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etendue des prestations de l'assurance-maladie sociale - IUMSP

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(ou en institution). Comme nous l'avons évoqué au paragraphe précé<strong>de</strong>nt, les Pays-Bas se distinguentpar leurs <strong>prestations</strong> dans le domaine social. L'ai<strong>de</strong> à domicile, notamment pour les mères venantd'accoucher, y est entièrement financée par <strong>l'assurance</strong>-<strong>maladie</strong>.La question du nombre <strong><strong>de</strong>s</strong> ultrasons <strong>de</strong> routine pendant la grossesse nous paraît en réalité assezthéorique, car la pratique montre que les ultrasons supplémentaires sont assez facilement remboursésau titre <strong>de</strong> LAMal, art. 25, al. 1. A ce propos, et bien que quatre <strong><strong>de</strong>s</strong> six pays fixent un nombre limited'ultrasons dans leur «catalogue», la Suisse ne se distingue pas <strong><strong>de</strong>s</strong> autres pays.Pour la plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> autres <strong>prestations</strong>, la prise en charge en Suisse ne diffère pas <strong>de</strong> manièreimportante <strong>de</strong> celle <strong><strong>de</strong>s</strong> autres pays. Parmi les inilovations <strong>de</strong> la LAMal non mentionnées plus haut, leséjour hospitalier sans lunite <strong>de</strong> durée, y compris les frais d'hôtellerie, est remboursé <strong>de</strong> la mêmemanière dans tous les autres pays.A quelques exceptions près, la prise en charge <strong>de</strong> ce que nous avons nommé <strong>prestations</strong> spéciales enraison <strong>de</strong> leur mention explicite dans l'annexe 1 <strong>de</strong> ltOPAS, est relativement comparable dans les cinqpays étudiés : les principales interventions chirurgicales, les traitements au laser, les greffes <strong>de</strong> moelle,mais aussi toutes sortes d'autres <strong>prestations</strong> dans <strong><strong>de</strong>s</strong> domaines aussi variés que la psychiatrie,l'ophtalmologie, l'oto-rhino-laryngologie, etc. connaissent un remboursement globalement similaire.Les différences <strong>de</strong> tadle concernant la Suisse se situent dans le domaine <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong>reproduction et la chürurgie <strong><strong>de</strong>s</strong> troubles <strong>de</strong> l'érection. Nous avons déjà fait allusion au caractèremultifactoriel <strong>de</strong> ce choix dans la discussion <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>prestations</strong> spéciales.Plus encore que les différences <strong>de</strong> prise en charge, la manière d'abor<strong>de</strong>r l'évaluation <strong><strong>de</strong>s</strong> technologiesnouvelles et contestées en Suisse, décrite dans le manuel d'évaluation spécialement concu à cet effet,frappe l'observateur. En effet, l'approche systématique <strong>de</strong> cette démarche, selon les métho<strong><strong>de</strong>s</strong> du healthtechnology assesment, constitue une base rationnelle et la plus équitable possible, qui contraste avec lesmétho<strong><strong>de</strong>s</strong> plus artisanales d'une époque pas si éloignée. Même s'il s'agit d'une procédure longue etfastidieuse pour le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur, celui-ci a désormais <strong>l'assurance</strong> que son dossier sera traité avec tout lesérieux nécessaire.Les mesures <strong>de</strong> prévention sont prises en charge <strong>de</strong> manière semblable dans tous les pays, sauf auLuxembourg, qui ne distingue pas entre curatif et préventif. On peut cependant regretter qu'en Suisse,les mesures <strong>de</strong> prévention ne soient pas exemptées <strong>de</strong> toute participation aux frais <strong>de</strong> l'assuré, ou aumoins <strong>de</strong> la franchise. En effet, un assuré « faible consommateur » <strong>de</strong> soins médicaux est pénalisé parrapport au « fort consommateur » par le fait qu'il doit payer lui-même les <strong>prestations</strong> préventives tantqu'il n'a pas atteint le niveau <strong>de</strong> sa franchise annuelle. (Cassuré modèle)) est même doublementpénalisé, car c'est précisément le « faible consommateur » qui choisit le plus souvent une franchise plusélevée. Une telle libération <strong>de</strong> la participation aux frais, teile que l'a d'adleurs souhaitée le Conseilfédéral en 1991223, permettrait d'augmenter le recours par l'assuré à <strong><strong>de</strong>s</strong> mesures préventivesrecommandées, si l'on en croit une étu<strong>de</strong> récente224.Par rapport à l'ancienne loi, la LAMal a inscrit le principe <strong>de</strong> la prise en charge <strong><strong>de</strong>s</strong> mesures médicales<strong>de</strong> la réadaptation. Cependant, c'est en vain que le citoyen curieux cherchera l'ordonnance citant lesmesures concrètes promises par le Conseil fédéral dans son message <strong>de</strong> 1991. Il persiste donc, dans leremboursement <strong>de</strong> la réadaptation, un certain flou qui n'est dissipé que pour les mesures <strong>de</strong>réadaptation cardio-vasculaire, expressément mentionnées dans l'annexe 1 <strong>de</strong> 1'OPAS. Peut-êtrefaudrait-il s'inspirer du modèle néerlandais, qui décrit en détail les mesures <strong>de</strong> réadaptation prises encharge sous le régime <strong>de</strong> l'EMEA.La nomenclature francaise et luxembourgeoise <strong><strong>de</strong>s</strong> médicaments nous semble être très intéressantepour la Suisse. Pourquoi en effet ne pas reprendre le système <strong>de</strong> remboursement échelonné <strong><strong>de</strong>s</strong>médicaments, selon le service médical rendu, allant <strong>de</strong> O à 100%? Cela éviterait notamment <strong>de</strong> prendre<strong><strong>de</strong>s</strong> décisions péremptoires dans le cas <strong>de</strong> médicaments controversés. Bien entendu, cette innovation223Message du Conseil fédéral du 6.11.1991 concernant la révision <strong>de</strong> <strong>l'assurance</strong>-<strong>maladie</strong>. Feuille fédérale.144ç année. Vol. 1, p. 178.224Solanki G, Halpin Schauffler H. Cost-sliaring and the utdization of clinical preventive services. Am J PrevMed 1999;17(2):127-33.

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