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KOEKELBERG - Région de Bruxelles-Capitale

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BASTOGNEKoekelbergAV. EMILE BOSAV. DE L'INDÉPENDANCE BELGEà la carteéAV. SEGHERSR. JULES BESMETUNNEL R20AV. DE LA LIBERTÉPLACEEUGENE SIMONISPromena<strong>de</strong>sR. DE L ARMISTR. LEON FOUREZCHAUSSÉE DE JETTE1. Au cœur du vieux KoekelbergR. DU PARC ELISABETHLDR. JULES BESMEAV. DE LA LIBERTÉR. DE NORMANDIEà la carte: un nouveau regardsur votre communeDécouvrez les trésors du petit patrimoine quinous entoure. Parcourez <strong>de</strong>s coins inconnus.Suivez l’itinéraire et n’hésitez pas à jouer!Avec cette collection <strong>de</strong> cartes-promena<strong>de</strong>srichement illustrées, les communes bruxelloisessont passées à la loupe. Un carnet à emmener enbala<strong>de</strong> ou à consulter chez soi.R. FÉLIX VANDE SANDER. DES BRAVESR. STEPMANR. DU NEEPR. DE L ARMISTICER. DU CUBISME>zR. JULES DEBECKERR. LÉON AUTRIQUER. DE LA TANNERIER. DE GANSHORENR. GEORGE-DIT-MARCHALR. ALBERT DILLIER. HERKOLIERSR. DE L’ÉGLISE SAINTE-ANNER. VAN BERGENBOULEVARD LEOPOLD IISQUARE FÉLIXD Départ VANDE SANDE : rue Deschampheleer - métro Ribaucourt (lignes 2 et 6)A Arrivée : place Victoria - bus 20Durée : environ 1h30a>>PLACEHENRI VANHUFFEL-àR. DES TISSERANDS>R. DE L'ÉGLISE SAINTE-ANNER. FRANCOIS DELCOIGNEçR. HERKOLIERSR. DU RELAIS SACRÉR. EMILE SERGIJSELSR. DE LA SÉCURITÉ>PLACE VANHOEGAERDENR. MONTAGNE AUX ANGES) !Dè§&&SQUAREDE NOVILLE(R. HOUZEAU DE LEHAIECHAUSSÉE DE JETTE>R. SAINT-JULIENIMPASSE DESCOMBATTANTSR. DU JARDINIER>R. DESCHAMPHELEERKoekelberg à la carteLa commune <strong>de</strong> Koekelberg se situe, au sens littéral commeau figuré, dans l’ombre <strong>de</strong> la Basilique du Sacré-Cœur.Et si l’on contournait cette figure tutélaire pour découvrird’autres richesses <strong>de</strong> ses quartiers?Dans la première partie, nous retournons dans le tempspour nous retrouver à l’époque où les moutons pâturaientencore sur le plateau <strong>de</strong> Koekelberg. Nous découvronsensuite comment l’industrie s’installa dans la communeavant l’entrée en scène <strong>de</strong> Léopold II qui intègrera lacommune dans son vaste projet <strong>de</strong> développement urbain.AV. DE L'HÔPITAL FRANCAISR. P. PIERMEZR. JEAN JACQUETAV. DES GLOIRES NATIONALESeR. ANTOINE COURTCHAUSSÉE DE GAND2. Promena<strong>de</strong> RoyaleAV. DES GLOIRES NATIONALESR. VAN HOEGAERDED Départ et A Arrivée : angle avenue <strong>de</strong> la Liberté et avenue du PanthéonBus 20 (Liberté), tram 19 (Besme), métro SimonisDurée : environ 1h30R. DU PETIT-BERCHEMAV. DE LA BASILIQUEAV. DU CHÂTEAUCIMETIERE DEMOLENBEEK-ST-JEANAV. DU CHÂTEAUR. M. L. UYTROEVERR. EMILE DEROOVERAV. DE LA BASILIQUER. OMER LEPREUXR. DU COMPTOIRAV. DU CHÂTEAUAV. DU PANTHEONLes promena<strong>de</strong>s nous emmènent le long d’avenues portant <strong>de</strong>s nomsévocateurs <strong>de</strong>s projets du souverain, bordées <strong>de</strong> maisons magnifiques,ou le long <strong>de</strong> vieilles chaussées rythmées par les vestiges<strong>de</strong> logements ouvriers, d’ateliers d’artisans et d’estaminets.Nous découvrons également les remarquables habitationssociales réalisées par quelques architectes mo<strong>de</strong>rnistes<strong>de</strong>s années 1930 pour le compte du Foyer koekelbergeois.AV. DU PANTHEONAV. DE BERCHEM-SAINTE-AGATHER. DE LA CARRIÈRER. O. LEPREUXEnfin, le désormais incontournable petit jeu proposé dans cettepublication se concentre sur la basilique nationale et nousinvite à en observer aussi bien l’intérieur que l’extérieur,à la découverte du vocabulaire <strong>de</strong>s objets et mobilier d’églises.Je vous souhaite une excellente promena<strong>de</strong>!Rudi VervoortMinistre-Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>,chargé <strong>de</strong> Monuments et SitesAV. DE LA PAIXPLACE DE BASTOGNEBOULEVARD LOUIS METTEWIEAV. DU KARREVELDTUNNEL R20PARVISDE LA BASILIQUEçAV. EMILE BOSSAERT>AV. EMILE BOSSAERTAV. SEGHERSAV. DE L'INDÉPENDANCE BELGER. JULES BESMETUNNEL LEOPOLD IIPARC ELISABETHç!à)>AV. SEGHERS-AV. DU PANTHEONè( §>->R. JULES BESMER. DE NORMANDIEAV. DE LA LIBERTÉR. VANDERBORGHTPARC ELISABETHR. DES BRAVESR. FÉLIX VANDE SANDELes solutions du jeu (pages centrales). Dans le sens <strong>de</strong>s aiguilles d’une montre en commençant par lecoin supérieur gauche : 2B, 3C, 9I, 5E, 7F, 4D, 10J, 1G, 6A, 8H.>éa a&zDTUAV


Koekelbergà la carteAu cœur du vieux KoekelbergCette promena<strong>de</strong> nous emmène sur les tracesdu passé industriel du quartier et <strong>de</strong> la viequotidienne <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong> jadis, leurs cafés,leurs écoles, leurs logements…Durée : environ 1h30AV. DES GLOIRES NATIONALESLes quartiers à la loupeAV. DE L'HÔPITAL FRANÇAISAV. DES GLOIRES NATIONALESAV. DU PANTHEONCHAUSSÉE DE JETTETUNNEL R20R. VANDERBORGHTUn paysage champêtreLes chaussées <strong>de</strong> Gand et <strong>de</strong> JetteUn hameau médiévalL’émergence d’un faubourg industrielImpasses et cités industriellesVictoria, biscuits et chocolatsLe plateau <strong>de</strong> KoekelbergLe chemin <strong>de</strong> fer, césure urbaineUne nouvelle artère, le boulevard Léopold IIEn savoir plusR. DU PETIT-BERCHEMAV. DE LA BASILIQUEAV. DU CHÂTEAU• CABUY, Y., DEMETER, S., Atlas du sous-sol archéologique <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>, 11, Koekelberg.Ministère <strong>de</strong> la Région <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> et Musées royaux d’Art et d’Histoire, <strong>Bruxelles</strong>, 1995.• SUTTER, D., Koekelberg. Au fil du temps… Au cœur <strong>de</strong>s rues…, Drukker, 2012.• TONDEUR, F., Koekelberg, Gui<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s communes <strong>de</strong> la région bruxelloise, CFC-Éditions,<strong>Bruxelles</strong>, 2000.AV. DU CHÂTEAUR. M. L. UYTROEVERR. EMILE DEROOVERAV. DE LA BASILIQUER. OMER LEPREUXR. DU COMPTOIRAV. DE BERCHEM-SAINTE-AGATHEAV. DU CHÂTEAUR. DE LA CARRIÈRER. O. LEPREUXPromena<strong>de</strong> RoyaleAV. DE LA PAIXBOULEVARD LOUIS METTEWIEPARVISDE LA BASILIQUEAV. DU PANTHEONPLACE DEBASTOGNEAV. DU KARREVELDAV. EMILE BOSSAERTAV. EMILE BOSSAERTAV. DE L'INDÉPENDANCE BELGEUne promena<strong>de</strong> sur le plateau <strong>de</strong> Koekelberg,dans un quartier <strong>de</strong>stiné initialement à accueillirle roi Léopold II et la haute bourgeoisie.Un parcours à la découverte d’hôtels <strong>de</strong>maître et <strong>de</strong> maisons bourgeoises, mais aussid’habitations plus mo<strong>de</strong>stes ou plus récentes.Durée : environ 1h30AV. SEGHERSR. JULES BESMETUNNEL LEOPOLD IIPARC ELISABETHAV. SEGHERSAV. DU PANTHEONR. JULES BESMEAV. DE LA LIBERTÉR. DE NORMANDIEPARC ELISABETHR. FÉLIX VANDE SANDER. DES BRAVESAV. DE JETTETUNNEL R20R. DU NEEPR. P. PIERMEZR. DU PARC ELISABETHAV. DE LA LIBERTÉR. STEPMANR. DE L’ARMISTICER. DU CUBISMER. JEAN JACQUETR. DES ARCHERSPLACEEUGENE SIMONISSQUARE FÉLIXVANDE SANDER. JULES DEBECKERR. LÉON AUTRIQUER. DE NECKR. DE LA TANNERIER. DE GANSHORENR. ANTOINE COURTR. DE L’ÉGLISE SAINTE-ANNER. VAN BERGENR. GEORGE-DIT-MARCHALR. ALBERT DILLIER. DE L ARMISTICER. HERKOLIERSR. LEON FOUREZBOULEVARD LEOPOLD IIPLACEHENRI VANHUFFELR. DES TISSERANDSCHAUSSÉE DE GANDR. FRANCOIS DELCOIGNECHAUSSÉE DE JETTER. DE L'ÉGLISE SAINTE-ANNER. HERKOLIERSR. DU RELAIS SACRÉR. EMILE SERGIJSELSR. DE LA SÉCURITÉSQUAREDE NOVILLER. VAN HOEGAERDEPLACE VANHOEGAERDENR. MONTAGNE AUX ANGESR. HOUZEAU DE LEHAIECHAUSSÉE DE JETTER. SAINT-JULIENIMPASSE DESCOMBATTANTSR. DU JARDINIERR. DESCHAMPHELEER


