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L'activité antagoniste des bactéries lactiques (Streptococcus ...

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76L’activité <strong>antagoniste</strong> <strong>des</strong> bactéries <strong>lactiques</strong>37°CFigure n° 04 : Culture de <strong>Streptococcus</strong>thermophilus sur le milieu M17 agar.Figure n° 05 : Culture de Lactobacillus bulgaricussur le milieu MRS agar.Figure n° 06 : Aspect macroscopique <strong>des</strong> colonies deBifidobactérium bifidum sur milieu MRS –Cyst.Les résultats de la diminution du pH par lesbactéries <strong>lactiques</strong> : La mesure <strong>des</strong> pH initial et finalmontre une diminution du pH dans le milieu contenant lessouches <strong>lactiques</strong> isolées. Cette diminution est indiquéedans le tableau n° 4 .Tableau n°04 :Diminution du pH par les deux souches <strong>lactiques</strong> cultivées dans lebouillon approprié (MRS ou M17 liquide) pendant 48 h à 37°C.SoucheInitialLactique pH Tauxd’acidité° DorningpHFinalTauxd’acidité° DorningSc. thermophilus 7,50 24 4,95 49Lb. bulgaricus 7,13 27 4,92 50Bf.bifidum 7,23 25 4,55 473.3. Test de l’antagonismeRecherche <strong>des</strong> inhibitions : s résultats de l’interactionobtenue révèlent la présence de zones claires au tour <strong>des</strong>souches d’Helicobacter pylori ensemencée en touches.Ces résultats indiquent l’existence d’agentsd’inhibitions produits par les bactéries <strong>lactiques</strong> etindiquent la nature de ces agents.. Les résultats de l’antagonisme sont indiqués dans letableau n° 05, Figure n°07 et Figure n°08. En observantce tableau, on remarque que les trois bactéries <strong>lactiques</strong>ont inhibées la croissance d’Helicobacter pylori parl‘activité d’antagonisme, et on remarque aussi que H.pylori a été la plus sensible à Bf.bifidum qui se traduit parun diamètre d’inhibition minimale de 8 mm


Revue « Nature & Technologie ». n° 06/Janvier 2012 77Tableau n ° 05 :Résultats de l’antagonisme de H. pyloriSouche B. bifidum L. blgaricus Sc. ThermophilusH.pylori + + +DMI (mm) 08 05 03+ : Présence d’haloBf.bifidumL. blgaricusSc. ThermophilusFigure n° 07 : Résultats de l’antagonismefigure n° 08 : Résultats de l’antagonismeH. pylori avec les trois bactéries <strong>lactiques</strong> pylori avec Bf.bifidum.pylori. Les résultats sont traduits par une courbe quiRecherche de bactériocines : Après une incubation à montre une décroissance de la bactérie Helicobacter37°C pendant 20 heures en micro aérobiose, la croissance pylori une fois on ajoute le surnageant. Ces résultatsbactérienne est suivie par la mesure de la densité optique. s’expliquent par la présence de bactériocines like produiteNous avons calculé la croissance bactérienne à l’aide <strong>des</strong> par Bifidobacteruim bifidum. (Figure n° 09).valeurs de la densité DO) afin de connaître l’existence debactériocine et son effet sur la croissance d’Helicobacter.(DO)0,90,80,70,60,50,40,30,20,11Temps0 2 4 6 8 16 (Heures)Figure n° 09 : la croissance de H.pylori en présence de bactériocine like produit Bf.bifidum01 ml du surnageantH.pylori + 1 ml du surnageantH.pylori


