong>et, Cyperus fuscus, se développentégalement sur ces sols humi<strong>de</strong>s et nus.GestionPour <strong>de</strong>s raisons météorologiques, Jean-Rodolphe Amstutz et Bernard Voillat onttéléphoné pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r une fau<strong>ch</strong>e fin juin plutôt que le 1er juillet. Le foin est mûr etles prévisions météorologiques sont suffisamment fiables. Leurs <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s sontacceptées en leur rappelant l'importance <strong>de</strong> la fau<strong>ch</strong>e jusque près du ruisseau au 1erseptembre pour la protection du Coenagrion <strong>de</strong> mercure. Bernard Voillat reconnaît lebien fondé <strong>de</strong> couper le foin à <strong>de</strong>s dates décalées. Dans le secteur <strong>de</strong> la Fontaine auRoi, lors <strong>de</strong> la fau<strong>ch</strong>e au 15 juin, il a dérangé 2 Lièvres bruns qui, à son avis, ont pu seréfugier dans les parcelles <strong>de</strong> la FMD coupées au 1er juillet.


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 16 –Tentatives d'a<strong>ch</strong>atLa FMD n'a pas pu acquérir la parcelle 135.5 <strong>de</strong>s « Champs Montants » qui fait le lienentre les étangs <strong>de</strong>s Coeudres et les forêts <strong>de</strong>s Côtaies. Beaucoup <strong>de</strong> temps a été utilisépar cette affaire et finalement la vente <strong>de</strong> ce terrain à la FMD, qui était dans son droit, aété bloquée par l'Économie rurale. Le terrain a<strong>ch</strong>eté par un exploitant <strong>de</strong> Beurnevésiné<strong>ch</strong>appe également aux exploitants <strong>de</strong> Damphreux.La FMD n'a pas réussi à trouver un accord avec les propriétaires concernant un éventuela<strong>ch</strong>at global <strong>de</strong>s étangs <strong>de</strong>s Coeudres. Nous pouvons nourrir quelques inquiétu<strong>de</strong>s pourl'avenir <strong>de</strong> ce site d'escale, spécialement pour les Limicoles. Les digues sont en piteuxétats, les étangs s'atterrissent rapi<strong>de</strong>ment et le milieu se ferme <strong>de</strong> plus en plus avec unecroissance très rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la végétation arbustive et arborescente.BatraciensLes barrages à Batraciens sont posés le 6 mars 2004. Les relevés journaliers sontréalisés par Mi<strong>ch</strong>el Friedli. Les barrières sont démontées le 3 avril 2004. Cette année, enplus <strong>de</strong>s captures habituelles en bordure <strong>de</strong> route dans le secteur Ouest « EnJon<strong>ch</strong>ière », un barrage est posé côté Est <strong>de</strong>s étangs <strong>de</strong>s Coeudres, au lieu dit « LesChamps Montants », pour étudier le flux migratoire venant <strong>de</strong>s forêts <strong>de</strong>s Côtaies.1585 individus sont notés En Jon<strong>ch</strong>ière, 26 au niveau du passage sous routefraî<strong>ch</strong>ement aménagé et 2548 aux Champs Montants. Au total, 4159 individus sontcapturés, déterminés et relâ<strong>ch</strong>és. Une fois <strong>de</strong> plus, nous observons une forte majoritéd'Anoures avec 3'648 Crapauds communs et 240 Grenouilles rousses et 28 Grenouillesvertes. À noter le 3 avril, la capture <strong>de</strong> 2 Rainettes mâles et d'un Crapaud accou<strong>ch</strong>eurmâle. Les 241 Urodèles se répartissent comme suit : 83 Tritons alpestres, 130 T. palméset 28 T. lobés.Lors <strong>de</strong>s recensements <strong>de</strong> printemps, le <strong>ch</strong>ant du Crapaud accou<strong>ch</strong>eur mâle a étéentendu à plusieurs reprises près <strong>de</strong> la maison Frund-Voillat. Les Rainettes <strong>ch</strong>antentbien dans le secteur <strong>de</strong>s Coeudres, y compris vers la nouvelle mare FMD, mais aucuneponte n'est observée. Dans ce secteur, nous assistons à une bonne reproduction <strong>de</strong>scrapauds et <strong>de</strong>s grenouilles, surtout dans l'étang FMD et dans les trois étangs côté Nord-Est à faible niveau d'eau et cette année sans poisson.Le premier mai, un petit barrage est mis en place avec Mi<strong>ch</strong>el Rebetez pour sauver <strong>de</strong>scentaines <strong>de</strong> têtards <strong>de</strong> Grenouilles rousses dans le ruisseau, en aval <strong>de</strong> Prat<strong>ch</strong>ie.En été, lors <strong>de</strong> la migration vers les forêts <strong>de</strong>s Côtaies, <strong>de</strong> nombreux juvéniles meurentdans les cultures par <strong>de</strong>ssication. Cette observation montre bien la nécessité <strong>de</strong> la miseen place <strong>de</strong> couloirs <strong>de</strong> migration.Une bonne reproduction <strong>de</strong>s crapauds et <strong>de</strong>s grenouilles est constatée dans le secteur<strong>de</strong>s Mét<strong>ch</strong>îles. L'étang FMD, avec ses pentes abrupts, connaît un meilleur succès quecelui du SAF. Il est encore habité par <strong>de</strong> nombreux têtards <strong>de</strong> Grenouilles vertes le 7juillet.Cigognes blan<strong>ch</strong>esQuatre petites Cigognes blan<strong>ch</strong>es sont observées au nid le 1er mai. Les jeunes, enpleine forme, sont bagués le 5 juin (S/544, S/545, S/546, S/547). Début juillet, les quatrecigogneaux s'envolent du nid avec succès. Ils vont essentiellement se nourrir dans lesprairies et pâturages. Les juvéniles partent en migration fin août.La FMD et Cigogne suisse ont écrit à la direction générale <strong>de</strong> BKW/ FMB Énergie SApour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r leur ai<strong>de</strong> et <strong>de</strong>s modifications <strong>de</strong>s lignes électriques à problèmes pour lesrendre moins dangereuses pour les cigognes. Nous attendons leur décision.Un adulte s'observe occasionnellement en hivernage.


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 17 –Autres observations ornithologiquesL'hivernage d'une Gran<strong>de</strong> aigrette et <strong>de</strong> quelques Busards Saint-Martin est noté àplusieurs reprises. Un Balbuzard pê<strong>ch</strong>eur est remarqué le premier avril, par ChristianMonnerat.Au printemps, une tentative <strong>de</strong> nidification <strong>de</strong> 2 couples <strong>de</strong> Vanneau huppé en« Prat<strong>ch</strong>ie » est constatée du 3 au 24 avril. Mais le 1er mai, ils ont déserté le secteur. UnCoucou gris est observé le 12 juillet. Les prairies <strong>de</strong> Prat<strong>ch</strong>ie regorgent d'Orthoptères,notamment <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> Sauterelle verte. La fau<strong>ch</strong>e débute le 14 juillet avec le retour dubeau temps.Le 7 juillet, une Caille <strong>de</strong>s blés et un Tarier pâtre sont observés dans une ban<strong>de</strong>herbeuse dans le secteur <strong>de</strong>s Mét<strong>ch</strong>îles. Dans ce secteur, en juillet, le plan d'eau creusél'hiver précé<strong>de</strong>nt, à la jonction <strong>de</strong>s canaux, se révèle très attractif pour les Limicoles <strong>de</strong>passage (Chevaliers cublancs, Petit Gravelot...).En pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> nidification, à proximité <strong>de</strong>s étangs <strong>de</strong>s Coeudres, les espècesintéressantes suivantes sont notamment observées : Rossignol philomèle, Tarier pâtre,Rousseroles effavatte et ver<strong>de</strong>rolle, Bruant <strong>de</strong>s roseaux.COEUVE , "LES MECHIERES"Le locataire <strong>de</strong>s parcelles FMD, Jean-Pierre Ribeaud a mis <strong>de</strong>s moutons en pâture sur leterrain <strong>de</strong> l'étang FMD.Trente à cinquante Sarcelles d’hiver passent l’hiver dans le secteur. Elles s'observentfréquemment sur l'étang <strong>de</strong> M. Bernard et dans la Coeuvatte.Dérangées, elles se réfugient aux étangs <strong>de</strong> Damphreux.Des pontes <strong>de</strong> Grenouilles rousses sont observées dansl'étang <strong>de</strong> Maurice Bernard, malgré la présence <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>sTruites arc-en-ciel (annoncées fario par le propriétaire) et <strong>de</strong>grosses Carpes. La prédation sur les Amphibiens doit êtreforte. Les Rainettes vertes semblent détecter la présence <strong>de</strong>ces prédateurs et <strong>ch</strong>antent essentiellement autour <strong>de</strong> la mareFMD. Cette <strong>de</strong>rnière, malgré un important développement<strong>de</strong>s algues, fonctionne mieux que l'étang <strong>de</strong> M. Bernard pourles Batraciens et notamment pour les Grenouilles rousses, lesG. vertes et les Rainettes. Le 19 mai, une dizaine <strong>de</strong> mâles<strong>ch</strong>anteurs sont recensés. Des petits poissons sont aussiobservés.Nèpe (<strong>de</strong>ssin Joseph Chalverat)BONFOL, ETANGS DES "QUEUES DE CHATS"Une bonne reproduction <strong>de</strong>s Batraciens est constatée avec quelques <strong>ch</strong>ants <strong>de</strong>Rainettes vertes mâles le 29 mai.La végétation se développe très vite aux abords <strong>de</strong>s étangs ce qui rend l'accès difficile.Une intervention annuelle par les candidats <strong>ch</strong>asseurs n'est pas suffisante pour maintenirle milieu ouvert. Elle n'a pas pu avoir lieu en 2004. La pâture par <strong>de</strong>s va<strong>ch</strong>es écossaisesreste une possibilité à étudier.Philippe BASSINPrési<strong>de</strong>nt FMD


