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« La guerre N'est pas eNCore fiNie » - International Alert

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« <strong>La</strong> <strong>guerre</strong> n’est <strong>pas</strong> encore finie »61VI. Discussion et conclusionsCe rapport s’est ouvert sur quatre questions :En premier lieu, pourquoi les niveaux de violence sexuelle restent-ils élevés même lorsque la<strong>guerre</strong> est officiellement terminée ? Si les violences sexuelles faisaient délibérément partie d’unestratégie militaire plus vaste, ne devraient-elles <strong>pas</strong> prendre fin avec la fin de la <strong>guerre</strong> ?En deuxième lieu, l’argument du « viol comme arme de <strong>guerre</strong> » a-t-il été surestimé ?Rétrospectivement, ce modèle n’était-il <strong>pas</strong> simpliste ?En troisième lieu, pour élargir la deuxième question, l’argument du « viol comme arme de <strong>guerre</strong> »nous cache-t-il d’autres facteurs favorisant les violences sexuelles dans ces contextes de conflits ?Par exemple, est-il possible que certaines spécificités « culturelles » ou bien politiques de la régionfournissent des explications alternatives ou supplémentaires ?En quatrième lieu, est-il possible que l’argument de « l’arme de <strong>guerre</strong> » soit valable et que cesoient les cadres officiels définissant une situation constituant ou non une « <strong>guerre</strong> » qui soienterronés ?Les témoignages indiquent que la réponse est intimement associée à la compréhension de ladifférence entre les interprétations de la <strong>guerre</strong> en général (war) et la <strong>guerre</strong> dans l’est de laRDC spécifiquement (the war). Avant de revenir à ces questions, nous devons d’abord explorerleur nature et la place des violences sexuelles dans le nœud complexe dans lequel se perpétue lasituation de forte insécurité que les gens décrivent comme la <strong>guerre</strong> en général.Contrairement à la position officielle selon laquelle la <strong>guerre</strong> est finie, comme l’affirment lesaccords de paix et la tenue d’élections démocratiques, les communautés ont le sentiment que la<strong>guerre</strong> n’est <strong>pas</strong> finie. À beaucoup d’égards, les violences sexuelles apparaissent comme l’un desprincipaux indicateurs de cette situation. Les résultats indiquent que cette <strong>guerre</strong> continue dépendde trois problèmes majeurs : pauvreté, faible autorité/forte impunité, et lutte autour de la questionde l’identité. Chacun de ces problèmes a ses propres dynamiques, comme le mettent en évidenceles figures 2, 3 et 4. Chacun recoupe et influence les autres, ce que montre la figure 5.

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