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Le Béton architectonique, guide pour architectes et ... - Febe

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LE BETONARCHITECTONIQUEGUIDE POUR ARCHITECTES ET PRESCRIPTEURS


<strong>Le</strong> béton <strong>architectonique</strong>Possibilités <strong>et</strong> utilisations du béton <strong>architectonique</strong>


PRÉFACEL’architecture est un art vivant en perpétuel changement sous l’influence deplusieurs facteurs dont les développements technologiques, les tendancessociétales, les traditions, <strong>et</strong> la culture. <strong>Le</strong> «béton <strong>architectonique</strong>» préfabriquéy apporte sa «pierre» au sens propre comme au figuré.L’utilisation du béton comme matériau de construction présentant unedimension esthétique a été réintroduit dans les années 1920 par le célèbrearchitecte <strong>Le</strong> Corbusier. La chapelle de Ronchamps en France en est unexemple marquant. <strong>Le</strong> Corbusier n’était pas seulement attiré par lescaractéristiques structurelles, mais également par l’aspect brut du bétoncoulé en place. D’ailleurs, ce style portait le nom de «Brutalisme». Bien quel’architecture de <strong>Le</strong> Corbusier suscite toujours l’admiration, l’association del’esthétique <strong>et</strong> du béton a bien changé depuis. L’aspect brut n’est plusressenti comme une expression mais plutôt comme une imperfection.<strong>Le</strong> béton ne doit pas nécessairement être gris <strong>et</strong> brut. Depuis les annéessoixante, l’industrie du béton préfabriqué a développé des techniques <strong>pour</strong>affiner l’apparence du béton, ce qui d’ailleurs lui a valu le nom significatif de«béton <strong>architectonique</strong>». Depuis toujours, la Belgique a été un précurseurdans ce domaine. Aujourd’hui, ce secteur <strong>pour</strong>suit ses développements <strong>et</strong>l’industrie de la préfabrication en béton <strong>architectonique</strong> est toujoursdominante en Europe, avec de nombreuses réalisations en Belgique <strong>et</strong>dans les pays limitrophes.‘Drie Hoekjes’| 5 |


CHAPITRE 1<strong>Le</strong> béton comme matériau d’expression1.1 <strong>Le</strong> béton comme matériau de structure1.1.1 Une histoire séculaire1.1.2 Composition du béton1.1.3 Caractéristiques physiques <strong>et</strong> mécaniques du béton1.2 <strong>Le</strong> béton comme instument d’expression architecturale1.2.1 Forme des éléments1.2.2 Structure de surface1.2.3 Couleurs1.2.4 Aspects de surface (texture)1.2.5 Exemples d’aspects de surface1.2.6 Combinaison avec d’autres matériaux1.2.7 Coûts déterminants| 7 |


Après l’époque romaine, le béton est tombé en désuétude. Il n’a réapparu qu’au début du 19ième siècle. En 1824,l’Anglais Aspdin a découvert une méthode de fabrication artificielle de ciment portland, qui rendait possible la réalisationen béton plutôt qu’en maçonnerie coûteuse des constructions telles que des murs de quais, des j<strong>et</strong>ées <strong>et</strong> des sols.Il a toutefois effectué sa percée définitive grâce à l’invention du béton armé, dans la deuxième moitié du 19ièmesiècle. A partir de ce moment, les forces de traction dans le béton étaient reprises par l’armature. <strong>Le</strong> béton ne disposeen eff<strong>et</strong> que d’une résistance réduite à la traction. L’acier, par contre, offre une très bonne résistance aux forces d<strong>et</strong>raction. De plus, l’acier se dilate de la même façon que le béton, perm<strong>et</strong> une excellente adhésion au béton <strong>et</strong> estprotégé par le béton contre la formation de rouille.Il restait toutefois le problème de p<strong>et</strong>ites fissures dans le béton avant que l’acier ne puisse absorber les forces d<strong>et</strong>raction. Dans certains cas, cela pouvait avoir des conséquences très néfastes sur l’apparence <strong>et</strong> sur la durabilité de laconstruction. Ce problème fut résolu par l’introduction du béton précontraint. En donnant à l’armature d’acier uneprécontrainte, le béton est soumis à une compression avant la sollicitation. Ceci perm<strong>et</strong> d’empêcher les eff<strong>et</strong>s d<strong>et</strong>raction dans le béton après sollicitation, <strong>et</strong> donc l’apparition de fissures. Pour la fabrication de béton précontraint, lesfabricants utilisent de l’acier à haute performance.<strong>Le</strong> béton autocompactant est l’évolution la plus récente <strong>pour</strong> certaines applications spécifiques. Grâce à unecomposition spéciale, ce béton ne doit plus être compacté. C<strong>et</strong>te technologie vient du Japon, <strong>et</strong> est actuellement enplein développement.1.1.2. Composition du bétonLa composition du béton dépend de la forme recherchée <strong>et</strong> des traitements de surface. Il faut aussi tenir compte de lafaçon dont le béton sera utilisé.Béton autocompactant| 10 |


Balcons en béton <strong>architectonique</strong>Résidence De Corner à Knokke-le-Zoute – balcons <strong>et</strong> éléments en béton<strong>architectonique</strong> – combinaison de béton lisse <strong>et</strong> de béton lavé<strong>Le</strong>s ciments utilisés peuvent être blancs ou gris. <strong>Le</strong> choix dépend de la teinte<strong>et</strong> de l’aspect de finition recherché, des granulats <strong>et</strong> pigments utilisés <strong>et</strong> desconditions environnementales auxquelles les éléments préfabriqués serontexposés. <strong>Le</strong> ciment est conforme au §4.1 de la NBN EN 206-1 <strong>et</strong> soncomplément national NBN B15-001.<strong>Le</strong>s granulats sont conformes au §4.2 de la NBN EN 206-1 <strong>et</strong> soncomplément national NBN B15-001 <strong>et</strong> aux prescriptions s’y rapportant duPTV 401 <strong>et</strong> du PTV 404. <strong>Le</strong> choix de leurs caractéristiques (aspect roulé oucassé, teinte, dimensions) est déterminé par les aspects mécaniques, physicochimiques<strong>et</strong> esthétiques.Pour les bétons polis, les granulats doivent disposer d’une texture <strong>et</strong> d’uneporosité en fonction du type de traitement (mat ou brillant):- Granulats tendres (calcaires moyens <strong>et</strong> certains marbres) <strong>pour</strong> un polissagemat- Granulats mi-durs (calcaires durs, marbres, granites, rhyolites offrent uneexcellente résistance aux conditions atmosphériques agressives) <strong>pour</strong> unpolissage mat ou brillant- Granulats durs (feldspaths, basaltes).L’eau de gâchage est conforme à la norme NBN EN 206-1<strong>et</strong> à la NBN B15-001. Elle n’est pas polluée <strong>et</strong> contient une quantité réduite de sel dissous.<strong>Le</strong>s adjuvants intégrés au béton (plastifiants, entraîneurs d’air, hydrofuges,accélérateurs de prise, <strong>et</strong>c.) perm<strong>et</strong>tent un traitement plus aisé <strong>et</strong> demeilleure qualité, <strong>et</strong> éventuellement une durabilité accrue. <strong>Le</strong>s adjuvantsdoivent être conformes à la norme NBN EN 206-1<strong>et</strong> à la NBN B15-001.| 11 |


<strong>Le</strong>s hydrofuges garantissent, outre bien sûr l’imperméabilité, des teintes plus stables à long terme.<strong>Le</strong>s pigments de coloration sont des oxydes de métal naturels ou synthétiques assurant une grande stabilité de couleurà long terme.1.1.3. Caractéristiques physiques <strong>et</strong> mécaniques du béton<strong>Le</strong>s caractéristiques physiques <strong>et</strong> mécaniques du béton proviennent principalement de sa composition (composants <strong>et</strong>dosage) <strong>et</strong> des techniques de fabrication appliquées (compactage, vibration, cure).Caractéristiques principales des types de béton composés de granulats courants:- Masse volumique: 2300 à 2500 kg/m 3- Résistance à la compression à 28 jours: 30 à 80 N/mm 2- Résistance à la compression avant 28 jours: déterminée selon une courbe définie par essai <strong>pour</strong> les différents types deciment- Résistance à la traction: environ 1/10 e de la résistance à la compression1.2. <strong>Le</strong> béton comme instrument d’expression architecturalePour les revêtements de façade, le béton <strong>architectonique</strong> offre une pal<strong>et</strong>te de styles, de couleurs <strong>et</strong> de textures inégalée.<strong>Le</strong>s possibilités du béton <strong>architectonique</strong> sont légion: que ce soit la restauration de façades classiques ou la constructiond’un bâtiment futuriste, le concepteur se heurtera plutôt aux limites de sa créativité qu’à celles du béton <strong>architectonique</strong>.‘Origin’ béton <strong>architectonique</strong> préfabriqué teinté bleu| 12 |


