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Le palmier à huile en Afrique - World Rainforest Movement

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<strong>Le</strong> <strong>palmier</strong> à <strong>huile</strong> <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> : le passé, le prés<strong>en</strong>t et le futurcours d’une cérémonie qui eut lieu à Ohambele. Peu après comm<strong>en</strong>çai<strong>en</strong>t les travaux de réhabilitation dela plantation et, <strong>en</strong> même temps, la vieille <strong>huile</strong>rie de Mbwasi était réparée et mise <strong>en</strong> production. 188L’<strong>en</strong>treprise itali<strong>en</strong>ne prévoit d’utiliser plus tard l’<strong>huile</strong> de palme fabriquée au Nigeria pour fairefonctionner à la biomasse liquide des c<strong>en</strong>trales électriques europé<strong>en</strong>nes. Fri-El Gre<strong>en</strong> Power possède80 % des parts du projet, tandis que les 20 % restants sont au gouvernem<strong>en</strong>t de l’État d’Abia, qui al’obligation d’<strong>en</strong> transférer 10 % à la communauté locale. L’<strong>en</strong>treprise a une concession de 11 292hectares qui inclut l’anci<strong>en</strong>ne plantation d’Abia Palm, et elle a le droit de l’élargir jusqu’à 100 000 ha. 189Malgré la pénurie d’électricité dont souffre le Nigeria, Fri-El Gre<strong>en</strong> Power ne prévoit pas de fournir del’électricité au pays. D’après le présid<strong>en</strong>t de l’<strong>en</strong>treprise, Thomas Gostner, « nous avons le projetd’investir dans la plantation de <strong>palmier</strong>s à <strong>huile</strong>, de traiter les fruits et de les transformer <strong>en</strong> électricité <strong>en</strong>Europe ». Dans le meilleur des cas, « les <strong>huile</strong>ries pourront produire aussi un peu d’électricité à usagelocal, à partir des déchets ». 190Tout semble indiquer que les plantations de <strong>palmier</strong> à <strong>huile</strong> vont se multiplier au Nigeria, que ce soit <strong>en</strong>réactivant les anci<strong>en</strong>nes ou <strong>en</strong> <strong>en</strong> créant de nouvelles. Dans les deux cas, l’objectif est le marché nationalet international. <strong>Le</strong>s populations locales doiv<strong>en</strong>t pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> compte que les gouvernem<strong>en</strong>ts locaux etétatiques pourrai<strong>en</strong>t à l’av<strong>en</strong>ir – comme le demande le NIFOR – « fournir des terres aux agriculteurs pourles <strong>en</strong>courager à produire de l’<strong>huile</strong> de palme <strong>en</strong> quantité ». 191Annexe 1 : <strong>Le</strong>s femmes huilières de l’État d’Akwa IbomL’<strong>huile</strong> de palme rouge est un ingrédi<strong>en</strong>t courant dans la préparation de presque tous les plats nigérians.L’État d’Akwa Ibom, situé sur la côte sud-ori<strong>en</strong>tale du Nigeria, est une des régions où cette <strong>huile</strong> estproduite <strong>en</strong> grandes quantités, surtout par des femmes.En effet, ce sont presque toujours les femmes qui se charg<strong>en</strong>t de la transformation des fruits <strong>en</strong> <strong>huile</strong>végétale. Cela comm<strong>en</strong>ce par la récolte des fruits mûrs, qui pouss<strong>en</strong>t <strong>en</strong> régimes de 20 à 30 kilos. <strong>Le</strong>sfemmes travaill<strong>en</strong>t <strong>en</strong> groupes de 2 ou 3. On coupe <strong>en</strong>tre 10 et 20 régimes de fruits mûrs, on les sépare <strong>en</strong>petits rameaux et on les asperge d’eau. Ensuite, on les couvre de sacs de toile de jute épaisse ou defeuilles de bananier pour favoriser la ferm<strong>en</strong>tation et faciliter la séparation des fruits de leurs tigesépineuses.Deux ou trois jours plus tard, les fruits sont lavés et mis dans des bidons de fer où on les fait bouillir. Ils’agit d’un processus fastidieux. <strong>Le</strong> feu de bois est souv<strong>en</strong>t allumé la nuit précéd<strong>en</strong>te et attisérégulièrem<strong>en</strong>t pour maint<strong>en</strong>ir la température de cuisson. Vers 4 ou 5 heures du matin, on sort de l’eau lesfruits bouillis, dont le péricarpe charnu est dev<strong>en</strong>u mou et t<strong>en</strong>dre, à l’aide d’un panier ou d’une passoire,pour les mettre dans un mortier fait d’un bidon métallique placé dans un creux dans le sol. Là ils sontécrasés avec un pilon <strong>en</strong> bois pour séparer les noyaux durs du péricarpe charnu.L’étape suivante consiste à mettre ce mélange dans un récipi<strong>en</strong>t plat ou sur le sol préalablem<strong>en</strong>t recouvertde feuilles de bananier. Là, les noyaux sont séparés de la pulpe fibreuse. Ensuite, on les fait passer dansune presse cylindrique. Il faut tourner la manivelle l<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t et peu à peu ; l’<strong>huile</strong> ainsi extraite passe parles trous de la presse, elle est recueillie dans un tuyau qui est au fond et déversée dans un grand bol ouautre récipi<strong>en</strong>t. Cette manœuvre est répétée plusieurs fois pour extraire toute l’<strong>huile</strong> du mélange fibreux.188 http://www.tradeinvestnigeria.com/feature_articles/964299.htm.189 http://www.tradeinvestnigeria.com/feature_articles/964299.htm.190 http://www.tradeinvestnigeria.com/feature_articles/964299.htm.191 http://www.nigerianbestforum.com/g<strong>en</strong>eraltopics/?p=52105.47

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