Statut juridique, gouvernance et performance des institutions - CEREG
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l’organisation réalise des bénéfices et distribue des dividendes, ces dividendes sont en généraldistribués aux actionnaires au prorata des actions qu’ils détiennent.Le cas particulier des statuts de banque commerciale et de banque demicrofinance (ou microbanque)Une banque commerciale est une société à capitaux privés autorisée par les autorités de son paysà réaliser des opérations financières variées (crédit, collecte de dépôt, transfert de fonds, changede devises, opération sur le marché interbancaire, refinancement auprès de la banque centrale,,assurance, intervention sur les marchés financiers nationaux et internationaux…). Dans chaquepays, le ministère des finances ou la Banque Centrale n’accordent aux banques leur agrément quesi elles respectent un certains nombre d’obligations dont l’autorité de tutelle contrôle l’exécution.Ces conditions visent en particulier à s’assurer que la banque peut faire face à ses engagements eta suffisamment de liquidités pour assurer ses clients de la disponibilité de leur épargne.Il existe des cas d’IMF ayant opté pour ce statut, ce qui leur permet, de mettre en œuvre unegrande variété de services dans un cadre très réglementé. Mais les conditions posées par lesautorités pour accorder une licence bancaire sont généralement hors de portée des IMF. En effet,elles n’atteignent pas souvent le capital minimum exigé pour exercer des activités bancairesLa licence de banque de microfinance qui est octroyée aux IMF ayant statut de sociétés privéesdans bon nombre de pays ne permet pas certes de réaliser toutes les opérations qu’effectuent unebanque universelle (ex : les opérations de change), mais elle autorise la collecte de l’épargne. Si lescontraintes prudentielles sont mois exigeantes que pour les banques universelles, elles restentnéanmoins plus stricte que celles qui concernent les autres catégories d’IMF (Boyé et al, 2006).1.2.2. Une approche par la théorie des contratsLes auteurs de la théorie des droits de propriété reprennent la thèse émise par Berle et Means(1932) selon laquelle l’émergence des sociétés anonymes conduit à une baisse de l’efficacitééconomique. Pour démontrer la supériorité d’un mode organisationnel sur un autre, cette théories’est intéressée au phénomène d’atténuation des droits de propriété 7 . Pour ses partisans, les droits7 Sur une base juridique, on peut dire que les droits de propriété sur un actif se définissent à partir de trois attributs :Le droit d’utiliser cet actif (usus) ; le droit d’en tirer un revenu (fructus) et le droit de le céder de manière définitive à8
de propriété ne sont en effet pleinement efficaces que s’ils entrainent l’exclusivité absolue et qu’ilssont librement transférables comme c’est le cas dans la firme capitaliste traditionnelle danslaquelle l’unique propriétaire est en même temps le gestionnaire (Alchian [1969] et Demsetz[1967]). Dès le moment où certains droits de propriété ont été transférés à une tierce partie, il y arisque d’adoption de comportements opportunistes par les dirigeants étant donné l’existenced’asymétrie d’information. C’est le cas des sociétés par actions caractérisées par la dispersion ducapital dans les mains d’un grand nombre d’actionnaires, des mutuelles et coopératives ainsi quedes fondations ou associations.De Briey (2003) recense les arguments suivants avancés par les partisans de ce courant pourexpliquer la faible performance de ces modes organisationnels :1. Dans les sociétés par actions, la propriété est atténuée par les actionnaires qui délèguent lagestion courante aux managers salariés qui, dès lors, disposent d’un pouvoirdiscrétionnaire qui peut aller à l’encontre de celui des actionnaires. En effet, le cadresalarié ayant le contrôle sur l’utilisation de l’actif sans avoir droit à la distribution desbénéfices ou à un intéressement à la valeur de l’entreprise, peut-être incité à préférer lesmesures qui augmentent sa richesse (ou son bien être) futur, plutôt que celles quiaugmentent les bénéfices futures de l’entreprise. C’est l’argument de technostructure deGalbraith (1967). Or, lorsque l’actionnariat est dispersé, les coûts de détection despratiques discrétionnaires des dirigeants sont élevés pour les petits porteurs. Se pose dèslors le problème du passager clandestin puisque chacun a intérêt à ce que ce coût soitsupporté par un autre.2. Dans les organisations dont le profit est plafonné 8 , la propriété est atténuée puisqu’unecontrainte réduit les possibilités des apporteurs de capitaux de s’approprier la totalité duun tiers (abusus). Pour définir plus précisément les droits de