Statut juridique, gouvernance et performance des institutions - CEREG

2. L’importance du nombre de personnes par groupe accroît le coût de surveillance et influencenégativement la motivation des membres dans la surveillance de leurs partenaires.Pour certains auteurs, le groupe de petite taille est l’un des meilleurs moyens de maximiser lebénéfice retiré du mécanisme du groupe solidaire (Armendariz de Aghion, 1999), d’assurerl’homogénéité du groupe, ce qui facilite la pression directe (Wenner, 1995). Pour d’autres, lemieux serait d’avoir un nombre important de membres par groupe afin de permettre une bonnediversification du risque (Huppi et Feder, 1990) et une baisse des coûts opérationnels.Pour représenter ces méthodologies nous utiliserons des variables dichotomiques.Groupe, qui prend la valeur 1 si l’institution utilise une méthodologie de prêt de groupe solidaireet 0 dans le cas contraire. Banque villageoise, qui prend la valeur 1 si l’institution utilise uneméthodologie de banque villageoise et 0 dans le cas contraire. Mélange de Crédit qui prend lavaleur 1 si l’institution utilise le crédit individuel et une autre des deux méthodologies et 0 si non.Individuel qui représente le crédit individuel est la variable omise.Comme on peut le voir au Tableau 5, les IMF à statut mutualiste ne se spécialisent pas dans lecrédit de groupe ou dans la banque villageoise. C’est suite à ce constat que la méthodologie deprêt n’a pas été prise en compte dans le premier modèle. Elle seraa uniquement intégrée dans ledeuxième modèle.Tableau 5 : Méthodologies de crédit par statut juridiqueBanque villageoise Groupe solidaire Crédit individuel Mélange Totalde CréditCoopératives 0 0 15 27 42ONG 20 15 16 44 95Sociétés privées 9 8 17 28 62Total 29 23 48 99 199L’Annexe 0-4 et l’Annexe 0-5, présentent les tableaux des corrélations entre les différentesvariables. On constate que les variables de performance sont corrélées avec certaines variablesexplicatives. Par exemple, les variables charges d’exploitation/portefeuille et charges d’exploitations/actif sontnégativement et significativement corrélées avec le statut de société privée. Ou encore, lePortefeuille à risque à 30 jours est positivement et significativement corrélé avec le niveau de pauvretéde la clientèle cible et avec le taux d’endettement de l’IMF. Les régressions que nous effectueronssuivant les modèles que nous rappelons ci-dessus nous permettrons de savoir si ces différentescorrélations résistent à l’introduction des différentes variables de contrôle et autres variablesstructurées par le statut juridique.32