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LAMARQUE - Orchestre symphonique de Québec

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14 eT 15 sepTembre 2011GRANDS CLASSIQUES/MATINS EN MUSIQUENOTES ANALYTIQUESPAR berTrand guayFELIX MENDELSSOHN (1809-1847)ouVerTure Les hébri<strong>de</strong>sEn 1829, le jeune Men<strong>de</strong>lssohn visita l’île <strong>de</strong> Staffa,située dans l’archipel <strong>de</strong>s Hébri<strong>de</strong>s en Écosse, où setrouve l’impressionnante grotte basaltique <strong>de</strong> Fingal.Le mouvement <strong>de</strong>s vagues, en pénétrant dans la grotte,produit <strong>de</strong>s sonorités bien particulières qui ne pouvaientévi<strong>de</strong>mment échapper à l’attention d’un musicien aussisensible que Men<strong>de</strong>lssohn. Trois ans après ce voyage, ilfit créer l’ouverture Les Hébri<strong>de</strong>s, sous-titrée La Grotte<strong>de</strong> Fingal. Men<strong>de</strong>lssohn a partiellement cherché à reproduirela « musique » qu’il a entendue dans la grotte etl’on peut remarquer certains procédés imitant les vagues.Le compositeur a aussi voulu toucher le public par unemusique traduisant un niveau d’émotion semblable à cellequ’il avait lui-même éprouvée. En l’entendant, Brahms futbouleversé et affirma : « Je sacrifierais toutes mes œuvrespour avoir pu écrire cette ouverture ».SERGUEÏ RACHMANINOV (1873-1943)concerTo pour piano n° 4Cette œuvre se démarque <strong>de</strong>s autres concertos <strong>de</strong>Rachmaninov en ce qu’elle renonce partiellement auromantisme exacerbé qui avait fait la gloire <strong>de</strong>s précé<strong>de</strong>nts.ici, le compositeur se laisse aller à quelques audaces<strong>de</strong> langage qui font <strong>de</strong> cette partition l’une <strong>de</strong> ses plusmo<strong>de</strong>rnes et qui le rapprochent en partie <strong>de</strong> son illustrecompatriote prokofiev. Cela explique sa relative impopu -larité. Le soir <strong>de</strong> la première, qui eut lieu en 1927 àphila<strong>de</strong>lphie, le public lui réserva un accueil à peine poli.Le premier mouvement est un Allegro vivace d’où sedétache un thème d’un très beau et ample lyrisme. Suitun Largo dans lequel Rachmaninov cite la mélodie enfantineThree Blind Mice, jouée sur <strong>de</strong>s accords passablementrecherchés. Le <strong>de</strong>rnier mouvement, un tumultueux Allegrovivace, repose avant tout sur les combinaisons rythmiqueset fait un rappel du mouvement initial. Le discours rapi<strong>de</strong>est parfois interrompu par <strong>de</strong>s passages plus méditatifs.ANTONÍN DVORÁK ˇ (1841-1904)symphonie n° 9, « du nouVeau mon<strong>de</strong> »La Symphonie « Du nouveau Mon<strong>de</strong> » appartient auxœuvres que Dvorák ˇ écrivit aux États-Unis à l’occasion duséjour qu’il y effectua <strong>de</strong> 1892 à 1895. Créée au CarnegieHall en décembre 1893, elle remporta un succès immédiatet prit rapi<strong>de</strong>ment place au rang <strong>de</strong>s chefs-d’œuvre lesplus populaires <strong>de</strong> la musique <strong>symphonique</strong>. Bien qued’inspiration américaine, l’œuvre fait autant référence àla musique slave qu’au folklore <strong>de</strong>s États-Unis dans sesénoncés thématiques; le compositeur n’y fait cependantaucune citation : « J’ai seulement essayé <strong>de</strong> retrouverl’esprit <strong>de</strong> la musique folklorique américaine », ajoutantpar ailleurs que cette musique folklorique s’inspirait <strong>de</strong>celle <strong>de</strong>s « noirs et <strong>de</strong>s peaux-Rouges ».Le mouvement initial s’ouvre par une introduction lente,suivie par l’énoncé d’un premier thème important quirevient ailleurs dans la partition, comme une sorte <strong>de</strong>leitmotiv, plus ou moins transformé d’un mouvementà l’autre. Les thèmes <strong>de</strong> ce mouvement sont tout aussisaisissants que son développement et son traitementorchestral.La lecture du Chant <strong>de</strong> Hiawatha <strong>de</strong> Longfellow avaitguidé Dvorák ˇ pour la composition du second mouvement,fondé sur l’une <strong>de</strong>s mélodies les plus célèbres du répertoireclassique; cette douce méditation <strong>de</strong>vait plus tardêtre popularisée sous le titre Going Home. Jouée d’abordau cor anglais, elle est sans doute celle dont le caractèreest le plus authentiquement américain. Une section intermédiaireplus animée interrompt le mouvement, quireprend le thème principal peu avant la fin.Dvorák ˇ aurait également cherché à illustrer un épiso<strong>de</strong>du Chant <strong>de</strong> Hiawatha dans le Scherzo. Malgré cela, cemouvement fait singulièrement songer au Scherzo <strong>de</strong>la iX e Symphonie <strong>de</strong> Beethoven. Quant au monumentalfinale, il constitue un vaste résumé <strong>de</strong> tout ce qui précè<strong>de</strong>.Bien qu’il comporte ses propres thèmes, il revient sur ceux<strong>de</strong>s mouvements précé<strong>de</strong>nts et effectue une synthèsepuissamment orchestrée – au propre comme au figuré.8 LA MARQUE LE MAGAZINE SYMPHONIQUE DE QUÉBEC

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