Résidence Astrid à Blanckenberge – balcons <strong>et</strong> panneaux de façade en béton <strong>architectonique</strong>– combinaison de béton lavé beige <strong>et</strong> gris clair<strong>Le</strong> béton <strong>architectonique</strong> est également utilisé dans des applicationsdécoratives intérieures, telles que des colonnes spéciales, des parois, deséléments de série <strong>et</strong> le revêtement de noyaux.<strong>Le</strong> succès esthétique <strong>et</strong> économique du béton <strong>architectonique</strong> préfabriquédépend en grande partie du savoir-faire du concepteur. Assurément, il doitmaîtriser les caractéristiques techniques de ce matériau de même que lespossibilités de production <strong>et</strong> de montage.1.2.1. Forme des éléments<strong>Le</strong>s esquisses de l’architecte <strong>et</strong> les études techniques constituent la base desformes des éléments. <strong>Le</strong> coffrage <strong>et</strong> le décoffrage de la forme généraledoivent s’effectuer aisément. Pour le coffrage des éléments, différentsmatériaux entrent en ligne de compte: acier, bois, plastique, polystyrèneexpansé, polystyrène coulé, polystyrène <strong>pour</strong>vu de ciselures, caoutchouc,élastomère. <strong>Le</strong> choix du matériau dépend du nombre de pièces à fabriquer<strong>et</strong> de la complexité du produit fini (ex. les détails, la finesse des moulures,<strong>et</strong>c.).| 13 |


1.2.2. Structure de surface<strong>Le</strong> concepteur désireux de rendre la façade plus vivante peut profiler les éléments. Il peut, par exemple, faire ressortirdes p<strong>et</strong>its volumes tels qu’une nervure, ou prévoir des évidements au centre des panneaux. Ces profilages créent unjeu de lumière (dessins <strong>et</strong> formes géométriques) reproduisant le concept de l’architecte. Certains fournisseurs spécialisésproposent plusieurs profilages dans leurs catalogues, mais ceux-ci sont généralement exécutés sur commande.Un autre type de profilage est obtenu par incorporation. La pose d’éléments décoratifs (des pierres ou des gal<strong>et</strong>s) surle fond du coffrage ou du moule, peut également donner de très beaux résultats.Lorsque des moules rigides sont utilisés, le profilage doit être tel que l’élément puisse être sorti du moule. <strong>Le</strong> mouledoit pouvoir être «ouvert» ou <strong>pour</strong>vu de parois de coffrage inclinées perm<strong>et</strong>tant le décoffrage. Des moules souples, telsque ceux en élastomère, sont particulièrement appropriés aux formes complexes.The Strand, Londres, béton structuré| 14 |


University of Edinburgh, arch. F. Browns1.2.3. CouleursGrâce au choix des composants, de leur dosage <strong>et</strong> du traitement de lasurface, le concepteur est en mesure de réaliser une grande variété decouleurs.La couleur du béton brut de démoulage dépend principalement descomposants les plus fins: pigments, ciments, fillers <strong>et</strong> sables. La couleur dubéton traité (surface lavée, désactivée, sablée ou polie) est liée à la couleurdes principaux composants tels que le gros sable, le gravier ou les gravillons.En fonction du type <strong>et</strong> de la profondeur du traitement, le mortier de fixationvisible entre les gros grains peut avoir une influence plus ou moins grandesur l’aspect général de la surface. Afin d’obtenir un résultat homogène, lacouleur du mortier peut être harmonisée avec celle des granulats.Inversément, on peut jouer sur le contraste en faisant clairement ressortir lacouleur des gravillons par rapport à celle du mortier d’une autre couleur.<strong>Le</strong> ciment<strong>Le</strong> béton gris peut être plus ou moins clair en fonction de son origine <strong>et</strong> desa composition. <strong>Le</strong> gris du béton brut varie en fonction de la fabrication(taux d’humidité) <strong>et</strong> des circonstances auxquelles l’élément a été exposéaprès le décoffrage (cure, stockage). Si nécessaire, l’homogénéité des colorispeut être améliorée grâce à un léger gommage (fin sablage de la surface).La composition des ciments blancs se rapproche de celle des ciments gris. Ilssont utilisés <strong>pour</strong> la fabrication de bétons clairs, en se basant d’ordinaire surdes types de sables naturels à couleur claire: beige, ocre ou rose.<strong>Le</strong> ciment blanc est composé de matières premières pures, dans lesquelles lesoxydes colorants sont strictement limités. <strong>Le</strong> ciment blanc n’est passeulement soumis à un contrôle de qualité standard <strong>pour</strong> ciments, mais aussià un contrôle de couleur supplémentaire.| 15 |


Immeuble de bureaux à Gand, panneaux de façade à base de ciment blanc<strong>Le</strong>s granulatsL’utilisation de granulats (sable <strong>et</strong> gravillons) est une évidence, étant donné que ce sont des grains formés par lanature. <strong>Le</strong> choix proposé est incroyablement grand <strong>et</strong> en partie encore inexploité.En matière de sable <strong>et</strong> gravillons, la diversité des couleurs naturelles est énorme. Grâce au traitement de surface dubéton, les teintes peuvent plus ou moins ressortir. <strong>Le</strong> béton à grains de sable fins peut par exemple être soumis à unsablage; <strong>pour</strong> du béton à grains de sable plus gros, le lavage ou le polissage aura une influence sur la couleur.Béton poli brun foncé<strong>Le</strong>s granulats: sable <strong>et</strong> marbre concasséBéton poli ocre<strong>Le</strong>s granulats: sable <strong>et</strong> marbre concassé| 16 |


Large diversité de couleurs <strong>et</strong> de finitions<strong>Le</strong>s pigments de coloration offrent un large éventail de possibilitésLa combinaison des couleursLa combinaison des granulats de couleurs différentes ou complémentaires ausein d’une même préparation de béton engendre:- Un eff<strong>et</strong> granit ou tach<strong>et</strong>é- Des lignes ou autres eff<strong>et</strong>s spéciaux- Des dessins géométriques suite à la juxtaposition de types de béton dedifférentes couleurs sur une même surface (coffrage simultané)<strong>Le</strong>s pigments de colorationUne autre façon de donner au béton brut ou traité une couleur ou nuanceparticulière est de faire appel aux pigments de coloration. Ces pigments sontajoutés en p<strong>et</strong>ites quantités au béton (1 à 3 % de la teneur en ciment).<strong>Le</strong> béton coloré est souvent à base de ciment blanc. <strong>Le</strong>s pigments decoloration sont de préférence combinés avec du sable <strong>et</strong> des granulats de lamême couleur. Ils perm<strong>et</strong>tent un large éventail de teintes: jaune, ocre,rouge, brun, brun foncé, noir, vert, bleu, <strong>et</strong>c. <strong>Le</strong>s pigments de colorationsont quasi indispensables lorsqu’une couleur constante est demandée (parexemple rouge, brun, noir, bleu ou vert). De plus, les pigments de colorationrenforcent la couleur des granulats.<strong>Le</strong>s pigments de coloration peuvent également être utilisés <strong>pour</strong> améliorerl’homogénéité de la texture du béton à base de ciment gris. Dans ce cas, ilest conseillé de faire appel à des pigments minéraux, résistant à unenvironnement alcalin <strong>et</strong> aux rayons ultraviol<strong>et</strong>s.L’utilisation de pigments requiert un dosage <strong>et</strong> un traitement minutieux, ainsiqu’un suivi du béton. Pour c<strong>et</strong>te raison, une utilisation intensive de pigmentsdans le béton coulé en place n’est pas fréquente.1.2.4. Aspects de surface (texture)Outre la couleur, le caractère d’un bâtiment dépend aussi de la texture deséléments. Dans ce domaine aussi, le béton <strong>architectonique</strong> offre denombreuses possibilités. Ainsi, par exemple, on notera la différence entre lebéton brut <strong>et</strong> le béton soumis à un traitement après décoffrage. Il est encorepossible d’incorporer des lamelles de briques, de céramique, de pierrenaturelle, <strong>et</strong>c. dans la surface du béton.| 17 |


Poli + couche de protectionPoliSabléLavéStructuréAcidéLisse/Brut de décoffrageBlanc Jaune/Beige Gris<strong>Le</strong> choix de la couleur <strong>et</strong> de la finition de la surface du béton <strong>architectonique</strong> se fait sur base d’échantillons. Unepremière sélection a lieu sur base des échantillons du fabricant; ensuite, le choix définitif est fait à l’aide d’échantillonsde grandes dimensions spécialement fabriqués <strong>pour</strong> l’occasion.Néanmoins, il est toujours possible que le produit final diffère légèrement de l’échantillon choisi; les granulats sont eneff<strong>et</strong> des éléments naturels soumis à une certaine variabilité.A. BÉTON BRUTL’aspect du béton brut dépend du coffrage. <strong>Le</strong> béton brut peut être lisse ou structuré.Béton lisseD’un point de vue qualitatif, le béton lisse préfabriqué est supérieur au béton coulé en place, parce qu’il est produitdans de meilleures conditions: un coffrage parfait assure une surface plane <strong>et</strong> les tables de vibration garantissent uncompactage optimal.Béton structuré<strong>Le</strong> béton structuré est fabriqué à l’aide de coffrages structurés. Un profilage plus ou moins léger est appliqué sur lasurface du béton, soit par le coffrage même, soit par insertion d’un relief (négatif) dans le coffrage. Généralement, untel relief est composé de polystyrène expansé, de polyuréthane ou de caoutchouc siliconé.<strong>Le</strong> béton brut gris a néanmoins aussi quelques désavantages. Ainsi, il n’est pas toujours possible d’éviter des bullesd’air ou des fissures de r<strong>et</strong>rait, qui, en raison du caractère de ce type de béton, sont par contre extrêmement visibles.| 18 |


