LAMARQUE - Orchestre symphonique de Québec

2 noVembre 2011SYMPHONIQUE À SOUHAITNOTES ANALYTIQUES SUITEUne robuste introduction au piano conduit au premierthème, aux couleurs de danse populaire, notammentle halling norvégien. Le second sujet est élégiaque etquelque peu schumannien. La partie soliste dominetout ce mouvement; son jeu culmine dans la fastueusecadence finale.Marqué Adagio, le deuxième mouvement constitueune longue transition entre le premier et le troisième.il s’agit d’une sorte de nocturne où alternent douceuret mélancolie, toutes deux évoquées par les cordes ensourdine. Le piano n’intervient qu’au bout d’un certaintemps. Après avoir d’abord présenté un thème étrangerau reste, il reprend le matériau initial de façon toutepersonnelle. puis, brusque changement de cap, alorsque s’enchaîne le mouvement final caractérisé par desrythmes populaires (le halling est à nouveau mis àcontribution) et de nombreux épisodes contrastants,dont certains d’une formidable énergie.Suit un Adagio hautement expressif. Les contoursmélodiques s’y déploient de façon capricieuse. Tendresse,mélancolie, douceur, nostalgie… tout cela se fond danscette page magnifique, l’un des plus beaux mouvementslents et l’un des plus humains de Schumann.Quant au superbe finale, c’est un cri de victoire, à lamanière de l’Egmont de Beethoven. Schumann dira :« Lorsque j’écrivis la dernière partie, je me sentis renaître ».Dès les premières mesures, explosent une joie et uneexubérance qui se maintiennent jusque dans les dernièresmesures, alors qu’elles éclatent dans un surcroît de vigueur.Des épisodes plus calmes et plus lyriques tem pèrent parfoiscet élan, sans jamais en altérer l’esprit.SoiRÉE-BÉnÉFiCEpERDRE LE noRDAVEC BERnARD VoYER o.C., C.Q.ROBERT SCHUMANN (1810-1856)symphonie n° 2La Deuxième symphonie de Schumann remonte à 1845;elle fut créée l’année suivante à Leipzig. C’est unesuperbe partition qui traduit à la fois les angoissesliées aux premiers signes de la folie dans laquelle lecompositeur devait sombrer peu avant sa mort en1856, et la victoire momentanée de ce que lui-mêmeappela « la résistance de l’esprit ».L’œuvre débute par un thème très simple, quelque peusolennel, entendu aux cuivres; ce thème reparaîtra dansle Scherzo et le finale. L’Allegro est dominé par la dimensionhéroïque amenée par l’introduction, mais trahit unecertaine tristesse par endroits. Le développement s’avèrepassablement lyrique, ce qui, chez Schumann, est on nepeut plus dans l’ordre des choses.on a vu dans le Scherzo une filiation avec Mendelssohn,mais Schubert n’est pas loin non plus. Humour et fluidité,voilà les deux mots décrivant le mieux ce mouvementqui compte deux trios, le premier de caractère léger, lesecond, plutôt intime.Jean-yves Germain, coprésident du groupe Germain,Christiane Germain, coprésidente et chef de la direction duGroupe Germain, sophie Galaise, directrice générale de l’osQ etPierre Moreau, président du conseil d’administration de l’osQ.Le concert gala du 30 mars 2011« Perdre le nord avec Bernard voyer »sous la présidence d’honneur demadame Christiane Germain, a permisd’amasser un montant de 50 000 $au profit de l’osQ.28 LA MARQUE LE MAGAZINE SYMPHONIQUE DE QUÉBEC