Koekelbergà la carteKoekelberg,industrielle et royaleAu XIII e siècle, Koekelberg est un petit bourgchampêtre, établi dans la vallée du Paruckautour <strong>de</strong> la seigneurie <strong>de</strong> Koekelberg etessentiellement tourné vers <strong>de</strong>s activitésagricoles et d’élevage.Regroupé lors <strong>de</strong> l’occupation françaiseavec Berchem-Sainte-Agathe, le village <strong>de</strong>Koekelberg <strong>de</strong>vient une entité à part entière en1841, quand il acquiert son autonomie. À l’inverse <strong>de</strong>Berchem-Sainte-Agathe, qui reste essentiellement rurale, lacommune accueille <strong>de</strong>s activités industrielles et artisanalesdans sa partie basse. Elles attirent une importante populationouvrière qui se regroupe autour d’une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ruelles,<strong>de</strong> cours et d’impasses. Le tissu urbain se <strong>de</strong>nsifie, le nombred’habitants passe <strong>de</strong> 1.900 en 1841 à 5.000 en 1880.Sous le règne <strong>de</strong> Léopold II, l’urbanisation se poursuitvers l’ouest. Le plateau <strong>de</strong> Koekelberg, qui offre une vueincomparable sur <strong>Bruxelles</strong>, est choisi en 1880 poury développer un quartier rési<strong>de</strong>ntiel <strong>de</strong>stiné aux classesaisées, autour d’un vaste parc. Poumon vert <strong>de</strong> la commune,le parc Élisabeth abrite aujourd’hui ce monumentemblématique pour l’ensemble du pays, la basilique nationale.Avec ses 20.000 habitants, la <strong>de</strong>uxième plus petite commune<strong>de</strong> la région bruxelloise (1,17 km 2 ) est aujourd’huiessentiellement rési<strong>de</strong>ntielle. La parcourir, c’est aller surles traces d’un passé industriel, découvrir <strong>de</strong>s quartiersd’essence très différente et une immense richesse patrimoniale.Rédaction, recherches et iconographieAnne-Marie PirlotComité d’accompagnementAnne-Sophie Walazyc, Cabinet du Ministre-Prési<strong>de</strong>ntAu<strong>de</strong> Stor<strong>de</strong>ur et Gaëtan Van <strong>de</strong>r Smissen<strong>de</strong> la commune <strong>de</strong> KoekelbergCoordinationPaula Dumont, Direction <strong>de</strong>s Monuments et <strong>de</strong>s SitesRelectureMurielle Lesecque et Brigitte Van<strong>de</strong>r Brugghen,Direction <strong>de</strong>s Monuments et <strong>de</strong>s SitesAutres illustrationsArchives d’Architecture Mo<strong>de</strong>rneArchives <strong>de</strong> la commune <strong>de</strong> JetteArchives générales du Royaume, cartes et plans – © AGRCartes : <strong>Bruxelles</strong> Urbis ®© – Distribution :CIRB av. <strong>de</strong>s Arts 20, 1000 <strong>Bruxelles</strong>Collection Belfius Banque-Académie royale<strong>de</strong> Belgique – © ARB-MRBCPhilippe <strong>de</strong> Gobert © AAMAlfred <strong>de</strong> Ville <strong>de</strong> Goyet © MRBC-MBHGWim Robberechts © MRBC-MBHGMarcel Vanhulst © MRBC-MBHGRemerciementsLe Collège <strong>de</strong>s Bourgmestre et Échevins<strong>de</strong> la commune <strong>de</strong> KoekelbergGraphismewww.generis.beImpressionJCBGAM printing© Ministère <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, Direction <strong>de</strong>s Monuments et <strong>de</strong>s Sites,CCN – Rue du Progrès 80 – 1035 <strong>Bruxelles</strong> – éditeur responsable A. Verkruyssen, Directeur généralDépôt légal D/2013/6860/008. Cette carte-promena<strong>de</strong> est distribuée gratuitement.


TUNNEL R20Koekelbergà la carteUn paysage champêtreJusqu’à son voûtement, en 1869, le ruisseaudu Paruck, affluent <strong>de</strong> la Senne, marquaitla séparation entre Molenbeek-Saint-Jeanet le hameau <strong>de</strong> Koekelberg. Ses méandresexpliquent la sinuosité <strong>de</strong>s limites communales…Dans la vallée du Paruck, les terres humi<strong>de</strong>sfavorisent le développement d’une activitéd’élevage et <strong>de</strong> maraîchage. Plusieurs étangs,alimentés par le ruisseau, servent <strong>de</strong> viviers.Quant au plateau <strong>de</strong> Koekelberg, il est misen exploitation céréalière dès le XII e siècle.AV. DE L'HÔPITAL FRANCAISAV. DES GLOIRES NATIONALESUn hameau médiévalC’est l’acquisition, vers 1250, d’un domainesitué entre Berchem, Molenbeek-Saint-Jean etLaeken par la famille seigneuriale « <strong>de</strong> Koekelberg »qui est à l’origine du hameau <strong>de</strong> Koekelberg.En 1264, la seigneurie est inféodée à l’abbaye <strong>de</strong>Dieleghem à Jette tandis que la chapelle Sainte-Anne,fondée vraisemblablement au début du XIV e sièclepar le seigneur <strong>de</strong> Koekelberg, dépend <strong>de</strong> l’abbaye<strong>de</strong> Grimbergen. Elle sera rattachée ultérieurementà la paroisse <strong>de</strong> Berchem-Sainte-Agathe. Le villages’étend peu à peu, à proximité du manoir et le long<strong>de</strong>s chaussées <strong>de</strong> Gand et <strong>de</strong> Jette.AV. DU CHÂTEAUR. DU PETIT-BERCHEMAV. DE LA BASILIQUER. M. L. UYTROEVERR. EMILE DEROOVERAV. DE LA BASILIQUER. OMER LEPREUXR. DU COMPTOIRAV. DU PANTHEONAV. DE BERCHEM-SAINTE-AGATHER. DE LA CARRIÈRER. O. LEPREUXAV. DE LA PAIXPARVISDE LA BASILIQUEAV. DU PANTHEONPLACE DEBASTOGNEAV. EMILE BOSSAERTAV. EMILE BOSSAERTAV. DE L'INDÉPENDANCE BELGEPARC ELISABETHAV. SEGHERSTUNNEL LEOPOLD IIAV. SEGHERSAV. DES GLOIRES NATIONALESAV. DU PANTHEONR. JULES BESMER. VANDERBORGHTPARC ELISABETHAV. DE JETTETUNNEL R20AV. DE LA LIBERTÉR. DES ARCHERSPLACEEUGENE SIMONISCHAUSSÉE DE JETTER. DE NECKR. DE L ARMISTICER. LEON FOUREZLes chaussées<strong>de</strong> Gand et <strong>de</strong> JetteLes chaussées <strong>de</strong> Gand et <strong>de</strong> Jette sont toutes <strong>de</strong>ux<strong>de</strong>s voies <strong>de</strong> circulation très anciennes. Dès le débutdu XIII e siècle, le Steenwech, actuelle chaussée <strong>de</strong> Gand,relie <strong>Bruxelles</strong> à la Flandre et la Rhénanie. C’est une routecommerciale très fréquentée, capitale pour les échangesentre la ville et la campagne et l’approvisionnement urbainen <strong>de</strong>nrées alimentaires. L’ancien chemin <strong>de</strong> Wemmel,actuelle chaussée <strong>de</strong> Jette, facilite les communicationsentre l’abbaye <strong>de</strong> Dieleghem et <strong>Bruxelles</strong>. C’est essentiellementle long <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux artères que va se concentrer l’habitat.AV. DU CHÂTEAUBOULEVARD LOUIS METTEWIEAV. DU KARREVELDR. JULES BESMER. DE NORMANDIEAV. DE LA LIBERTÉR. FÉLIX VANDE SANDER. DES BRAVESR. STEPMANR. DU NEEPR. P. PIERMEZR. DU PARC ELISABETHR. DE L ARMISTICER. DU CUBISMER. JEAN JACQUETSQUARE FÉLIXVANDE SANDER. JULES DEBECKERR. LÉON AUTRIQUER. DE LA TANNERIER. DE GANSHORENR. ANTOINE COURTR. DE L'ÉGLISE SAINTE-ANNER. VAN BERGENR. GEORGE-DIT-MARCHALR. ALBERT DILLIER. HERKOLIERSBOULEVARD LEOPOLD IIPLACEHENRI VANHUFFELR. DES TISSERANDSCHAUSSÉE DE GANDR. FRANCOIS DELCOIGNECHAUSSÉE DE JETTENER. DE L'ÉGLISE SAINTE-ANNER. HERKOLIERSR. DU RELAIS SACRÉR. EMILE SERGIJSELSR. DE LA SÉCURITÉSQUAREDE NOVILLER. VAN HOEGAERDEPLACE VANHOEGAERDENR. MONTAGNE AUX ANGESR. HOUZEAU DE LEHAIECHAUSSÉE DE JETTER. SAINT-JULIENIMPASSE DESCOMBATTANTSCOMBATTANTSR. DU JARDINIERR. DESCHAMPHELEERDESCHAMPHELEEUn athénée Art Déco« L’école, c’est par excellence le lieu familier<strong>de</strong> l’enfant et plus cet endroit sera clair etbeau et plus l’enfant y développera soncerveau dans <strong>de</strong>s conditions harmonieuses »(Henri Jacobs, 1924).Expérimenté en matière d’architecture scolaire,l’architecte Henri Jacobs (1864-1935) a déjà<strong>de</strong>rrière lui la construction d’une quinzained’établissements scolaires – dont <strong>de</strong>ux rueHerkoliers – lorsqu’il accepte d’édifier, en 1933,l’Athénée royal <strong>de</strong> Koekelberg (rue OmerLepreux 15). Principalement connu pour sesréalisations Art nouveau, Jacobs nous surpren<strong>de</strong>n rompant radicalement avec son style <strong>de</strong>prédilection pour ce nouveau bâtiment scolaire.Le programme imposé par l’administrationcommunale est important : 39 classes, <strong>de</strong>uxsalles <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin, quatre laboratoires dédiésà la physique, la chimie et la biologie, unesalle <strong>de</strong> gymnastique, une salle <strong>de</strong> musique,une bibliothèque et <strong>de</strong>ux salles d’étu<strong>de</strong>. Unprincipe général doit déterminer le choix <strong>de</strong>smatériaux : « un maximum <strong>de</strong> qualité pour unprix <strong>de</strong> revient relativement bas ».En collaboration avec son fils Henri-Aimé(1896-1964), Jacobs conçoit un édifice <strong>de</strong>style Art Déco, dont la faça<strong>de</strong> monumentaleet géométrique est soulignée par un porched’entrée imposant, souligné par un balcon enfer forgé. L’ossature est en béton armé, lesfaça<strong>de</strong>s étant recouvertes d’un parement <strong>de</strong>brique, <strong>de</strong> pierre bleue et <strong>de</strong> granito lavé.De gran<strong>de</strong>s baies flanquées <strong>de</strong> châssis métalliquespermettent à la lumière <strong>de</strong> pénétrerdans les locaux. Dotée <strong>de</strong> tout le matérieldidactique mo<strong>de</strong>rne, l’établissement répond,selon les critiques <strong>de</strong> l’époque, « à ce qu’onpeut attendre <strong>de</strong> mieux dans ce domaine ».En cinq ans, la population scolaire <strong>de</strong> l’écolepassera <strong>de</strong> 60 à 600 élèves !


Koekelbergà la carteL’émergence d’un faubourg industrielAu XIX e siècle, la partie basse <strong>de</strong> la commune s’industrialise. Fabriques(briqueteries, fon<strong>de</strong>ries…) et industries (ateliers <strong>de</strong> tissage, teintureries, tanneries,distilleries, brasseries…) s’établissent à proximité du ruisseau du Paruck et <strong>de</strong>s étangs.Ces activités artisanales et industrielles attirent une importante population ouvrière.Cette poussée démographique fulgurante entraînera en 1841 la scission entre lesvillages <strong>de</strong> Koekelberg et Berchem-Sainte-Agathe, réunis <strong>de</strong>puis l’occupation françaiseen une seule entité. Koekelberg <strong>de</strong>vient ainsi une commune autonome à part entière,<strong>de</strong>vant assumer intégralement les difficultés administrativeset financières liées à cette vague <strong>de</strong> migration ouvrière.R. DU PETIT-BERCHEMAV. DE LA BASILIQUEAV. DU CHÂTEAUAV. DE L'HÔPITAL FRANCAISAV. DU CHÂTEAUR. M. L. UYTROEVERR. EMILE DEROOVERAV. DE LA BASILIQUER. OMER LEPREUXR. DU COMPTOIRAV. DU PANTHEONAV. DE BERCHEM-SAINTE-AGATHER. DE LA CARRIÈREAV. DES GLOIRES NATIONALESR. O. LEPREUXAV. DE LA PAIXPARVISDE LA BASILIQUEAV. DU PANTHEONPLACE DEBASTOGNEAV. EMILE BOSSAERTTUNNEL R20AV. EMILE BOSSAERTAV. DE L'INDÉPENDANCE BELGEPARC ELISABETHAV. SEGHERSTUNNEL LEOPOLD IIAV. SEGHERSAV. DES GLOIRES NATIONALESAVA DAV. DU PANTHEONR. JULES BESMER. VANDERBORGHTPARC ELISABETHVictoria, biscuits et chocolatsEn 1896, une biscuiterie industrielle, créée par trois pâtissiers bruxellois,s’installe sur le plateau <strong>de</strong> Koekelberg. Dénommée « Manufacture<strong>de</strong> biscuits et <strong>de</strong>sserts Victoria », elle produit, en s’inspirant <strong>de</strong>sproductions anglaises, boudoirs, macarons, petits-beurre...En 1908, elle ajoute la fabrication <strong>de</strong> chocolat à ses activités.Après la Première Guerre mondiale, le succès <strong>de</strong> la productionchocolatière nécessite la construction d’une nouvelle chocolaterie,rue <strong>de</strong> l’Armistice (arch. Arthur Pla<strong>de</strong>t, 1921). Le célèbre grenadier,emblême <strong>de</strong> la marque, voit le jour en 1938 et son produit phare,le Big Nuts, en 1953. À l’Expo 58, le pavillon Victoriaaccueillera plus <strong>de</strong> 230.000 enfants en cinq mois !L’usine Victoria fermera ses portes en 1970. Une partie<strong>de</strong> ses bâtiments sera cédée à la chocolaterieconfiserieGodiva tandis qu’un espace dédié auchocolat – le Belgium Chocolate Village – serainstallé dans l’ancienne biscuiterie, rue De Neck.AV. DE JETTETUNNEL R20AV. DE LA LIBERTÉR. DES ARCHERSPLACEEUGENE SIMONISCHAUSSÉE DE JETTER. DE NECKR. DE L ARMISTICER. LEON FOUREZCHAUSSÉE DE JETTER. DU PARC ELISABETHAV. DU CHÂTEAUBOULEVARD LOUIS METTEWIEImpasses et cités industriellesAV. DU KARREVELDR. JULES BESMEL’afflux d’ouvriers et d’artisans, attirés par lesmanufactures et les usines, engendre une importante<strong>de</strong>nsification du parcellaire et l’apparition <strong>de</strong> multiplesquartiers d’habitations ouvrières. Les familles s’entassentdans <strong>de</strong>s maisons basses insalubres, situées dans <strong>de</strong>sruelles et impasses débouchant sur la chaussée <strong>de</strong> Jette, <strong>de</strong>sbataillons carrés – maisons ouvrières sur cour étroite – ou <strong>de</strong>s cités <strong>de</strong>logements ouvriers groupés autour d’un espace commun. Le paupérismecroissant favorise la propagation <strong>de</strong> maladies. Les épidémies <strong>de</strong> choléra<strong>de</strong> 1832, 1849 et 1866 sont particulièrement sévères dans la localité.R. DE NORMANDIEAV. DE LA LIBERTÉR. FÉLIX VANDE SANDER. DES BRAVESR. STEPMANR. DU NEEPR. P. PIERMEZR. DE L ARMISTICER. DU CUBISMER. JEAN JACQUETSQUARE FÉLIXVANDE SANDER. JULES DEBECKERR. LÉON AUTRIQUER. DE LA TANNERIER. DE GANSHORENR. ANTOINE COURTR. DE L'ÉGLISE SAINTE-ANNER. VAN BERGENR. GEORGE-DIT-MARCHALR. ALBERT DILLIER. HERKOLIERSBOULEVARD LEOPOLD IIPLACEHENRI VANHUFFELR. DES TISSERANDSCHAUSSÉE DE GANDR. DE L'ÉGLISE SAINTE-ANNER. FRANCOIS DELCOIGNER. HERKOLIERSR. DU RELAIS SACRÉR. EMILE SERGIJSELSR. DE LA SÉCURITÉSQUAREDE NOVILLER. VAN HOEGAERDEPLACE VANHOEGAERDENR. MONTAGNE AUX ANGESR. HOUZEAU DE LEHAIECHAUSSÉE DE JETTER. SAINT-JULIENIMPASSE DESCOMBATTANTSR. DU JARDINIERR. DESCHAMPHELEERAu temps où Koekelberg brassait…Autrefois, la bière était préférée à l’eau,souvent impropre à la consommation etsoupçonnée d’être à l’origine d’épidémies<strong>de</strong> peste ou <strong>de</strong> choléra. C’était la boissonpopulaire par excellence, consommée engran<strong>de</strong> quantité par les Bruxellois.À Koekelberg, une activité brassicole est attestéedès le XIII e siècle. Au XVII e siècle, on y dénombrehuit brasseries. Mais c’est le XIX e siècle qui estl’âge d’or <strong>de</strong>s bières koekelbergeoises avecl’installation <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux établissements dontla croissance fut spectaculaire. D’artisanale,l’activité <strong>de</strong>vient industrielle.Les brasseries De Boeck, construites entre1877 et 1897, produisaient « lambic, faro,bière <strong>de</strong> ménage, bière brune et blon<strong>de</strong>… »et leur spécialité était le vieux lambic. Ellesformaient autrefois un complexe important ethomogène <strong>de</strong> bâtiments – brasserie, malterie,magasin à bière, bureaux... –, organisés autour<strong>de</strong> rues intérieures (rues Delcoigne, VanHoegaer<strong>de</strong> et Schmitz). De cet ensemble indus -triel, seule subsiste aujourd’hui la maison <strong>de</strong>smaîtres-brasseurs à l’angle <strong>de</strong>s rues Delcoigneet Van Hoegaer<strong>de</strong>.La Gran<strong>de</strong> Brasserie <strong>de</strong> Koekelberg, enexploitation <strong>de</strong>puis 1887 sur le plateau <strong>de</strong>Koekelberg (avenue <strong>de</strong> la Liberté), fut l’une<strong>de</strong>s premières, avec la Brasserie Wielemans-Ceuppens <strong>de</strong> Forest, à brasser la Pilsner ou« pil’s ». En effet, le succès grandissant<strong>de</strong>s bières tchèques et alleman<strong>de</strong>s auprès<strong>de</strong>s consommateurs incita <strong>de</strong>s industrielsentre prenants à se lancer dans la fabrication<strong>de</strong> bières <strong>de</strong> fermentation basse.Ses produits phares étaient la Munich, laPetite Bavière (bière <strong>de</strong> ménage) et surtoutle Bock <strong>de</strong> Koekelberg.


