12.07.2015 Views

Statut juridique, gouvernance et performance des institutions - CEREG

Statut juridique, gouvernance et performance des institutions - CEREG

Statut juridique, gouvernance et performance des institutions - CEREG

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

élevés <strong>et</strong> les ach<strong>et</strong>eurs potentiels peu nombreux. Pour Charreaux <strong>et</strong> al (1987) ce modeorganisationnel ne survivra que si l’économie <strong>des</strong> coûts d’agence qu’il perm<strong>et</strong> compense lesinefficacités qui lui sont liées ; en particulier la limitation <strong>des</strong> compétences <strong>et</strong> <strong>des</strong> ressources del’entrepreneur.En eff<strong>et</strong>, la théorie de l’agence à laquelle se réfèrent ces auteurs recourt à un principe <strong>des</strong>élection naturelle pour expliquer la primauté de certaines formes organisationnelles : survitcelle qui perm<strong>et</strong> de minimiser les coûts d’agence. Les coûts d’agences sont les coûts liés àl’établissement <strong>des</strong> contrats, aux mesures à prendre pour garantir leur bonne exécution <strong>et</strong> auxpertes subies en cas d’adoption de comportements opportunistes de la part <strong>des</strong> dirigeants. Lathéorie de l’agence lie très fortement la question de la <strong>performance</strong> à celle de la <strong>gouvernance</strong><strong>des</strong> <strong>institutions</strong> <strong>et</strong> <strong>des</strong> mécanismes de contrôle <strong>et</strong> d’incitation mis en place pour éviter que lesdirigeants ne fassent passer leurs intérêts personnels au détriment de ceux de l’organisation,dès le moment, où les fonctions de gestion <strong>et</strong> de propriété sont dissociées.L’efficacité <strong>des</strong> différents mécanismes de contrôle <strong>et</strong> d’incitation a été largement discutée dansla littérature sans qu’aucun consensus n’ait pu être trouvé à ce jour. De nombreux auteurs lientl’efficacité <strong>des</strong> sociétés anonymes à l’importance de la prise de participation <strong>des</strong> dirigeants dansla firme (Leland <strong>et</strong> Pyle, 1977) ainsi qu’à la plus ou moins grande diffusion <strong>des</strong> titres depropriété de la firme, mais n’en tirent pas nécessairement les mêmes conclusions.L’évaluation de la <strong>performance</strong> sur base de la maximisation de la richesse <strong>des</strong> seulsactionnaires a également soulevé <strong>des</strong> critiques. Pour Hansmannn (1988 <strong>et</strong> 1996), Hill <strong>et</strong> Jones(1992), c’est la somme <strong>des</strong> coûts que doit supporter l’ensemble <strong>des</strong> stakeholders qui devraitêtre considérée dans la détermination de la forme optimale de propriété, que ces stakeholderssoient ou non les propriétaires. Dans ce sens, différentes critiques ont été émises à l’égard <strong>des</strong>organisations qui poursuivent un but de lucre en général à l’instar <strong>des</strong> sociétés privées. Cesdernières peuvent en eff<strong>et</strong> produire de façon efficiente mais sans répondre nécessairement auxsouhaits <strong>des</strong> consommateurs (Krashinshky, 1997). Par ailleurs, les organisations à but lucratifont tendance à ne <strong>des</strong>servir que les meilleurs payeurs, laissant de côté ceux qui ont peu ou pasde moyens pour payer (Weisbrod, 1998). En outre, l’optimisation de l’efficacité productive 9n’entraîne pas nécessairement l’optimisation de l’efficacité allocative 10 .9 Ou efficacité économique à laquelle se réfère bien souvent la théorie d’agence.10 Définie comme le bien être de tous les agents.11

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!