LA DEPORTATION DE LA FAMILLE DRIAY
LA DEPORTATION DE LA FAMILLE DRIAY LA DEPORTATION DE LA FAMILLE DRIAY
44Après environ 55 kilomètres et 26 heures de marche, Victor,ainsi que tous les rescapés, arrivent à Gleiwitz. De cettemarche, survivra également Simone WEIL. Mais, il y a eubeaucoup de morts. Victor a la joie de retrouver Simon,Maurice, et Pomeranz. Les bagnards s’entassent dans lesblocks du camp de Gleiwitz. Victor se couche, dans un étatd’extrême fatigue, après avoir épuisé toutes ses provisions.Le 21 Janvier, Victor se réveille au milieu de morts, qui jonchentle sol. La faim et le froid font leurs effets. Victor et d’autresbagnards trouvent un silo de patates et de rutabagas qu’ilsmangent crus. Les uns et les autres se battent comme deschiens pour la nourriture, Victor notamment. Les SS indiquentque des convois vont être organisés pour évacuer Gleiwitz pourse diriger en direction de Breslau. A raison de 150 individus parwagon, les bagnards sont entassés. Victor se retrouve avecson ami Simon.Le 24 Janvier, le train roule toujours. Aucun ravitaillement. Tousles jours, il y a des morts dans le wagon, à cause du froid, de lafaim et surtout parce que les gens tombent les uns sur lesautres, ceux du dessous prennent tout le poids et succombent.Et puis, les proéminents commencent à se faire de la place. Ilsne reculent pas à tuer un homme. Depuis le départ, on compte30 morts qui sont dépouillés par leurs amis. Les Français quiétaient avec Victor sont tous morts. Victor et Simon se tiennentdans un coin et tiennent en se battant continuellement.Le 28 Janvier, le train roule toujours. Victor sent la folie venir.Simon n’a plus la force de tenir debout, il s'assoie très souventet malgré l’aide de Victor, il est maltraité et frappé. Il a la figureen sang. Il n’y a déjà plus de place dans le wagon. Il doit y aavoir 60 morts environ. Ils sont tout simplement projetés pardessusbord. Certains sont même achevés sans autre forme.Huit jours sans aller à la selle. Victor a pu avoir un pain enpassant en Tchécoslovaquie, grâce à l’aide de Simon. Les SSavaient également lancé des pains au hasard et cela avaitdonné lieu à des bagarres terribles. Cela fait trois jours que
45Victor mâche sur son pain. Les nuits sont terribles, la neige, lefroid, les batailles. Victor réalise que le voyage n'a pas de but,et décide de s’échapper cette nuit. Victor persuade Simon de lesuivre. Vers 8 heures, Victor saute du train, réussit son coup, ettombe dans la neige. Victor suce de la neige et attend que letrain passe. Au bout d'un moment, Victor se lève et prend laroute.En me basant sur les notes de mon père, relativementconcises, aucune information n’est donnée sur l’évasionde Simon. Quelques informations seront données, par unautre biais, comme il sera exposé plus loin.
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45Victor mâche sur son pain. Les nuits sont terribles, la neige, lefroid, les batailles. Victor réalise que le voyage n'a pas de but,et décide de s’échapper cette nuit. Victor persuade Simon de lesuivre. Vers 8 heures, Victor saute du train, réussit son coup, ettombe dans la neige. Victor suce de la neige et attend que letrain passe. Au bout d'un moment, Victor se lève et prend laroute.En me basant sur les notes de mon père, relativementconcises, aucune information n’est donnée sur l’évasionde Simon. Quelques informations seront données, par unautre biais, comme il sera exposé plus loin.