VertNoirGros plan du béton blanc poliDe même, l’exposition d’éléments à peine décoffrés à la pluie cause destraces indélébiles. En outre, des différences de couleur peuvent apparaître ausein du même élément ainsi qu’entre différents éléments.<strong>Le</strong> béton structuré élimine un certain nombre de ces inconvénients, mais unrésultat optimal n’est possible que lorsque le béton est soumis aprèsdécoffrage à un des traitements décrits ci-dessous.B. BÉTON TRAITÉBéton lavé (fortement ou légèrement)<strong>Le</strong>s parois du coffrage sont recouvertes d’un produit qui désactive, ralentitou annule l’hydratation du ciment. Après le décoffrage, le matériau nonhydraté est enlevé à l’aide d’un j<strong>et</strong> d’eau rendant visible les grains de sableou les granulats. L’eff<strong>et</strong> dépend de la profondeur d’action du produitdésactivant. La forme, le type, la teinte des granulats, la granulométrie ainsique la composition du mélange jouent également un rôle important.Béton trempé (ou acidé)<strong>Le</strong> béton traité à l’aide d’une solution acide lui confère une structure desurface finement sablée. Lorsque toutes les faces de l’élément doivent avoirc<strong>et</strong>te structure, l’élément est entièrement trempé dans un bain rempli d’un<strong>et</strong>elle solution. Dans d’autres cas, le produit acide est apposé sur la surface àtraiter. Un bon rinçage est absolument nécessaire.| 19 |


Béton sablé <strong>et</strong> grenailléLa surface à traiter est sablée sous haute pression à l’aide de grenailles d’acier. Un sablage léger rend visible le grain dusable; un sablage intense m<strong>et</strong> les granulats en évidence. Plus le sablage est intense, plus la surface devient mate. <strong>Le</strong>sablage requiert une grande compétence <strong>et</strong> a comme avantage que l’eff<strong>et</strong> peut être contrôlé au fur <strong>et</strong> à mesure dutraitement.Béton poli<strong>Le</strong> béton poli a une surface lisse <strong>et</strong> une brillance plus ou moins prononcée. <strong>Le</strong> polissage a lieu en différentes étapes, cequi donne une structure de surface de plus en plus fine <strong>et</strong> un brillant de plus en plus intense.- <strong>Le</strong> ponçage: dès que le béton a assez durci, 1 à 2 mm de la surface sont poncés afin de rendre les granulatsapparents. Lors du traitement apparaissent plusieurs griffes. Celles-ci sont effacées lors du deuxième traitement àl’aide d’une meule plus fine.- <strong>Le</strong> polissage: après un premier ponçage, la surface est mastiquée. (<strong>Le</strong> masticage sert à remplir les cavités <strong>et</strong> àrefermer les p<strong>et</strong>its éclats). Dès que la surface a durci, elle est à nouveau traitée à l’aide de meules plus fines, ce quifait disparaître les griffes <strong>et</strong> apparaître la brillance naturelle des granulats. Mais ce n’est pas encore suffisant <strong>pour</strong>donner une brillance naturelle à la surface. En traitant celle-ci encore deux fois à l’aide de meules toujours plus fines,on obtient d’abord une brillance satinée <strong>et</strong> ensuite une brillance intense.<strong>Le</strong> béton poli a comme avantage que la façade est lisse, ce qui la rend fortement auton<strong>et</strong>toyante <strong>et</strong> facile à l’entr<strong>et</strong>ien.C<strong>et</strong> avantage est encore renforcé par l’application d’un produit de protection.1.2.5. Exemples d’aspects de surfaceIllustrations en pages 18 <strong>et</strong> 19.‘De Resident’ – intégration de briques <strong>et</strong> de béton <strong>architectonique</strong>| 20 |


1.2.6. Combinaison avec d’autres matériaux<strong>Le</strong>s éléments de façade préfabriqués peuvent aussi être recouverts d’autresmatériaux tels que des carreaux en céramique, des briques ou des pierresnaturelles. Ces matériaux sont alors placés dans le fond du moule <strong>et</strong> ensuitebétonnés dans les éléments.Pour des matériaux de p<strong>et</strong>ite dimension tels que des carreaux de céramique,l’adhérence au béton assure en soi une fixation suffisamment durable, àcondition que la face adhérente du matériau soit suffisamment rugueuse ouprofilée. <strong>Le</strong>s matériaux de plus grande dimension, tels que la pierre naturelle,nécessitent davantage de mesures. <strong>Le</strong>s pierres sont, par exemple, <strong>pour</strong>vuesd’un ancrage <strong>et</strong> l’adhésion entre la pierre naturelle <strong>et</strong> le béton est évitée afinde perm<strong>et</strong>tre un certain mouvement entre les deux matériaux. En eff<strong>et</strong>, lapierre naturelle a un coefficient de dilatation différent de celui du béton. Enoutre, la température à l’extérieur de l’élément (côté pierre naturelle) estdifférente de celle du côté intérieur de l’élément (côté béton).Insertion de briques| 21 |


Insertion de pierres naturellesInsertion de pierres naturellesInsertion de céramiques, Karl Scharnaglring, München1.2.7. Coûts déterminantsDivers éléments contribuent au coût du béton <strong>architectonique</strong>. Voici les plus importants:Composition <strong>et</strong> apparence du béton<strong>Le</strong> coût du béton dépend entre autres:- du prix des matières premières (ciment gris ou blanc, type de granulats...)- de la quantité <strong>et</strong> de la complexité de l’armature- de la finition (lisse, sablée, polie…)- des équipements de manipulation <strong>et</strong> de montageComplexité du coffrage<strong>Le</strong> coût du béton dépend entre autres:- de la complexité de la forme de l’élément- des profilages (évidements, faux joints, répartition en compartiments…)Nombre de moules<strong>Le</strong> coût du béton dépend entre autres:- du nombre d’éléments différents (chaque forme nécessite un coffrage unique)- du délai de livraison. La combinaison du délai de livraison <strong>et</strong> de la logique de montage peut faire en sorte que <strong>pour</strong>la production d’un élément, plusieurs moules identiques soient nécessaires.| 22 |


Transport <strong>et</strong> manipulation<strong>Le</strong> coût du béton dépend entre autres:- de la dimension <strong>et</strong> du poids des éléments. Ils déterminent le type dematériel <strong>pour</strong> le grutage <strong>et</strong> le montage nécessaire sur chantier.- de l’accessibilité du chantier (y a-t-il un lieu de déchargement?)- de la nécessité d’un stockage intermédiaire.Plusieurs de ces facteurs s’influencent mutuellement. Il est par conséquentconseillé de demander l’avis du fabricant dès la phase de l’avant-proj<strong>et</strong>.| 23 |


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CHAPITRE 2Mise en œuvre du béton <strong>architectonique</strong>2.1 <strong>Le</strong> béton <strong>architectonique</strong> porteur coulé en place2.2 <strong>Le</strong> béton <strong>architectonique</strong> porteur préfabriqué2.3 <strong>Le</strong> béton <strong>architectonique</strong> non porteur préfabriqué2.4 Quelle mise en œuvre choisir?2.5 Organisation| 25 |


2. Mise en œuvre du béton<strong>architectonique</strong><strong>Le</strong> béton <strong>architectonique</strong> peut être coulé en place (c.à.d. sur chantier). Celaimplique toutefois que l’entrepreneur réalise également le revêtement defaçade ainsi que les finitions sur place.Afin de faciliter la mise en œuvre <strong>et</strong> en vue de réaliser des finitionsspécifiques, il est souvent préférable (ou même absolument nécessaire) depréfabriquer les éléments en usine <strong>et</strong> de les transporter ensuite entièrementfinis sur chantier. Dans ce contexte, il est important de savoir si les élémentsvont participer à la reprise des charges verticales sollicitant l’ouvrage. <strong>Le</strong>choix de la méthode de pose (traditionnelle, séquentielle) dépend en eff<strong>et</strong>de la réponse apportée à c<strong>et</strong>te question, <strong>et</strong> il aura dès lors un grand impactsur les coûts de la construction.2.1. <strong>Le</strong> béton <strong>architectonique</strong> porteur couléen placeC<strong>et</strong>te méthode de mise en œuvre fait appel à des coffrages qui doivent êtredisponibles dès le début du chantier <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> la construction d’élémentsmonolithiques de très grandes dimensions <strong>et</strong> d’une grande portance: piècesvolumineuses, structures, murs, poutres, dalles <strong>et</strong> planchers.Caractéristiques principales de c<strong>et</strong>te méthode:- Elle perm<strong>et</strong> de réaliser différentes finitions. <strong>Le</strong>s plus courantes sont: brut dedécoffrage, désactivé, sablé <strong>et</strong> bouchardé. Certaines finitions, telles que lepolissage, sont plus difficiles à réaliser sur chantier. Pour ces finitions, lapréfabrication peut se révéler plus économique.- Elle requiert une parfaite organisation du chantier <strong>et</strong> une étude préliminaireapprofondie du matériel de coffrage à utiliser: résistance, dimensions,position de l’armature <strong>et</strong> des évidements, composantes de sécurité.- Elle demande, <strong>pour</strong> une mise en œuvre correcte, l’étude en détail desplans de conception afin de déterminer le coffrage, la position desévidements <strong>et</strong> l’armature.- Elle peut occasionner d’importantes inégalités suite au coulage vertical dubéton dans des coffrages d’une grande hauteur <strong>et</strong> à la difficulté de vibrercorrectement les éléments (ce qui peut entraîner des différences de couleurou d’homogénéité).- Elle impose une organisation du chantier dans laquelle il faut tenir comptede l’acheminement des matériaux (les armatures, le béton, <strong>et</strong>c.), du délaide réalisation ainsi que des conditions atmosphériques (telles que le gel, lapluie ou la chaleur) pouvant causer des problèmes de production.- Elle nécessite un travail sur chantier en toute sécurité, ce qui signifie que surchaque chantier, il faut du personnel qualifié (un chef de chantierexpérimenté <strong>et</strong> du personnel exécutant qui généralement doit être formé). Ilest impératif de réaliser un plan de sécurité prenant en compte des questionstelles que l’enchaînement de la mise en œuvre <strong>et</strong> le contrôle de finition.Principales difficultés:<strong>Le</strong> choix du béton coulé en place implique que:- le résultat sur le chantier soit parfait du premier coup (aucune erreur n’estpermise),| 27 |