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 18 –VISITE D'UNE COLONIE DE MARTINET A VENTRE BLANC A BIENNENous sommes le samedi 30.7.2005, il est 11h30 lorsque Alain Georgy m'appelle pour meproposer <strong>de</strong> visiter la colonie <strong>de</strong> Martinet à ventre blanc <strong>de</strong> Bienne. J'accepteimmédiatement et nous nous rendons sur place à 18h00. Martine et Yves nousatten<strong>de</strong>nt sur la terrasse d'un restaurant près <strong>de</strong> l'église alleman<strong>de</strong> où se trouve lacolonie. Nous sommes dans les vieux quartiers <strong>de</strong> la ville. Nous buvons un verre enattendant notre gui<strong>de</strong> M. Théo Marbot.La visite peut commencer! Nous restons toutd'abord au pied <strong>de</strong> la tour <strong>de</strong> l'église prèsd'une magnifique fontaine où M. Marbot nousdonne quelques explications sur le bâtiment etsur la colonie <strong>de</strong> Martinet à ventre blanc.L'église a été construite en plusieurs étapes,elle était d'abord catholique pour <strong>de</strong>venir, parla suite, protestante. La pointe du clo<strong>ch</strong>er n'apas été installée tout <strong>de</strong> suite. M. Marbots'occupe <strong>de</strong> la colonie <strong>de</strong>puis 1956, au départcelle-ci comptait 29 couples, alorsqu'aujourd'hui elle en compte 100. Depuis 105ans au moins il existe une colonie <strong>de</strong> martinetsalpins à cet endroit. Notre gui<strong>de</strong> a en effettrouvé <strong>de</strong>s écrits où les guets cassaient lesnids d'hiron<strong>de</strong>lles… Nous apercevons etentendons déjà les cris <strong>de</strong> plusieurs dizainesd'oiseaux. Ce qui frappe tout d'abord, c'est lagran<strong>de</strong> taille <strong>de</strong> cette espèce par rapport àson cousin le martinet noir, ainsi que le cri quiest totalement différent. On les voit pénétrerdans la tour <strong>de</strong> l'église, entre la fin du mur <strong>de</strong>l'édifice et le début <strong>de</strong> son toit. Nous observons<strong>de</strong>puis le bas, la fenêtre du guet qui se situeau même niveau. Notre accompagnant nous signale que quelques couples <strong>de</strong> Choucas<strong>de</strong>s tours ni<strong>ch</strong>ent également sur cet édifice.Nous entrons dans la tour par une petite porte et nous commençons <strong>de</strong> monter unescalier <strong>de</strong> pierre en colimaçon. Après quelques-unes <strong>de</strong>s 150 mar<strong>ch</strong>es, Yves fran<strong>ch</strong>itpar curiosité une porte qui est ouverte sur la droite. Il est aussitôt accueilli par <strong>de</strong> fortsaboiements d'un berger allemand. Cette porte communique avec l'église et le sacristainaccompagné <strong>de</strong> son <strong>ch</strong>ien faisait justement sa ron<strong>de</strong>. Notre gui<strong>de</strong> justifie notre présencealors que Martine est déjà un peu plus haut, l'air peu rassuré. Nous continuonscependant la montée, malgré ces émotions. Il fait presque nuit par moment, car lalumière électrique se déclen<strong>ch</strong>e grâce à une minuterie et nous ne disposons pas tous <strong>de</strong>lampes. Après le passage d'une porte, nous arrivons au niveau <strong>de</strong>s clo<strong>ch</strong>es, enespérant qu'elles ne frapperont pas l'heure…il est 18h20, pas <strong>de</strong> risque pour le moment !Nous fran<strong>ch</strong>issons encore un escalier en bois puis nous entrons dans le local du guetqui sert maintenant <strong>de</strong> lieu d'étu<strong>de</strong> pour la colonie <strong>de</strong> martinet. Théo Marbot allume etouvre les volets <strong>de</strong> la fenêtre que nous pouvions voir <strong>de</strong>puis le bas.


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 19 –Nous déplaçons l'une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tables <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> notre gui<strong>de</strong> et d'un biologiste pourmieux accé<strong>de</strong>r à lafenêtre. La vue est magnifique, on voit l'Ile St-Pierre et une bonne partie <strong>de</strong> la ville. Leplan<strong>ch</strong>er <strong>de</strong>s va<strong>ch</strong>es se trouve à 35 mètres.Depuis plusieurs années <strong>de</strong>s étudiants procè<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>s travaux sur cette colonie etai<strong>de</strong>nt notre gui<strong>de</strong> pour les contrôles et le baguage. Le nettoyage <strong>de</strong>s fientes se fait sur4 ans, celles-ci finissent comme engrais pour le gazon, mais à n'utiliser qu'en petitequantité. Depuis l'an 2000, un seul biologiste fait <strong>de</strong>s re<strong>ch</strong>er<strong>ch</strong>es sur <strong>de</strong>s parasites. Tousles jeunes sont marqués, les adultes sont contrôlés. Un individu a d'ailleurs 19 ans! Lescouples peuvent être contrôlés <strong>ch</strong>aque année et l'on peut ainsi constater la présence <strong>de</strong>nouveaux individus. Une goutte <strong>de</strong> sang est prélevée sur les jeunes pour l'ADN. Cettegoutte <strong>de</strong> sang peut même indiquer le sexe <strong>de</strong> l'oiseau et, bien sûr, bien d'autres <strong>ch</strong>oses.Pour notre gui<strong>de</strong>, âgé <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 73 ans, cela paraît magique…mais c'est le progrès.Cette colonie est la plus suivie en Suisse et peut-être bien dans le mon<strong>de</strong>. Il n'y a eneffet quasiment pas un couple qui ne soit pas contrôlé.Les plan<strong>ch</strong>es du plan<strong>ch</strong>er ont été sciées permettant <strong>de</strong> les enlever pour avoir unmeilleur accès au faux-plan<strong>ch</strong>er où <strong>de</strong>s oiseaux ni<strong>ch</strong>ent aussi. Sur les parois du local,<strong>de</strong>s graphiques sont épinglés permettant <strong>de</strong> suivre l'évolution <strong>de</strong> la colonie. Nousconstatons que nous nous situons quasiment tout au nord <strong>de</strong> la répartition <strong>de</strong> cetteespèce, la partie la plus au nord étant Freiburg in Breisgau (D). La Suisse est le pays oùle martinet à ventre blancni<strong>ch</strong>e le plus dans <strong>de</strong>sbâtiments: en 1993-1996,44 localités en comptaientet, à cette pério<strong>de</strong> lapopulation suisse étaitestimé à 1200-1300couples. Les principalescolonies en milieu urbain setrouvent à Bâle, Berne,Fribourg, Lausanne,S<strong>ch</strong>affhouse, St-Gall etZüri<strong>ch</strong>. Un cas est signaléen Autri<strong>ch</strong>e et 2 à 3 enFrance, sinon l'espèce sereproduit en falaise. Unecolonie existe à Soleuredans une collégiale, mais elle a été presque totalement décimée par les fouines.L'édifice a été sécurisé pour les martinets, malheureusement, ceux-ci n'y sont plusjamais retournés pour ni<strong>ch</strong>er. Ici à Bienne, les oiseaux sont attrapés par l'homme pourles marquer, les contrôler, <strong>de</strong>s visiteurs viennent parfois les voir, ils les tou<strong>ch</strong>ent et,pourtant, ils reviennent toujours. Théo Marbot pense que ceci s'est peut-être inscrit dansles gènes: là-bas un prédateur ne leur veut pas <strong>de</strong> bien et ici ils font confiance àl'homme… . On assiste donc à une augmentation <strong>de</strong> la colonie <strong>de</strong> Bienne alors quecelle <strong>de</strong> Soleure disparaît.Nous allons, maintenant, vraiment visiter les habitants <strong>de</strong> la colonie. Nous quittons lelocal du guet et entrons dans les combles où un couloir est formé par <strong>de</strong>s ri<strong>de</strong>aux entoile pour protéger les hôtes <strong>de</strong> la lumière et du dérangement. M. Marbot nous rend


