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« La guerre N'est pas eNCore fiNie » - International Alert

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24 <strong>International</strong> <strong>Alert</strong>‘Vous verrez qu’il y a des gens qui cherchent refuge dans les drogues, un moyen d’oublier le<strong>pas</strong>sé, surtout quand la personne est en position de faiblesse ; vous voyez la personne qui aviolé votre femme <strong>pas</strong>ser devant vous et même deux ans après vous ne pouvez <strong>pas</strong> porterl’affaire devant les tribunaux, vous ne dites rien...’Cependant, tout le monde n’était <strong>pas</strong> d’accord sur le fait le viol ait été utilisé comme arme de<strong>guerre</strong>. Certains répondants ont clairement distingué le viol comme arme de <strong>guerre</strong> et l’abussexuel rendu possible par un contexte de <strong>guerre</strong> et d’impunité mais sans objectif militairestratégique perceptible. Un médecin de Walungu, par exemple, pensait que les motivations desauteurs peuvent être lues grâce à l’âge et au statut social des victimes. Il a observé au cours deson travail que les femmes âgées et les femmes d’un statut social très bas avaient tendance à êtrevictimes d’actes d’une extrême violence, tandis qu’avec les jeunes femmes,‘…la violence était liée au plaisir sexuel… <strong>La</strong> troisième catégorie est celle des filles de moinsde 18 ans… la plupart de ces cas sont des viols sociaux, c’est-à-dire que les auteurs sontdes membres de la famille ou des personnes du voisinage, et le problème concerne moins leconsentement ou son absence que leur âge en tant que mineures. C’est le genre de cas où la filledéclare “Je suis d’accord parce que c’est mon petit ami”, mais d’un point de vue légal, c’est unviol parce que la fille n’a <strong>pas</strong> atteint l’âge légal de la majorité’. 64L’image ci-dessus, prise à l’extérieur d’une ONG locale, centre des droits humains de Walungu, endit long sur la variété des hommes qui seraient impliqués dans les violences sexuelles. L’appel à unmodèle particulier de masculinité (« un vrai homme ne viole <strong>pas</strong> ») est suivi d’une série d’imagesd’hommes dans plusieurs situations : soldats, instituteurs, prêtres, hommes d’affaires, policiers,maris, agriculteurs, et infirmiers, à qui l’on dit STOP.Margot Wallstrom, représentante spéciale de l’ONU pour les violences sexuelles dans les conflits,a émis l’idée que « le viol est une ligne de front ». 65 L’idée que le viol définit la <strong>guerre</strong> dans certainscontextes ressort dans le discours des répondants de cette étude. Pour eux, la thèse de « l’armede <strong>guerre</strong> » était évidente, et ils ont rapporté d’autres exemples de viols dont la nature ne pouvait64 Médecin de Walungu, 22 juin 2010.65 Margret Wallstrom, radio des Nations unies, 6 août 2010.

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