Koekelbergà la carteUneLe plateau <strong>de</strong> KoekelbergEn décembre 1868, le conseil communal approuve, d’après le plan <strong>de</strong> Victor Besme,la création « d’un nouveau quartier sur le plateau » organisé autour d’un Palais <strong>de</strong>l’Industrie. Abandonné, ce projet est remplacé en 1872 par l’idée d’un « Quartier royal » :Besme conçoit un immense parc au centre duquel est implantée une rési<strong>de</strong>nce royaleentourée <strong>de</strong> villas. La rési<strong>de</strong>nce ne voit pas plus le jour. Léopold II propose ensuitel’érection d’un Panthéon national, commémorant le 50 e anniversaire <strong>de</strong>l’Indépendance <strong>de</strong> la Belgique. Un parc, dont les 17 hectaress’éten<strong>de</strong>nt sur les communes <strong>de</strong> Koekelberg et Ganshoren, luisert d’écrin. Autour du parc, sont tracées plusieurs avenues,dénommées du Panthéon, <strong>de</strong>s Gloires nationales,<strong>de</strong> l’Indépendance... Ce nouveau plan estmis en œuvre dès 1880 maisfinalement, en 1903, Léopold IIdéci<strong>de</strong>ra <strong>de</strong> remplacerle Panthéon par unebasilique dédiéeau Sacré-Cœur.R. DU PETIT-BERCHEMAV. DE LA BASILIQUEAV. DU CHÂTEAUAV. DE L'HÔPITAL FRANCAISR. M. L. UYTROEVERR. EMILE DEROOVERAV. DE LA BASILIQUER. OMER LEPREUXR. DU COMPTOIRAV. DU PANTHEONAV. DE BERCHEM-SAINTE-AGATHER. DE LA CARRIÈREAV. DES GLOIRES NATIONALESR. O. LEPREUXAV. DE LA PAIXPARVISDE LA BASILIQUEAV. DU PANTHEONPLACE DEBASTOGNEAV. EMILE BOSSAERTTUNNEL R20AV. EMILE BOSSAERTAV. DE L'INDÉPENDANCE BELGEPARC ELISABETHAV. SEGHERSTUNNEL LEOPOLD IIAV. SEGHERSAV. DES GLOIRES NATIONALESAVDES GA .AV. DU PANTHEONR. JULES BESMEnouvelle artère, le boulevard Leopold IIDès 1861, l’ingénieur Victor Besme projette la création d’un boulevard qui prolongeraitle boulevard d’Anvers et relierait le nord <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> au plateau <strong>de</strong> Koekelberg.Pour clore la perspective, il imagine d’édifier un Palais <strong>de</strong> l’Industrie dans l’axedu boulevard. Si le projet <strong>de</strong> voirie est approuvé par arrêté royal en août 1864,ce n’est qu’en 1891 que l’artère est enfin terminée. Elle facilitera ledéveloppement d’un nouveau quartier sur le plateau et jouera un rôleimportant dans l’expansion démographique <strong>de</strong> la commune. Le long duboulevard s’élèveront peu à peu hôtels <strong>de</strong> maître et maisons. En 1956,en prévision <strong>de</strong> la venue <strong>de</strong> millions <strong>de</strong> visiteurs à l’Expo 58, un plan <strong>de</strong>mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> la voirie, mis en œuvre pour faciliterl’accès au Heysel, transforme le boulevard arboré enautoroute urbaine. La perspective <strong>de</strong> la basilique <strong>de</strong>Koekelberg est défigurée par un viaduc routier etil faudra attendre 1986 pour qu’il soit démontéet remplacé par un tunnel.R. VANDERBORGHTPARC ELISABETHAV. DE JETTETUNNEL R20AV. DE LA LIBERTÉR. DES ARCHERSPLACEEUGENE SIMONISCHAUSSÉE DE JETTER. DE NECKR. DE L ARMISTICER. LEON FOUREZLe chemin <strong>de</strong> fer, césure urbaineEn 1871-1872, la construction <strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong> chemin<strong>de</strong> fer <strong>de</strong> ceinture, qui relie par l’Ouest les gares du Nor<strong>de</strong>t du Midi, aura pour effet <strong>de</strong> retar<strong>de</strong>r l’urbanisationvers l’ouest et d’accentuer les différences entre le cœur<strong>de</strong> Koekelberg, faubourg industriel, urbanisé et populaire,et le haut-Koekelberg essentiellement rési<strong>de</strong>ntiel. En outre,l’absence d’harmonisation entre l’ouverture <strong>de</strong> la ligne<strong>de</strong> contournement et le projet d’urbanisation du plateau <strong>de</strong>Koekelberg isolera la place Simonis pendant presque un quart <strong>de</strong> siècle.BOULEVARD LOUIS METTEWIEAV. DU KARREVELDR. JULES BESMER. DE NORMANDIEAV. DE LA LIBERTÉR. FÉLIX VANDE SANDER. DES BRAVESR. STEPMANR. DU NEEPR. P. PIERMEZR. DU PARC ELISABETHR. DE L ARMISTICER. DU CUBISMER. JEAN JACQUETSQUARE FÉLIXVANDE SANDER. JULES DEBECKERR. LÉON AUTRIQUER. DE LA TANNERIER. DE GANSHORENR. ANTOINE COURTR. DE L'ÉGLISE SAINTE-ANNER. VAN BERGENR. GEORGE-DIT-MARCHALR. ALBERT DILLIER. HERKOLIERSBOULEVARD LEOPOLD IIPLACEHENRI VANHUFFELR. DES TISSERANDSCHAUSSÉE DE GANDR. FRANCOIS DELCOIGNECHAUSSÉE DE JETTER. DE L'ÉGLISE SAINTE-ANNER. HERKOLIERSR. DU RELAIS SACRÉR. EMILE SERGIJSELSR. DE LA SÉCURITÉSQUAREDE NOVILLER. VAN HOEGAERDEPLACE VANHOEGAERDENR. MONTAGNE AUX ANGESR. HOUZEAU DE LEHAIECHAUSSÉE DE JETTER. SAINT-JULIENIMPASSE DESCOMBATTANTSR. DU JARDINIERR. DESCHAMPHELEERLa Basilique nationale du Sacré-Cœur, chef-d’œuvre Art DécoEn 1904, un premier projet <strong>de</strong> basilique estconfié à l’architecte louvaniste Pierre Langerock.Celui-ci <strong>de</strong>ssine les plans d’une flamboyanteéglise néogothique inspirée <strong>de</strong> la « cathédraleidéale » <strong>de</strong> Viollet-le-Duc. La cérémonie <strong>de</strong>pose <strong>de</strong> la première pierre a lieu en 1905 etles fondations débutent en 1908.Mais la Première Guerre mondiale interromptle chantier et en 1920, après bien <strong>de</strong>s aléas,l’architecte Albert Van huffel est sollicitépour un nouveau projet, moins onéreux quele précé<strong>de</strong>nt. Il ébauche les esquisses d’unédifice en béton armé, qui sont approuvées,et présente à l’Exposition <strong>de</strong>s Arts décoratifs<strong>de</strong> Paris en 1925 une maquette en plâtre quiremportera le Grand prix d’architecture. Pourmener ce projet pharaonique à bien, Van huffels’entoure <strong>de</strong> l’ingénieur Raphaël Verwilghenet du spécialiste en béton armé Gustave Magnel ;l’ingénieur-architecte Paul Rome les rejoint en1930. De nouvelles fondations sont réaliséesentre 1926 et 1930, la construction <strong>de</strong> l’absi<strong>de</strong>débute en 1930.À la mort <strong>de</strong> Van huffel en 1935, le projetest poursuivi par Rome sur base <strong>de</strong>s quelques2.500 <strong>de</strong>ssins laissés par l’architecte. Consacréeen 1951, la basilique ne sera cependantréellement terminée qu’en 1970. Elle répondaux vœux du cardinal Mercier qui préconisaitune plus gran<strong>de</strong> centralité <strong>de</strong> l’autel. Placésous la coupole, il est bien visible <strong>de</strong>puis les4.000 places mises à disposition <strong>de</strong>s fidèles.L’intérieur <strong>de</strong> la basilique dégage une atmosphèreunique due à l’emploi <strong>de</strong> blocs décoratifsen terracotta <strong>de</strong> teinte jaune ocre. Leur fonctionest à la fois esthétique et fonctionnelle : creuxau niveau <strong>de</strong>s colonnes et <strong>de</strong>s nervures <strong>de</strong>voûte, ils sont « farcis » <strong>de</strong> béton armé pourrenforcer la structure en béton. Visuellement,ces blocs en terre cuite émaillée donnent à ladécoration intérieure <strong>de</strong> l’édifice une remarquablecohérence et font <strong>de</strong> cet édifice unensemble unique dans l’histoire <strong>de</strong> l’architecture.


