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etendue des prestations de l'assurance-maladie sociale - IUMSP

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mé<strong>de</strong>cine préventive si les conseils nutritionnels remboursés à un patient obèse l'étaient avant lasurvenue <strong>de</strong> complications, et non pas seulement lorsque les complications difficilement réversibles <strong>de</strong>l'obésité sont déjà là.Les <strong>prestations</strong> en matière <strong>de</strong> maternité ont été complétées en Suisse par les cours collectifs <strong>de</strong>préparation à l'accouchement et les conseils en cas d'allaitement. En cela, le «catalogue» suisse est plusgénéreux que celui <strong><strong>de</strong>s</strong> autres pays, sauf en ce qui concerne les cours <strong>de</strong> préparation à l'accouchementen France, remboursés à raison <strong>de</strong> huit séances contre un forfait <strong>de</strong> 100.- en Suisse. Ces innovationsdénotent probablement une volonté politique que nous saluons en tant que mesure <strong>de</strong> prévention.La Suisse a choisi <strong>de</strong> couvrir moins largement les frais <strong>de</strong> transport que les autres pays, mais elle est laseule à contribuer substantiellement aux frais <strong>de</strong> sauvetage. Même si la prise en charge <strong><strong>de</strong>s</strong> frais <strong>de</strong>transport représente une innovation <strong>de</strong> taille par rapport au «catalogue» <strong>de</strong> la LAMA, on peut se<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r s'il n'aurait pas été préférable d'envisager la prise en charge intégrale <strong><strong>de</strong>s</strong> frais <strong>de</strong> transport,comme le prévoyait à l'origine le projet Scho~h~~~, quitte à renoncer à couvrir les frais <strong>de</strong> sauvetage.Par cette mesure, le «catalogue» suisse serait en tout cas dans la ligne <strong><strong>de</strong>s</strong> autres pays. Une autre voie àétudier serait l'exemple israélien : ainsi, une partie <strong><strong>de</strong>s</strong> frais <strong>de</strong> transport en ambulance pourrait êtrelaissée à la charge <strong>de</strong> l'assuré, s'il s'avère que celui-ci a fait appel aux services d'urgence <strong>de</strong> manièreabusive. Une telle disposition <strong>de</strong>vrait naturellement faire l'objet d'une définition stricte.Dans d'autres domaines, les <strong>prestations</strong> suisses sont moins complètes qu'à l'étranger :Malgré l'extension du «catalogue» <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>prestations</strong> à certains soins <strong>de</strong>ntaires, force est <strong>de</strong> constater queceux-ci restent nettement moins bien pris en charge en Suisse que dans tous les autres pays <strong>de</strong> lacomparaison. Or, l'impact sur la santé générale d'une mauvaise hygène <strong>de</strong>ntaire (atteintesnutritionnelle, infectieuse et psychique) est reconnu comme non négligeable. Il est probable qu'unemedleure couverture a été empêchée par la crainte d'une forte augmentation <strong><strong>de</strong>s</strong> coûts. Au vu <strong>de</strong> lacomparaison internationale, il pourrait pourtant être intéressant <strong>de</strong> s'inspirer <strong>de</strong> la pratique, courante àl'étranger, <strong>de</strong> rembourser plus largement les assurés qui se sont soumis à <strong><strong>de</strong>s</strong> contrôles <strong>de</strong>ntairesréguliers. Ces consultations prophylactiques seraient alors prises en charge sans participation aux fraisdissuasive. Par ailleurs, il ne faut pas négliger le fait que les personnes âgées vivant en institutionrisquent d'être les premières à souffrir d'un mauvais accès aux soins <strong>de</strong>ntaires, <strong>de</strong> par leur choix enpratique limité du mé<strong>de</strong>cin et du mé<strong>de</strong>cin-<strong>de</strong>ntiste.La psychothérapie effectuée par <strong><strong>de</strong>s</strong> psychothérapeutes non mé<strong>de</strong>cins n'est pas inscrite commeremboursée dans la loi en Suisse, car les psychothérapeutes, ni d'ailleurs les neuropsychologues, nefont partie <strong><strong>de</strong>s</strong> prestataires reconnus. En réalité, la psychothérapie déléguée peut néanmoins êtreremboursée sur la base d'une jurispru<strong>de</strong>nce datant d'avant l'introduction <strong>de</strong> la LAMal et confirmée parle TFA sous le régime <strong>de</strong> la nouvelle loi. Selon les termes <strong>de</strong> l'arrêt du Tribunal fédéral <strong><strong>de</strong>s</strong> assurances,la psychothérapie déléguée doit remplir les conditions suivantes pour être remboursée: lepsychothérapeute doit être engagé et salarié par un mé<strong>de</strong>cin, la psychothérapie doit être pratiquée aucabinet du mé<strong>de</strong>cin et sous sa survedlance, la facture est établie au nom du mé<strong>de</strong>cin, le mé<strong>de</strong>cin estresponsable <strong>de</strong> la qualité du traitement. En comparaison internationale, la situation paraît plusfavorable aux psychothérapeutes - et aux neuropsychologues - à l'étranger. Il convient <strong>de</strong> remarquerqu'en Allemagne, la prise en charge s'est faite sous la pression d'une forte <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que les mé<strong>de</strong>cinspsychiatres n'arrivaient plus à satisfaire. La situation est différente aux Pays-Bas, où le remboursementgénéreux <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>prestations</strong> psycho-<strong>sociale</strong>s par le régime <strong>de</strong> l'EMEA semble constituer le fruit d'unepolitique très soucieuse <strong>de</strong> la santé mentale <strong>de</strong> la population.Si l'introduction <strong><strong>de</strong>s</strong> soins à domicile dans le «catalogue» <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>prestations</strong> suisse a comblé une lacunequ'on ne relève nulle part ailleurs, l'ai<strong>de</strong> à domicile est restée exclue <strong>de</strong> la couverture. Seuls trois <strong><strong>de</strong>s</strong>cinq pays étudiés la prennent en charge dans certaines conditions, dont <strong>de</strong>ux par une nouvelle formed'assurance, <strong>l'assurance</strong>-dépendance. Peut-être serait-il temps, en Suisse, <strong>de</strong> songer également à lacréation d'une nouvelle assurance, <strong><strong>de</strong>s</strong>tinée en priorité aux soins <strong>de</strong> patients chroniques et dépendants,qui permettrait <strong>de</strong> décharger <strong>l'assurance</strong>-<strong>maladie</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> frais liés aux différentes formes d'ai<strong>de</strong> à domicile222Message du Conseil fédéral du 6.11.1991 concernant la révision <strong>de</strong> <strong>l'assurance</strong>-<strong>maladie</strong>,Feuille fédérale. 144e année. Vol. 1, p. 135.

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