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Les chemins historiques du canton de Neuchâtel - IVS Inventar ...

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événements politiques, à Neuchâtel et dans l’ensemble<strong>de</strong> la Suisse, tout comme le chemin <strong>de</strong> fer, lui font uneconcurrence inatten<strong>du</strong>e. Il reste que ce passage améliore<strong>du</strong>rablement les communications ; quelques années plustard, il est complété par la galerie et tunnel <strong>de</strong> la Rançonnièrequi offre <strong>de</strong>s ouvertures spectaculaires sur lepaysage.Un chef-d’œuvre d’ingénieurLa route <strong>de</strong>s Côtes <strong>du</strong> Doubs est pour sa part la version laplus mo<strong>de</strong>rne d’un très ancien cheminement entre Neuchâtelet la rive française <strong>du</strong> Doubs, à Maîche. La « via <strong>de</strong>Maches », connue plus tard sous le nom <strong>de</strong> « chemin <strong>de</strong>Blancheroche », est citée en 1401 déjà, avant même la fondation<strong>de</strong> La Chaux-<strong>de</strong>-Fonds. Malgré sa très forte déclivité,le chemin est considéré comme carrossable au XVIII esiècle.Dès 1870, on étudie un ambitieux projet pour uneroute internationale dans les Côtes <strong>du</strong> Doubs, avec unelargeur <strong>de</strong> 5 m, une pente maximum <strong>de</strong> 9 % et un pont surle Doubs. Construite entre 1873 et 1893, cette route est,avec ses courbes audacieuses, ses tunnels et ses murs <strong>de</strong>soutènement, un exemple achevé <strong>de</strong> route d’ingénieur <strong>du</strong>XIX e siècle. Elle ne pourra toutefois jamais jouer le rôleinternational auquel elle était <strong>de</strong>stinée, d’une part parceque la route <strong>du</strong> Col <strong>de</strong>s Roches offre une alternative plustraditionnelle, d’autre part parce que la guerre <strong>de</strong> 1914–1918, en fermant les frontières, a porté un coup <strong>du</strong>rableaux échanges avec la France.Un réseau qui s’étoffeAu cours <strong>du</strong> XIX e siècle, on se préoccupe <strong>de</strong> doter l’ensemble<strong>du</strong> <strong>canton</strong> <strong>de</strong> routes carrossables. <strong>Les</strong> localités,comme Chézard et Fontaines ou encore La Côte-aux-Fées, sont reliées aux gran<strong>de</strong>s routes <strong>canton</strong>ales, puis onétablit <strong>de</strong>s routes entre vallées pour <strong>de</strong>sservir l’ensemble<strong>de</strong>s districts. En 1810, une voie mo<strong>de</strong>rne rallie La Sagne<strong>de</strong>puis la route <strong>de</strong> la Vue-<strong>de</strong>s-Alpes. La liaison carrossableentre <strong>Les</strong> Verrières, La Brévine et Le Locle date <strong>de</strong>1827 ; elle est bientôt suivie par la route <strong>de</strong> Rosières,entre le Val-<strong>de</strong>-Travers et la vallée <strong>de</strong>s Ponts (1828–1830). La route entre Buttes et Sainte-Croix est inauguréeen 1843, négociant avec élégance le passage <strong>de</strong>s Gorges<strong>de</strong> Noirvaux (ill. 9). Ces routes étaient parcourues par <strong>de</strong>nombreuses voitures postales. En 1848, quand les postesfurent reprises par la Confédération, Neuchâtel comptaitparmi les <strong>canton</strong>s les mieux équipés <strong>de</strong> Suisse, avec 51bureaux ou dépôts postaux et 17 courses officielles <strong>de</strong>messageries.Un nouvel acteur <strong>de</strong>s communicationsComme partout ailleurs en Suisse et en Europe, le réseauroutier neuchâtelois doit s’adapter au chemin <strong>de</strong> fer. En1859, l’ouverture d’une ligne ferroviaire entre La Neuvevilleet Yverdon porte ombrage à la nouvelle route entreNeuchâtel et La Neuveville <strong>de</strong> 1836, prolongée le long<strong>de</strong> la rive nord <strong>du</strong> lac <strong>de</strong> Bienne. <strong>Les</strong> lignes <strong>du</strong> Jura-In<strong>du</strong>striel et <strong>du</strong> Franco-Suisse sont inaugurées en 1860,bientôt suivies par la voie <strong>de</strong>s Convers vers le vallon <strong>de</strong>Saint-Imier. Le Régional <strong>du</strong> Val-<strong>de</strong>-Travers est mis enexploitation en 1883, la ligne La Chaux-<strong>de</strong>-Fonds – <strong>Les</strong>Ponts-<strong>de</strong>-Martel ouverte en 1889, le Régional <strong>de</strong>s Brenetsen 1890, la ligne La Chaux-<strong>de</strong>-Fonds - Saignelégier en1892. La même année, le chemin <strong>de</strong> fer à voie étroiteentre Neuchâtel, Cortaillod et Boudry double la ligne ferroviaire<strong>du</strong> pied <strong>du</strong> Jura, trop éloignée <strong>de</strong>s villages.En 1902, ce ne sont pas moins <strong>de</strong> 26 km <strong>de</strong> voies étroitesqui rayonnent à partir <strong>de</strong> la capitale. Des routes sont construitespour relier les localités les plus éloignées auxgares. Ainsi, La Brévine rejoint les gares <strong>de</strong> Boveresse et<strong>de</strong> Couvet par une belle route <strong>de</strong> 13 km, inaugurée en1877.Une prise en charge mo<strong>de</strong>rneAu cours <strong>du</strong> XIX e siècle se met en place une administrationroutière capable <strong>de</strong> garantir non seulement uneconstruction dans les règles <strong>de</strong> l’art mais aussi et surtoutun entretien régulier et constant <strong>de</strong>s voies, essentiel pourpréserver un réseau routier digne <strong>de</strong> ce nom. <strong>Les</strong> moyenssont mis en place progressivement. En 1816, on créel’office d’ingénieur <strong>de</strong>s Ponts et Chaussées. <strong>Les</strong> corvéespour l’entretien <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s routes sont supprimées à lafin <strong>de</strong>s années 1830 et on désigne <strong>de</strong>s <strong>canton</strong>niers pours’en occuper, sur les axes principaux tout d’abord,puis sur les routes secondaires. Des budgets spécifiquessont attribués à la construction et à l’entretien <strong>de</strong> lavoirie. En 1849, Neuchâtel, comme la plupart <strong>de</strong>s <strong>canton</strong>ssuisses, adopte une Loi sur les routes et voies publiques,qui organise les routes <strong>canton</strong>ales en troisclasses selon leur largeur (7,2 m, 5,4 m et 4,8 m). Cellescisont prises en charge par l’Etat, les communes assumantles coûts <strong>de</strong>s routes communales. Dans la premièremoitié <strong>du</strong> XX e siècle, on poursuit les efforts <strong>de</strong>mo<strong>de</strong>rnisation, tout en confirmant les choix <strong>du</strong> siècleprécé<strong>de</strong>nt : la route <strong>du</strong> lac <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> première importanceavec celle <strong>de</strong> la Vue-<strong>de</strong>s-Alpes et la diagonale<strong>du</strong> Val-<strong>de</strong>-Travers. Le réseau routier <strong>du</strong> Val-<strong>de</strong>-Ruz tout comme la route <strong>de</strong> La Tourne restent secondaires.Canton <strong>de</strong> Neuchâtel 15

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