Promena<strong>de</strong> 1Au cœur du vieux KoekelbergCette promena<strong>de</strong> nous emmène sur les traces du passéindustriel du quartier et <strong>de</strong> la vie quotidienne <strong>de</strong>s ouvriers<strong>de</strong> jadis, leurs cafés, leurs écoles, leurs logements…˜‘ (DAPlan à l’intérieur du rabatDépart : rue Deschampheleer – métro Ribaucourt (lignes 2 et 6)Arrivée : place Victoria – bus 20Durée : environ 1h30Fernand, Victor, Albert ou ArthurVoici quatre détails <strong>de</strong>s immeubles du Foyer koekelbergeois, situésrue Antoine Court. Fernand Brunfaut est l’auteur <strong>de</strong> l’immeuble d’angle,viennent ensuite les immeubles signés par Victor Bourgeois (n os 1-3),Albert <strong>de</strong> Valeriola (n os 5-7) et Arthur Pla<strong>de</strong>t (n o 9). Pouvez-vous restituerchaque détail à leur auteur ?& Rue Deschampheleer 26, 1866Ici se trouvaient autrefois les anciensétablissements Adolphe Delhaize et Cie.L’immeuble à front <strong>de</strong> rue, <strong>de</strong> stylenéoclassique, abritait les bureaux.N’hésitez pas à franchir le passagecouvert, vous découvrirez à l’arrière,en intérieur d’îlot, les anciens atelierset entrepôts. En 1895, le succès conduitla société à construire, à l’angle <strong>de</strong>s ruesDeschampheleer et du Jardinier, unimmeuble <strong>de</strong> rapport avec une vasteDe gauche à droite : Albert <strong>de</strong> Valeriola, Arthur Pla<strong>de</strong>t, Fernand Brunfaut, Victor Bourgeois.épicerie Adolphe Delhaize au rez-<strong>de</strong>chaussée (n o 34). En 1900, elle poursuitson extension et érige <strong>de</strong>s écuries ducôté <strong>de</strong> la rue du Jardinier (n os 82-102) :celles-ci pouvaient accueillir plus <strong>de</strong>septante chevaux ! En 1919, lesbâtiments sont cédés aux Gran<strong>de</strong>sLaiteries réunies tandis que Delhaizes’installe au quartier maritime.En 2001, les ateliers en intérieurd’îlot seront restaurés par l’architecteanversoise Inge Sleutel.é Rue Deschampheleer 16-22, 1886La société Adolphe Delhaize a aussiédifié pour ses directeurs quatremaisons d’habitation. Observez-lesbien : <strong>de</strong> style néoclassique, ellessont rigoureusement i<strong>de</strong>ntiques.“ Impasse <strong>de</strong>s Combattants,1840-1880Au XIX e siècle, les impasses étaientnombreuses du côté <strong>de</strong> la chaussée <strong>de</strong>Jette. Pour <strong>de</strong>s questions <strong>de</strong> salubrité,elles ont peu à peu disparu. Cetteimpasse, dénommée jusqu’en 1918« impasse <strong>de</strong> l’Empereur », est l’une<strong>de</strong>s rares à avoir subsisté. Comme vouspouvez le voir, les maisons sont toutesbâties sur le même plan : <strong>de</strong>ux travéeset un seul étage. Au total, quatrepièces et un grenier sous comble oùs’entassaient <strong>de</strong>s familles entières.Aujourd’hui, les maisons <strong>de</strong> l’impasse,charmante petite enclave tranquille,sont très recherchées !‘ Chaussée <strong>de</strong> Jette 107, XIX e siècleCette maison, en décrochement parrapport à l’alignement, nous rappelle quela chaussée <strong>de</strong> Jette est une très anciennevoie <strong>de</strong> communication, le long <strong>de</strong> laquellel’habitat était <strong>de</strong>nse et essentiellementpopulaire. Des boutiques d’artisans etsurtout <strong>de</strong>s cafés-estaminets étaientinstallés tout au long, à l’exemple <strong>de</strong>cette bâtisse qui fut longtemps un café.D’autres constructions <strong>de</strong> la rue sontégalement très anciennes. Essayez <strong>de</strong>les repérer, elles n’ont qu’un étage…N° 110, n° 115 et plus loin, les n os 145-147ou les n os 151-153-155-157…( Chaussée <strong>de</strong> Jette 117-119,arch. J. Costermans, 1913Cet immeuble <strong>de</strong> rapport cache uneancienne mini « cité industrielle ».En effet, alors que son immeuble <strong>de</strong>rapport est en cours <strong>de</strong> constructionle long <strong>de</strong> la chaussée <strong>de</strong> Jette, lepropriétaire sollicite l’autorisation« <strong>de</strong> pouvoir construire <strong>de</strong>s ateliersdans les fonds du terrain », <strong>de</strong> partet d’autre d’une impasse accessiblepar une entrée cochère intégréedans le bâtiment à front <strong>de</strong> rue.Très rudimentaires, ces petitsateliers étaient loués à <strong>de</strong>s artisans.En passant, jetez un coup d’œil auxtrois maisons éclectiques situées auxn os 139, 141 et 143. Construites à la findu XIX e siècle, elles abritaient toutestrois un estaminet au rez-<strong>de</strong>-chaussée !D’ailleurs, à cette époque, presqu’unemaison sur <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> la chaussée <strong>de</strong>Jette était un débit <strong>de</strong> boisson…§ Chaussée <strong>de</strong> Jette 149, arch.Maurice Van Cauwelaert, 1930Dans ce quartier au bâti plutôt ancien,les immeubles mo<strong>de</strong>rnistes sont rares.Cet austère bâtiment en briquessombres, qui surplombe les maisonsvoisines, capte le regard. La faça<strong>de</strong>,très simple, est inspirée <strong>de</strong>l’architecture hollandaise. C’est lecontraste entre les ban<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>fenêtres horizontales et la baieverticale <strong>de</strong> la cage d’escalier qui luidonne vie. Des carreaux <strong>de</strong> céramiquenoire soulignent le rez-<strong>de</strong>-chausséecommercial, occupé jusque dansles années 1960 par un café.& & é( §


Promena<strong>de</strong> 1è! ! !à )è Chaussée <strong>de</strong> Jette 184,arch. Hilaire Schoeps, 1906Cet immeuble <strong>de</strong> rapport éclectiqueattire l’attention avec sa faça<strong>de</strong>polychrome, mêlant briques blanchesvernissées et briques orangées.L’architecte a jonglé avec les couleursen soulignant les ban<strong>de</strong>aux et lesencadrements <strong>de</strong> baies. Admirez latravée centrale soulignée par <strong>de</strong>uxbalcons en fonte et l’allège fleurieen céramique.! Le Foyer koekelbergeois,chaussée <strong>de</strong> Jette 190 et rue <strong>de</strong> laSécurité 51, arch. Auguste Roussel,1954Créée en avril 1921, la société duFoyer koekelbergeois fut très activedurant l’entre-<strong>de</strong>ux-guerres.La Secon<strong>de</strong> Guerre mondiale mitun frein à ses activités. Ce n’est qu’en1954 que <strong>de</strong> nouvelles constructionssont entreprises. Cet immeuble <strong>de</strong>quatre étages abrite au total seizeappartements : huit par entrée.Il est assez représentatif <strong>de</strong>l’architecture mo<strong>de</strong>rniste : les ligneshorizontales sont très marquées,accentuées par les fenêtres enban<strong>de</strong>aux tandis que les cagesd’escalier en briques <strong>de</strong> verre, traitéesen décrochement, accentuent lagéométrisation <strong>de</strong> l’ensemble. La mêmeannée, Roussel signera non loin <strong>de</strong> làun immeuble d’angle similaire (rueHerkoliers 30, rue du Relais sacré 24).En face, <strong>de</strong> l’autre côté <strong>de</strong> la rue,se trouve un autre immeuble duFoyer koekelbergeois, signé par lesarchitectes Arthur Pla<strong>de</strong>t et Albert<strong>de</strong> Valeriola (rue Herkoliers 4-6-8,rue <strong>de</strong> la Sécurité 30, rue du Relaissacré 27). Comparez les <strong>de</strong>uximmeubles, ils ont été construitsà vingt ans d’intervalle…ç Rue Herkoliers 35-37,arch. Henri Jacobs, 1907Nous voici <strong>de</strong>vant l’ancienne écolecommunale <strong>de</strong>s filles, composée<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux bâtiments en brique jaune,rehaussés <strong>de</strong> pierre bleue. Ils s’articulentautour d’un préau couvert orné d’unespectaculaire frise <strong>de</strong> sgraffites signéeAdolphe Crespin qui représente lescinq continents et leur faune ainsique plusieurs symboles et allégories.Plusieurs sgraffites ornent la faça<strong>de</strong><strong>de</strong> style éclectique : vous pouveznotamment y voir le hibou, symbole <strong>de</strong>la connaissance. Construite en intérieurd’îlot, sur une parcelle <strong>de</strong> superficielimitée, l’école s’intègre parfaitementdans le tissu urbain. Aujourd’hui,le bâtiment abrite un espace culturelet social, l’Atelier 35.Dans la même rue, au n° 68, setrouve une autre école signée Jacobs,l’actuelle Gemeentelijke Basisschool« De Ka<strong>de</strong>ekes », construite en 1912.Vous verrez que dans ces <strong>de</strong>ux édifices,Jacobs utilise le vocabulaire décoratif<strong>de</strong> l’Art nouveau avec sobriété.Si vous tournez à gauche dans la rue<strong>de</strong> l’Église Sainte-Anne, vous arrivezplace Vanhuffel. Elle a été <strong>de</strong>ssinée parVictor Besme en 1873 et réaménagéeen 2008 par le bureau d’étu<strong>de</strong>s AGORA.