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Statut juridique, gouvernance et performance des institutions - CEREG

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On constate également une relation positive <strong>et</strong> significative entre le niveau de richesse de laclientèle <strong>et</strong> le ratio portefeuille/actif. Les <strong>institutions</strong> visant les clientèles les moins pauvres sont cellesqui allouent le plus d’actif au crédit. Cela s’explique certainement par le fait, que ces <strong>institutions</strong>privilégient d’une part les milieux urbains qui sont <strong>des</strong> zones à populations très denses <strong>et</strong> ontbesoin de moins d’actifs immobilisés pour servir leur clientèle (immeuble, voiture, motos,<strong>et</strong>……), <strong>et</strong> dégagent de fait, plus de ressources à affecter au crédit.L’end<strong>et</strong>tement semble impacter significativement à la baisse le coût par emprunteur <strong>et</strong> le coût parunité prêté. La d<strong>et</strong>te incite donc les managers à une minimisation <strong>des</strong> coûts de gestion <strong>des</strong>opérations de crédit à fin de dégager <strong>des</strong> ressources leur perm<strong>et</strong>tant de faire face aux échéances<strong>des</strong> emprunts.Néanmoins, on constate que l’end<strong>et</strong>tement influence positivement <strong>et</strong> significativement le ratiocharges d’exploitation/actif. Ce résultat est surprenant car il voudrait dire que les IMF s’end<strong>et</strong>tent pourfinancer leurs besoins en fonds de roulement <strong>et</strong> non pour financer <strong>des</strong> actifs à moyen <strong>et</strong> longterme. Inversement, le ratio dépôt/actif influence négativement <strong>et</strong> significativement le ratio chargesd’exploitation/actif. Ce résultat est également surprenant. En eff<strong>et</strong>, les <strong>institutions</strong> qui collectent <strong>des</strong>dépôts sont contraintes à m<strong>et</strong>tre en place <strong>des</strong> infrastructures permanentes (ex : guich<strong>et</strong>s) quiaccroissent les coûts de gestion <strong>et</strong> de fonctionnement. Ce résultat ne serait logique que s’il signifieque l’accroissement de la part <strong>des</strong> dépôts dans l’actif <strong>des</strong> IMF s’accompagne de l’acquisition <strong>des</strong>infrastructures nécessaires à la collecte <strong>et</strong> à la sécurisation de l’épargne, contrairement aux autresIMF qui louent les infrastructures utilisées.La taille a une influence négative <strong>et</strong> significative sur le coût par unité prêtée. Les économiesd’échelles sont donc une réalité en microfinance. La taille influence également significativement <strong>et</strong>négativement le ratio portefeuille/actif. Les <strong>institutions</strong> les plus gran<strong>des</strong> sont celles qui affectent lemoins leurs actifs en crédit. Deux visions, l’une optimiste <strong>et</strong> l’autre pessimiste peuvent expliquerce résultat :1. Vision optimiste : plus une institution de microfinance est grande, plus elle dispose de lasurface financière nécessaire pour acquérir les infrastructures nécessaire à sonfonctionnement au lieu de les louer.2. Vision pessimiste : plus une institution est grande, plus les managers ont la possibilitéd’effectuer <strong>des</strong> dépenses discrétionnaires <strong>et</strong> d’affecter <strong>des</strong> actifs dans activités moinsrentables ou moins productives : voitures de luxe, bureau de luxe, <strong>et</strong>c.…38

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