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« La guerre N'est pas eNCore fiNie » - International Alert

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20 <strong>International</strong> <strong>Alert</strong>‘Au mois d’avril, je pense que c’était le 17, une femme enceinte de sept moins qui travaillaitdans les champs, a été violée et sa gorge a été tranchée. Une semaine plus tard, une autrefemme a été violée ; c’était une veuve avec sept enfants. Après le viol, elle a été tuée. Les deuxont été tuées à moins de 500 mètres d’un camp militaire. Des témoins qui travaillaient près deces deux mères confirment que ce sont nos soldats [qui l’ont fait]’. 35Même les églises n’offrent <strong>pas</strong> de protection : les jeunes de Kigurwe ont rapporté que des FNL‘…étaient même entrés dans l’église et avaient forcé quatre ou cinq filles à sortir et les avaientviolées. [Après ça] nous les avons retrouvées presque mortes’. 36Les formes de violences sexuelles varient des pénétrations vaginales aux pénétrations anales etorales, en <strong>pas</strong>sant par le viol à l’aide de bâtons, de bouteilles, de baïonnettes et même d’oranges.Comme dans l’exemple ci-dessus, il est parfois associé au meurtre ou à d’autres atrocités. Onrapporte qu’à Kaniola, ‘ceux qui ont fait la <strong>guerre</strong> contre nous ont pris du plaisir à étriper unefemme et à la laisser mourir devant tout le monde’. 37 D’autres ont été brûlées avec du plastiquefondu. Dans le cas des hommes, il a souvent été rapporté (à Kinyandonyi et à Kigurwe) qu’ilsétaient forcés à pénétrer des trous creusés dans le sol jusqu’à ce que leur pénis soit gravementblessé. 38 39 Un groupe de vétérans a raconté un épisode de torture par des FDLR sur deuxhommes : ils ont enfoncé un bâton dans le pénis de l’un, un couteau brûlant dans l’autre. 40 Lesrécits de personnes forcées à avoir des relations sexuelles violant toutes les normes sociales (desfils avec leurs mères, des pères avec leurs filles, des frères avec leurs sœurs, des hommes avecd’autres hommes) abondent dans les quatre sites. À Kaniola des femmes ont rapporté queleurs maris avaient été traumatisés en étant forcés d’éclairer la scène de leur femme violée. 412.4 Identifier les auteursMalgré des statistiques qui suggèrent une augmentation des viols perpétrés par des civils, les auteursrestent difficiles à identifier précisément. <strong>La</strong> grande majorité des répondants pensent que les auteurssont en premier lieu des hommes armés, qu’ils fassent partie de l’armée nationale (les FARDC et lesforces opérationnelles qui leur sont associées comme Amani Leo), ou des nombreux groupes arméstoujours présents dans les zones visitées (comme les FDLR, les Rastas, les PARECO , les groupesmaï-maï, les FNL). Il n’est <strong>pas</strong> surprenant qu’il soit difficile de déterminer qui exactement porteles armes, compte tenu du nombre de groupes armés actifs. Les armes de petit calibre prolifèrentet les programmes de désarmement semblent inaptes à empêcher le stockage des armes par lesjeunes hommes, qui les utilisent dans leurs activités de banditisme et pour intimider les villageois(y compris pour forcer les filles à avoir des relations sexuelles avec eux). 42Les auteurs portent souvent un genre d’uniforme militaire, mais il est difficile voire impossiblepour la victime de déterminer à quel groupe ils appartiennent. Par conséquent, les auteurs sont souventdécrits comme « des hommes en armes non autrement identifiés ». Selon un répondant, ‘même les civilsont imité cela… Chaque fois que les hommes perdent tout intérêt dans la société, ils forment un groupeséparé et l’une des premières choses qu’ils font est de violer les femmes et les filles’. 4335 Informateur clef, Kiwanja, 24 mai 2010. Il a ajouté plus tard dans l’entretien qu’elle avait été violée par quatre hommes.36 DFG des jeunes de Kigurwe, 2 juin 2010.37 Kaniola, 23 juin 2010.38 Cela confirme les témoignages des réfugiés auprès du chercheur principal à Kampala qui avaient dû creuser des trous près de bananierset les pénétrer.39 D’anciens membres de Mudundu 40 décrivent cela comme une punition donnée aux membres qui avaient essayé d’avoir des relationssexuelles avec une femme en violation des lois du groupe.40 DFG des vétérans de Walungu, 26 juin 2010.41 Kaniola, DFG des femmes, 24 juin 2010.42 DFG avec des jeunes de Kinyandonyi, 27 mai 2010.43 Walungu, président du comité local de développement, 23 juin 2010.

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