à Maison communale,place Henri Vanhuffel 6,arch. Constant Delplace, 1882 ;François Deplaen 1903 ;Henri-Aimé Jacobs, 1939 et 1957En 1880, quasi 40 ans après laconstitution <strong>de</strong> Koekelberg encommune autonome, la constructiond’une maison communale est enfinapprouvée. Son plan est classique :un plan rectangulaire, <strong>de</strong>ux étages,une toiture à la Mansart, un porcheet un escalier monumental. L’édificeest inauguré en juillet 1882. En 1903,l’architecte communal Deplaenajoute une aile au bâtiment, dansle respect du style initial. Son aspectactuel est l’œuvre d’Henri-AiméJacobs qui remaniera l’ensembleen 1939, lui conférant un styleArt Déco géométrique. À l’intérieur,admirez l’escalier monumental.Avec ses rampes en fer forgé,il est particulièrement réussi…) Église Sainte-Anne,rue <strong>de</strong> l’Église Sainte-Anne 66,arch. Jean Cosse et Brigitte De Groof,1986-1989Cette église est la troisième égliseSainte-Anne ! La première, construite en1839, s’est avérée au fil du temps tropexigüe et est remplacée, en 1908, parune église <strong>de</strong> style néogothique signéepar l’architecte Edouard Ramaekers.Cette <strong>de</strong>rnière est finalement démolieen 1985 pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> stabilité.Lui succè<strong>de</strong> un édifice contemporain,d’une gran<strong>de</strong> simplicité, <strong>de</strong>ssiné parl’architecte Jean Cosse. Observezla faça<strong>de</strong>, elle est rythmée par unétonnant clocher et un mur aveugledans lequel sont inscrits <strong>de</strong>s similipilastres.N’hésitez pas à pousserla porte : à l’intérieur, vous pourrezdécouvrir <strong>de</strong>s céramiques <strong>de</strong> l’artisteMax <strong>de</strong>r Lin<strong>de</strong>n, représentant les saints.- Rue <strong>de</strong> l’Église Sainte-Anne 61, 1890D’inspiration néogothique, la maisonne manque pas d’attirer l’attentionavec son arc trilobé reposant, au niveau<strong>de</strong> l’étage, sur <strong>de</strong>s colonnettes enpierre bleue posées sur <strong>de</strong>s consoles.Observez la lucarne : son petit pignonen bois répond au pignon principal.a Foyer Victoria,rue Autrique 21 et rue du Cubisme 22,arch. Arthur Pla<strong>de</strong>t, 1922Ces <strong>de</strong>ux immeubles <strong>de</strong> douzelogements, séparés par une courintérieure, sont construits à l’initiative<strong>de</strong> la société coopérative Le FoyerVictoria, fondée en 1922 par labiscuiterie-chocolaterie du même nom.Comme vous pouvez voir, chaqueimmeuble est prolongé par unimmeuble du Foyer koekelbergeois(rue Autrique 23-25, arch. Arthur Pla<strong>de</strong>t ;rue du Cubisme 24-26, arch. Albert<strong>de</strong> Valeriola). Perpendiculairementà ces <strong>de</strong>ux ensembles, sur la mêmeparcelle, s’élève un immeuble <strong>de</strong>Fernand Brunfaut (rue Stepman 6-10).Les cinq immeubles s’élèvent surquatre niveaux. Si les matériaux sonthomogènes, une certaine diversité auniveau <strong>de</strong> l’ornementation <strong>de</strong>s faça<strong>de</strong>sles caractérise.ççç- a a


Promena<strong>de</strong> 1Promena<strong>de</strong> 2Promena<strong>de</strong> royaleaz© AAMzUne promena<strong>de</strong> sur le plateau <strong>de</strong> Koekelberg, dans un quartier<strong>de</strong>stiné initialement à accueillir le roi Léopold II et la haute bourgeoisie.Un parcours à la découverte d’hôtels <strong>de</strong> maître et <strong>de</strong> maisons bourgeoises,mais aussi d’habitations plus mo<strong>de</strong>stes ou plus récentes…En 1970, lorsque Victoria cesserases activités, le Foyer Victoria seraabsorbé par le Foyer koekelbergeois.Et, pour la petite histoire, à cetemplacement coulait autrefoisle Paruck…Au bout <strong>de</strong> la rue, vous pouvezvoir, transformé en centre sportif,le bâtiment <strong>de</strong>s anciennes caisseriesVan Campenhout, elles-mêmesinstallées à la place d’uneancienne tannerie fondée en 1842…z Bovenhuis, rue du Cubisme 11-21,arch. V. Bourgeois, 1922Ce sévère immeuble à appartements<strong>de</strong> dix logements peut être considérécomme le premier manifeste <strong>de</strong>l’architecture mo<strong>de</strong>rniste à <strong>Bruxelles</strong>.Il est construit à l’initiative <strong>de</strong> la toutejeune coopérative <strong>de</strong> propriétaires <strong>de</strong>la Cité Mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> Berchem-Sainte-Agathe. Chaque appartement disposed’une entrée individuelle au rez-<strong>de</strong>chausséed’où le nom « Bovenhuis »(maison à l’étage), un concept importé<strong>de</strong>s Pays-Bas par Bourgeois. Il enrésulte un enchevêtrement complexe<strong>de</strong> logements ! En 1923, la rue prend lenom <strong>de</strong> rue du Cubisme, en référenceau cubisme architectural.e Le Foyer koekelbergeois, ruesAntoine Court 1-9 et Jean Jacquet14-16, arch. Fernand Brunfaut,Victor Bourgeois, Albert <strong>de</strong>Valeriola, Arthur Pla<strong>de</strong>t, 1921Quelques mois après sa créationau mois d’avril 1921, le Foyerkoekelbergeois lance ce premierprogramme <strong>de</strong> construction. Afin <strong>de</strong>diversifier le paysage urbain, la sociétésubdivise le terrain à bâtir en plusieursparcelles, confiées chacune à unarchitecte. Au total, une cinquantaine<strong>de</strong> logements sont mis en chantier.Si les gabarits <strong>de</strong>s immeubles sonthomogènes, les faça<strong>de</strong>s présentent <strong>de</strong>sdifférences notables. Les voyez-vous ?La société sera modérément satisfaitedu bâtiment construit par Bourgeois(n os 1-3) auquel elle reproche l’austérité<strong>de</strong> la faça<strong>de</strong>. Bourgeois sera le seul<strong>de</strong>s quatre architectes du groupe à êtreécarté <strong>de</strong>s projets suivants !Observez bien la grille qui ouvre surl’intérieur d’îlot, du côté <strong>de</strong> la rue JeanJacquet. Nous venons <strong>de</strong> voir sa jumelle.Vous en souvenez-vous ?Rue Stepman 6-10.Plan à l’intérieur du rabatD Départ et A Arrivée : angle avenue <strong>de</strong> la Liberté et avenue du PanthéonBus 20 (Liberté), tram 19 (Besme), métro SimonisDurée : environ 1h30Allons voir si la rose…Lors <strong>de</strong> la promena<strong>de</strong>, nous allons découvrir plusieurs maisons construitespar Fernand Lefever. Si vous êtes joueur, voici plusieurs détails <strong>de</strong> fleurs.À vous <strong>de</strong> les retrouver.& Avenues du Panthéon 1 et <strong>de</strong> laLiberté 2, arch. Albert Callewaert,1930Cet imposant hôtel particulier, construità la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’industriel OscarBossaert – par ailleurs bourgmestre<strong>de</strong> la commune et directeur <strong>de</strong> lachocolaterie Victoria –, s’inscrit dansla mouvance Art Déco, très en voguedans l’entre-<strong>de</strong>ux-guerres. Il témoignedu savoir-faire <strong>de</strong> l’architecte : admirezla composition originale du bâtimentet la douceur <strong>de</strong> l’angle arrondi aucroisement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux rues, les frisessculptées soulignant l’encadrement<strong>de</strong>s baies et la corniche, la porte d’entréeDe gauche à droite : 90, 84, 77, 93 avenue Seghers.en ferronnerie, très représentativedu style… La propriété, très arborée,est importante : avenue <strong>de</strong> la Liberté,vous verrez les garages à côté du n° 10.Traversez l’avenue du Panthéon etadmirez les maisons avec du recul enempruntant le chemin qui longe le parc.Elles sont très différentes, comme vousallez le découvrir, et nombre d’entreelles attirent le regard… En traversant,soyez pru<strong>de</strong>nts et faites attentionau tram !Un petit coup d’œil en passant sur troismaisons jumelles <strong>de</strong> style éclectique,construites en 1900 (nos 6-7-8).e e& & &© AAM