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 20 –attentifs à bien regar<strong>de</strong>r où nous posons nos pieds. Derrière un <strong>de</strong>s ri<strong>de</strong>aux se trouventles "ve<strong>de</strong>ttes" <strong>de</strong> la colonie qui sont suivies par une caméra. Sinon, on en voit presquepartout: <strong>de</strong>s nids collés au plan<strong>ch</strong>er, contre une paroi, collés contre une poutre ettoujours avec les jeunes sur le nid ou à côté. Parfois les jeunes sont agrippés à unepoutre à côté <strong>de</strong> leur nid. Ils sont déjà presque tous grands, mis à part l'un ou l'autreencore en duvet. Il y en a même dans le foyer où le guet faisait du feu pour se <strong>ch</strong>auffer.Nous <strong>de</strong>vons vraiment faire attention en mar<strong>ch</strong>ant, d'autant que <strong>de</strong>rrière les ri<strong>de</strong>aux il faitpresque nuit. Le compagnon <strong>de</strong> visite éclaire les oiseaux pour les regar<strong>de</strong>r etéventuellement faire une photographie. Alain en prend <strong>de</strong> nombreuses, il <strong>ch</strong>er<strong>ch</strong>e lesdétails: un beau portrait <strong>de</strong> jeune au bord du plan<strong>ch</strong>er ou un autre agrippé à la paroi. Ilsn'ont pas l'air très effrayés par les 5 bipè<strong>de</strong>s qui les regar<strong>de</strong>nt. Notre nombre estcependant suffisant, plus <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> les dérangerait trop.C'est un spectacle superbe ! !Nous imaginons le carnage si une fouine avaitaccès à ces lieux, ou le risque d'unerénovation, ou encore si un responsable aussivigilant que M. Marbot n'était plus là. Que<strong>de</strong>viendrait cette colonie ou d'autres? Lesuccès d'un tel endroit dépend en fait <strong>de</strong> peu<strong>de</strong> <strong>ch</strong>oses: notre gui<strong>de</strong> s'occupe <strong>de</strong> ce lieu<strong>de</strong>puis bientôt 50 ans. Existe-t-il encore <strong>de</strong>spersonnes, <strong>de</strong>s jeunes, aussi motivés pourfaire ce travail par passion et seulement parpassion?Nous retournons encore une fois dans le localpour observer par une petite porte qui donnesous les tuiles. Avant <strong>de</strong> fermer les volets,nous regardons une <strong>de</strong>rnière fois la splendi<strong>de</strong>vue sur la ville. Nous remettons en place lesobjets déplacés et commençons àre<strong>de</strong>scendre. Nous parvenons au niveau <strong>de</strong>sclo<strong>ch</strong>es et cette fois-ci nous n'y é<strong>ch</strong>apperonspas: il sonne 21h00. C'est bruyant, ça vibre etpas seulement dans les oreilles, ça fait du bienquand ça s'arrête! Nous regardons encore<strong>de</strong>puis la fenêtre les adultes voler qui rentrentnourrir les jeunes. C'est un magnifique spectacle. Nous tentons encore <strong>de</strong> faire quelquesphotos, mais ils sont beaucoup trop rapi<strong>de</strong>s, pour moi au moins!Tout en arrivant en bas, avec <strong>de</strong>s souvenirs extraordinaires, nous pensons déjà à unepro<strong>ch</strong>aine visite et regardons encore cette superbe église, son quartier et les <strong>de</strong>rniersmartinets à ventre blanc qui volent encore dans le secteur avant la nuit.Nous buvons encore un verre avec M. Marbot et nous le remercions tous encore<strong>ch</strong>aleureusement <strong>de</strong> ce moment privilégié. Puis nous prenons le <strong>ch</strong>emin pour rentrer àl'hôta…Jean-Marie GISIGERPhotos <strong>de</strong> l'auteur


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 21 –VOYAGE <strong>SSNPP</strong> AU MAROCLundi 21 mars 2005Notre premier ren<strong>de</strong>z-vous, le quai <strong>de</strong> la gare <strong>de</strong> Delémont, se colore <strong>de</strong> sacs <strong>de</strong> voyage<strong>de</strong> toutes tailles. En ce lundi après-midi, 15 <strong>SSNPP</strong>istes commencent le 2 ème voyageinternational organisé par notre société : Le Maroc.Laure et Philippe Bassin, Erika et Jean-Pierre Chariatte ainsi que Valentine Gerber leurpetite-fille, la famille Rebetez, la famille Lovis, Sylviane Frund sont présents. ChristianMonnerat, par qui tout a commencé, nous rejoindra à Neu<strong>ch</strong>âtel.En train nous gagnons Genève où, par solidarité, notre ami et membre <strong>SSNPP</strong> DamienCrelier nous attend avec l’apéro !! Cette adorable et sympathique initiative sera aussitôtpressentie comme un présage <strong>de</strong>s plus favorables pour notre voyage.De Genève et sans histoire nous partons pour le continent africain via Casablanca etterminus à Marrake<strong>ch</strong>. Valentine Gerber, Cédric et Yves Rebetez en profitent pour vivreleurs baptêmes <strong>de</strong> l’air.Après le passage en douane dans l’aéroport aux décorations orientales, nous faisonsconnaissance, dans les brumes <strong>de</strong> notre sommeil <strong>de</strong> 23h55, avec Abdou <strong>de</strong> lacompagnie « Terres d’aventure – le voyage à pied » qui sera notre gui<strong>de</strong> au cours <strong>de</strong> cevoyage.Quelques secon<strong>de</strong>s suffisent pour apercevoir que c’est un vrai professionnel qui nousprend en <strong>ch</strong>arge.Nous passons notre première nuit à Marrake<strong>ch</strong>.Mardi 22 mars 2005Un bulbul <strong>de</strong>s jardins et un bruant striolé réveillent certains ornithologues.Nous faisons la connaissance d’Ismail, ungui<strong>de</strong> en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> stage auprès <strong>de</strong> Terresd'Aventure.A bord <strong>de</strong> 2 mini-bus nos partons pour un longvoyage à travers les montagnes <strong>de</strong> l’Atlas. Lesenvirons <strong>de</strong> Marrake<strong>ch</strong> sont pleins <strong>de</strong> jardins –les jardins d’Agdal. Les paysages noussurprennent par leur verdure, nous nousattendions en effet à plus <strong>de</strong> paysagesdésertiques. On peut percevoir la main <strong>de</strong>l’homme qui a procédé et procè<strong>de</strong> encore etencore à l’irrigation <strong>de</strong>s cultures.Ismaïl et Abdu – nos gui<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Terres d’Aventure


