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Mai 09 - BECI

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dossierpmeFINANCEMENTL’accès au créditou le chemin de croix de l’entrepreneurY a-t-il un credit crunch en Belgique ? L’accès au marché des crédits pour les PME est-ilrendu plus difficile depuis le début de la crise ? Les banques ont-elles resserré leurs grillesde sélection ? Les taux ont-ils augmenté ?54N° 5 - MAI 20<strong>09</strong> - ENTREPRENDRE© Reporters/Pakki SakkiCes questions, plus d’un entrepreneurde PME se les sontposées, alors que la crise financièrefait sentir ses effets sur l’économieréelle depuis quelques tempsmaintenant. Tentons de répondre àla question avec un petit shoppingbancaire et l’avis d’un expert, BrunoWattenbergh, directeur opérationnelde l’ABE (Agence Bruxelloise pourl’Entreprise)et président du Fonds deGarantie.Peut-on dire que nous soyonsentrés dans une période decredit crunch, c’est-à-direque l’accès au crédit pour lesPME soit devenu nettementdifficile ?Bruno Wattenbergh : Le creditcrunch est depuis quelques tempsdevenu une sorte d’Arlésienne. On enparle tout le temps, mais on ne la voitpas. C’est le cas actuellement, aussi.Car objectivement, on ne peut pasdire qu’on ait constaté une baisse desvolumes de crédits octroyés aux PMEjusqu’à la fin de 2008. Au contraire, lesvolumes sont stables voire en légèreaugmentation.Pourtant, certainsentrepreneurs ont la netteimpression que recourir poureux à un crédit bancaireclassique est devenu missionimpossible...B.W. – Effectivement, c’est possible, carcertaines banques ont exclu quelquessecteurs d’activité de leurs nouveauxportefeuilles de crédits. Par exemple,les institutions financières sont devenuesextrêmement frileuses pour lesactivités liées au secteur immobilier.Les activités liées aux services aux personnesfont également l’objetd’une attention accrue de la part desspécialistes crédit.Globalement, tout ce qui est horeca oucommerce va éprouver davantage dedifficultés à obtenir un crédit en cettepériode de crise. Ce sont naturellementdes secteurs qui sont fortementinfluencés par le moral des consommateurset les dépenses des ménages.Selon vous, les banquesont-elles modifié leurs grillesde sélection dans l’octroi decrédits aux PME ?B.W. – L’impression générale qui sedégage du contexte actuel est queles établissements financiers accordentmoins facilement leurs créditsqu’auparavant. Ou que si elles le font,elles exigent davantage de garanties.Or, c’est là que le problème se posepour les PME. On constate que beaucoupd’entre elles ont eu essentiellementrecours au court terme et n’ontdonc pu se constituer un matelas defonds propres. Elles ne sont donc pasbien armées pour pouvoir faire face aucontexte de crise actuel.De plus, on remarque que même dansle chef des responsables crédits ausein des banques, il règne une certaineincertitude. Quand un entrepreneurrentre un dossier dans une agencebancaire, la personne responsable descrédits au sein d’une agence se montreextrêmement prudente par rapport àl’issue du dossier. Plus personne ne saitprévoir quelle sera la réponse finale.Constate-t-on une envoléedes taux demandés lors del’octroi d’un crédit ?B.W. – Paradoxalement, malgré les diminutionssuccessives des taux directeursdes banques centrales, en généet de la BCE, en particulier, les taux appliquéslors de l’octroi des crédits à desfins professionnelles ont augmenté.Pourquoi ? Essentiellement parce queles crédits interbancaires restent euxencore particulièrement chers. Et parconséquent, les crédits aux entreprisesrestent chers également.Le rôle des pouvoirs publicsa-t-il évolué dans le contexteactuel, en matière de soutienaux PME ?B.W. – Oui, effectivement. Il y a eu uneavancée marquante à ce niveau. Désormais,une partie de l’accès aux créditsrepose sur les pouvoirs publics. Notamment,via le recours au Fonds de Participationou au fonds de garantie. Depuisquelques temps maintenant, il y a uneprocédure d’accès directe des entrepreneursau fonds de garantie. Avant, cerecours devait passer obligatoirementpar les banques. Depuis que cette possibilitéd’accès direct a été offerte auxentreprises, on constate une augmentationimportante du nombre de dossiersintroduits auprès du fonds. ●Hélène LegrandLes crédits aux PME, gelés ?

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