Sentier de Montcuq (pdf - 601,54 ko) - Parc National des Cévennes

Point n° 6 - Quand la forêt produit du boisfigure 1 -figure 2 -entourée de cultures et de prés qui, peu à peu, ont étéaussi laissés à l’abandon. Un reboisement spontané s’estamorcé (figure 1) qui aurait rapidement refermé le rideauforestier autour des bâtiments si l’Office National desForêts et le Parc national des Cévennes n’avaient pas prisdes dispositions pour conserver et faire entretenir ce milieu“ouvert” au cœur de la forêt domaniale (figure 2). Unagriculteur vient faucher les prés et maintient ainsi uneplus grande richesse biologique dans le paysage composé àla fois d’un milieu “ouvert” (le pré) et d’un milieu“fermé” (la forêt)...Où trouve-t-on le plus grand nombre d’espèces animales etvégétales :– dans la forêt,– à la lisière entre le milieu “ouvert” (les prés) et la forêt,– dans les prés ? (b)Les premires coupesvisent faire desclaircies (figure 1):¥ qui rduisent lenombre de tiges pourassurer aux arbresdavenir le domainevital (sol + lumire)ncessaire unecroissanceharmonieuse,¥ qui permettent unbon quilibre entre lesessences principales(celles qui fourniront la❶rcolte : htre, rable, sapin, pin...) et les essences secondaires(sorbiers, alisiers, saules) qui participent au fonctionnement delcosystme et sont indispensables pour accueillir la faune...Onconserve notamment un certain nombre despcesbuissonnantes pour diminuer les risques de dgts provoquspar les cerfs et chevreuils sur lesIci poussent les espèces dominantes de la forêt à ce niveaud’altitude (1000m-1100m) : le Hêtre et le Sapin pectiné(avec des mélèzes et des épicéas).En parcourant ce sentier vous avez été le témoin del’évolution de ce territoire depuis le début du siècle (laferme) jusqu’à ce jour (la forêt). Cette forêt a été voulue,plantée et cultivée. Elle continue à gagner du terrain.Comme vous l’avez vu les forestiers doivent savoir à lafois intervenir pour guider l’évolution de la forêt ou,inversement, ne pas intervenir, pour lui permettre devieillir jusqu’à son dépérissement naturel.Pour accroître la diversité des espèces végétales etanimales, et maintenir un équilibre entre le paysageforestier et le paysage des champs et des pâturages, il fautrésister, par endroit, au dynamisme spontané de la forêtpar les activités agricoles, le gyrobroyage et parfois enrénumérant le travail d’entretien du paysage.❹A votre avis, combien dannes le forestier doit-il seprojeter dans lavenir pour mesurer les consquences❸❷Viendront ensuite lescoupes damlioration(figure 2) tous les 10 ansenviron : les sujetsfourchus, mal forms,dprissants sontlimins de faon prparer des groupesdarbres homognespour lavenir (ceux quiont un houppier biendvelopp pour capter laEnfin les coupes dergnration (figures 3 et4), lorsque les arbres ont100 150 ans, comprennentsuccessivement :¥ une coupedensemencement :slection des arbressemenciers (ceux quivont se reproduire) etdosage de la lumire surles semis en fonction desespces (sapin et htre :peu de lumire, pin etchne : beaucoup delumire).,¥ une (ou plusieurs)coupes dclairement :pour rduire le couvert surles semis,(a) point n¡ 4 - la masse des vers de terre.(b) point n¡ 5 - en lisire puisque les deux milieux (fort etpr) sajoutentCe sentier est l’un des lieux de visite de l’écomusée du mont Lozère qui proposemusée, expos, ferme traditionnelle, sentiers, monuments historiques…Renseignements auprès des centres d’information du Parc et offices de tourisme.Parc national des Cvennes 6 bis place du Palais 8400 Florac - 4Office national des forts - av. de Mirandol - 48000 MendeSIVOM des sources du Tarn et du mont LozreSentier de MontcuqIl était une fois, dans une grande forêt de lamontagne, un chemin bordé d’arbres qui grimpaitdoucement jusqu’à une très vieille maisonabandonnée…Départ du sentier :Parking aménagé (aire de pique-nique) en contrebas de la D 998 (à6,5 km de Pont de Montvert en direction de Vialas).Longueur : 2,8 kmDurée : 1 h 30Difficulté : aucune1Ancienne maisonde Montcuq➙23546Maquette et impression Parc national des Cévennes Florac 2008.