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 22 –Le terrain plat <strong>ch</strong>ange soudain et nous commençons à monter les contre-forts <strong>de</strong> l’Atlas.Nous arrivons à Tardart au pied du col du Ti<strong>ch</strong>ka (2260 m) où nous faisons halte dansun restaurant pour y boire notre premier thé vert à la menthe délicieusement sucré.Roubiette <strong>de</strong> moussié et aigle botté agrémentent notre pause.Plusieurs splendi<strong>de</strong>s petits villages dans les tons ocres sont accro<strong>ch</strong>és aux ro<strong>ch</strong>ers.Fabriquées en pisé (mélange <strong>de</strong> terre et <strong>de</strong> paille) avec une structure en bois, lesmaisons sont à peine visibles. Des étales proposent <strong>de</strong>s fossiles (ammonites) et autrescristaux sur le sommet du col.A cet endroit, les paysages sont ari<strong>de</strong>s et nous pouvons voir <strong>de</strong>s plantations d’arbressans doute prévues pour lutter contre l’érosion.A Ouarzazate c’est une exclamation qui nous fait repérer les studios qui ont permis letournage du film « Astérix et Obélix mission Cléopâtre » ! Les adolescents sont trèsheureux <strong>de</strong> cette découverte.Après un pique-nique aux premières o<strong>de</strong>urs et saveurs orientales, nous rejoignons levillage <strong>de</strong> Skoura et, enfin, après <strong>de</strong> longues heures <strong>de</strong> route mais splendi<strong>de</strong>s, nousarrivons à Aït Tazarine où les muletiers nous atten<strong>de</strong>nt.Quelques salutations, undélicieux thé et nousquittons le village endirection <strong>de</strong> notre premierbivouac et <strong>de</strong> …l’aventure.Nous longeons quelquescultures et croisonsquelques habitants dont<strong>de</strong>s enfants qui entonnentla rengaine que nousentendrons tout au long<strong>de</strong> notre voyage « donne(-moi) stylo ». A ce sujet,notre gui<strong>de</strong> est formel : nerien donner. Ne pasparticiper à rendre lesenfants mendiants. Nousne serons cependant pas avares <strong>de</strong> sourires et <strong>de</strong> labas ? (ça va ?).A travers un paysage désertique nous mar<strong>ch</strong>ons env. 2h30 pour atteindre le bivouacd’Azib. Auparavant les 8 mules, accompagnées <strong>de</strong>s muletiers, nous ont dépassés,bâtées et <strong>ch</strong>argées avec tout le matériel : nos sacs <strong>de</strong> voyage, la tente « mess », la tentecuisine, les tentes, le matériel pour prendre soin <strong>de</strong> nous autres touristes.Le thé vert à la menthe nous attend, et nous avons droit à la séance <strong>de</strong> démonstration <strong>de</strong>montage <strong>de</strong>s tentes … nous aurons en effet pour mission le montage <strong>de</strong>s tentes <strong>ch</strong>aquesoir.


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 23 –Le repas du soir est succulent, composé <strong>de</strong> légumes, il a été préparé par Mohammed surun simple ré<strong>ch</strong>aud à gaz. Un concert improvisé <strong>de</strong> <strong>ch</strong>ants berbères nous surprend. Ilsemble que nos muletiers se soient transformés en <strong>ch</strong>anteurs / musiciens. L’un d’entreeux entonne un refrain auquel répon<strong>de</strong>nt les autres <strong>de</strong> part et d’autre <strong>de</strong> la tente cuisine.Nous écoutons avec ravissement ces notes et les sons <strong>de</strong>s tambourins. Ces miniconcertssont organisés pour leur propre plaisir qu’ils ne ca<strong>ch</strong>ent d’ailleurs pas.Mercredi 23 marsLa nuit fût fraî<strong>ch</strong>e. Le petit-déjeuner nous est servi en plein air et au soleil bienvenu.Nous comprenons l’un <strong>de</strong>s premiers proverbes d’Ismail « le Maroc est un pays froid où lesoleil est <strong>ch</strong>aud ».Nous partons pour notrepremière vraie journée <strong>de</strong>randonnée en direction d’un colqui nous permettra <strong>de</strong>contourner <strong>de</strong>ux montagnes :Tazika et Timouardine: Au pied<strong>de</strong> la montagne une petitebergerie est installée et <strong>de</strong>senfants et un adulte nousregar<strong>de</strong>nt passer. Sur le col,<strong>de</strong>ux bergères re<strong>ch</strong>er<strong>ch</strong>ent undromadaire et son jeune. Dansle ciel, nous apercevons <strong>de</strong>saigles et <strong>de</strong>s écureuilsterrestres escala<strong>de</strong>nt à unevitesse vertigineuse lesro<strong>ch</strong>ers. Alors que nousdégustons <strong>de</strong>s dattes, <strong>de</strong>s cacahuètes, <strong>de</strong>s raisins secs et <strong>de</strong>s figues, une troupe d’unequinzaine <strong>de</strong> courvites isabelle se déplace dans le paysage ro<strong>ch</strong>eux. Le temps est plutôtfrais et sur le col, la veste est la bienvenue.Simon découvre un caméléon. La bête est un peu affolée <strong>de</strong> l’attroupement inhabitueldans cette contrée. Nous poursuivons péniblement le <strong>ch</strong>emin dans un oued sec et lescailloux qui roulent sous les pieds ren<strong>de</strong>nt l’avance pénible. Un thé revigorant nousattend dans une petite ferme faisant partie d’un village bordant l’oued. En terrasse, <strong>de</strong>splantations d’amandiers, <strong>de</strong> noyers, <strong>de</strong> figuiers et <strong>de</strong> céréales colorent la gigantesque etsplendi<strong>de</strong> barre <strong>de</strong> ro<strong>ch</strong>ers qui surplombe le village.Quelques petites <strong>ch</strong>èvres bêlent dans un enclos, gardées par une ravissante petite filletoute souriante. Dans la maison, une grand-maman guigne dans un coin. Après un repasexquis composé <strong>de</strong> riz à la cannelle, d’une ratatouille, <strong>de</strong> thon, préparé par notrecuisinier, nous remontons l’oued et contournons une montagne pour regagner unenouvelle vallée.Dur, dur !


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 24 –Le ciel se <strong>ch</strong>arge et s’assombrit. Aurons-nous la pluie ? Quelques gouttes tombent eneffet et le temps semble bien menaçant. Aussi surprenant que cela puisse paraître, iln’aurait pas été impossible <strong>de</strong> faire pareille randonnée sous la pluie. Par <strong>ch</strong>ance, le venttombera et la pluie ne viendra pas. La surprise <strong>de</strong> l’arrivée au campement nous réjouit :les muletiers ont monté nos tentes à Tizi-n-Imdane. Après notre ru<strong>de</strong> journée <strong>de</strong> mar<strong>ch</strong>enous sommes tous bien contents.Une ferme se trouve à proximité <strong>de</strong> notre campement avec <strong>de</strong>s <strong>ch</strong>èvres, <strong>de</strong>s moutons,quelques dromadaires. Les gens viennent saluer et vendre quelques foulards. Le bergerrepart avant que nous n’ayons pu a<strong>ch</strong>eter quoi que ce soit. Notre gui<strong>de</strong> le fait rappeler etnous trouvons <strong>de</strong> magnifiques foulards berbères <strong>de</strong> fête. Après la tombée <strong>de</strong> la nuit, quiarrive rapi<strong>de</strong>ment, nous dégustons un potage et un délicieux couscous.Agglutinés dans la tente cuisine, nous avons droit au concert berbère. Il y fait une<strong>ch</strong>aleur étouffante, mais l’atmosphère y est gaie et très amicale.Une <strong>ch</strong>èvre bêle d’un son grave tout au long <strong>de</strong> la nuit.Jeudi 24 marsA nouveau une nuit bien fraî<strong>ch</strong>e. Le soleil arrive enfin et nous ré<strong>ch</strong>auffe durant le petitdéjeuner.Par le sentier serpentant <strong>de</strong> magnifiques paysages, nous croisons, sur un petitcol, une famille qui démonte le camp et semble vouloir déménager en compagnie <strong>de</strong>smules et <strong>de</strong>s dromadaires.Deux femmes re<strong>de</strong>scen<strong>de</strong>nt au village avec l’âne <strong>ch</strong>argé d’une gran<strong>de</strong> quantité <strong>de</strong>broussailles qui servira vraisemblablement à cuisiner après avoir été sé<strong>ch</strong>ées. Dans lavallée nous trouvons les premiers villages dont Imzil où les enfants nous interpellentgentiment. Par le dédale <strong>de</strong>s rues nous partons en direction <strong>de</strong>s gorges d’Agouti. Lepaysage est vraiment magnifique et d’immenses falaises bor<strong>de</strong>nt le lit <strong>de</strong> la rivière.Le déplacement dans les cailloux est pénible et nous accusons le coup. Notre gui<strong>de</strong>Abdu nous montre une source où l’on peut remplir les gour<strong>de</strong>s. Pour nos intestinseuropéens, il est néanmoinsrecommandé <strong>de</strong> purifier l’eau.« Après l’effort, le réconfort ».Mohammed nous a à nouveau <strong>de</strong>vancés,il a posé les coussins et le tapis à mêmele sol et nous a confectionné, avec soncollègue, un repas goûteux, multicoloreet délicieux avec légumes et fruits, dansun cadre splendi<strong>de</strong>. Au frais, dans lavégétation, en bordure du cours d’eau,avec une immense falaise en face <strong>de</strong>nous, nous sirotons un verre <strong>de</strong> thé : quelplaisir !Les gorges d’Agouti