- le résultat soit entièrement sous contrôle, même si des difficultés (telles que les conditions atmosphériques)influencent négativement la certitude d’obtenir un élément homogène,- l’avancement des travaux dépend entre autres des moyens mis à disposition par l’entreprise (par exemple le matérielde coffrage).2.2. <strong>Le</strong> béton <strong>architectonique</strong> porteur préfabriquéLa production d’éléments préfabriqués doit toujours être précédée par une phase de conception pendant laquelle lescaractéristiques géométriques <strong>et</strong> l’assemblage de chacun des éléments sont clairement définis.La préfabrication perm<strong>et</strong> tous les types de revêtement de façade: brut de décoffrage, sablé ou désactivé, bouchardé,poli mat ou brillant,…C<strong>et</strong>te méthode requiert:- une bonne préparation du chantier. En eff<strong>et</strong>, les éléments en béton <strong>architectonique</strong> doivent être rigoureusementdéfinis à l’avance; de même, il est impératif de savoir précisément de quelle façon les joints <strong>et</strong> les liaisonscorrespondent aux spécifications du proj<strong>et</strong>.- une étude du transport des éléments vers le chantier.- une livraison à des dates précises, en fonction du planning du chantier. Il faut tenir compte d’un éventuelremplacement d’un élément (par exemple: de mauvaise dimension) dans un délai acceptable.Façade portante en béton <strong>architectonique</strong>| 28 |


C<strong>et</strong>te méthode perm<strong>et</strong>:- de mieux contrôler la qualité de fabrication; le personnel spécialisé maîtrisemieux les outils de production lorsqu’ils se trouvent sur un site industriel;- d’être moins dépendant des conditions atmosphériques;- de choisir parmi un large éventail de finitions possibles à l’aided’échantillons;- de réaliser des prototypes afin de pouvoir juger à l’avance du résultat final;- de réaliser des formes <strong>et</strong> finitions complexes;- de réparer d’éventuelles erreurs pendant la production <strong>et</strong> non sur chantier;Détail d’élément de façade portante| 29 |


Colonnes <strong>et</strong> poutres en béton <strong>architectonique</strong> poliFaçade extérieure portante- d’adapter, dans le cadre de certaines limites, le délai de livraison des produits àl’avancement du chantier (<strong>pour</strong> mieux contrôler le délai de réalisation);- de construire plus rapidement, suivant un tempo préétabli;- de contrôler à l’avance en usine la qualité des éléments.C<strong>et</strong>te méthode implique une réalisation rigoureuse des joints <strong>et</strong> des liaisons, ce qui nécessite du personnel qualifié.2.3 <strong>Le</strong> béton <strong>architectonique</strong> non porteur préfabriquéDepuis quelques années, l’industrie du béton fabrique une nouvelle génération de produits en béton non portantspréfabriqués (autoportants, portants <strong>et</strong> suspendus) qui perm<strong>et</strong> un avancement séquentiel du chantier. C<strong>et</strong>te méthodeassure plus de flexibilité lors des travaux:- l’entreprise <strong>et</strong> le fabricant conviennent ensemble d’un planning <strong>et</strong> peuvent ensuite exécuter leurs activitésséparément;- les éléments <strong>architectonique</strong>s sont mis en œuvre à la fin du gros œuvre, après la réalisation de la structure, ce quilimite le risque de salissure des éléments de façade <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> en outre une mise en œuvre extrêmement rapide;- les liaisons jouent un rôle moins important <strong>pour</strong> l’étanchéité (l’étanchéité est mieux répartie entre les élémentspréfabriqués <strong>et</strong> coulés en place);<strong>Le</strong>s éléments en béton <strong>architectonique</strong> non portants ainsi réalisés disposent des mêmes caractéristiques techniques queles grands éléments de façade fixés mécaniquement à la structure <strong>et</strong> peuvent être utilisés soit comme revêtement defaçade, soit comme revêtement décoratif dans le bâtiment même. Ils sont également très performants comme systèmesd’isolation externes <strong>et</strong> offrent un confort thermique particulièrement élevé. Utilisés de c<strong>et</strong>te façon, ils peuvent êtrecouplés à des murs-rideaux grâce à des structures secondaires.D’autres produits non portants préfabriqués peuvent également être utilisés comme éléments de coffrage. Du béton destructure coulé en place peut ainsi être combiné à un revêtement en béton préfabriqué – à un prix très compétitif.| 30 |


Panneaux sandwich non portantssur structure en acierFaçade extérieure non portante sur parois portantes en béton – Bâtiment Astra Garden à Zaventem2.4 Quelle mise en œuvre choisir?<strong>Le</strong> choix de la mise en œuvre doit se baser sur des critères tels que:- les caractéristiques techniques <strong>et</strong> la performance de l’ouvrage à réaliser- la complexité <strong>et</strong> la qualité des parties en surface- les délais- le budg<strong>et</strong>Afin de s’assurer du meilleur choix aux niveaux technique <strong>et</strong> économique,une étude comparative est absolument nécessaire. Dans ce contexte, il fauttenir compte de toutes sortes de restrictions ainsi que du résultat souhaité.Dans la plupart des cas, la préfabrication se révèle être plus efficace <strong>et</strong> plusadaptée.Elle perm<strong>et</strong> en eff<strong>et</strong> un meilleur contrôle de qualité de la finition dans lerespect du budg<strong>et</strong> <strong>et</strong> du délai de mise en œuvre.| 31 |


2.5 Organisation<strong>Le</strong> succès de l’utilisation des éléments en béton <strong>architectonique</strong> préfabriqué est le résultat d’une collaboration efficaceentre l’architecte, l’entrepreneur <strong>et</strong> le fabricant.Déroulement des tâches <strong>pour</strong> les différents intervenantsPhases du proj<strong>et</strong>Études <strong>et</strong> travaux spécifiquesConception– L’architecte choisit le revêtement extérieur sur base d’une collectiond’échantillons de couleurAvant-proj<strong>et</strong>– Avec l’architecte, analyse des solutions techniques répondant auxspécifications du marché: composition des éléments, choix desassemblages <strong>et</strong> des liaisons, choix du béton.– Analyse de l’organisation du chantier: estimation <strong>et</strong> délai de livraison– Pré-étude des documents <strong>et</strong> évaluation technique <strong>et</strong> économique dessolutions constructivesAdjudication– Inscription par l’entreprise de gros œuvre(l’entreprise mentionne le nom du fabricant choisi)Annonce des travaux– Fabrication des échantillons de contrôle des différents revêtementsd’extérieur– Validation par l’architecte– Commande des éléments– Commande des matériaux par le fabricantÉtude– Plans d’exécution corrects avec le détail de production(dimensions, traitement de surface, insertions, réservations, ouvertures)– Calcul de l’armature en béton armé par le bureau d’étude– Élaboration des fiches produit, validation de l’avant-proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> du contrôlede la mise en œuvre– Planning de la production <strong>et</strong> délai de livraisonRéalisation– Production des éléments– Contrôle de qualité– Transport vers le chantier– Livraison sur chantier par l’entreprise en charge de la pose– Stockage éventuel <strong>et</strong> mise en œuvre par le fabricant selon le plandéfinitifNoteLa préfabrication est une méthode de construction qui ne produit qu’un minimum de déch<strong>et</strong>s sur les chantiers.Ceci garantit un chantier plus propre.| 32 |


Organisation du chantier du Palais de Justice d’Anvers| 33 |


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CHAPITRE 3Principaux types d’éléments enbéton <strong>architectonique</strong>3.1 Panneaux de revêtement3.1.1 Panneaux pleins3.1.2 Panneaux munis d’une couche d’un matériau différent du béton décoratif3.1.3 Panneaux sandwich à isolation continue3.2 Éléments de structure3.3 Balcons3.4 Corniches3.5 Escaliers3.6 P<strong>et</strong>its éléments décoratifs de façade + balustrades3.7 Éléments <strong>pour</strong> le génie civil3.8 Mobilier urbain| 35 |


