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DOCUMENT DE RÉFÉRENCE 2007

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ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS5Notes annexes aux états financiers consolidéset de remboursement sur les crédits sous-jacents et le prix de marchédes titres correspondants a fortement baissé.Des sociétés de rehaussement de crédit aux États-Unis – les assureurs dits« monoline » car n’exerçant que cette unique activité – s’étaient portéescaution de ces actifs à composante « subprime » pour des montants qui,par l’effet de la crise, ont fragilisé leur propre situation financière. Lesdétenteurs d’actifs couverts par cette garantie et les contreparties deces assureurs « monoline » dans les transactions sur produits dérivés,ont dû également apprécier le risque qui résulterait de l’insolvabilitéde ces organismes appelés à compenser les défauts de paiements desemprunteurs « subprime ».Au-delà des effets directement liés au financement du marché immobilier« subprime » aux États-Unis, la crise a créé une situation de défianceenvers les actifs issus d’un processus de titrisation, puis de baisse de lademande de titres comportant un élément de risque de crédit, qui s’esttraduite par un relèvement généralisé des marges d’intérêts requisespour couvrir le risque sur les émetteurs de titres non souverains. Lemarché de la dette à long terme, devenu alors trop coûteux pour certainsémetteurs, s’est brusquement rétréci, tandis que les produits structurésqui concentrent du risque « émetteurs » se sont dépréciés.La décote de valeur des produits de dette a notamment affecté lesopérations bancaires en cours de syndication au moment de l’éclatementde la crise. En particulier, les banques chefs de file du financementd’opérations de dette à effet de levier ou LBO (Leveraged Buy Out), ontsubi une perte de valeur sur les encours destinés à être replacés auprèsd’autres établissements bancaires, les conditions de marché s’étantsensiblement dégradées depuis leur engagement initial à l’égard del’emprunteur.La crise de liquidité née de cette défiance a également affecté lerenouvellement des émissions de dette court terme émises par lesconduits de titrisation. Certaines banques, qui gèrent les conduits qu’ellesont créés, ont dû apporter leur concours en substitution de cette dette,accroissant leurs propres positions sur les natures d’actifs détenus parces fonds.Enfin, les fonds et SICAV monétaires ont sensiblement réduit leursplacements à terme et concentré leurs disponibilités sur des placementsau jour le jour, créant ainsi un déséquilibre sur les marchés monétaireset un écartement inhabituel entre les taux au jour le jour et les taux àterme, affectant les conditions de refinancement des banques.4.f.2Revue des positions de BNP Paribasexposées aux effets de la criseDans ce contexte, la Direction du groupe BNP Paribas a chargé leséquipes de surveillance des risques et les équipes de contrôle financierde procéder à un recensement des positions du Groupe susceptibles d’êtreaffectées par cette crise et à une revue de leur méthode de valorisationainsi que des paramètres retenus. Les risques identifiés tels qu’ils ont étémesurés au 31 décembre <strong>2007</strong> sont décrits ci-après.< Sommaire >Exposition au risque « subprime »Au sein de la Banque de Financement et d’Investissement, les positionsnettes des métiers de marchés de capitaux sont très faibles sur les produitscomportant un risque « subprime ». La très faible position sur les RMBS(Residential Mortgage Backed Securities) à sous-jacents « subprime » estcompensée par une position inverse (acheteuse de protection) sur lesCDO’s (Collateralized Debt Obligations) à composante « subprime ».Le risque de contrepartie attaché à ces achats de protection « subprime »pour un nominal d’environ 3 milliards d’euros auprès d’assureurs« monoline » s’élève à 1 089 millions d’euros au 31 décembre <strong>2007</strong> – netd’achat de protections pour un montant de 245 millions d’euros, sur cesassureurs eux-mêmes. Il a été couvert par un ajustement de crédit de388 millions d’euros cohérent avec l’appréciation la plus conservatriceportée sur ces assureurs « monoline » par le marché des CDS jusqu’àla date d’arrêté des comptes du Groupe. Par ailleurs, des ajustementsde crédit ont été comptabilisés à hauteur de 80 millions d’euros pourcouvrir le risque de contrepartie lié à des achats de protection auprèsde monolines sur des sous-jacents non « subprime ». Ainsi, le montanttotal des ajustements de crédit sur des contreparties monolines s’établità 468 millions d’euros.Il convient également de noter, qu’après ajustement, aucune positionrésiduelle ne subsiste au 31 décembre <strong>2007</strong> sur le seul organisme« monoline » se trouvant en situation de défaut de paiement à cettedate.Au sein de BancWest, la politique d’octroi de prêts immobiliers estrestée concentrée sur les secteurs « prime » et « superprime » desemprunteurs solvables. La composante « subprime » ne représente que1 % de son encours. En incluant les risques inclus dans son portefeuilled’investissement, après dépréciation, l’exposition nette de Bancwest aurisque subprime reste limitée à un encours de l’ordre de 300 millionsd’euros.Exposition sur les encours de dette à effet de levieren cours de syndicationL’exposition brute est de l’ordre de 2 500 millions d’euros au31 décembre <strong>2007</strong>. Des ajustements de valeur négatifs à hauteur de238 millions d’euros ont été effectués au deuxième semestre.Exposition sur les conduits sponsorisésLe groupe BNP Paribas gère six fonds de titrisation d’actifs de clients,pour un encours global de l’ordre de 11 000 millions d’euros. Les actifsdétenus par ces fonds, détaillés en annexe 6.c, ne présentent pas un profilparticulièrement risqué. Les encours aux États-Unis sont de l’ordre de4 200 millions d’euros, dont environ 200 millions d’euros sur le marchédu crédit immobilier et un encours subprime négligeable.Ces conduits n’appellent pas de consolidation car ils ne répondentpas aux critères de consolidation définis en Note 1.b.1 « Périmètrede consolidation ». Même si le Groupe a pu faciliter la liquidité decertains d’entre eux à certaines périodes (les titres de créances émispar ces conduits et temporairement portés par le Groupe s’éle vaientà 4 095 millions d’euros au 31 décembre <strong>2007</strong>), l’analyse descritères conduisant à l’absence de contrôle du Groupe n’a pas étésubstantiellement modifiée.1234567891011Document de référence <strong>2007</strong> - BNP PARIBAS 151

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