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Statut juridique, gouvernance et performance des institutions - CEREG

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ôle pour résoudre les conflits nés de l’asymétrie informationnelle. L’end<strong>et</strong>tement peut-àla fois être considéré comme un signal (Ross, 1977) ou comme un moyen de pression surles dirigeants (Jensen, 1986). A l’inverse, Altman (1968 <strong>et</strong> 1984) montre que l’excèsd’end<strong>et</strong>tement est générateur de faillite, de coûts directs <strong>et</strong> indirects. Ces derniersentrainent une perte de confiance qui se traduit par exemple par une perte de clientèleavant la même période de redressement judicaire (Titman <strong>et</strong> Opler, 1994). Au regard del’ensemble de ces travaux, force est de constater que l’association entre end<strong>et</strong>tement <strong>et</strong><strong>performance</strong> reste une question ouverte. On ne peut savoir a priori lesquels <strong>des</strong> eff<strong>et</strong>spositifs ou négatifs vont l’emporter.2. Une variable, l’épargne. De manière générale, l’accès à la collecte <strong>des</strong> dépôts du publicest un privilège <strong>des</strong> Coopératives d’épargne <strong>et</strong> de crédit <strong>et</strong> <strong>des</strong> sociétés privéesréglementées. Dans les pays où la microfinance est réglementée les ONG y ont rarementaccès. L’autorisation à collecter l’épargne peut être un moyen de s’assurer <strong>des</strong> ressourcesfinancières à moindre coût. Toutefois, la collecte de l’épargne peut également engendrer<strong>des</strong> coûts supplémentaires comme la mise en place de structures permanentes dans <strong>des</strong>zones de forte épargne ou les coûts liés au respect <strong>des</strong> exigences prudentielles définies parle régulateur en vue de protéger <strong>et</strong> de sécuriser les dépôts 15 .3. Une variable, la Clientèle cible. La variable de référence pour évaluer la clientèle cibled’une IMF est le ratio prêt moyen/PIB par habitant. Plus il <strong>et</strong> élevé plus, l’institution sert uneclientèle aisée. Quelle incidence la clientèle cible a-t-elle sur la <strong>performance</strong> ? Uneinstitution qui octroie <strong>des</strong> prêts à une clientèle très pauvre octroie <strong>des</strong> prêts de montantplus faibles que celles qui servent une clientèle plus aisée. Elle enregistre <strong>des</strong> coûts d<strong>et</strong>raitement plus élevé par unité prêté ce qui a une incidence directe sur la rentabilité <strong>et</strong> surles coûts. De plus, ont peut penser que le dossier de crédit d’un client pauvre comporteplus de risque que celui d’un client moins pauvre. D’une part il dispose en général de15 En eff<strong>et</strong>, la régulation prudentielle peut générer <strong>des</strong> eff<strong>et</strong>s inverses ou contraires aux résultats voulus. D’une part,l’obligation réglementaire de définir un certain niveau de capital en période t+1 oblige la banque à dégager <strong>des</strong>revenus en période t. D’autre part, le respect de la régulation relative au ratio de liquidité induit <strong>des</strong> coûts (coûtsd’opportunités liés à la non-affectation <strong>des</strong> liquidités en actif productif), <strong>et</strong> réduit donc les profits espérés del’établissement <strong>et</strong> par conséquent la valeur de la banque. Pour faire face à c<strong>et</strong>te réglementation, la banque peut-êtrealors incitée à dégager <strong>des</strong> revenus en augmentant sa prise de risque (Koehn <strong>et</strong> Santomero [1980], Kim <strong>et</strong> Santomero[1988], <strong>et</strong> Blum [1999]).28

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