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LAMARQUE - Orchestre symphonique de Québec

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21 sepTembre 2011SÉLECTION DESJARDINSNOTES ANALYTIQUESGIACOMO PUCCINI (1858-1924)préLu<strong>de</strong> <strong>symphonique</strong>Célèbre pour ses opéras, Giacomo puccini a laisséquelques pages purement instrumentales, écritesessentiellement dans sa jeunesse, dont ce preludiosinfonico (il y aura un Capriccio sinfonico quelquesannées plus tard). L’œuvre date <strong>de</strong> 1876, époque oùpuccini volait <strong>de</strong>s tuyaux d’orgue pour les vendre et seprocurer cigares et cigarettes, qui furent en gran<strong>de</strong> partieresponsables du cancer <strong>de</strong> la gorge dont il mourut en1924. Cette belle page est déjà dominée par le stylevériste qui imprègne l’œuvre <strong>de</strong> puccini, avec ses instantspassionnés caractéristiques.NINO ROTA (1911-1979)La sTrada, suiTené à Milan en 1911, nino Rota a produit <strong>de</strong>s partitionsdans tous les domaines — piano, musique <strong>de</strong> chambre,symphonie, opéra — mais il fait surtout sa marque dansle mon<strong>de</strong> du cinéma. il a collaboré, entre autres, avecFellini, Visconti et Zeffirelli. C’est par ailleurs à lui quel’on doit la musique du parrain <strong>de</strong> Francis FordCoppola. La trame sonore <strong>de</strong> La Strada est l’une <strong>de</strong>spremières par lesquelles Rota a acquis une notoriétéinternationale. La suite qui en a été tirée compte septnuméros, évoquant différents épiso<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cette histoire<strong>de</strong> cirque ambulant. La superbe mélodie <strong>de</strong> violon dutroisième mouvement a valeur <strong>de</strong> leitmotiv, dans le film,et <strong>de</strong>meure l’une <strong>de</strong>s plus hautes inspirations <strong>de</strong> Rota.on la réentend furtivement dans le mouvement final,à la trompette, d’abord, puis au violon.SAMUEL BARBER (1910-1981)concerTo pour VioLonBarber avait déjà atteint une notoriété exceptionnellelorsqu’il composa son Concerto pour violon en 1940, àl’âge <strong>de</strong> 30 ans. L’œuvre fut créée le 7 février 1941 par levioloniste Albert Spalding et l’orchestre <strong>de</strong> phila<strong>de</strong>lphie,dirigé par Eugene ormandy. Ce concerto <strong>de</strong>meure encorerelativement romantique — on le qualifie parfois <strong>de</strong>« brahmsien » — malgré certaines tournures typiquementnord-américaines, notamment influencées par le jazz.Le premier mouvement s’ouvre par une ample mélodieconfiée au soliste, tandis que la clarinette prend le relaispour le <strong>de</strong>uxième thème. Le développement ressembledavantage à une rhapsodie et un récitatif pour violonremplace la traditionnelle ca<strong>de</strong>nce. Le <strong>de</strong>uxième mouvement,Andante sostenuto, apparaît comme une saraban<strong>de</strong>bucolique amenée par un solo <strong>de</strong> hautbois, alors que lepresto in moto perpetuo — « très rapi<strong>de</strong>, en mouvementperpétuel » — se rapproche d’une tarentelle, dont lemotif principal est d’abord énoncé par les timbales seulesavant d’être repris par le soliste.OTTORINO RESPIGHI (1879-1936)pins <strong>de</strong> romeBien que Bolonais <strong>de</strong> naissance, Respighi passa l’essentiel<strong>de</strong> sa vie à Rome où il mourut à l’âge <strong>de</strong> 56 ans. La Villeéternelle <strong>de</strong>vait jouer un rôle <strong>de</strong> premier plan dans saproduction <strong>symphonique</strong>. Aujourd’hui encore, sa« trilogie » romaine, constituée <strong>de</strong>s Fontaines <strong>de</strong> Rome,<strong>de</strong>s pins <strong>de</strong> Rome et <strong>de</strong>s Fêtes romaines, <strong>de</strong>meure levolet le plus célèbre <strong>de</strong> sa musique <strong>symphonique</strong>.Dans les pins <strong>de</strong> Rome, créés en 1924, Respighi s’emploieà évoquer différents paysages <strong>de</strong> sa ville d’adoption.L’œuvre est constituée <strong>de</strong> quatre mouvements.« Les pins <strong>de</strong> la Villa Borghese » nous présentent legrouillant quartier où le compositeur lui-même habitait :départ étincelant, hollywoodien avant la note, suivi <strong>de</strong>jeux d’enfants, dont les trompettes discordantes semêlent curieusement à l’animation <strong>de</strong> la rue. Sans transition,nous sommes transportés aux abords d’une catacombe,sur l’entrée <strong>de</strong> laquelle les pins projettent uneombre noire. L’hymne Veni, veni, Emmanuel est entendue<strong>de</strong>puis les profon<strong>de</strong>urs, à laquelle <strong>de</strong>s cloches gravesfont écho. Le climat s’épaissit peu à peu, comme si ungroupe <strong>de</strong> pèlerins venait prier sur ces sinistres sépultures,puis tout retombe dans le calme initial. Dans letableau suivant, les « pins du Janicule », la lune se profile<strong>de</strong>rrière les grands arbres. De calmes notes <strong>de</strong> pianointroduisent ce nocturne dominé par le timbre chaud <strong>de</strong>la clarinette et <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s aiguës. Un rossignol s’éveillebientôt — Respighi <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> faire jouer à ce momentun enregistrement d’un véritable oiseau. Les « pins <strong>de</strong> laVia Appienne » évoquent la Rome antique et les retourstriomphants <strong>de</strong> ses redoutables armées. Au terme d’unlent et saisissant crescendo, où les cuivres rappellentles buccines antiques, les soldats couverts <strong>de</strong> gloireatteignent le Capitole.PROGRAMMATION COMPLÈTE DANS OSQ.ORG 13

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