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 25 –De cet emplacement, après une longue pause, nous mar<strong>ch</strong>ons à travers cettespectaculaire gorge. Il s’agira même <strong>de</strong> <strong>ch</strong>anger les <strong>ch</strong>aussures et <strong>de</strong> mettre les piedsdans l’eau. A la sortie <strong>de</strong> la gorge, tout un système d’irrigation a<strong>ch</strong>emine l’eau dans les<strong>ch</strong>amps qui sont d’un magnifique vert. Les amandiers en fleurs, les troncs <strong>de</strong>s noyers,les feuilles du printemps fraî<strong>ch</strong>ement écloses, les murs construits <strong>de</strong> galets rondsentassés, tous ces éléments donnent beaucoup <strong>de</strong> <strong>ch</strong>arme à cette région.Le groupe s’étire, <strong>ch</strong>acun vivant différemment l’effort. Les jeunes partent en tête et notregui<strong>de</strong> leur propose alors <strong>de</strong> se planquer pour une partie <strong>de</strong> ca<strong>ch</strong>e-ca<strong>ch</strong>e improvisée enattendant le reste <strong>de</strong> la troupe qui est un peu moins frais. C’est au même endroit que,dans une immense falaise, un faucon crie. Un faucon sacre ou un faucon pèlerin, ladétermination est difficile.Arrivés enfin au bivouac <strong>de</strong> El Hot, à la sortie du village, nous dégustons <strong>de</strong> délicieuxbeignets accompagnés <strong>de</strong> crème d’ipomée, une production marocaine faite <strong>de</strong> patatesdouces (à recomman<strong>de</strong>r) ainsique le sacro-saint thé vert à lamenthe. Les vertus <strong>de</strong> cebreuvage sont incontestables, ilredonnerait en effet <strong>de</strong> l’énergie.Preuve en est la partie <strong>de</strong> balleque nos jeunes entreprennentavec quelques enfants venusobserver la vie <strong>de</strong> notre camp(Ibrahim, Ibrahim et Mohammed).Des spaghettis aux petitslégumes couronnent cettefatigante mais magnifiquejournée.La pleine lune sera très utile pour<strong>de</strong>ux personnes du groupe quidoivent "s'occuper <strong>de</strong> leurs intestins".Ksar à El HotPar <strong>ch</strong>ance, ces désagréments ne sont pas la redoutée « tourista » mais sans doute unsimple coup <strong>de</strong> <strong>ch</strong>aud.Vendredi 25 marsNous quittons le campement et passons dans les rues du village <strong>de</strong> El Hot où nouspouvons admirer les ksars - splendi<strong>de</strong>s constructions fortifiées en pisé. Une poteriecassée au coin <strong>de</strong>s édifices permet d’éloigner le « mauvais œil ». La bala<strong>de</strong> sur lescanaux d’irrigation, au milieu <strong>de</strong>s <strong>ch</strong>amps où s’écoule l’eau est très agréable. L’ambianceest paisible et les enfants qui nous appellent sont ca<strong>ch</strong>és par la végétation. Nousmesurons à <strong>ch</strong>aque pas l’énorme travail <strong>de</strong>s paysans <strong>de</strong> la région pour obtenir un endroitpropice aux récoltes. Des écoliers sont en classe et répon<strong>de</strong>nt à nos saluts par lesfenêtres sans vitrage.Au sortir du village et après avoir monté un petit col, les Rebet profitent d’appeler grandmamanO<strong>de</strong>tte pour lui souhaiter un joyeux anniversaire pour ses 80 ans. Nous auronsdroit à une longue série <strong>de</strong> <strong>de</strong>vinettes plus tordues les unes que les autres toutesémanant <strong>de</strong> notre gui<strong>de</strong> – animateur Abdu.


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 26 –A nouveau nous longeons les villages et suivons les eaux <strong>de</strong> l’Oued M’goun. Nous letraversons même, non sans avoir <strong>ch</strong>angé <strong>de</strong> <strong>ch</strong>aussures et, après cette trempette, nouspouvons assurer que l’eau <strong>de</strong> la montagne est bien froi<strong>de</strong>. Sous les tamaris nous avonsdroit à une agréable pause, à nouveau allé<strong>ch</strong>ante : œufs, carottes, pommes-<strong>de</strong>-terre,betteraves, fromages, etc. D’autres s’en vont faire <strong>de</strong> l’ornithologie et tenter <strong>de</strong>déterminer une petite hiron<strong>de</strong>lle.Notre cuisiner MohammedLes jeunes et quelques mères jouent aux cartes : une partie <strong>de</strong>Loup Garou dont Laure a le secret. En longeant les villages, près<strong>de</strong> Tamgallouna, nous croisons les premiers véhicules motorisés<strong>de</strong>puis notre départ <strong>de</strong> randonnée, ce sont <strong>de</strong>s mini-bus bondés<strong>de</strong> passagers et <strong>de</strong> matériel. Il nous semble que plusieurs moisont déjà passé et nous ne sommes pas très contents <strong>de</strong> retrouverles premiers signes <strong>de</strong> la civilisation.Le <strong>ch</strong>emin serpente dans les canaux d’irrigation, en bordure <strong>de</strong>scultures et le long <strong>de</strong> la rivière M’goun. Pour atteindre le bivouac<strong>de</strong> Timstiguit nous <strong>de</strong>vons encore longer et également mar<strong>ch</strong>ersur <strong>de</strong>s canaux d’irrigation ceux-ci construits à flanc <strong>de</strong> montage,nous obligeant même à surplomber la rivière plusieurs mètres en-<strong>de</strong>ssous. L’eau ysemble bien profon<strong>de</strong>. Le décor où sont plantées les tentes est à nouveau splendi<strong>de</strong> : Larivière M’goun fait un cou<strong>de</strong> et sur la rive droite, une plate-forme est aménagée au piedd’une bergerie. C’est là d’ailleurs que sera cuit le pain que nous allons déguster cesjours-ci, les muletiers y ayant apporté la farine nécessaire pour le confectionner.Les tons ocres qui nous accompagnent <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong> notre périple ne cessent <strong>de</strong>nous en<strong>ch</strong>anter.Notre petite caravane a tôt fait d’attirer nombre <strong>de</strong> curieux qui nous regar<strong>de</strong>nt d'un peupartout, procé<strong>de</strong>r à notreinstallation et à nos discrètesablutions. Les filles assurentn’avoir jamais tant eud’admirateurs ! Très inventif,notre cuisinier nous régale ànouveau, nous aurons même <strong>de</strong>sfrites ! Pour ponctuer cettemagnifique soirée, nos musiciensdonneront concert dans la tenteprincipale pour l’occasion etpuisque la place le permet, nousdanserons même ! Imagineznotre prési<strong>de</strong>nt Christian et notrecaissier Simon en pleine danseberbère : superbe !Le spectacle n’est pourtant pas encore fini. La lune, pleine à cette époque, nous gratified’un splendi<strong>de</strong> lever entre les pics <strong>de</strong> la montagne en face <strong>de</strong> nous. Au fur et à mesure<strong>de</strong> son apparition, elle baigne toute la région d’un halo <strong>de</strong> lumière un peu magique.


