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Les chemins historiques du canton de Neuchâtel - IVS Inventar ...

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Ill. 6 : Le pont <strong>de</strong> Biaufond, un belouvrage métallique <strong>de</strong> 1881, est le premierpont neuchâtelois sur le Doubs.une seule arche <strong>de</strong> 20 m d’ouverture,suscite, comme l’écrit Charles Go<strong>de</strong>froy<strong>de</strong> Tribolet en 1827, « les élogesunanimes <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> l’art, sous lerapport <strong>de</strong> sa hardiesse et <strong>de</strong> sa belleexécution, et le simple passager s’arrêteet se délasse à la vue <strong>de</strong> ce tableauanimé, qu’offre bien au-<strong>de</strong>ssous<strong>de</strong> lui le mouvement <strong>de</strong>s ateliers,et les casca<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la rivière,ombragée par les noyers qui s’élèvent<strong>de</strong> ses bords, et dont les cimesatteignent à peine cette voûte élancéesur laquelle il se trouve suspen<strong>du</strong>.» Depuis 1866, ce bel ouvrage affrontela concurrence <strong>du</strong> via<strong>du</strong>c CFF.Avec quelques modifications, il a heureusement survécuaux inévitables interventions liées au développement <strong>du</strong>trafic automobile, car la grand-route <strong>du</strong> XIX e siècle a étédéclassée par la route <strong>canton</strong>ale établie au plus près <strong>du</strong>lac.<strong>Les</strong> ponts sur le Seyon sous pressionLe Pont Noir sur le Seyon, spectaculaire ouvrage d’artétabli en 1853 pour franchir les gorges <strong>du</strong> Seyon, a quantà lui été récemment sacrifié aux travaux <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation<strong>de</strong> la route <strong>canton</strong>ale (ill. 4). A Valangin même, aumidi <strong>du</strong> château, un pont existe <strong>de</strong> très longue date, avec<strong>de</strong>s reconstructions successives attestées <strong>de</strong>puis 1548 aumoins. Le pont actuel remonte à 1843–1844. Elevé sur lesplans <strong>de</strong> Charles-Henri Junod, inspecteur <strong>de</strong>s Ponts etchaussées, en gros appareil soigneusement taillé, avecune seule arche, il est aujourd’hui bien peu visible dansle paysage routier mo<strong>de</strong>rne. Le Seyon a conservé un passageplus mo<strong>de</strong>ste, le pont <strong>du</strong> Meilleret à Fenin, <strong>de</strong> 1876(ill. 5). Cet ouvrage en maçonnerie à <strong>de</strong>ux voûtes, d’aspecttraditionnel, a en fait été élargi en 1981 : les pierresd’origine utilisées en parement dissimulent une structureen béton.Sur le Doubs, il n’y avait pas <strong>de</strong> pontSur le Doubs, les ponts ont été jetés tardivement. On franchissaitla rivière frontalière, au cours parfois formidablementencaissé, au moyen <strong>de</strong> ra<strong>de</strong>aux ou <strong>de</strong> barques,en recourant aux services <strong>de</strong> passeurs. En 1881, le pont<strong>de</strong> Biaufond, bel ouvrage métallique, prolonge sur la rivefrançaise la route <strong>de</strong>s Côtes <strong>du</strong> Doubs <strong>de</strong>scendant <strong>de</strong> LaChaux-<strong>de</strong>-Fonds (ill. 6). Quelques années plus tard, il estdoublé en amont par la passerelle <strong>de</strong> la Rasse, elle aussien métal, qui domine le cours <strong>du</strong> Doubs à une quinzaine<strong>de</strong> mètres <strong>de</strong> hauteur.On pourrait ajouter d’autres exemples à ce bref survol,qui suffit pourtant à illustrer le rôle primordial <strong>de</strong>sponts dans l’amélioration <strong>de</strong>s communications. La diversité<strong>de</strong>s formes et <strong>de</strong>s matériaux reflète l’évolution <strong>de</strong>stechniques et fait honneur au savoir-faire <strong>de</strong>s architecteset ingénieurs qui les ont conçus.BibliographieJean Courvoisier, <strong>Les</strong> districts <strong>de</strong> Neuchâtel et <strong>de</strong> Boudry.<strong>Les</strong> monuments d’art et d’histoire <strong>du</strong> <strong>canton</strong> <strong>de</strong> Neuchâtel T. 2,Bâle, 1963.Jean Courvoisier, <strong>Les</strong> districts <strong>du</strong> Val-<strong>de</strong>-Travers, <strong>du</strong> Val-<strong>de</strong>-Ruz,<strong>du</strong> Locle et <strong>de</strong> la Chaux-<strong>de</strong>-Fonds. <strong>Les</strong> monuments d’art etd’histoire <strong>du</strong> <strong>canton</strong> <strong>de</strong> Neuchâtel T. 3, Bâle, 1968.Routes neuchâteloises, ouvrage réalisé sous la directiond’Arthur Grandjean, Hauterive 1995.Hanni Schwab, <strong>Les</strong> Celtes sur la Broye et la Thielle. Dans :Archéologie <strong>de</strong> la 2 e correction <strong>de</strong>s eaux <strong>du</strong> Jura T. 1, Fribourg,1989.Canton <strong>de</strong> Neuchâtel 45

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