784. Discussion <strong>des</strong> résultats4.1. Isolement et identification <strong>des</strong> souches de H.pyloriA partir <strong>des</strong> biopsies gastriques <strong>des</strong> mala<strong>des</strong>,nous avons pu isoler trois souches d’Helicobacterpylori. Après cinq jours d’incubation, <strong>des</strong> coloniestransparentes, luisantes, visqueuses et finesappariassent sue la gélose colombia et aussi sur lagélose chocolatée, avec un diamètre de 1 mm. Cescaractères culturaux correspondent à Helicobacterpylori [5].L’observation microscopique sous fortgrossissement × 100 a montré que H.pylori est unpetit bacille de forme incurvé, mobile qui jouent unrôle important dans la colonisation de l’estomac[13]. La coloration de Gram montre qu’il agit d’unebactérie à caractère Gram négatif.Les résultats biochimiques obtenus montrent quecette bactérie possède une uréase, une catalase etune oxydase positives, et donc une activitéenzymatique importante. Ils montrent aussi quecette bactérie utilise les citrates comme sources decarbones et n’utilise pas les substrats sucrés commesources de carbones. [34]. L’étude de la sensibilitéde H. pylori aux antibiotiques a montré d’excellentsrésultats par rapport à l’activité de la plupart <strong>des</strong>antibiotiques utilisés. Nos résultats ont montré queles trois souches isolées d’H.pylori sont sensibles àla Pénicilline, Gentamycine, l’Amoxicilline,l’Erythromycine, au Chloramphénicol, laTetracyline.En revanche, les 3 souches de H. pylori montrentune résistance remarquable vis-à-vis auxantibiotiques commelala Trimethoprine et les Sulfami<strong>des</strong>.Une résistance au Metronidazole et autobramycine, a été observé chez la souche Hp3 etHp2.Donc il est important dans toute infection detester la sensibilité de la souche H. pylori vis-à-visde ses antibiotiques pour justifier leurs utilisationsdans le domaine thérapeutiques [8] [10] [15] [7].4.2. Confirmation <strong>des</strong> bactéries <strong>lactiques</strong>D’après les étu<strong>des</strong> morphologiques,physiologiques et biochimiques <strong>des</strong> souches<strong>lactiques</strong>, on a constaté que : La souche Sc. thermophilus cultivée sur lemilieu M17 solide donne <strong>des</strong> colonies ron<strong>des</strong> oulenticulaires de couleur blanche crème. L’étudemicroscopique d’un frottis fixé et coloré à partir<strong>des</strong> colonies précédentes montre que cette bactérieest sous forme de coques Gram positif (+) groupésen paires ou en chaines.L’activité <strong>antagoniste</strong> <strong>des</strong> bactéries <strong>lactiques</strong> La souche Lb. bulgaricus ensemencée sur lemilieu MRS solide donne <strong>des</strong> petites coloniesidentiques de couleur blanche crème. L’observationmicroscopique de ces colonies révèle que cettebactérie est sous forme de bacilles Gram positif (+)groupées en paires ou en chaines. Nous avons remarqué que les colonies B.bifidum développée sur milieu MRS solide sontblanchâtres, lisses avec un contour régulier.L’étude microscopique d’un frottis fixé et coloré àpartir <strong>des</strong> colonies de Bifidobactérium bifidummontre <strong>des</strong> bacilles incurvés à contours régulierssouvent ondulés, avec une extrémité bifurque ouspatulée. Notre étude a montré également qu’il a unpolymorphisme cellulaire [9] [11] [25] [32].4.3. Interaction bactériennes :L’abaissement du pH dans les milieux MRS etM17 liqui<strong>des</strong> signifie que chacune <strong>des</strong> deuxsouches lactique possède un effet acidifiant, enproduisant <strong>des</strong> aci<strong>des</strong> organiques, les principauxfacteurs d’inhibition [3] [17] [33].La comparaisonentre les résultats du pH et celui de l’acidité montreque le taux d’acidité augmente avec la diminutiondu pH. La production d’aci<strong>des</strong> organiques à poureffet l’inhibition de la croissance <strong>des</strong> souches deHelicobacter pylori qui ne peut pas survivre à pHbas [20] [37].Les résultats concernant les tests del’antagonisme révèlent l’inhibition de Helicobacterpylori par les bactéries <strong>lactiques</strong>. Bf.bifidum inhibeles souches de H.pylori avec une zone d’inhibitiond’un diamètre minimal d’inhibition de 08 mm pourLb. Bulgaricus cette zone est de 05 mm et pour Sc.Thermophilus elle est de 03 mm. [22].Les résultats du test de l’antagonisme nous apermis La recherche <strong>des</strong> agents d’inhibition chez legenre B. bifidum [12].Ces substances ont été caractérisées par d’autreschercheurs comme étant <strong>des</strong> molécules de natureprotéique [19], B. bifidum peut naturellementproduire plus qu’un bactériocine.Des résultats similaires ont été trouvés par [14] quiconfirment la présence de bactériocine inhibitricede H. pylori.Références bibliographiques[1] Abderahmane, H. (2004). Etude de la croissance <strong>des</strong>Bifidobactéries et ses interactions avec les souches pathogènes.Mémoire de DES, Université d’Oran Es-Senia. Pp : 18-21.[2] Achemchem. F et ABRINI. J (2005) : Production deBactériocines par <strong>des</strong> bactéries <strong>lactiques</strong> isolées à partir du jbende chèvre du nord du Maroc. Tétouan, Maroc. Pp : 170-182. [3]Ait abdelouahab. N (2001) : Microbiologie alimentaire. Office<strong>des</strong> publications universitaires, Alger. 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