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 27 –La petite comptine « une puce, un poux, ….. » (que toute personne intéressée pourraapprendre sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>) qui nous aura accompagnée durant tout le voyage, estentonnée ce soir-là par les quinze participants et les 2 gui<strong>de</strong>s, pour le grand plaisir <strong>de</strong>sjeunes. Abdu nous propose quelques <strong>de</strong>vinettes qui mettront notre <strong>ch</strong>er Jean-Pierre« lapin » en ébullition et nous feront bien rire. Les <strong>ch</strong>iens qui, avec la nuit, commençaientà manifester <strong>de</strong> sérieuses envies <strong>de</strong> défendre le territoire, sont renvoyés à grands coups<strong>de</strong> cailloux. L’infusion <strong>de</strong> verveine et les kilomètres permettront au camp <strong>de</strong> s’endormirensuite paisiblement.Samedi 26 marsA l’endroit même où la lune est apparue hier soir, c’est le soleil se lève, ré<strong>ch</strong>auffant <strong>de</strong>manière très appréciable le campement déjà affairé. Les muletiers et les gui<strong>de</strong>s sont déjàlevés <strong>de</strong>puis 5h00 du matin afin <strong>de</strong> prier.Après avoir déjeuné, démonté le camp, <strong>ch</strong>argé les affaires, nous allons découvrir laVallée <strong>de</strong>s roses. Le <strong>ch</strong>emin est rapi<strong>de</strong>ment rendu impraticable, une crue ayant sansdoute emporté le muret du canal d’irrigation. Une é<strong>ch</strong>elle est cependant posée et grâce àl’ai<strong>de</strong> d’Ismail nous traversons un gué un peu impressionnant. Erika aura même leprivilège d’être transportée, tête en bas, sur le dos<strong>de</strong> notre gui<strong>de</strong> Ismaïl.Un peu plus loin, un bar aménagé dans la courd’une maison villageoise nous invite à une petitepause où Yves, Cédric et Laure <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong>vrais hommes-femme du désert grâce autraditionnel <strong>ch</strong>e<strong>ch</strong>. A nouveau les paysages sontsplendi<strong>de</strong>s. Les amandiers sont en fleurs et noussurplombons l’Oued M’goun tout en traversant <strong>de</strong>svergers où l’herbe est d’un vert très tendre. Cédricaperçoit et dérange une tortue. Des cailles <strong>de</strong>s bléss’envolent d’un coin du pré.Nous <strong>ch</strong>eminons ensuite sur un terrain difficile oùles ro<strong>ch</strong>ers sont <strong>de</strong>s conglomérats <strong>de</strong> sable et <strong>de</strong>galets ronds assez éprouvants pour les <strong>ch</strong>evilles,au même titre que les bancs <strong>de</strong> sable et <strong>de</strong> gravier.Une famille lave son linge dans la rivière encompagnie du troupeau <strong>de</strong> <strong>ch</strong>èvres noirs et <strong>de</strong> moutons blancs. Quelques traversées <strong>de</strong>rivière nous permettent <strong>de</strong> retrouver Mohammed sous un surplomb ro<strong>ch</strong>eux, sur uneplate-forme surélevée au bord <strong>de</strong> l’eau. Nous aurons droit aux « musiciens » (soit <strong>de</strong>spois blancs appelés ainsi en raison <strong>de</strong>s conséquences que provoquent leurconsommation) du thon, <strong>de</strong>s olives et <strong>de</strong> galettes <strong>de</strong> pain.Nous suivons le M’goun encore un peu et nous grimpons et suivons un canal d’irrigationpour arriver en face d’une route où nous voyons la première voiture <strong>de</strong>puis longtemps.Une petite troupe <strong>de</strong> guêpiers d’Europe vole <strong>de</strong>vant une falaise. Au sommet d’une ultimemontée, alors que la mule cuisine arrive, Abdu propose un nouveau jeu : il propose auxjeunes <strong>de</strong> <strong>ch</strong>oisir une pierre et <strong>de</strong> la poser <strong>de</strong>vant lui. Il en <strong>ch</strong>oisit une et celle-cidésignera la personne qui rentrera en mule. Lucie est <strong>ch</strong>oisie et elle grimpe aussitôt surl’animal déjà bien <strong>ch</strong>argé.


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 28 –Les jeunes et Ismail partent en avant en suivant la piste. Les muletiers n’ont pas trouvé<strong>de</strong> poste TV pour pouvoir assister au mat<strong>ch</strong> <strong>de</strong> football opposant le Maroc et … uneautre équipe dont j’ai oublié la provenance.Un 2 ème groupe, en compagnie d’Abdu prend quant à lui un autre itinéraire et grimpe lacolline pour surplomber le campement <strong>de</strong> Aït Hammou ou Yahva en jouissant d’une vuesplendi<strong>de</strong>. Une buse féroce se découpe à l’horizon provoquant <strong>de</strong>s visions à Philippe quicroit voir un autre individu couvant dans un nid… que neni ! Nous assisterons cependantà un accouplement un peu plus tard. Une ascendance contenant environ 200 milansnoirs attire nos regards. Il s’agit vraisemblablement <strong>de</strong> la forme africaine, peut-être <strong>de</strong>sindividus en migration.Les muletiers ont monté le camp et la tente WC qu'ilsont même transformée en dou<strong>ch</strong>e. Nous nous situonsen bordure d’un <strong>ch</strong>amp irrigué. Les musiciens ne sontplus au complet, certains muletiers nous quittent ce soirdéjà. Nous entamons une soirée froi<strong>de</strong> et à courantd’air, avec quelques <strong>ch</strong>ants et <strong>de</strong>s jeux <strong>de</strong> réflexion.Cédric découvre un magnifique et énorme crapaud.C’est un vrai repas <strong>de</strong> fête qui nous est servi : du poulet,<strong>de</strong>s pruneaux au sésame, <strong>de</strong>s aman<strong>de</strong>s grillées. Notremoral n’est pas aussi à la fête qu’hier soir. Les genssont un peu moroses voire déjà tristes. Nous sommes plusieurs à avoir pensé que larandonnée durerait encore un jour entier. Malheureusement, <strong>de</strong>main est le <strong>de</strong>rnier jour.La nuit se passera au <strong>ch</strong>ant du hibou petit-duc. Et les jeunes qui pensaient dormir à labelle étoile en sont un peu dissuadés après les recommandations d’Abdu pour ne passouffrir <strong>de</strong> maux <strong>de</strong> tête à cause <strong>de</strong> la pleine lune.Diman<strong>ch</strong>e 27 marsDernier lever <strong>de</strong> jour <strong>de</strong> cette splendi<strong>de</strong>randonnée et nous vivons notre <strong>de</strong>rnier petitdéjeunerà l’européenne en terre berbère. Lesgens du coin mangent en effet le matin du pain et<strong>de</strong> l’huile d’olive. Simon aperçoit un renard qui sedécoupe à l’horizon au sommet <strong>de</strong> la falaise.Les souliers au pied, nous partons pour une<strong>de</strong>rnière petite montée avant <strong>de</strong> rejoindre Qalaa’tMgouna. Nous voyons une quarantaine <strong>de</strong> milansnoirs africains.A partir du village les oiseaux pullulent dans les nombreux jardins irrigués et unesplendi<strong>de</strong> ruine <strong>de</strong> ksar accueille plusieurs nids <strong>de</strong> cigognes. C’est un endroit vraimentsplendi<strong>de</strong> que nous avons <strong>de</strong> la peine à quitter.Sur la place du village, nous patientons en compagnie d’enfants jusqu’à ce que les busarrivent pour nous récupérer. De là, nous reprenons la longue route qui nous ramènera àMarrake<strong>ch</strong>.