3. Principaux types d’élémentsen béton <strong>architectonique</strong>3.1. Panneaux de revêtementIl s’agit de la famille d’éléments architecturaux la plus utilisée.<strong>Le</strong>s panneaux sont répartis en trois sous-groupes selon leur compositioninterne:- Panneaux pleins- Panneaux munis d’une couche d’un matériau différent du béton décoratif- Panneaux sandwich à isolation continueIls peuvent être portants, autoportants, portés ou suspendus.Ces panneaux prennent la forme de l<strong>et</strong>tres de l’alphab<strong>et</strong> conformément auplan du revêtement extérieur <strong>et</strong> de sa répartition en parties composantes.<strong>Le</strong> découpage, également appelé disposition, suit la structure de l’ossature(O, U, C, L) ou, au contraire, s’en éloigne, soit horizontalement (I, T),verticalement (H), ou dans les deux directions simultanément (+).La disposition est une activité extrêmement importante englobant un grandnombre de facteurs, tels la fonction de l’élément <strong>et</strong> les liaisons qui endécoulent ainsi que les réservations prévues.Éléments sandwich àlames d’air <strong>et</strong> à bandes debriques <strong>pour</strong> l’écoleeuropéenne d’Uccle| 37 |


Panneaux en OPanneaux en UPanneaux en CPanneaux en LPanneaux en IPanneaux en TPanneaux en HPanneaux en +| 38 |


3.1.1. Panneaux pleins<strong>Le</strong>s panneaux peuvent être pleins ou nervurés: les nervures rendent l’élément plus léger.Panneau pleinPanneau nervurélinteauparap<strong>et</strong>hauteurd’étage6cm minimum15cm minimumL= max. 10m de préférence3.1.2. Panneaux munis d’une couche d’un matériau différent du béton décoratif<strong>Le</strong>s autres matériaux possibles sont les carreaux en céramique, les bandes de briques, les briques ou les bandes depierre naturelle.Compte tenu du p<strong>et</strong>it format des deux premiers éléments, ceux-ci sont placés dans le fond du moule <strong>et</strong> collés au bétonstructuré.Toutefois, les briques ou bandes de pierre naturelle sont soumises à des fluctuations thermiques relativement grandes.Pour c<strong>et</strong>te raison, ils sont accrochés au béton structuré à l’aide de fixations métalliques, comme par exemple desgoujons.Panneaux avec insertion de briques| 39 |


Panneaux avec insertion de briquesPanneaux avec insertion de briques| 40 |


épingle d’ancragelinteau min. 30cmancragevoile extérieurlibrementdilatablevoileintérieurporteuren bétonhauteurd’étageancragesen inoxmin. 30cmL= max. 10m de préférencenon porteur:min. 9cmporteur:min. 12cmparap<strong>et</strong> min. 10cmmin. 7cm4 à 10 cm d’isolation3.1.3. Panneaux sandwich à isolation continueIls garantissent une bonne isolation thermique intégrée dans le panneau. <strong>Le</strong>voile extérieur librement dilatable élimine les ponts thermiques (en particulierceux relatifs aux liaisons façade-plancher). D’ordinaire, ils sont porteurs <strong>et</strong>disposent de bonnes caractéristiques acoustiques. <strong>Le</strong>ur utilisation est limitéeaux éléments planes ou de faible courbure. <strong>Le</strong>s liaisons du voile extérieurdoivent garantir la libre dilatation.Composition du panneau sandwich:a) Voile extérieurÉpaisseur minimale de 8 mm de béton massif avec finition brute, sablée,acidée, polie ou béton à carreaux incrustés.b) IsolationPolystyrène expansé dur (r<strong>et</strong>ardateur d’incendie) ou laine minérale(ininflammable) ou isolation PUR (r<strong>et</strong>ardateur d’incendie).c) Voile intérieurBéton gris, finition roulée.L’ancrage du voile extérieur vers le voile intérieur est réalisé grâce à unecombinaison d’ancrages <strong>pour</strong> panneaux sandwich <strong>et</strong> d’ancrages decontreventement.| 41 |


élément porteur sandwichcouvre-murCouvre-mur en aluVarianteétanchelté du toitbéton en penteboîted’ancrageétanchelté du toitbéton en penteisolationcouronnementprédalleboîted’ancrageisolationcouronnementprédalleL’isolation est continue.Un vide d’air peut égalementêtre prévusol finiPanneau extérieurs avecparement fini.<strong>Le</strong> panneau intérieur estparachevé manuellementbéton décoratifisolationbéton portantTubes de coulagemortier sans r<strong>et</strong>raitbande étanchebourrer avec dumortier sans r<strong>et</strong>raitfinition du solplancherprédalleboîte d’ancragesol finiL’épaisseur du panneau extérieur d’un élémentsandwich est de min. 7 à 8 cm alors quel’épaisseur du panneau intérieur dépend del’étude de stabilité.Tubes de coulagemortier sansr<strong>et</strong>raitbande étanchebourrer avec dumortier sans r<strong>et</strong>raitfinition du solplancher| 42 |


3.2. Éléments de structure<strong>Le</strong>s éléments de structure linéaires telles que les colonnes, les poutres <strong>et</strong> leséléments de balustrade composent le squel<strong>et</strong>te de la construction. Ceséléments sont en règle générale portants <strong>et</strong> ont une valeur esthétique.Ils peuvent également être utilisés comme éléments de coffrage <strong>pour</strong> laréalisation de structure particulièrement esthétiques <strong>et</strong> économiques.Éléments de structure <strong>pour</strong> le Palais de Justice d’Anvers| 43 |


3.3. Balcons<strong>Le</strong>s dalles de balcon préfabriquées représentent une solution rationnelle <strong>et</strong> garantissent un avantage lié à laproduction: leur montage est simple <strong>et</strong> rapide.D’ordinaire, les dalles de balcon sont bétonnées horizontalement. Outre une surface de coffrage brut, plusieursvariantes existent: sablée, lavée ou acidée.<strong>Le</strong>s balcons sont des dalles d’encorbellement généralement munies d’une interruption thermique (une couched’isolation d’environ 60 mm avec armature en acier inoxydable). <strong>Le</strong>s éléments de balcon sont posés dans le coffragede dalle <strong>et</strong> ensuite bétonnés contre la dalle coulée sur place.Selon la coupe, il existe différents types de balcons:1. Balcon avec rehausse uniquement côté fenêtre, libre évacuation des eaux pluviales2. Balcon avec rehausse périphérique3. Balcon avec garde-corps intégré4. Balcon avec débordement vers le bas5. Balcon combinant les caractéristiques précédentes<strong>Le</strong> drainage se fait par une pente de 1,5 à 2 % depuis le bâtiment. La plupart des dalles de balcon sont équipées àl’avant d’une rigole où l’eau est évacuée par une gargouille ou par un avaloir raccordé à un tuyau de descente.Un larmier est à prévoir.| 44 |


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Anneau de levageArmaturede tractionAnneau de levageIsolationInterruption thermiqueArmature de compressionavec plaques17(est composée d'une,isolation, de barresde compression <strong>et</strong>de traction)Armatures diagonales15Ancragede levageAncrageAncrageLarmierBalcon droitArmaturede tractionAnneau de levage18Armature diagonale18.2Biseau 1cmArmatures de compressionAnneau de levageLarmierIsolationAnneau de levageAnneau de levageBarres decompressionInterruption thermique(est composée d'une,isolation, de barresde compression <strong>et</strong>de traction)Isolation1817.51818181615EcoulementAncrage16.515.515.61517.417GouttièreAncrageEcoulementJoint entre terrassesLarmierEcoulementBalcon rond| 46 |


Palais de Justice d’Anvers3.4 CornichesLa fonction d’une corniche est de couvrir la façade. De même, elle forme laliaison entre la façade <strong>et</strong> la toiture.<strong>Le</strong>s corniches sont conçues selon les mêmes principes que les balcons. Seuleleur utilisation est différente.Il existe des corniches avec rehausse, avec débordement vers le bas ou avecune combinaison des deux.La face avant peut être profilée conformément aux souhaits de l’architecte.| 47 |


La corniche avec profilage courbe ou courbe dans une vue en élévation est un cas difficile mais réalisable.La fixation à la dalle ou à la poutre se fait par liaison directe ou par ancrage à rupture thermique.étanchéité du toitprofilévidement <strong>pour</strong> le fil<strong>et</strong>écrou de montagelarmierinterruption de pontthermiquerehausse au droit de l’appuiisolation entre les rehaussesplancher de toitur<strong>et</strong>rou de montageremplissageinterruption du pont thermiquemontage pendant le gros œuvrevis de compressionmontage après le gros œuvre| 48 |


