LA DEPORTATION DE LA FAMILLE DRIAY
LA DEPORTATION DE LA FAMILLE DRIAY LA DEPORTATION DE LA FAMILLE DRIAY
22Elie DRIAY et Emma TAIEBLe 21 Août 1919, c’est-à-dire neuf mois après le décès de Julie,Elie épousa Emma, devant les officiers de l’Etat Civil de lamairie du 10 ème arrondissement de Paris. A cette date, Elieexerçait le métier de garçon de magasin, Emma était sansprofession. Les parents d’Emma habitaient au 16 avenue deParis, à Tunis. L’acte de mariage comporte des informationsétonnantes, il est dit par exemple qu’Elie est domicilié au 39Faubourg Saint Martin, et non au 5 rue Paul Lelong ; nul ne saitpourquoi l’adresse inscrite fut celle de la mère d’Elie. Il estégalement dit que Julie TAIEB décéda le 6 Septembre 1918, cequi est contradictoire avec l’acte de décès de celle-ci ; il ne peuts’agir que d’une erreur. Enfin, il est à noter que SECNAZI estécrit SEKNAGI.La dernière ligne de l’acte de mariage dit ceci : Lecture faite,l’époux et les témoins ont signé avec nous, à l’exception del’épouse ayant déclaré ne pas savoir écrire. Je ne peuxm’empêcher d’éprouver de l’émotion pour Emma, jeune filleimmigrée, hébergée par son oncle, éloignée de ses parents, nesachant pas écrire, ayant perdu sa sœur aînée, propulsée parle destin à la responsabilité de deux enfants, et d’un foyer.Le 16 Juillet 1922, naquit Jacques Simon DRIAY, le premierenfant de l’union d’Elie et d’Emma, et le troisième enfant d’Elie.La naissance fut enregistrée dans la mairie du douzièmearrondissement de Paris. Elie avait alors 47 ans, et Emma, 24.Elie et Emma eurent trois autres enfants : Madeleine, née le 5Juin 1931 ; Jean, né le 28 Mars 1935, et enfin Suzanne, née le9 Mars 1939. Toutes les naissances eurent lieu à Paris 12 ème .Lors de la naissance de Suzanne, Elie avait 64 ans, et Emma41 ans.La vie de la famille DRIAY, durant les années 1920 – 1939,m’est quasiment inconnue. La famille a continué à habiter dans
23le même quartier, en passant par le Boulevard St-Denis, pourensuite arriver au 66 rue de Cléry, dans le deuxièmearrondissement de Paris. Le 66 rue de Cléry est la dernièreadresse connue de la famille, dans cette période d’avantguerre.Le 66 rue de Cléry, Paris 2 ème , aujourd’hui.Vers 1937, mon père Victor, connu pour être relativementindépendant, avait quitté Paris, d’abord pour faire son servicemilitaire, puis pour vivre sa vie d’homme. Si bien que la familleparisienne réunissait Elie et Emma, avec leurs cinq enfants,Esther, Jacques, Madeleine, Jean et Suzanne. Les autresmembres de la famille (Charles, …), pour lesquels je n’aiaucune information, ont dû mourir avant 1940. Esther avaitconstruit, à cette date, une vie personnelle, par une premièreunion et un premier enfant (Liliane, née en 1935) et ne vivaitdonc plus au domicile de ses parents du 66 rue de Cléry. Cetappartement familial était constitué de deux pièces et d’unecuisine. Il était situé au deuxième étage de l’immeuble, à droite
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23le même quartier, en passant par le Boulevard St-Denis, pourensuite arriver au 66 rue de Cléry, dans le deuxièmearrondissement de Paris. Le 66 rue de Cléry est la dernièreadresse connue de la famille, dans cette période d’avantguerre.Le 66 rue de Cléry, Paris 2 ème , aujourd’hui.Vers 1937, mon père Victor, connu pour être relativementindépendant, avait quitté Paris, d’abord pour faire son servicemilitaire, puis pour vivre sa vie d’homme. Si bien que la familleparisienne réunissait Elie et Emma, avec leurs cinq enfants,Esther, Jacques, Madeleine, Jean et Suzanne. Les autresmembres de la famille (Charles, …), pour lesquels je n’aiaucune information, ont dû mourir avant 1940. Esther avaitconstruit, à cette date, une vie personnelle, par une premièreunion et un premier enfant (Liliane, née en 1935) et ne vivaitdonc plus au domicile de ses parents du 66 rue de Cléry. Cetappartement familial était constitué de deux pièces et d’unecuisine. Il était situé au deuxième étage de l’immeuble, à droite