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 29 –Lundi 28 mars et mardi 29 marsUn palais <strong>de</strong> Marrake<strong>ch</strong>Le groupe n’est pas très content <strong>de</strong> seretrouver dans la circulation, les gazd’é<strong>ch</strong>appement, le bruit, la foule et c’estavec appréhension que nous partons endirection du centre ville. Là, après unepremière appro<strong>ch</strong>e tendue, nous arrivonsà nous détendre et à apprécier les<strong>ch</strong>armes <strong>de</strong> cette ville orientale.Les animaux qui servent à animer laplace, serpents et singes, sontmalheureusement mal respectés et nousfont pitié. Un faucon sacre a un peumeilleure mine, mais sa cage estvraiment minuscule.Les souks nous attirent et l’é<strong>ch</strong>oppe du pharmacien aux senteurs très subtiles et dont lesproduits sont naturels nous plaît bien. Nous irons également goûter aux bienfaits duhamam <strong>de</strong> Majorelle. Tout comme nous visiterons le jardin botanique du même nom.C’est avec regret que la fin du voyage arrive. Pour la 2 ème fois, la <strong>SSNPP</strong> a osé proposerune <strong>de</strong>stination lointaine à ses membres et <strong>ch</strong>aque participant est à nouveau ravi <strong>de</strong>cette belle expédition.Un grand merci à Christian Monnerat :qui a su mener à bien toutes les nombreuses etlour<strong>de</strong>s tractations pour que nous puissions vivreces instants privilégiés !Mano LOVISPhotos : Cédric Rebetez et Lucie Lovis


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 30 –MUSARAIGNE, SOURIS OU MULOT ?MAIS SURTOUT MALIGNE OU MALIN !Dans ma cave, comme dans presque toutes les caves, j'ai <strong>de</strong>s bouteilles <strong>de</strong> vin, <strong>de</strong>goutte, <strong>de</strong>s limona<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s réserves <strong>de</strong> nourriture, <strong>de</strong>s légumes et <strong>de</strong>s fruits. J'ai aussi<strong>de</strong>s petits mammifères, genre souris grise, musaraigne et mulot. J'ai constamment aumoins 2 trappes tendues avec du fromage pas toujours frais.Ces <strong>de</strong>rniers temps, j'ai trouvé <strong>de</strong>s nectarines, <strong>de</strong>s kiwis et un melon qui avaient été unpeu mangés. Je remplace le fromage sec <strong>de</strong>s trappes par du frais qui a une bonneo<strong>de</strong>ur… J'ai encore a<strong>ch</strong>eté 2 pièges supplémentaires car un a disparu. Je pense quec'est une souris qui s'est peut-être mal prise et qui a emmené la trappe. Je l'ai <strong>ch</strong>er<strong>ch</strong>éemais je ne l'ai jamais retrouvée. J'ai bou<strong>ch</strong>é la barquette <strong>de</strong> nectarine par une autre, elleétait déjà dans un filet en plastique.Le jour après, j'ai attrapé un mulot. Le len<strong>de</strong>main c'est une souris grise, super. Je me disque cette fois mes fruits vont rester entiers. Mais pas du tout, le surlen<strong>de</strong>main je constatequ'une nectarine et 2 kiwis ont été grignotés. Mes fruits ont toujours du succès auprès <strong>de</strong>ces petites bestioles. Je dois les enfermer dans un gar<strong>de</strong>-manger avec un fin treillis pourles protéger <strong>de</strong> ces gourmands. Je <strong>ch</strong>ange le fromage <strong>de</strong> mes trappes. J'essaie plusieursvariétés: Emmental, Gruyère et Fromage <strong>de</strong> Moron mais sans succès, je n'attrape plusrien. Une semaine passe, 10 jours, etun matin, en traversant la cave pouraller à la grange je remarque qu'un<strong>de</strong>s pièges est détendu. La trappe estretournée et il y a quelque <strong>ch</strong>ose <strong>de</strong>pris. Ma première vision est celled'une souris morte sè<strong>ch</strong>e comme onen trouve parfois dans <strong>de</strong>s recoins.Mais, à ce sta<strong>de</strong>, elles sont mortes<strong>de</strong>puis plusieurs semaines voire mois.Dans ma tête je me dis que ce n'estpas possible car hier la trappe étaitencore tendue. En regardant d'un peuplus près, je vois qu'il s'agit d'une petite pomme <strong>de</strong> terre, une virgule déjà bien ratatinée.Elle a quelques coups <strong>de</strong> <strong>de</strong>nts et là je comprends que la malicieuse bestiole l'a déposéesur la trappe pour la déclen<strong>ch</strong>er. Devant mon piège j'imagine la souris ou le mulot entrain <strong>de</strong> me regar<strong>de</strong>r et se tordre <strong>de</strong> rire… Moi d'un côté j'avais plutôt le sourire, mais jesuis aussi un peu frustré qu'une petite bestiole soit aussi maligne et ait pu mepossé<strong>de</strong>r!… Depuis je n'ai plus rien attrapé, mais j'en vois toujours, une fois ou l'autre,une qui traverse la cave comme un éclair.Jean-Marie GISIGERP.S.: La photo est une reconstitution…


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 31 –UN JASEUR A LA MAISONDurant l’hiver 2004-2005 notre région a eu le privilège d’accueillir <strong>de</strong>s hôtes <strong>de</strong> marquepuisque <strong>de</strong>s Jaseurs nous ont envahis.Un matin, occupée à <strong>de</strong>s besognes ménagères, je repère assez loin <strong>de</strong> <strong>ch</strong>ez moi, ungroupe d’oiseaux assez gros. Je prends aussitôt les jumelles et je repère mes premiersjaseurs. Ils se déplacent ensuite sur le <strong>ch</strong>êne en face <strong>de</strong> notre maison. Ils semblent<strong>ch</strong>er<strong>ch</strong>er <strong>de</strong> la nourriture : peut-être quelques pommes oubliées sur ou sous lespommiers ? Malheureusement, cet automne Simon a littéralement « ratiboisé » lespommiers et il ne reste plus rien.A la cave cependant, je trouve rapi<strong>de</strong>ment le bonheur <strong>de</strong>s jaseurs : <strong>de</strong>s pommes plutôtratatinées et, aussitôt je les dépose sous la mangeoire, avec l’espoir fou que ceux-civoudront bien <strong>de</strong>scendre. Alors que j’avais oublié ma manœuvre, une heure plus tard, jepasse <strong>de</strong>vant la fenêtre et, oh surprise ! j’aperçois 3 individus qui semblent attirés par lesfruits. Un d’entre eux semble plus hardi (ou peut-être plus faible et plus affamé), toujoursest-il qu’il se met rapi<strong>de</strong>ment à becqueter la vieille pomme pour s’en nourrir.Heureuse <strong>de</strong> la réussite<strong>de</strong> l’opération, je déci<strong>de</strong>dès le len<strong>de</strong>main <strong>de</strong>renouveler l’apport <strong>de</strong>fruits et, ainsi, l’un <strong>de</strong>sjaseurs est <strong>de</strong>venu notrehôte, durant une dizaine<strong>de</strong> jours, passant le plusclair <strong>de</strong> ses journéesper<strong>ch</strong>é sur le lilas à 2mètres <strong>de</strong> nos fenêtres.Nous l’y avons vu manger,faire sa toilette, dormir,s’étirer, se dresser <strong>de</strong>toute sa taille huppedéployée ou au contrairese ratatiner en une boule<strong>de</strong> plumes duveteuse.Nos amis et parents ont ainsi pu voir le splendi<strong>de</strong> oiseau sous toutes ses formes, àquelques mètres, aussi bien <strong>de</strong>puis l’extérieur que <strong>de</strong>puis l’intérieur <strong>de</strong> la maison.Un matin, l’animal avait disparu, sans laisser ni trace ni plume, mais un joyeux souvenir<strong>de</strong> ce bel hiver 2004.Mano LOVIS


