duVoyage - Fondation Groupama Gan pour le Cinéma
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Dessin de Georges Méliès.<br />
Drawing by Georges Méliès.<br />
Fond Méliès – CNC – <strong>Cinéma</strong>thèque française<br />
Une journée de travail<br />
Pour Méliès, une planification détaillée et une longue préparation étaient essentiel<strong>le</strong>s.<br />
Toute sa vie, il se <strong>le</strong>va tôt, consacrant sa journée, de 7 heures à 17 heures à Montreuil,<br />
à préparer <strong>le</strong>s scénarios, <strong>le</strong>s décors, <strong>le</strong>s costumes et <strong>le</strong>s nombreux détails logistiques<br />
de la production de ses films. Certains décors <strong>pour</strong> une pantomime compliquée<br />
pouvaient nécessiter plusieurs mois de travail. Les décors à moitié terminés étaient<br />
souvent utilisés <strong>pour</strong> des petits films courts, avant de trouver <strong>le</strong>ur place dans des<br />
productions plus ambitieuses. Le tournage des films se déroulait à la lumière de la<br />
mi-journée, de 11 heures à 15 heures, souvent à la fin d’une semaine de travail.<br />
Les acteurs, convoqués la veil<strong>le</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>le</strong>ndemain, arrivaient alors à 9 heures <strong>pour</strong><br />
se maquil<strong>le</strong>r, se costumer et répéter.<br />
Il n’était pas rare alors que 9 heures soient consacrées à la réalisation délicate d’un<br />
tab<strong>le</strong>au dont la projection ne durera que deux minutes mais, en général, 2 ou 3 tab<strong>le</strong>aux<br />
pouvaient être tournés par jour si tout se dérou<strong>le</strong> bien. La pellicu<strong>le</strong> était<br />
alors immédiatement développée et, quand la scène était ratée, el<strong>le</strong> était reprise<br />
<strong>le</strong> <strong>le</strong>ndemain.<br />
Lorsque <strong>le</strong> travail n’allait pas bien, cela déc<strong>le</strong>nchait de vives colères chez Méliès :<br />
«(…) quand il en voyait qui passaient <strong>le</strong>ur temps à blaguer ou à pincer <strong>le</strong>s femmes»,<br />
raconte Jehanne d’Alcy, « il disait « moi, je me fatigue, vous vous amusez, vous<br />
<strong>pour</strong>rez rester chez vous la prochaine fois».<br />
Après <strong>le</strong> tournage, la soirée était consacrée aux activités du théâtre Robert-Houdin,<br />
parfois réservée <strong>pour</strong> assister aux représentations d’autres théâtres parisiens.<br />
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