Statut juridique, gouvernance et performance des institutions - CEREG

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12.07.2015 Views

crédit/total actif. Une IMF qui présente un ratio plus faible que celui d’une autre prouve quecelle-ci utilise moins efficacement les ressources financières mis à sa disposition.Cette inefficacité peut provenir du fait que le dirigeant prend des décisions de créditet/ou d’investissement inefficace ou exerce un effort insuffisant ayant pour résultat unefaible performance de la société. Elle peut également provenir du fait que le dirigeantexagère dans la consommation des avantages en nature, de telle façon à ce que la firmeacquiert des actifs improductifs, par exemple avoir un bureau confortable et spacieux,exagérer au niveau de consommation de fourniture de bureau, avoir plusieurs voituresluxueuses, bref, utilise les ressources de l’institution à des fins autres que ceux pourlesquels on l’a engagé.iv) Le ratio de productivitéSouvent mesurée en termes d’emprunteurs par effectif du personnel, la productivité se rapprochebeaucoup de l’efficience. Les institutions productives maximisent leurs services avec un niveauminimum de ressources, tant en matière de personnel que de fonds.• Nombre d’emprunteurs/Nombre d’employés. Ce ratio capture la productivité de l’ensemble dupersonnel de l’institution. Plus il est élevé, plus l’institution est productive. Indirectement,il indique comment l’institution a adapté ses procédures d’opérations. Toutefois, unindicateur trop bas ne signifie pas nécessairement que le personnel est improductif maispeut illustrer que les processus d’opérations ne sont pas optimaux ou adaptés auxproduits et à la clientèle desservie. Il peut également illustrer une forte décentralisationdes processus de décision.Les statistiques descriptives de ces variables de performances sont présentées dans l’Annexe 0-3.La matrice des corrélations entre ces différentes mesures est donnée dans le Tableau 2.Les variables de la viabilité et de la rentabilité financière, ROA et OSS sont significativement etpositivement corrélées entres elles. Toutefois, la corrélation n’est pas parfaite (0.73). Les variablesde l’efficience sont positivement et significativement corrélées entres elles, avec une corrélationpresque parfaite (0.956) entre la variable Charges d’exploitation/Portefeuille et la variable chargesd’exploitation/total actif. De même, les variables de la qualité du portefeuille sont positivement etsignificativement corrélées. On constate une corrélation significative et négative entre lesvariables de rentabilité et les variables d’efficacité. Plus une institution maîtrise ses coûts plus ellesemble être rentable. Ce qui est une relation logique. De plus, on constate une corrélationpositive et significative entre les variables de rentabilité financière et la variable portefeuille/total actif.22

Ce qui semble confirmer la thèse selon laquelle, plus on affecte ses actifs dans des actifsproductifs, plus on tend à être rentable. Enfin on constate une corrélation négative mais pastoujours significative entre le niveau de risque du portefeuille de prêt et les variables derentabilité. En d’autre termes, moins le portefeuille de crédit connaît des incidents, plus grandesera la rentabilité de l’institution. De plus, on constate une relation positive et significative entreles variables de qualité du portefeuille et celle de l’efficience : les sociétés enregistrant les plus forttaux de délinquance sont celles qui ont les coûts les plus élevés. Cette hausse des coûts est-elledue à l’activité de relance et recouvrement des prêts en retard, ou bien tout simplement, lesinstitutions qui ne sont pas efficientes sur un domaine ne le sont pas sur l’autre?On constate également une corrélation négative et significative entre les variables de la qualité duportefeuille et le ratio portefeuille/actif. Les institutions qui allouent moins d’actif au crédit sontégalement celles qui enregistrent le plus d’incident sur le portefeuille de prêt. On peutlégitimement penser que c’est parce que ces institutions ne maîtrisent pas encore les opérationsde prêt qu’elles rechignent à y investir le gros de leur ressources, ou inversement, que c’est parcequ’elles s’intéressent moins à l’activité de crédit qu’elles sont moins exigeantes sur la qualité deleur portefeuille.23

crédit/total actif. Une IMF qui présente un ratio plus faible que celui d’une autre prouve quecelle-ci utilise moins efficacement les ressources financières mis à sa disposition.C<strong>et</strong>te inefficacité peut provenir du fait que le dirigeant prend <strong>des</strong> décisions de crédit<strong>et</strong>/ou d’investissement inefficace ou exerce un effort insuffisant ayant pour résultat unefaible <strong>performance</strong> de la société. Elle peut également provenir du fait que le dirigeantexagère dans la consommation <strong>des</strong> avantages en nature, de telle façon à ce que la firmeacquiert <strong>des</strong> actifs improductifs, par exemple avoir un bureau confortable <strong>et</strong> spacieux,exagérer au niveau de consommation de fourniture de bureau, avoir plusieurs voituresluxueuses, bref, utilise les ressources de l’institution à <strong>des</strong> fins autres que ceux pourlesquels on l’a engagé.iv) Le ratio de productivitéSouvent mesurée en termes d’emprunteurs par effectif du personnel, la productivité se rapprochebeaucoup de l’efficience. Les <strong>institutions</strong> productives maximisent leurs services avec un niveauminimum de ressources, tant en matière de personnel que de fonds.• Nombre d’emprunteurs/Nombre d’employés. Ce ratio capture la productivité de l’ensemble dupersonnel de l’institution. Plus il est élevé, plus l’institution est productive. Indirectement,il indique comment l’institution a adapté ses procédures d’opérations. Toutefois, unindicateur trop bas ne signifie pas nécessairement que le personnel est improductif maispeut illustrer que les processus d’opérations ne sont pas optimaux ou adaptés auxproduits <strong>et</strong> à la clientèle <strong>des</strong>servie. Il peut également illustrer une forte décentralisation<strong>des</strong> processus de décision.Les statistiques <strong>des</strong>criptives de ces variables de <strong>performance</strong>s sont présentées dans l’Annexe 0-3.La matrice <strong>des</strong> corrélations entre ces différentes mesures est donnée dans le Tableau 2.Les variables de la viabilité <strong>et</strong> de la rentabilité financière, ROA <strong>et</strong> OSS sont significativement <strong>et</strong>positivement corrélées entres elles. Toutefois, la corrélation n’est pas parfaite (0.73). Les variablesde l’efficience sont positivement <strong>et</strong> significativement corrélées entres elles, avec une corrélationpresque parfaite (0.956) entre la variable Charges d’exploitation/Portefeuille <strong>et</strong> la variable chargesd’exploitation/total actif. De même, les variables de la qualité du portefeuille sont positivement <strong>et</strong>significativement corrélées. On constate une corrélation significative <strong>et</strong> négative entre lesvariables de rentabilité <strong>et</strong> les variables d’efficacité. Plus une institution maîtrise ses coûts plus ellesemble être rentable. Ce qui est une relation logique. De plus, on constate une corrélationpositive <strong>et</strong> significative entre les variables de rentabilité financière <strong>et</strong> la variable portefeuille/total actif.22

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