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Statut juridique, gouvernance et performance des institutions - CEREG

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Entre les ONG <strong>et</strong> les sociétés privées on constate une différence significative au niveau de larentabilité économique. En eff<strong>et</strong>, contrairement à nos attentes les ONG présentent en moyenneun ROA supérieur à celui <strong>des</strong> sociétés privées.une explication pourrait s’expliquer par la fiscalité.En eff<strong>et</strong>, contrairement aux sociétés privées les ONG ne sont pas soumise à l’impôt sur lesbénéfices. Or, le ROA que nous utilisons dans nos données est calculé à l’aide du résultat n<strong>et</strong>après impôts pour les Sociétés privées. Autre élément, qui lui est conforme à nos attentes <strong>et</strong> queles sociétés privées présentent <strong>des</strong> coûts significativement plus faibles que les ONG.Un autre jeu de variables totalement indépendantes du statut <strong>juridique</strong> peut influencer la<strong>performance</strong> <strong>des</strong> <strong>institutions</strong> de microcrédit.1. Une variable, la taille, dont le statut est relativement ambigu. Une grande taille estsupposée correspondre à une contrainte faible du marché. Dans la perspective de lathéorie de l’agence, il en résulterait une moins grande incitation <strong>des</strong> dirigeants à gérer defaçon stricte <strong>et</strong> l’on devrait constater, en conséquence, une corrélation négative entre la<strong>performance</strong> <strong>et</strong> la taille. Cependant une grande taille, peut également perm<strong>et</strong>tre de m<strong>et</strong>treen place plus facilement un système de motivation fondé sur la promotion, lequel peutconduire inversement à améliorer la <strong>performance</strong>. Elle peut également perm<strong>et</strong>tre debénéficier <strong>des</strong> économies d’échelle. Ces trois eff<strong>et</strong>s jouent donc de façon contradictoire <strong>et</strong>il est difficile de dire a priori lequel va l’emporter. Il faut également souligner que la tailled’une firme ne constitue pas uniquement une variable dépendante de l’environnementmais peut elle-même constituer un moyen de gérer la relation d’agence. Ainsi, le dirigeantd’une Société privée peut très bien freiner la croissance de sa structure (sousinvestissement),pour éviter d’ouvrir le capital ou de contracter un end<strong>et</strong>tementsupplémentaire <strong>et</strong> d’encourir ainsi <strong>des</strong> coûts d’agences. Dans ce dernier cas, larenonciation à la croissance n’entraîne pas nécessairement une <strong>performance</strong> inférieure, laperte de rentabilité, liée par exemple au fait que la taille optimale ne soit pas atteinte, peuttrès bien être compensé par l’économie <strong>des</strong> coûts d’agence réalisés. Au vu de la diversité<strong>des</strong> pays <strong>et</strong> <strong>des</strong> régions d’où sont originaires les IMF de notre échantillon, la variable taillesera mesurée à l’aide de la classification effectuée par le MIXMARKET pour déterminersi une institution de telle région avec un tel volume d’actif peut-être considéré commeétant de grande taille, de taille moyenne ou de p<strong>et</strong>ite taille 14 . La variable taille prendra la14 C<strong>et</strong>te classification est reprise en Annexe 0-2.26

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