3.5 Escaliers<strong>Le</strong>s escaliers réalisés en usine sont d’une meilleure qualité <strong>et</strong> plus esthétiquesque les escaliers coulés en place. Dans le cas d’une série d’escaliersidentiques, les escaliers préfabriqués présentent également un avantageéconomique <strong>et</strong> dont le prix exact peut être calculé à l’avance. C<strong>et</strong>te méthodede fabrication perm<strong>et</strong> à l’entrepreneur de réduire les délais de mise enœuvre.<strong>Le</strong>s escaliers préfabriqués peuvent être réalisés en béton gris ou en béton<strong>architectonique</strong>. Si le choix se porte sur le béton gris, il est toujours possiblede le <strong>pour</strong>voir ensuite d’un revêtement.Il est parfois esthétiquement intéressant de relier les escaliers de secours, lesescaliers de jardins,… aux terrasses préfabriquées <strong>et</strong> de prévoir la mêmecouleur ainsi que la même finition.Deux méthodes de production sont à distinguer:- <strong>Le</strong>s escaliers monoblocs. Il est également possible de couler les palierscontre les escaliers. Différents modèles existent: escaliers droits, escaliers2/4, escaliers 3/4 <strong>et</strong> même des escaliers hélicoïdaux. <strong>Le</strong>s escaliers peuventêtre fabriqués à hauteur, largeur <strong>et</strong> giron souhaités <strong>et</strong> peuvent être munisd’un profil antidérapant.- <strong>Le</strong>s marches <strong>et</strong> limons peuvent également être fabriqués séparément <strong>et</strong>assemblés sur chantier.Différents types de profils antidérapants peuvent être coulés dans lesmarches, tant au niveau du nez de marche que dans la bande. <strong>Le</strong>s profilspeuvent être réalisés en caoutchouc, inox, aluminium,… ou par lavage ousablage d’une certaine zone de l’escalier.Il existe différents types de liaisons avec les dalles de plancher: liaison-pont,liaison avec barres d’attente <strong>et</strong> tubes nervurés, barres d’attente en saillie, <strong>et</strong>c.Il est primordial de toujours contrôler la conformité des escaliers à la NBNS21-202 <strong>et</strong> à la norme de base incendie.| 49 |


Escalier hélicoïdalEscalier hélicoïdalEscalier hélicoïdalEscalier droit| 50 |


MarchesMarches| 51 |


3.6. P<strong>et</strong>its éléments décoratifs de façade + balustradesIl s’agit d’éléments simples décoratifs venant compléter la forme générale de la façade: règles, bandeaux, corniches,acrotères, solins, corbeaux, meneaux, colonnades, encadrements de portes <strong>et</strong> de fenêtres.Outre leur fonction esthétique, ils participent à la protection de la façade contre les intempéries (emploi de bandeaux,solins, acrotères, corniches munis de larmiers perm<strong>et</strong>tant d’éviter le ruissellement de la pluie sur la façade).Ces éléments sont également très utilisés <strong>pour</strong> la rénovation ou la réhabilitation de bâtiments.<strong>Le</strong>ur finition fait appel à toutes les techniques habituelles.Linteaux autoportantsPlinthe| 52 |Seuil


interruption de pontthermiqueisolation 80mmÉlément de couverture (<strong>pour</strong> coin)Élément de façadelatte deserrageétanchéitéisolationétancheétanchéitéremplissagede jointÉlément de couverture (<strong>pour</strong> coin) Élément de façade fixé à l’aide de consoles en acier Élément de façade| 53 |


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3.7. Éléments <strong>pour</strong> le génie civil3.7.1. <strong>Le</strong>s murs antibruitPour protéger les populations des sources sonores provenant desinfrastructures routières <strong>et</strong> ferroviaires, une solution consiste à m<strong>et</strong>tre enplace des murs antibruit ou écrans acoustiques. <strong>Le</strong>ur rôle est à la foisd’atténuer le bruit transmis à l’environnement <strong>et</strong> de limiter le bruit réfléchivers la source.écranbruitréfléchisource de bruitbruitabsorbébruit entrantbruittransmisÉcrans acoustiques en béton <strong>architectonique</strong>| 55 |


Ces écrans peuvent présenter une faible inclinaison <strong>et</strong> remplir ainsi une fonction de soutènement.L’insonorisation est obtenue grâce à une structure nervurée absorbante. La pose des écrans est rapide <strong>et</strong> peut êtreréalisée pendant les heures de faible trafic.C’est la grande masse volumique du béton qui donne son efficacité à l’écran acoustique.3.7.2. Ouvrages d’artUn grand nombre d’éléments architecturaux sont utilisés lors de la finition de la construction de ponts (corniches,parap<strong>et</strong>s), comme parois <strong>pour</strong> la réalisation de piles de pont <strong>et</strong> de viaduc, ou bien encore <strong>pour</strong> les murs de soutènement.Viaducs à Vaux-Sous-Chèvremont – Conception Tuc-Rail| 56 |


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3.8. Mobilier urbain<strong>Le</strong>s éléments de c<strong>et</strong>te famille sont très diversifiés.On y trouve en particulier des jardinières, bornes, bancs publics, fontaines, colonnes d’affichage, sculptures, poubelles,<strong>et</strong>c.<strong>Le</strong> mobilier urbain en béton <strong>architectonique</strong> offre une grande liberté d’expression: création de formes inédites,recherche d’aspects de surface <strong>et</strong> de finition.| 58 |


PoubellesJardinières| 59 |


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CHAPITRE 4Qualité, certification <strong>et</strong> BENOR4.1 Qualité4.2 Certification4.3 Certification des produits comme base de la marque BENOR4.4 La marque de conformité BENOR4.5 Contrôle4.6 Références - Spécifications techniques| 61 |


4.1. Qualité4. Qualité, certification<strong>et</strong> BENOR<strong>Le</strong>s exigences de qualité auxquelles doit correspondre un produit sontspécifiées dans le PTV 21-601.La norme approche le concept de qualité sous trois angles:- esthétique (aspects <strong>et</strong> couleurs)- dimensionnel (quels écarts sont tolérés par rapport aux mesures convenues,comment sont placés les dispositifs de coulage, où doit se trouverl’armature?)- durabilité (la durabilité dépend de l’enrobage de l’armature, de la qualitédu béton, de l’absorption de l’eau).Pour ces trois aspects de qualité, deux niveaux sont possibles. En fonctiondes exigences spécifiques d’un proj<strong>et</strong> particulier, le cahier des chargesperm<strong>et</strong> de choisir le niveau «éléments industriels en béton décoratif» ou«éléments <strong>architectonique</strong>s en béton décoratif». Ce dernier niveau représenteles plus hautes exigences en matière de béton décoratif.4.2. CertificationEn Belgique, les produits en béton peuvent faire l’obj<strong>et</strong> d’une certificationBENOR. Pour pouvoir porter la marque BENOR, le béton <strong>architectonique</strong>doit répondre aux prescriptions techniques du PTV 21-601 « Éléments<strong>architectonique</strong>s <strong>et</strong> industriels préfabriqués en béton décoratif».Aux Pays-Bas, les produits en béton peuvent faire l’obj<strong>et</strong> d’une certificationvolontaire <strong>pour</strong> porter la marque KOMO. <strong>Le</strong>s normes NEN 5950«Prescriptions technologiques du béton» <strong>et</strong> BRL 2813 «Éléments deconstruction en béton» font office de directives de qualité. La totalité duprocédé de production est transparent <strong>et</strong> toutes les phases de productionsont systématiquement contrôlées par des personnes spécialement formées àc<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>.En France, il existe le «Qualif-IB Eléments architecturaux en béton fabriquéen usine», <strong>et</strong> en Allemagne, la «Baustoffüberwachung».4.3. Certification des produits comme base de lamarque BENORLorsqu’un fabricant reçoit l’autorisation d’utiliser la marque BENOR <strong>pour</strong> sonproduit, cela s’appelle la certification de produit. C<strong>et</strong>te marque représenteune double garantie <strong>pour</strong> les clients du fabricant. D’une part, le fabricantgarantit qu’il effectue un contrôle permanent quant à la correspondance deson produit avec les spécifications techniques – ce qui s’appelle en langag<strong>et</strong>echnique «l’autocontrôle industriel». D’autre part, un organisme decertification exécute des contrôles externes qui lui perm<strong>et</strong>tent de garantir lafiabilité de la «déclaration de conformité».| 63 |


