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LA DEPORTATION DE LA FAMILLE DRIAY

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49Victor <strong>DRIAY</strong>, 86 rue de Cléry, Paris 2 ème . Le 25 Juillet 1945.Mon cher Docteur Chauvenet,Je n’avais pas du tout l’espoir que ce soit vous qui répondiez àma lettre. Je l’avais faite dans le but de renseigner votre famille.Aussi, j’ai eu une joyeuse surprise en recevant votre réponse.Je souhaite sincèrement que votre santé vous revienne bientôtet vous permette de continuer la bonne lutte.Je veux vous remercier pour les encouragements que vousnous donniez à Dresde. Les événements vous ont donnéraison, la guerre s’est quand même terminée. Par la suite, àtravers toutes les misères que j’ai traversées, je me raccrochaistoujours à l’espérance que vous m’aviez donnée.La suite de mon aventure : j’ai réussi à sortir avec Henri parune lucarne au-dessus du tas de charbon. Sous le portail dupræsidium nous avons aperçu Padan qui nous a quittésaussitôt. Je ne sais par quel miracle vous avez pu vous sauverdes flammes dans le sous-sol alors que, sous le portail, nous yavons souffert très longtemps, que les flammes nousentouraient et que nous allions y rester si nous n’avions pastraversé les flammes pendant quelques centaines de mètres.Au bord de l’Elbe j’ai quitté mes habits rayés, une couverturesur le dos et nous voici Henri et moi sur la route avec lesévacués civils. A Pirna, nous sommes restés ensemble quatrejours. Henri m’a quitté pour rejoindre son frère prisonnier. J’aicherché à me faire passer pour travailleur et ai tenu encorequatre jours. Malheureusement au contrôle, reconnu par monmatricule et ma tonsure, j’ai été pris et ramené en prison àPirna. Trois semaines encore où je m’attendais à chaqueinstant à la punition pour ma nouvelle fuite. Drôle d’époque dureste en Allemagne de Mars 1945. Les prisons regorgeaient detous les vagabonds qui affluaient des régions évacuées. J’y ai

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