propriété, la littérature économique met l’accent surdeux dimensions, le droit au rendement résiduel et le droit de contrôle. En effet, détenir le droit de propriété sur unactif, c’est détenir le droit au rendement résiduel résultant de la production ou, en d’autres termes, bénéficier duprofit. Celui qui a droit à ce rendement est, dans le cas de l’analyse de la firme, le propriétaire de l’entreprise. Mais, ilexiste aussi le droit au contrôle résiduel, c'est-à-dire le droit de prendre toutes les décisions concernant l’utilisation del’actif avec pour seule limite les spécifications légales ou contractuelles. Ce dernier droit, est détenu par le dirigeant dela firme.8 Les entreprises visées sont certaines entreprises privées octroyant des services publics qui sont contraintes par lesorganismes gouvernementaux à ne pas dépasser un profit jugé normal afin de réduire le prix d’accès à ces services.Mais c’est le cas également de certaines coopératives et d’autres structures que la législation n’autorise qu’à unedistribution partielle du surplus réalisé ; auquel cas la propriété peut-être qualifiée de collective.9
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de propriété ne sont en eff<strong>et</strong> pleinement efficaces que s’ils entrainent l’exclusivité absolue <strong>et</strong> qu’ilssont librement transférables comme c’est le cas dans la firme capitaliste traditionnelle danslaquelle l’unique propriétaire est en même temps le gestionnaire (Alchian [1969] <strong>et</strong> Dems<strong>et</strong>z[1967]). Dès le moment où certains droits de propriété ont été transférés à une tierce partie, il y arisque d’adoption de comportements opportunistes par les dirigeants étant donné l’existenced’asymétrie d’information. C’est le cas <strong>des</strong> sociétés par actions caractérisées par la dispersion ducapital dans les mains d’un grand nombre d’actionnaires, <strong>des</strong> mutuelles <strong>et</strong> coopératives ainsi que<strong>des</strong> fondations ou associations.De Briey (2003) recense les arguments suivants avancés par les partisans de ce courant pourexpliquer la faible <strong>performance</strong> de ces mo<strong>des</strong> organisationnels :1. Dans les sociétés par actions, la propriété est atténuée par les actionnaires qui délèguent lagestion courante aux managers salariés qui, dès lors, disposent d’un pouvoirdiscrétionnaire qui peut aller à l’encontre de celui <strong>des</strong> actionnaires. En eff<strong>et</strong>, le cadresalarié ayant le contrôle sur l’utilisation de l’actif sans avoir droit à la distribution <strong>des</strong>bénéfices ou à un intéressement à la valeur de l’entreprise, peut-être incité à préférer lesmesures qui augmentent sa richesse (ou son bien être) futur, plutôt que celles quiaugmentent les bénéfices futures de l’entreprise. C’est l’argument de technostructure deGalbraith (1967). Or, lorsque l’actionnariat est dispersé, les coûts de détection <strong>des</strong>pratiques discrétionnaires <strong>des</strong> dirigeants sont élevés pour les p<strong>et</strong>its porteurs. Se pose dèslors le problème du passager clan<strong>des</strong>tin puisque chacun a intérêt à ce que ce coût soitsupporté par un autre.2. Dans les organisations dont le profit est plafonné 8 , la propriété est atténuée puisqu’unecontrainte réduit les possibilités <strong>des</strong> apporteurs de capitaux de s’approprier la totalité duun tiers (abusus). Pour définir plus précisément les droits de propriété, la littérature économique m<strong>et</strong> l’accent surdeux dimensions, le droit au rendement résiduel <strong>et</strong> le droit de contrôle. En eff<strong>et</strong>, détenir le droit de propriété sur unactif, c’est détenir le droit au rendement résiduel résultant de la production ou, en d’autres termes, bénéficier duprofit. Celui qui a droit à ce rendement est, dans le cas de l’analyse de la firme, le propriétaire de l’entreprise. Mais, ilexiste aussi le droit au contrôle résiduel, c'est-à-dire le droit de prendre toutes les décisions concernant l’utilisation del’actif avec pour seule limite les spécifications légales ou contractuelles. Ce dernier droit, est détenu par le dirigeant dela firme.8 Les entreprises visées sont certaines entreprises privées octroyant <strong>des</strong> services publics qui sont contraintes par lesorganismes gouvernementaux à ne pas dépasser un profit jugé normal afin de réduire le prix d’accès à ces services.Mais c’est le cas également de certaines coopératives <strong>et</strong> d’autres structures que la législation n’autorise qu’à unedistribution partielle du surplus réalisé ; auquel cas la propriété peut-être qualifiée de collective.9