4.4. La marque de conformité BENORAu sens strict, la «certification de produit» est un mandat qui concerne deux parties, à savoir le fabricant (le licencié)qui reçoit le mandat, <strong>et</strong> une tierce partie indépendante, l’organisme de certification, qui octroie la licence.L’octroi du certificat BENOR signifie que le producteur a bien reçu l’autorisation d’utiliser la marque BENOR.L’organisme de certification prend le temps nécessaire <strong>pour</strong> octroyer une licence. En pratique, la licence n’est octroyée:- qu’après conclusion entre l’organisme de certification <strong>et</strong> le fabricant d’un accord prévoyant que ce dernier s’engageentre autres à garantir une conformité sans faille de son produit, <strong>et</strong> assure à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> un autocontrôle industriel selondes règles préétablies.- qu’après une période d’enquête lors de laquelle tant les contrôles internes qu’externes donnent entière satisfaction.4.5. ContrôlePour la plupart des produits, la garantie de la marque BENOR ne concerne pas uniquement le produit final. <strong>Le</strong>smatières premières <strong>et</strong> la fabrication font également l’obj<strong>et</strong> d’un autocontrôle industriel imposé au fabricant dematériaux de constuction par le réglement BENOR. De plus en plus souvent, l’autocontrôle fait appel à des élémentsde la norme de qualité NBN EN-ISO 9000.Afin de vérifier la validité <strong>et</strong> la fiabilité de l’autocontrôle, l’organisme de certification fait procéder périodiquement à descontrôles externes. Lors de tels contrôles, des échantillons sont prélevés <strong>et</strong> envoyés <strong>pour</strong> analyse à un laboratoire decontrôle agréé par le SPF Mobilité <strong>et</strong> Transports. Certains organismes de certification effectuent eux-mêmes les contrôlesexternes ainsi que les essais de contrôle, d’autres confient ces missions à des organismes de contrôle.Étant donné le caractère permanent des contrôles effectués dans le cadre de la marque BENOR <strong>et</strong> compte tenu de lanécessité d’interprétation statistique des résultats de contrôle, il est légitime d’affirmer que ces contrôles sont plusfiables que ceux effectués par une seule partie.Attention: un certificat de produit BENOR n’est pas un certificat ISO 9000. <strong>Le</strong> certificat ISO 9000 se réfère uniquementau système de gestion de la qualité par le fabricant. Il ne fait que confirmer que le fabricant s’est organisé suivant lesspécifications de la série de normes NBN EN ISO 9000 <strong>et</strong> selon les procédures internes développées <strong>et</strong> appliquées à c<strong>et</strong>eff<strong>et</strong>.Il existe bien sûr de nombreux points communs entre la certification de système (ISO) <strong>et</strong> la certification de produit(BENOR). Il est évident qu’un fabricant désireux d’effectuer un autocontrôle dans le cadre de la marque BENOR, seraobligé d’avoir une organisation basée sur des procédures internes clairement établies. Mais, afin de s’assurer de laconformité des produits finaux aux spécifications techniques, le contenu des autocontrôles effectués dans le cadre desmarques de conformité devra être déterminé par un organisme externe ou en collaboration avec l’organisme decertification. Par contre, en matière de certification de système, c’est le fabricant qui définit lui-même ses objectifs dequalité <strong>et</strong> le contenu de son autocontrôle.4.6. Références – Spécifications techniquesNBN EN 45011:1998 – Exigences générales relatives aux organismes procédant à la certification de produits (ISO/IECGuide 65:1996)NBN EN ISO 9000:2005 – Systèmes de management de la qualité – Principes essentiels <strong>et</strong> vocabulaire (ISO 9000:2000)NBN EN ISO 9001:2000 – Systèmes de management de qualité – Exigences (ISO 9001:2000)NBN EN ISO 9004:2000 – Systèmes de management de qualité – Lignes directrices <strong>pour</strong> l’amélioration desperformances (ISO 9004:2000)| 64 |


Page de garde du PTV 21-601 de PROBETON| 65 |


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CHAPITRE 5Durabilité <strong>et</strong> entr<strong>et</strong>ien5.1 Introduction5.1.1 Généralités5.1.2 Traitements5.1.3 Systèmes de protection de surface5.1.4 Fillers5.1.5 Additifs5.1.6 N<strong>et</strong>toyage5.2 Apparence du béton <strong>architectonique</strong>5.2.1 Type I: non traité, lisse5.2.2 Type II: non traité, stucturé5.2.3 Type III: traité5.2.4 <strong>Le</strong> béton avec ajout d’autres matériaux5.3 Salissure de la surface en béton <strong>architectonique</strong>5.3.1 Introduction5.3.2 Efflorescence de chaux5.3.3 Croissance de mousse ou verdure5.3.4 Pollution5.3.5 Facteurs liés à la façade5.3.6 Graffiti| 67 |


5.1. INTRODUCTION5.1.1. Généralités5. Durabilité <strong>et</strong> entr<strong>et</strong>ienLa durabilité du béton <strong>architectonique</strong> dépend en premier lieu de la porositéde sa surface. Par conséquent, dans le domaine de la production du béton<strong>architectonique</strong>, toutes les mesures visent à diminuer c<strong>et</strong>te porosité.5.1.2. TraitementsUne surface très lisse empêche les salissures de se fixer. Afin d’obtenir un<strong>et</strong>elle surface, le béton peut être meulé, poli ou bouche-poré. La durabilité estégalement déterminée par le choix de gros granulats. La matrice de ciment,étant plus poreuse que les granulats, forme ici le maillon faible.5.1.3. Systèmes de protection de surfaceEntièrement fermé, partiellement fermé <strong>et</strong> intégralement imprégné.Comparé au béton standard, le béton imprégné de polymère estparticulièrement résistant <strong>et</strong> présente d’importantes propriétés de durabilité.Si la durabilité est plus importante que le gain de résistance, il suffitd’imprégner <strong>et</strong> de polymériser une couche relativement fine (de 0,5 à 1 cm)située du côté extérieur du béton. Un déséquilibre entre les coûts <strong>et</strong> lesavantages empêche l’application de ce système à grande échelle.HydrofugeDes produits hydrofuges à base de silicone garantissent, dans descirconstances normales, une durabilité d’environ 10 ans. D’autres produitsexistent mais sont efficaces moins longtemps.Coating<strong>Le</strong>s différents produits de coating proposent des performances très diverses.Sur base de leur composition spécifique, il existe un grand écart entre lescaractéristiques techniques respectives. <strong>Le</strong>s durées de vie techniques dessystèmes de coating varient de 5 ans à 15 ans.Systèmes antigraffiti<strong>Le</strong>s différents systèmes antigraffiti offrent également des performances trèsdiverses. Il convient de différencier les systèmes à usage unique, semipermanents<strong>et</strong> permanents.5.1.4. Fillers (fines)<strong>Le</strong>s fillers sont en général utilisés <strong>pour</strong> augmenter le compactage enbouchant les cavités entre les grains plus fins. <strong>Le</strong>s substancespouzzolaniques, ajoutées comme filler au béton, peuvent contribuer audéveloppement de la résistance <strong>et</strong> à la durabilité du béton.| 69 |


5.1.5. AdditifsDioxyde de titaneDes études sur le fonctionnement du procédé de photocatalyse ont démontré que la présence de la lumière UV avecsuffisamment d’énergie est une nécessité absolue. En outre, la poudre Degussa P25 est très réactive par rapport auxautres poudres d’oxyde de titane disponibles sur le marché. Imprégner la surface du béton de solutions colloïdalesavec de l’oxyde de titane semble très efficace, car tout l’oxyde de titane utilisé se r<strong>et</strong>rouve dans la couche de surface.Toutefois, il faudra en savoir davantage sur les caractéristiques mécaniques du mortier <strong>et</strong> béton à l’oxyde de titaneavant que les applications possibles ne soient vraiment utilisables. De même, <strong>pour</strong> des informations précises sur leurdurabilité, des travaux de recherche sont en cours.5.1.6. N<strong>et</strong>toyage<strong>Le</strong> n<strong>et</strong>toyage de la surface du béton <strong>architectonique</strong> donne de bons résultats – à condition qu’il soit réaliséprofessionnellement. Une simple erreur d’exécution peut causer d’énormes dommages. (cfr Dossier Post-Interventiondisponible chez les fabricants)5.2. APPARENCES DU BÉTON ARCHITECTONIQUE<strong>Le</strong>s caractéristiques plastiques que présente le béton pendant sa phase de mise en œuvre, rendent possible desvariations de relief, de couleur <strong>et</strong> de texture. C<strong>et</strong>te partie donne un aperçu des apparences que peut prendre le béton<strong>architectonique</strong> aujourd’hui. Chaque sous-section décrit brièvement la technique utilisée ainsi que quelques aspectsimportants <strong>pour</strong> la qualité esthétique.| 70 |


5.2.1. <strong>Le</strong> béton <strong>architectonique</strong> du type I –non traité, lissea. <strong>Le</strong> béton brut de décoffrage, lisse, grisTechnique- <strong>Le</strong> mélange de béton est coulé <strong>et</strong> compacté dans un moule ou coffragelisse (acier, multiplex) à l’aide de la technique de compactage appropriée;- Comparé aux autres types de béton, le béton lisse, gris n’est pas facile àfabriquer. La réalisation en béton coulé en place est particulièrementdifficile: toutes les imperfections sont immédiatement visibles.- Afin de masquer les légères différences de teinte de gris, le béton est parfoistraité à l’aide d’un coating très fin <strong>et</strong> transparent, par exemple à based’acrylate. Il est également possible de sabler légèrement la peau de béton.- <strong>Le</strong> produit est appliqué à l’aide d’un vaporisateur ou d’une éponge.Aspects de vieillissement:<strong>Le</strong>s imperfections dans la peau de béton augmentent la sensibilité aux salissures.b. <strong>Le</strong> béton brut de décoffrage, coloréTechnique- En règle générale, le béton est coloré à l’aide de pigments à base d’oxydesmétalliques; seules les couleurs pastel sont possibles. L’intensité de lacouleur dépend de la couleur du ciment, du rapport eau/ciment <strong>et</strong> de laqualité de la cure.- Pour les faces coulées horizontalement (dans le cas de la préfabrication), il estpossible de donner une autre couleur à la couche de surface (30-40 mm) parrapport à celle de la pleine masse du béton, ceci <strong>pour</strong> des raisons de coût.- À l’instar du béton lisse <strong>et</strong> gris, les différences de nuance peuvent être masquéesà l’aide d’un coating d’acrylate transparent ou grâce à un léger sablage.Durabilité <strong>et</strong> vieillissementDans le cas de mises en œuvre lisses, il convient de tenir compte d’unealtération de la couleur au fil du temps. En eff<strong>et</strong>, au fur <strong>et</strong> à mesure que lapeau extérieure du béton se détériore, les agrégats vont exercer leurinfluence sur la couleur du béton.5.2.2. <strong>Le</strong> béton <strong>architectonique</strong> du type II –non traité, structuréa. <strong>Le</strong> béton profiléTechnique- Technique de modelage en bois <strong>et</strong> coating du moule.- Jeu des lignes grâces aux cannelures répétitives, profilage ou appareillagespécial de dalles/blocs.| 71 |