Promena<strong>de</strong> 2éé˜ ˜ èèé Avenue du Panthéon 14,arch. Henri Mardulyn, 1928Nous voici <strong>de</strong>vant la maison personnelle<strong>de</strong> l’architecte Mardulyn. Il l’occuperapendant plus <strong>de</strong> quarante ans !L’immeuble, qui s’inscrit dans latendance Art Déco, est particulièrementsoigné. Admirez la composition <strong>de</strong> lafaça<strong>de</strong>, rythmée par l’alternance <strong>de</strong>brique rouge et <strong>de</strong> pierre blanche, lesdétails décoratifs et les ferronneries,très réussies.Au n° 18, vous pouvez voir unbel exemple <strong>de</strong> faça<strong>de</strong> <strong>de</strong> stylenéoclassique…“ Avenue du Panthéon 25-26,arch. Jean L’Ancre, 1913Avec leurs panneaux <strong>de</strong> céramique,ces <strong>de</strong>ux maisons jumelles <strong>de</strong> styleéclectique attirent le regard ! Au nombre<strong>de</strong> quatorze, ils sont placés en allègessous les fenêtres et les bow-windowset représentent <strong>de</strong>s cygnes, <strong>de</strong>s fleurset <strong>de</strong>ux têtes féminines... La céramiquedécorative <strong>de</strong> faça<strong>de</strong> aura beaucoup<strong>de</strong> succès entre la fin du XIX e siècleet la Première Guerre mondiale,ensuite elle disparaîtra peu à peu.‘ Villa Ma<strong>de</strong>leine, avenue duPanthéon 27, arch. Edmond Douay,1910Cette maison bourgeoise, <strong>de</strong> styleéclectique, arbore au <strong>de</strong>uxième étageun panneau en céramique portantl’inscription « Villa Ma<strong>de</strong>leine ».En dénommant ainsi leur habitation,les propriétaires enten<strong>de</strong>nt sans douteaffirmer leur réussite sociale !Voyez-vous la petite niche au faîtedu pignon ? Une figure est sculptéeà l’intérieur.Un petit détour par l’avenue <strong>de</strong>l’Indépendance belge vous permettra<strong>de</strong> découvrir une maison d’un styleassez peu représenté dans la commune,le style cottage.( Villa Jeanne, avenue <strong>de</strong>l’Indépendance belge 16,arch. C. Van Wil<strong>de</strong>r, 1912Inspiré <strong>de</strong> l’architecture rurale anglaise,le style cottage est rarement utilisépour <strong>de</strong>s maisons entre mitoyensmais est plutôt réservé à <strong>de</strong>s villas.Il privilégie les pignons ornés <strong>de</strong>colombages, les fermes apparentes,les loggias et les balcons en bois…La faça<strong>de</strong>, recouverte <strong>de</strong> briquesvernissées, est particulièrementréussie.N’hésitez pas à continuer dans l’avenue.Un peu plus loin, au n° 26, s’élève uneintéressante maison néo-baroque <strong>de</strong>l’architecte Borgers.En revenant vers l’avenue du Panthéon,regar<strong>de</strong>z bien la loggia <strong>de</strong> la maisonArt Déco au n° 12, sa géométrisationest peu banale !§ Avenue du Panthéon 31-32,avenue <strong>de</strong> l’Indépendance belge 6,arch. Fernand Lefever, 1932Voici notre première rencontre avecl’architecte Lefever, très actif dansla commune. Outre cet immeuble àappartements d’angle, il a signédans l’avenue, entre 1916 et 1927,plusieurs maisons individuelles.À l’aise avec les styles, il manietout aussi bien le style Beaux-Artsque l’éclectisme ou, comme pourcet immeuble, l’Art Déco. Remarquezle contraste entre les briques sombresBelvédère et les ban<strong>de</strong>aux clairssoulignant les volumes <strong>de</strong>s loggias.Cela confère du rythme et uneexpressivité certaine au bâtiment.Admirez aussi les petits vitraux : cesassemblages <strong>de</strong> formes géométriques,dans l’esprit du temps, sont trèsdécoratifs ou plutôt… Art Déco.Les réalisations <strong>de</strong> Lefever sontsignées en faça<strong>de</strong>, en bas à droite.Attention, la pierre bleue est parfoistrès usée, il faut être très attentif…Avenue du Panthéon, il y a septmaisons qui portent sa signature.Pouvez-vous les retrouver ?N os 46, 55, 56, 58, 59, 61, 64.è Avenue du Panthéon 41,arch. S. Raemdonck, 1908Voici une maison qui vaut la peined’être distinguée car sa compositionest assez complexe. Au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> laporte d’entrée, l’imposte – composéed’une fenêtre géminée soulignéed’une arcature en pierre bleue –,est prolongée par un cul <strong>de</strong> lampesur lequel repose un petit oriel enpierre. Celui-ci occupe la travée <strong>de</strong>droite tandis que le long <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxautres travées court un balcon enfonte. Au-<strong>de</strong>ssus, un toit formantauvent soutient, sur toute la largeur<strong>de</strong> la faça<strong>de</strong>, un <strong>de</strong>uxième balcon.Sous la corniche, un spectaculairepanneau <strong>de</strong> céramique représente<strong>de</strong>s cigognes.! Avenue du Panthéon 59,arch. Fernand Lefever, 1913Nous voici <strong>de</strong>vant la maison personnelle<strong>de</strong> l’architecte Lefever. Elle estparticulièrement soignée, c’est la carte<strong>de</strong> visite <strong>de</strong> l’architecte qui y a installéses bureaux ! De style Art nouveau,elle arbore d’intéressants sgraffiteset ferronneries. Deux putti jouent surla porte d’entrée, les voyez-vous ?Admirez aussi la finition <strong>de</strong>s fenêtresdivisées par <strong>de</strong>s petits bois et l’auventvitré au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la porte d’entrée.Contrairement à l’apparence, la maisonn’est pas en pierre mais recouverted’un enduit qui imite ce matériau :c’est beaucoup moins coûteux !Que sont <strong>de</strong>s putti ?Ce terme, emprunté à la Renaissance italienne, désigne <strong>de</strong>spetits enfants joufflus ou <strong>de</strong>s angelots. Ils symbolisent l’amour.Tournez à gauche dans l’avenue Seghersç Avenue Seghers 103, arch.Victor Bourgeois 1925, 1934 et 1948C’est dans l’idée d’en faire le quartiergénéral du mouvement mo<strong>de</strong>rne à<strong>Bruxelles</strong> que Bourgeois construitcette habitation en 1925. Influencéepar Le Corbusier, elle est organisée<strong>de</strong> façon peu conventionnelle :les espaces <strong>de</strong> vie sont au sous-sol, lebureau d’architecte au rez-<strong>de</strong>-chausséeet, au premier étage, un espace libre.On accè<strong>de</strong> à la maison par la porte dugarage, il n’y a pas <strong>de</strong> porte d’entrée.‘ ‘ (§ !!ç


