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L’agglo en scèneL’art en résidence à Cap OmégaMichaël Sellam, artiste contemporain, est le lauréat de l’appel à candidature lancé par l’École des Beaux-Arts et le Business Innovation Centre (BIC)de Montpellier Agglomération, pour une résidence d’artiste autour de la culture numérique. Une première expérience très innovante.Michaël Sellam, 37 ans, travaille à la pépinière Cap Omegade Montpellier Agglomération, une semaine sur deux.Depuis début janvier, l’artiste multiplie lesrencontres avec les créateurs des entreprisesinnovantes hébergées à la pépinière CapOmega, où un bureau lui a été alloué pourl’année, le temps de sa résidence. MichaëlSellam est actuellement dans « sa phaseimmersive ». « Je suis comme un détective »,explique-t-il. À la rencontre de scientifiquesou d’entrepreneurs qui mettent au point desproduits ou des services innovants, il chercheà cerner « leurs objectifs personnels ». « Quecherchez-vous ? » Telle est la question, quasiphilosophique,qu’il leur pose, muni de soncarnet de notes.Dans un second temps, Michaël Sellam vas’engager dans une période de « repli », et« mouliner 3 000 idées pour en garder 3 ou 4 ».Une grue qui fait du son, une statue classiqueéquipée d’un téléphone portable, une sériesur les robots... Dans son œuvre, qui mêledifférentes formes (sculpture, vidéo, photo...),l’innovation et les TIC sont présents commeoutils de travail, mais aussi comme sourced’inspiration et de réflexion. Dès 1996, au toutdébut d’internet, il exposait ses œuvres sur latoile, qu’il voit comme « un espace d’expositionlibre, où le visiteur n’est pas conditionné commeil l’est dans un musée ». Sa sensibilité à la culturenumérique, ainsi que son parcours d’artiste,depuis l’école des Beaux-Arts de Marseillejusqu’aux grands musées contemporains deFrance et du monde, lui a valu d’être sélectionnéparmi 41 autres candidats français pour cetterésidence.Exposition et ateliersavec les étudiants des Beaux-ArtsÀ la fin de l’année, l’artiste restituera le fruitde son travail, sous forme d’exposition oud’édition. « L’objectif est de mettre en relationles deux champs de la technologie et de l’art,habituellement très éloignés, pour en faireune source d’une création contemporaine, àla fois artistique et technologique », préciseNicole Bigas, Vice-présidente de MontpellierAgglomération déléguée à la Culture. L’artistebénéficie d’une bourse, financée à 50 % parMontpellier Agglomération, et à 50 % par lesfonds du FEDER (Union européenne, État etRégion Languedoc-Roussillon).Un volet pédagogique est également prévudans cette « résidence du cap » : MichaëlSellam animera des ateliers avec deux groupesd’étudiants de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier Agglomération (ESBAMA),dans le cadre d’un projet de recherche del’École sur l’utilisation du numérique en art. Ilprévoit de parler des réseaux sociaux, « de leursève et de leur essence comme réponse à nosdésirs », en rapport avec l’œuvre de JosephBeuys, créateur de la « sculpture sociale ». Toutun programme, très contemporain et créatif !«Prothèse, Diane Surprise», 2012. Une statue classiqueéquipée d’une prothèse technologique : une allusion auxjeunes femmes qui s’exposent en photo sur internet.© Andrea AversaN°11 / AVRIL 2013 montpellieragglo 19