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 32 –SORTIE ORNITHOLOGIQUE A KLINGNAUDiman<strong>ch</strong>e 27 février 2005 nous sommes une petite poignée à avoir bravé la météo pourune virée afin d’observer l’avifaune hivernant sur le Lac <strong>de</strong> Klingnau.La neige nous accompagne dès le départ et le vent souffle, suffisant pour déplumer plusd’un oiseau rare.En compagnie <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Fankhauser, Jean-Marie Gisiger, Jean-Paul Jolidon, ManoLovis, Catherine Rebetez et Mi<strong>ch</strong>el Rebetez, nous observons notamment <strong>de</strong>s vols <strong>de</strong>Pinsons du nord, <strong>de</strong>s Bécassines sour<strong>de</strong>s, un Autour <strong>de</strong>s palombes, tout ceci dans <strong>de</strong>slumières magnifiques, ainsi que les traditionnels hivernants <strong>de</strong> la région. De plus, nousaurons le plaisir <strong>de</strong> voir passer à plusieurs reprises un groupe d’une quinzaine <strong>de</strong>Jaseurs.Notons cependant l’absence <strong>de</strong> Cygne <strong>de</strong> Bewick ou <strong>de</strong> cygne sauvage que nous avionsl’habitu<strong>de</strong> d’observer en petit nombre et également l’absence du grand butor pourtantprésent régulièrement sur le site et dont la rare observation est toujours un privilège.Au retour, la tempête <strong>de</strong> neige fait rage et bloque même les véhicules sur l’autoroute…pour notre plus grand plaisir puisque <strong>de</strong> cette situation plutôt inconfortable, nousobservons encore un groupe <strong>de</strong> Jaseurs qui se déplace le long <strong>de</strong> l’autoroute sur lesarbustes couverts <strong>de</strong> baies. Le point final <strong>de</strong> cette belle, froi<strong>de</strong>, mais néanmoinssympathique journée d’ornitho.Simon LOVISDAtmosphère glaciale à Klingnau (photo Jean-Marie Gisiger)


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 33 –Nombre Nom français Nom latin Commentaires10 Grèbe castagneux Ta<strong>ch</strong>ybaptus ruficollis2 Grèbe huppé Podiceps cristatus30 Grand Cormoran Phalacrocorax carbo relativement peu1 Gran<strong>de</strong> Aigrette Egretta alba15 Héron cendré Ar<strong>de</strong>a cinerea15 Cygne tuberculé Cygnus olor2 Oie cendrée Anser anser10 Tadorne casarca Tadorna ferruginea1 Tadorne <strong>de</strong> Belon Tadorna tadorna12 Canard siffleur Anas penelope130 Canard <strong>ch</strong>ipeau Anas strepera100 Sarcelle d'hiver Anas creccabeaucoup Canard colvertAnas platyrhyn<strong>ch</strong>os20 Canard pilet Anas acuta10 Canard sou<strong>ch</strong>et Anas clypeata10 Fuligule milouin Aythya ferina15 Fuligule morillon Aythya fuligula6 Garrot sonneur Bucephala clangula1 Harle bièvre Mergus merganser1 Autour <strong>de</strong>s palombes Accipiter gentilis se pose entre les 2 bras <strong>de</strong> rivière1 Milan royal Milvus milvus3 Buse variable Buteo buteo1 Busard St-Martin Circus cyaneus5 Gallinule poule d'eau Gallinula <strong>ch</strong>loropusbeaucoup Foulque macroule Fulica atra1 Vanneau huppé Vanellus vanellus2 Bécassine sour<strong>de</strong> Lymnocryptes minimus JMG nous décrit parfaitement leurcomportement5 Bécassine <strong>de</strong>s marais Gallinago gallinago26 Courlis cendré Numenius arquata2 ? Mouette rieuse Larus ridibundus2 Goéland leucophée Larus ca<strong>ch</strong>innans2 Martin-pê<strong>ch</strong>eur d'Europe Alcedo atthis1 Pic épei<strong>ch</strong>e Dendrocopos major5 Pipit spioncelle Anthus spinoletta1 Bergeronnette grise Motacilla alba20 Jaseur boréal Bombycilla garrulus 1 groupe vu à 3 reprises, rapi<strong>de</strong>ment3 Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes1 Accenteur mou<strong>ch</strong>et Prunella modularis8 Rouge-gorge familier Erithacus rubecula20 Merle noir Turdus merula10 Grive draine Turdus viscivorus50 Grive litorne Turdus pilaris2 Mésange bleue Parus caeruleus5 Més. <strong>ch</strong>arbonnière Parus major1 Sittelle tor<strong>ch</strong>epot Sitta europea2 Grimpereau <strong>de</strong>s jardins Certhia bra<strong>ch</strong>ydactyla1 Pie bavar<strong>de</strong> Pica pica7 Choucas <strong>de</strong>s tours Corvus monedula15 Corneille noire Corvus corone10 Moineau domestique Passer domesticus10 Moineau friquet Passer montanus10 Pinson <strong>de</strong>s arbres Fringilla coelebs500 Pinson du Nord Fringilla montifringillia plusieurs vols4 Verdier d'Europe Carduelis <strong>ch</strong>loris6 Bruant <strong>de</strong>s roseaux Emberiza s<strong>ch</strong>oeniclus


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 34 –DES GUEPIERS !Le temps gris et pluvieux <strong>de</strong> cet après-midi du diman<strong>ch</strong>e 18 septembre 2005 invite à lasieste, ce qu’une partie <strong>de</strong> la famille ne se gêne pas <strong>de</strong> faire sur le canapé du salon !Simon qui vaque à ses occupations <strong>de</strong>scend soudain à la vitesse <strong>de</strong> l’éclair les escalierset ouvre avec fracas la porte d’entrée.A peine sortie <strong>de</strong> ma torpeur j’entends et je reconnais un petit <strong>ch</strong>ant flûté et je me lèved’un bond : <strong>de</strong>s guêpiers !La vision est alors splendi<strong>de</strong> : <strong>de</strong>s guêpiers sont posés sur les fils environnant le toit <strong>de</strong>notre maison. Il en vole également au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la Sorne à quelques dizaines <strong>de</strong> mètres<strong>de</strong> là.Les oiseaux se déplacent et volettent à gau<strong>ch</strong>e et à droite. Un merle rejoint un petitgroupe d’oiseaux posés sur un fil électrique et semble perplexe <strong>de</strong>vant cette espèce, illes observe en effet dans une attitu<strong>de</strong> vraiment étrange.Malgré la mauvaise lumière, nous sommes émerveillés par les magnifiques couleurs <strong>de</strong>ces oiseaux splendi<strong>de</strong>s.Après une dizaine <strong>de</strong> minutes, le groupe se déci<strong>de</strong> à partir. L’un après l’autre, <strong>de</strong> <strong>ch</strong>aquecôté <strong>de</strong> nous, ils prennent la direction <strong>de</strong> Glovelier. Nous en compterons ainsi unecinquantaine.Et dire que nous pensions que ce diman<strong>ch</strong>e n’aurait guère d’attrait !Mano LOVISGuêpier d'Europe, 18 septembre 2005 à Bassecourt (photo Méline Lovis)


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 35 –MAROC : GALERIE PHOTOSLes Ksars :d'impressionnantesconstructions traditionnelles(photo Christian Monnerat)Rien ne vaut un bon repas après une traversée <strong>de</strong> rivière (photo Christian Monnerat) Bala<strong>de</strong> en mule pour la gagnante du concours(photo Christian Monnerat) Sommets enneigés, désert, mer : le Maroc est un pays <strong>de</strong> contrastes (photo Cédric Rebetez)


<strong>SSNPP</strong> – <strong>Info</strong> 26 - 36 – Derrière : Simon Lovis, Valentine Gerber, Méline Lovis, Ismaïl, Christian Monnerat, Yves Rebetez,Catherine Rebetez, Erika Chariatte, Mano Lovis, Philippe Bassin, Sylviane Frund, Lucie LovisDevant : Mi<strong>ch</strong>el Rebetez, Laure Bassin, Jean-Pierre Chariatte, AbduLe photographe (absent <strong>de</strong> la photo) : Cédric RebetezChaque halte permet l'observation <strong>de</strong> la faune(photo Cédric Rebetez) Le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Fondation <strong>de</strong>s Marais <strong>de</strong> Damphreux - PhilippeBassin - à la re<strong>ch</strong>er<strong>ch</strong>e d'une hypothétique zone humi<strong>de</strong> …(photoCédric Rebetez)

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