Point n° 1 - Quand la forêt vous accueilleIci les bois sont très clairs, c’est un “pré-bois” qui estinstallé entre la route et la rivière (la Goudesche). Audébut du siècle un agriculteur y récoltait du foin.La forêt n’a pas toujours le même visage. Saurez-vous liresa diversité ?Le long du ruisseau, les espècestypiques de la “ripisylve”(forêt de rive) aimentl’humidité : saules etaulnes vivent les piedsdans l’eau. Desrésineux dont lesgraines sont venuesde la forêt touteproche s’y sontinstallés aussi.De haut en bas :couronnes,troncs,arbustes etbuissonsformentchacun un“habitat”pourdifférentesespècesd’oiseaux.Point n° 2 - Quand la forêt vieillit pourenrichir son capital biologiqueUn pin de 50 ans (comme celui-ci) est encore très jeune :chez les hommes, ce serait un adolescent de 15 ans. A 100,150 ans, il est “mature” : il ne produira guère plus de boiset, s’il vieillit, son allure va peu à peu régresser.Généralement, les forestiers coupent les arbres quand ilssont matures. Pourtant la forêt a su nous faire comprendreque, chez elle non plus, les “grands vieillards” n’étaientpas inutiles!Sans les vieux arbres à l’écorce trouée : pas d’abris pourles chauves-souris, les chouettes hulottes ou les pics... Sices arbres sont éliminés, s’il n’y a pas de bois mort, uncertain nombre de maillons de la chaîne alimentairemanquent. Des îlots d’arbres répartis sur l’ensemble de laforêt (les “grains de vieillissement”), que l’on abandonne àleur dépérissement naturel, contribuent de manièredéterminante à l’enrichissement de la communautéforestière.Ces pins sylvestres sont destinés à vieillir plus longtempsque les autres. Ils offriront plus tard de nombreux abris etdes possibilités de nourriture à quantité d’insectes (Argateforgeron, Rhagie etc.), araignées ou autres “petites bêtes”qui serviront à leur tour denourriture aux oiseaux(mésange huppée,mésange à têtenoire, sittelle etc.).Trouvez :– un “arbreenfant”(un jeuneplant),– un “arbreadulte”,– un “arbrevieillard”...Point n° 3 - La mémoire du paysageA votre aviscette forêtest-elle plutôttrès jeune(plantationforestière),jeune ou âgée ?La diversité de la végétation n’est pas entièrementnaturelle, elle vient aussi del’histoire et de la gestionforestière. Quelques indicespeuvent vous suggérer que lepaysage actuel en a remplacé unautre :– un vieux chemin bâti en pierre(sur lequel vous êtes venu),– un mur de pierre,– un petit aqueduc qui traversele chemin,– une régénération spontanéede frênes à partir de quelquesvieux “semenciers” (arbresporteurs de graines)...A votre avis à quoiressemblait ce sous-boisau début du siècle ?Point n° 4 - Quand la forêt protège les sols, les espèces animales et végétalesSignaldu VentalonVallonde Prat longVallonde la ppinreEn face devous : une montagnecouverte de forêts, c’est le Bougès.Toute cette forêt est née d’une petite pépinièreinstallée dans le vallon, au bas de la pente (suivez la viséeindiquée par la balise-tube). Les arbres de la pépinière sont devenus sigrands qu’on ne peut pas les distinguer des autres aujourd’hui.C’est là que se trouve le berceau de la forêt du Bougès ! Sur le chemin que vous venez de parcourir, année après année, ungarde-forestier et des ouvriers ont cheminé pour aller prendre soin des plantations issues de cette pépinière.Cette forêt domaniale, comme une bonne partie des forêts des montagnes des Cévennes, résulte de grands travaux dereboisement entrepris entre 1880 et 1925 par l’administration des Eaux et Forêts (aujourd’hui : Office National des Forêts).Leur premier objectif était de prévenir les effets de l’érosion en maintenant les sols par des plantations et en construisant depetits ouvrages d’art pour freiner le ruissellement de l’eau dans les ravines.A votre avis qui pèse le plus dans une forêt : la masse des vers de terre ou la masse des cerfs et des chevreuils ? (a)Ces drôles de bestioles,avec les bactéries et leschampignons,décomposent lamatière organiquedes feuillestombées àl’automne etfabriquent ainsile sol sanslequel la forêtne pourrait pasexister.C’est dans lalitière (les feuillesmortesdécomposées) que setrouve la plus grande“masse biologique”(biomasse) de la forêt.En effet, la forêt n’est pas seulement une communautéd’arbres, elle réunit aussi de nombreuses plantes etanimaux, des plus petits aux plus grands...A côté des espèces forestières “communes” (cerf,chevreuil, sanglier, pic, mésange, sittelle etc.) il y en a deplus rares, comme le Grand Tétras, oiseau forestieractuellement menacé d’extinction en Europe.Point n° 5 - Le temps d’avant la forêtVous avez compris qu’autrefois se trouvait ici une fermeavec ses habitants, ses champs, ses prés, ses frênes et sesjardins.La forêt n’est pas encore centenaire lorsque lesEaux et Forêts ont racheté le domaine agricole pour lereboiser (en 1903), ils ont logé la famille de leur gardedans le bâtiment de ferme. Le garde-forestier a continué àélever quelques animaux et à faucher les prés , complétantainsi son salaire de fonctionnaire. Abandonnée en 1942 àcause de son inconfort et des nombreux travaux qu’elleaurait nécessités, la Maison forestière de Montcuq n’a paspu être sauvée de la ruine en raison du coût trop élevé quecela représentait. Elle est bâtie en schiste et présente uneforme en “L” comme beaucoup de bâtiments du montLozère : l’aile “habitation” perpendiculaire aux bâtimentsagricoles. Elle possédait un jardin (d’un hectare) et était