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Le palmier à huile en Afrique - World Rainforest Movement

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<strong>Le</strong> <strong>palmier</strong> à <strong>huile</strong> <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> : le passé, le prés<strong>en</strong>t et le futur2) La palmeraie de Palmhévéa située <strong>en</strong> face de la précéd<strong>en</strong>te, rattachée au groupe UNILEVER, etcouvrant 800 ha dont la plantation s’est échelonnée de 1958 à 1963.En 1976, l’État gabonais crée la société de développem<strong>en</strong>t de l’agriculture au Gabon (Agrogabon-Palmier) qui avait pour mission de pallier à l’insuffisance de la production d’<strong>huile</strong> de palme et de générerdes recettes d’exportation. 80Agrogabon, contrôlée à 96% par l’Etat gabonais, possédait cinq palmeraies totalisant 7 500 ha de<strong>palmier</strong>s à <strong>huile</strong>, une <strong>huile</strong>rie d’une capacité de 18 000 t/an d’<strong>huile</strong> de palme (Makouké), une usine deraffinage de capacité de 14 000 t/an d’oléine et une savonnerie de 4.700 t/an (Lambaréné). 81A partir de 1998, Agrogabon a connu des difficultés sur plusieurs plans et la gestion de la société a étéconfiée fin février 2000 à un cabinet canadi<strong>en</strong> (Régie Inc.) dont la mission a pris fin début 2001. Un appeld’offre pour la privatisation d’Agrogabon lancé <strong>en</strong> août 2000 s’est avéré infructueux, et des négociationsont été <strong>en</strong>gagées avec plusieurs groupes étrangers, notamm<strong>en</strong>t des Malaisi<strong>en</strong>s, pour la reprise de lasociété. 82Agrogabon a finalem<strong>en</strong>t été privatisée <strong>en</strong> 2003 et est passée aux mains de la Société belged’investissem<strong>en</strong>t pour l’agriculture tropicale (SIAT Gabon), basé à Bruxelles. Selon les informations decette société, « l’activité <strong>palmier</strong>s à <strong>huile</strong> se situe dans la province du Moy<strong>en</strong>-Ogooué, près de Lambarénéet Makouké. Elle compr<strong>en</strong>d ici 6 500 ha de plantations matures, une <strong>huile</strong>rie à palme et palmiste d’unecapacité de 30 tonnes de régimes à l’heure, une usine de savon qui peut produire 5 000 tonnes par an etune unité de raffinage et de fractionnem<strong>en</strong>t qui peur traiter 50 tonnes d’<strong>huile</strong> par heure ». 83En 2007, la Banque africaine de développem<strong>en</strong>t a approuvé, au titre de son guichet du secteur privé, unprêt de 10 millions d’euros pour financer le projet d’expansion agricole du SIAT Gabon. 84<strong>Le</strong> projet d’expansion prévoit la création d’une nouvelle palmeraie de 4.250 ha et la replantation de 1.500ha de <strong>palmier</strong>s à Bindo ; la replantation de 750 ha à Zilé ; la replantation de 1000 ha à Makouké ; lamodernisation de l’<strong>huile</strong>rie de palme et de l’usine de trituration de Makouké ; l’ext<strong>en</strong>sion de la capacitéde l’usine de raffinage d’<strong>huile</strong> de palme de Lambaréné ; la modernisation de la savonnerie deLambaréné ; et l’augm<strong>en</strong>tation de 3.000 t de la capacité des réservoirs de stockage d’<strong>huile</strong> de palme deLambaréné et Port G<strong>en</strong>til.Toutefois, cette modernisation ne semble pas avoir compris le traitem<strong>en</strong>t des résidus, car <strong>en</strong> mars 2010, lapresse a rapporté que des eaux du fleuve Ogooué qui jalonne la ville de Lambaréné « serai<strong>en</strong>t polluées pardes résidus chimiques prov<strong>en</strong>ant de l’usine de Siat-Gabon ». La société aurait aménagé un canal auquartier Evouang par lequel serai<strong>en</strong>t évacués des déchets chimiques vers l’Ogooué. Par ailleurs, « d<strong>en</strong>ombreux fûts chargés desdits produits » serai<strong>en</strong>t stockés au bord du fleuve et ruissellerai<strong>en</strong>t dans lefleuve lors de grandes averses. L’article de presse rapporte que « la même situation prévaudrait dans lalocalité de Makokou », où des résidus d’<strong>huile</strong> de palme, fabriqué par une des usines de Siat-Gabon, auraitété observés dans les eaux du fleuve. 85En août 2010, le gouvernem<strong>en</strong>t a annoncé des changem<strong>en</strong>ts majeurs dans le secteur 86 et la création -àcompter du 1er octobre 2010- des palmeraies dans les régions de Mouila, Ngounié, Nyanga et de80 http://tiny.cc/ipzbg81 http://www.izf.net/pages/5020-agri-elev/5032/82 http://www.izf.net/pages/5020-agri-elev/5032/83 http://www.siatgabon.com/sitesc<strong>en</strong>e/custom/data/downloads/080526172216/G10.FRENCH.palmoil18-23.pdf84 http://www.icilome.com/nouvelles/news.asp?id=45&idnews=873585 http://www.lvdpg.org/Gabon-L-Ogooue-pollue-par-des-residus-chimiques_a3325.html86 http://www.legabon.org/actualites.php31

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