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Le palmier à huile en Afrique - World Rainforest Movement

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<strong>Le</strong> <strong>palmier</strong> à <strong>huile</strong> <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> : le passé, le prés<strong>en</strong>t et le futursociétés industrielles (PALMCI, PALMAFRIQUE et SIPEFCI) complèt<strong>en</strong>t à hauteur de 40% de laproduction. 66Toutefois, ces chiffres sont nettem<strong>en</strong>t inférieurs à ceux docum<strong>en</strong>tés <strong>en</strong> 2000, où les plantationsindustrielles (87 828) et villageoises (140 621) représ<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t un total de 228 500 hectares. 67 Tout sembleindiquer que les plantations n’ont pas diminué mais au contraire, qu’elles ont continué à augm<strong>en</strong>ter 68 ; ilest donc raisonnable de p<strong>en</strong>ser qu’aujourd’hui, le chiffre soit proche de 250 000 hectares.Au sujet de la superficie occupée par des palmeraies naturelles, il n’a été pas possible de trouver dechiffres, mais ces palmeraies exist<strong>en</strong>t certainem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> particulier dans la région montagneuse de Man,qui produit l’<strong>huile</strong> rouge artisanale, l’<strong>huile</strong> la plus prisée du pays. 69Un sujet intéressant qui a été étudié dans ce pays est celui de l’exist<strong>en</strong>ce de deux modèles différ<strong>en</strong>tes deplantations, avec des logiques différ<strong>en</strong>tes : l’industriel et le familial. Cheyns et Rafflegeau (2005)résum<strong>en</strong>t la question comme suit : 70<strong>Le</strong> modèle industriel est basé sur la diffusion d’une variété hybride de <strong>palmier</strong>, l’extraction de l’<strong>huile</strong> dansdes grandes usines de transformation, la création de grandes plantations et la promotion de plantations pardes villageois dans leurs propres terres, supervisés par la société elle-même. <strong>Le</strong> but ultime est d’assurerune r<strong>en</strong>tabilité maximale.L’autre modèle, le familial, est s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>t : les exploitations familiales qui produis<strong>en</strong>t desfruits de <strong>palmier</strong> à <strong>huile</strong> ont presque tous des cultures et activités diversifiées et sont adaptées à la doublelogique de sécurisation et de stabilisation du rev<strong>en</strong>u, notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> diversifiant les possibilités decommerce. <strong>Le</strong>s <strong>en</strong>quêtes <strong>en</strong> Côte-d’Ivoire ont révélé des systèmes agricoles diversifiés qui compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<strong>palmier</strong> à <strong>huile</strong> et / ou hévéa, café et cacao, ainsi que des cultures alim<strong>en</strong>taires, y compris les cultures der<strong>en</strong>te, le tout sur la même ferme. <strong>Le</strong>s agriculteurs familiaux qui cultiv<strong>en</strong>t le <strong>palmier</strong> à <strong>huile</strong> ne sont donc(presque) jamais les producteurs d’une culture unique.Il s’agit donc de deux logiques différ<strong>en</strong>tes, l’une est industrielle et internationale et fondé sur la r<strong>en</strong>tabilitéet la normalisation, tandis que l’autre est local, ori<strong>en</strong>té vers la sécurité et la conservation du patrimoine, etbasée sur la diversification des ressources.Bi<strong>en</strong> que l’<strong>huile</strong> de palme soit un élém<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tiel dans les pratiques de la cuisine africaine, lesconsommateurs reconnaiss<strong>en</strong>t des différ<strong>en</strong>ces de qualité <strong>en</strong>tre l’<strong>huile</strong> rouge artisanale et celle industrielleet, parmi les <strong>huile</strong>s rouges artisanales, des différ<strong>en</strong>ces de qualité sont liées au type de fruits utilisés et auprocédé artisanal mis <strong>en</strong> oeuvre. L’<strong>huile</strong> rouge artisanale pr<strong>en</strong>d alors les caractéristiques d’un produit deterroir, avec des qualités liées à l’origine géoculturelle des producteurs. En Côte d’Ivoire, lesconsommateurs sont soucieux de l’auth<strong>en</strong>ticité de l’<strong>huile</strong>. Cela se traduit par l’origine des fruits, <strong>en</strong>préférant ceux de « <strong>palmier</strong>s naturels ou africains » à ceux issus de matériel végétal hybride sélectionné. 71L’<strong>huile</strong> de palme rouge prés<strong>en</strong>te aussi l’intérêt de représ<strong>en</strong>ter une source d’emploi pour des milliers defemmes <strong>en</strong> milieu rural, car ce sont elles qui produis<strong>en</strong>t manuellem<strong>en</strong>t l’<strong>huile</strong> de palme artisanale. 72 Laplupart des producteurs v<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t une partie de leurs fruits à ces femmes pour la transformation. 7366 http://www.educarriere.info/index.php?page=ed10&st=secteur0367 http://www.john-libbey-eurotext.fr/e-docs/00/04/10/66/article.phtml68 http://www.otal.com/commodities/fruits.htm69 http://www.connectionivoiri<strong>en</strong>ne.net/?p=3634870 http://www.john-libbey-eurotext.fr/e-docs/00/04/10/66/article.phtml71 http://wrm.org.uy/countries/Africa/<strong>huile</strong>_de_palme_rouge_afrique.pdf72 http://wrm.org.uy/countries/Africa/<strong>huile</strong>_de_palme_rouge_afrique.pdf73 http://www.john-libbey-eurotext.fr/e-docs/00/04/10/66/vers_alt/VersionPDF.pdf29

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