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Le palmier à huile en Afrique - World Rainforest Movement

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<strong>Le</strong> <strong>palmier</strong> à <strong>huile</strong> <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> : le passé, le prés<strong>en</strong>t et le futurDans un nouvel élan pour <strong>en</strong>courager les investissem<strong>en</strong>ts europé<strong>en</strong>s dans leur colonie et, <strong>en</strong> particulier,dans les plantations de <strong>palmier</strong>s à <strong>huile</strong>, les Belges ont comm<strong>en</strong>cé <strong>en</strong> 1922 à <strong>en</strong>quêter sur cette découverteallemande. Une plantation expérim<strong>en</strong>tale de <strong>palmier</strong>s T<strong>en</strong>era a été créé à la station de rechercheYangambi au Congo, et dans les années 1930, ces <strong>palmier</strong>s ont été soumis à un programme d’essai detrois ans par M. Beirnaert. P<strong>en</strong>dant ce temps, les plantations privées de T<strong>en</strong>era avait été faite par Unileveret sa filiale, la United Africa Company, au Cameroun britannique et au Congo belge lui-même.Unilever, l’investisseur le plus important <strong>en</strong> 1960 avec 47.000 ha de <strong>palmier</strong>s à <strong>huile</strong>, est resté fidèle auZaïre nouvellem<strong>en</strong>t indép<strong>en</strong>dant par le biais de deux déc<strong>en</strong>nies de pertes intermitt<strong>en</strong>tes et d’incertitudepolitique. Ainsi, les gestionnaires Unilever sont resté <strong>en</strong> place après la nationalisation <strong>en</strong> 1975, et lasociété a été autorisée à repr<strong>en</strong>dre le contrôle complet des concessions deux ans plus tard.<strong>Le</strong> <strong>palmier</strong> à <strong>huile</strong> <strong>en</strong> République du Congo<strong>Le</strong> <strong>palmier</strong> à <strong>huile</strong> pousse naturellem<strong>en</strong>t dans les zones forestières, principalem<strong>en</strong>t au Nord du Congodans les départem<strong>en</strong>ts de Sangha, les Cuvettes et Likouala. Il existe des preuves d’une longue tradition deplantation du <strong>palmier</strong>s à <strong>huile</strong> par les populations locales, comme on peut le constater dans les sitesarchéologiques de villages abandonnés « qui sont caractérisés par la prés<strong>en</strong>ce d’arbres tels que lemanguier et les <strong>palmier</strong>s… » 250L’un des principaux acteurs dans le secteur du <strong>palmier</strong> à <strong>huile</strong> a été la Compagnie Française du Haut et duBas Congo (C.F.H.B.C.), qui à l’époque coloniale a reçu une concession de 75 000 km2 de terres.Incapables de trouver des informations spécifiques sur le sujet, nous supposons que son installation àEtoumbi (Sangha) était due à l’exist<strong>en</strong>ce de palmeraies naturelles dans la région. La société a établi 1000ha de plantations dans les années 1968-72 et 1 072 ha <strong>en</strong>tre 1986 et 1987 251 .Après l’indép<strong>en</strong>dance du pays, la société passe aux mains de l’État sous le nom de Sangha Palm (créée <strong>en</strong>1983) 252 . A l’époque, 33.000 ha de superficie totale avai<strong>en</strong>t été cédés à la Sangha Palm par l’Etatcongolais. Cep<strong>en</strong>dant, dans le Départem<strong>en</strong>t de la Likouala les villageois ont été incités à travailler sur despalmeraies villageoises et à rev<strong>en</strong>dre leur production aux sociétés industrielles qui s’installai<strong>en</strong>t dans lacontrée 253 .Lors de la fermeture de l’<strong>huile</strong>rie <strong>en</strong> 1990, les plantations ont été abandonnées. Depuis quelques années,les paysans, <strong>en</strong> dépit des difficultés r<strong>en</strong>contrées, pratiqu<strong>en</strong>t la cueillette de façon anarchique et produis<strong>en</strong>tartisanalem<strong>en</strong>t l’<strong>huile</strong>. Celle-ci est leur principale source de rev<strong>en</strong>us 254 .<strong>Le</strong>s femmes jou<strong>en</strong>t un rôle important, tant <strong>en</strong> termes de production comme de v<strong>en</strong>te de l’<strong>huile</strong> de palme.Une paysanne qui produit traditionnellem<strong>en</strong>t l’<strong>huile</strong> de palme dit que « à Etoumbi nous avons toujoursextrait de l’<strong>huile</strong> de palme. Avec la v<strong>en</strong>te de notre <strong>huile</strong> nous achetons des médicam<strong>en</strong>ts et des caleçonspour nos <strong>en</strong>fants ». <strong>Le</strong>s femmes ont aussi l’habitude d’utiliser la noix de palme pour préparer lamouambé, une sauce issue de l’extraction traditionnelle des noix 255 .<strong>Le</strong>s femmes sont impliquées dans le commerce interne de l’<strong>huile</strong> de palme. Par exemple, un producteurde savon situé à Pointe-Noire rapporte que “l’<strong>en</strong>treprise fabrique et v<strong>en</strong>d des savons de ménage à base250 Geerling, Chris, N’Sosso, Dominique and Kitemo, Gaston (1991).- Plan d’Aménagem<strong>en</strong>t Environnem<strong>en</strong>tal. Congolaise deDéveloppem<strong>en</strong>t Forestier, Pointe Noire: CDF251 http://tiny.cc/egwyl252 http://www.congopage.com/30-des-palmeraies-de-la-Sangha253 http://www.congobrazzainvest.com/page.php?id<strong>en</strong>t=74254 http://tiny.cc/egwyl255 http://www.syfia.info/index.php5?view=articles&action=voir&idArticle=348458

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