Promena<strong>de</strong> 2ç© AAMà)-aPlusieurs transformations successivesmodifieront radicalement la faça<strong>de</strong>et feront oublier que l’habitation <strong>de</strong>Bourgeois était, à l’origine, l’un <strong>de</strong>spremiers manifestes <strong>de</strong> l’architecturemo<strong>de</strong>rniste à <strong>Bruxelles</strong>.Comparez l’immeuble actuel avecla photo ancienne : voyez-vous cequi a changé ?Du Lefever, encore et toujours duLefever ! On pourrait presque rebaptiserl’avenue du nom <strong>de</strong> l’architecte. Eneffet, il n’y construit pas moins <strong>de</strong>quatorze maisons entre 1923 et 1931,réparties <strong>de</strong>s côtés pair et impair ! Avecbrio, il jongle avec les différents styles ;l’éclectisme, l’Art nouveau ou l’Art Décon’ont pas <strong>de</strong> secret pour lui.Comme le long <strong>de</strong> l’avenue duPanthéon, elles sont toutes signées.Essayez <strong>de</strong> les repérer…Côté impair : 73, 77, 79, 81, 83, 85, 89, 91, 93.Côté pair : 82, 84, 90, 92, 94.à Avenue Seghers 77,arch. Fernand Lefever, 1924Avec cette maison inscrite dans lalignée <strong>de</strong> la Sécession viennoise,Lefever manie très tardivement lestyle Art nouveau, généralementabandonné après la Première Guerremondiale. La faça<strong>de</strong> est décorée d’ungrand panneau en sgraffito dans lestons ocres, orné <strong>de</strong> compositionsflorales. Certains motifs, commeles guirlan<strong>de</strong>s <strong>de</strong> roses stylisées,rappellent la manière <strong>de</strong> Paul Cauchie(si vous en avez l’occasion, nemanquez pas d’aller voir la maisonpersonnelle <strong>de</strong> l’artiste, rue <strong>de</strong>s Francs5 à Etterbeek, elle est remarquable).Admirez aussi l’allège en sgraffito,traitée dans le même esprit.) Avenue <strong>de</strong> l’Indépendance belge54, arch. R. Claeys, 1936Ce petit immeuble à appartements,d’une symétrie parfaite <strong>de</strong> part etd’autre <strong>de</strong> l’angle, est manifestementinspiré par le mo<strong>de</strong>rnisme : notezla sobriété <strong>de</strong>s lignes et les balconsarrondis aux rampes tubulaires,recouverts d’un enduit. Comme vous leconstatez, l’accent est particulièrementmis sur l’angle avec un jeu <strong>de</strong> décrochements.Dès la construction, un commerceest installé au rez-<strong>de</strong>-chaussée.Regar<strong>de</strong>z attentivement le parementclair qui souligne la vitrine, il estdélicatement moucheté <strong>de</strong> bleu ciel !Si vous tournez à droite, dansl’avenue <strong>de</strong> l’Indépendancebelge, vous pourrez découvrir <strong>de</strong>nombreuses maisons Art Déco.L’une d’entre elles, avec ses <strong>de</strong>uxhublots, est représentative du stylepaquebot. La voyez-vous ?N° 88.- Avenue Seghers 21 et 44,arch. L. et R. Bonne, 1960 (n° 21)et 1962 (n° 44)Ces <strong>de</strong>ux immeubles d’angle,situés <strong>de</strong> part et d’autre <strong>de</strong>l’avenue, sont signés par lesmêmes architectes. Dans l’esthétiquedu style Expo 58, ils marient diversmatériaux pour les faça<strong>de</strong>s et hallsd’entrée : briques vernissées,mosaïques, céramiques, boisexotiques… Dans un souci <strong>de</strong>diversité, les panneaux <strong>de</strong> mosaïquebleu clair sont cependant posésdifféremment : verticaux d’un côté,horizontaux <strong>de</strong> l’autre. De même,vous remarquerez que les architectesn’ont pas traité l’angle <strong>de</strong> la mêmemanière : d’un côté, avec son pancoupé, l’immeuble a trois faça<strong>de</strong>standis que son vis-à-vis est à <strong>de</strong>uxfaça<strong>de</strong>s. Jetez un petit coup d’œilsur la poignée <strong>de</strong> la porte d’entréedu n°44 : elle est décorée d’undiscret motif émaillé.Continuez l’avenue Seghers ettournez à gauche dans l’avenue<strong>de</strong> la Liberté.a Avenue <strong>de</strong> la Liberté 42-44,34-36, 28-30, 10-12Ces maisons jumelles <strong>de</strong> stylenéoclassique ont été construitesen 1882 et figurent parmi les plusanciennes du quartier. Les faça<strong>de</strong>s,enduites <strong>de</strong> blanc, sont très sobres.Chaque paire a cependant uneparticularité : les maisons sontconstruites en miroir, une entréeà gauche et une entrée à droite !z Avenue <strong>de</strong> la Liberté 29-31Construites en 1881, ces <strong>de</strong>ux maisonsaux pignons en escalier sont <strong>de</strong> stylenéo-Renaissance flaman<strong>de</strong>, en voguedans la <strong>de</strong>uxième moitié du XIX e siècle.Symétriques, elles se différencient parla couleur <strong>de</strong> leur parement en brique :jaune au n° 29 et rouge au n° 31.Il y a d’autres différences,les voyez-vous ?Balcon, ancres…) - - azz


JEU / SPELau cœur <strong>de</strong> la basiliqueLa Basilique nationale du Sacré-Cœur n’est pas une église commeles autres. Voulue par le roi Léopold II, c’est un monument national,construit sur un plateau qui domine la ville <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>. C’estaussi une <strong>de</strong>s plus gran<strong>de</strong>s basiliques du mon<strong>de</strong>, après laBasilique Saint-Pierre <strong>de</strong> Rome.N’hésitez pas à faire, extérieurement, le tour du monument.Vous verrez que tous les volumes convergent vers le dôme (X).Du côté du parc, l’édifice est précédé d’escaliers monumentauxet d’un narthex à cinq arca<strong>de</strong>s (Y). Les <strong>de</strong>ux parties du transeptse terminent chacune par cinq chapelles rayonnantes : elles sontdédiées aux neuf provinces et à la colonie du Congo (Z) et affirmentle caractère national <strong>de</strong> l’édifice.1. Trouvez les détailsLes photographies dans les médaillons représentent du mobilierou <strong>de</strong>s objets liturgiques. Promenez-vous dans l’église pourtenter <strong>de</strong> les retrouver et inscrivez dans la première bulle lenuméro qui correspond à leur emplacement sur le plan.2. Trouvez le terme justeComme vous allez le découvrir, le vocabulaire liturgique est toutà fait spécifique. Trouvez la correspondance entre le détail etson appellation et inscrivez cette lettre dans la secon<strong>de</strong> bulle.Solutions du jeu ? Voir sur le rabat <strong>de</strong>s cartesZA. autelB. confessionnalC. lutrinD. fonts baptismauxE. crucifixF. tabernacleG. bénitierH. tintinnabule (clochette)I. conopée (baldaquin)J. orgue6278X10Y93145ZIn het hart van <strong>de</strong> basiliekDe Nationale Basiliek van het Heilig Hart is geen kerk als allean<strong>de</strong>re. Gebouwd op aandringen van koning Leopold II is het eennationaal monument, gelegen op een hoogte die <strong>de</strong> stad Brusseldomineert. Het is ook een van <strong>de</strong> grootste basilieken ter wereld,na <strong>de</strong> Sint-Pietersbasiliek in Rome.Neem rustig <strong>de</strong> tijd om langs buiten helemaal rond <strong>de</strong> basiliekte wan<strong>de</strong>len. U zult zien dat alle volumes gericht zijn op <strong>de</strong>koepel (X). De hoofdingang, langs <strong>de</strong> kant van het park, wordtvoorafgegaan door een bre<strong>de</strong> monumentale trap en een narthexof portaal met vijf arca<strong>de</strong>n (Y). De twee <strong>de</strong>len van het transepteindigen elk op vijf straalvormige kapellen die gewijd zijn aan <strong>de</strong>negen Belgische provincies en <strong>de</strong> vroegere kolonie Congo (Z).Ze on<strong>de</strong>rstrepen het nationale karakter van <strong>de</strong> basiliek.1. Vind <strong>de</strong> <strong>de</strong>tailsDe foto’s in <strong>de</strong> medaillons tonen kerkmeubilair of liturgischevoorwerpen. Probeer ze te vin<strong>de</strong>n terwijl u door <strong>de</strong> kerk wan<strong>de</strong>lten schrijf in <strong>de</strong> eerste cirkel het nummer dat overeenstemt methun plaats op het plan.2. Vind <strong>de</strong> juiste termZoals u zult zien, heeft <strong>de</strong> katholieke liturgie haar eigen specifiekewoor<strong>de</strong>nschat. Vind <strong>de</strong> overeenkomst tussen het <strong>de</strong>tail en zijnbenaming en noteer <strong>de</strong>ze letter in <strong>de</strong> twee<strong>de</strong> cirkel.Oplossingen van het spel? Zie omslagA. altaarB. biechtstoelC. koorlessenaarD. doopvontenE. kruisbeeldF. tabernakelG. wijwatervatH. tintinnabulum (klokje)I. conopeum (baldakijn)J. orgel

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