Durabilité <strong>et</strong> vieillissement- Un mauvais écoulement peut causer des salissures (par exemple, lorsque les eaux de pluie s’écoulent le long desprofils horizontaux des éléments de façade). Il convient de recouvrir suffisamment l’armature des éléments en r<strong>et</strong>rait<strong>pour</strong> éviter la rouille.- Un profilage vertical peut masquer les salissures, l’apparition de nuages <strong>et</strong> d’autres différences de nuance (parexemple: les cannelures ou les salissures qui se trouvent dans l’ombre).b. Relief composé de parties en bois rugueuses (structure en veine de bois)Technique- Un coffrage en parties en bois non raboté laisse une empreinte dans le béton.- Un coffrage composé de plaques en multiplex donne une structure en veine de bois lisse.Durabilité <strong>et</strong> vieillissementVoir paragraphes 5.2.1 a. (béton non traité, lisse, gris) <strong>et</strong> b. (béton non traité, coloré).c. Relief à l’aide d’un tapis en matière plastiqueTechniqueUn tapis flexible en matière plastique avec un relief ou un modèle est collé dans le coffrage (sans être tendu). <strong>Le</strong> bétonreprend alors ce relief ou modèle. <strong>Le</strong>s tapis peuvent être réutilisés.Durabilité <strong>et</strong> vieillissementVoir paragraphe 5.2.2.a. (béton profilé). La durabilité est égale à celle des surfaces coulées contre le bois ou l’acier.5.2.3. <strong>Le</strong> béton <strong>architectonique</strong> du type III – traitéa. <strong>Le</strong> béton grésé, poli, terrazzoTechnique- La peau de ciment du côté du coffrage est éliminée (par grésage ou ponçage), rendant la couleur <strong>et</strong> la forme desagrégats apparentes.- <strong>Le</strong>s agrégats peuvent ensuite être laminés dans le mélange encore humide, grésés <strong>et</strong> poncés (à l’état humide) aumoment opportun. Cela s’appelle la «méthode terrazzo».| 72 |


Durabilité <strong>et</strong> vieillissementLa surface lisse r<strong>et</strong>ient moins de salissures <strong>et</strong> est, suite au ponçage, plusfermée. La durabilité dépend également du choix des gros agrégats. Pourc<strong>et</strong>te application, il ne s’agit en général pas de gravier de rivière courant. Lamatrice de ciment forme ici le maillon faible, puisque sa porosité est plusgrande que celle des agrégats. Pour des raisons esthétiques, le choixs’oriente souvent vers la pierre naturelle.b. <strong>Le</strong> béton lavéTechnique- Lavage au début de la prise.- L’hydratation du ciment de la surface du béton est r<strong>et</strong>ardée à l’aide d’unefeuille de papier ou pâte r<strong>et</strong>ardatrice. La peau de ciment peut ensuite êtrerincée à l’eau, rendant les agrégats apparents.- Pour les deux méthodes, la couche décorative (couche de surface) peutavoir une composition différente du reste du béton.Durabilité <strong>et</strong> vieillissementSur une surface plus rugueuse, les salissures sont moins dérangeantes. Deplus, la pluie garde les agrégats durs propres, ce qui perm<strong>et</strong> à la façade deprésenter beaucoup plus longtemps une apparence propre.c. <strong>Le</strong> béton sablé, flamméTechniqueLa peau de ciment est enlevée par flammage ou grenaillage, rendant lesagrégats apparents. <strong>Le</strong> sablage fait ressortir la rugosité du gravier, créantainsi une texture différente de celle du béton lavé.Durabilité <strong>et</strong> vieillissementComparable au béton lavé. Avec le lavage ou sablage, ce sont les grosagrégats qui déterminent l’aspect de la surface de la façade. Grâce à lacompacité de ces éléments, les salissures se fixent difficilement; la pluie <strong>et</strong> levent assurent un n<strong>et</strong>toyage régulier. En outre, lorsque de tels traitements desurface sont combinés avec, par exemple, des profilages verticaux, la fixationde salissures concentrées sur les fenêtres, les rebords <strong>et</strong> autres parties del’élément est quasi exclue <strong>et</strong> celles-ci ne peuvent donc pas altérer l’aspect dela façade.d. <strong>Le</strong> béton bouchardéTechniqueDes cannelures composées de lattes posées dans le moule ou le coffragecréent des parties en r<strong>et</strong>rait. <strong>Le</strong>s parties surélevées sont ensuite entièrementou partiellement taillées, avec comme résultat une bande irrégulièred’agrégats apparents.| 73 |


Durabilité <strong>et</strong> vieillissementVoir paragraphe 5.2.2.a (béton profilé).5.2.4. <strong>Le</strong> béton avec ajout d’autres matériauxa. Surface en béton combinée à des carreaux en céramiqueTechnique- <strong>Le</strong>s carreaux en céramique sont fixés dans le fond du moule (à l’aide d’une aspiration sous vide <strong>et</strong> de moules encaoutchouc). Ensuite le béton est coulé <strong>et</strong> compacté.- Lors d’applications intérieures, les éléments sont collés par après.Durabilité <strong>et</strong> vieillissementGrâce à l’émail <strong>et</strong> à leur surface lisse <strong>et</strong> compactée, la surface des dalles est auton<strong>et</strong>toyante.b. Surface en béton combinée à de la pierre naturelleTechniqueLa pierre naturelle peut être fixée à la paroi portante en béton à l’aide d’ancrages en acier inoxydable, en tant querevêtement de façade. La pose est faite ultérieurement, après le décoffrage.Durabilité <strong>et</strong> vieillissementLa durabilité du revêtement dépend entièrement du type de pierre utilisé. Un aspect déterminant tel que la structurede surface peut ainsi varier de très poreux à fortement compacté.c. Pierres <strong>et</strong> blocs en béton incrustés dans les façades <strong>et</strong> les paroisTechniqueDes pierres <strong>et</strong> blocs en béton standardisés peuvent être utilisés comme maçonnerie de parement.Durabilité <strong>et</strong> vieillissementLa peau de ciment peut s’altérer sous l’influence de l’environnement. L’aspect des pierres est alors déterminé par lechoix des agrégats.| 74 |


5.3. SALISSURE DE LA SURFACE EN BÉTONARCHITECTONIQUE5.3.1. IntroductionC<strong>et</strong>te partie tend à expliquer les raisons du changement progressif del’apparence des surfaces de béton <strong>et</strong> les manières d’y contrevenir.Dans ce processus, quatre phénomènes sont déterminants:- Efflorescence de chaux. <strong>Le</strong> transport capillaire de la chaux vers la surfacedu béton provoque son apparition en surface. Ce phénomène n’estgénéralement que temporaire.- Croissance de végétation. Elle contribue à la pollution du béton <strong>et</strong>maintient la surface dans un état humide.- Salissure par la poussière. Ce phénomène est permanent <strong>et</strong> peut avoir desconséquences désastreuses sur l’apparence.- Salissure par graffiti.L’accent est mis ici sur la salissure, ses principales causes ainsi que sesfacteurs déterminants.5.3.2. Efflorescence de chauxSuite à l’hydratation du klinker Portland, chaque kilogramme de cimentdonne environ 250 gr. de chaux éteinte. En fonction de la compacité dubéton, du moment du décoffrage <strong>et</strong> des conditions climatologiques, lachaux dissoute remonte vers la surface de l’élément. Là, la chaux se lie audioxyde de carbone de l’air créant ainsi du carbonate de calcium.L’efflorescence de chaux se manifeste plus souvent lorsque la compacité dubéton est relativement faible, lorsque le décoffrage est trop rapide <strong>et</strong>lorsqu’un temps sec <strong>et</strong> chaud fait suite à une période fraîche <strong>et</strong> humide. Enfonction du taux d’acidité des eaux de pluie, le carbonate de calcium sedissout à nouveau sans autres conséquences <strong>pour</strong> la durabilité du béton.5.3.3. Croissance de mousse ou verdureLa végétation n’enlaidit pas toujours l’apparence du béton. Celle-ci peutprendre la forme d’algues, de champignons ou de mousses. Outre la variété,son apparence dépend de l’humidité, de l’exposition au soleil, du tauxd’acidité de la surface, <strong>et</strong>c. Des études réalisées sur plusieurs surfaces enbéton salies ont démontré qu’il est plus souvent question de végétationbiologique que de dépôt minéral. C<strong>et</strong>te constatation laisse supposer qu’uneméthode efficace d’application d’un biocide à longue durée d’action auraitdes eff<strong>et</strong>s bénéfiques sur l’apparence du béton.| 75 |


5.3.4. Pollutiona. Pollution de l’air<strong>Le</strong> vent transporte l’air contenant de la poussière, fine ou grosse. La fine poussière (0,01 à 1µm) qui flotte dans l’air sefixe facilement aux éléments de façade rugueux. En raison de l’important rapport surface/masse, la poussière finedispose d’une grande capacité de recouvrement. La grosse poussière (1µm à 1 mm) est nécessairement d’origineminérale; sa capacité de fixation est bien moindre. La poussière se fixe moins facilement sur des surfaces sèches quesur des surfaces restées longtemps humides.Comme la vitesse du vent est plus importante en hauteur, le dépôt de poussière est plus grand au pied des bâtiments.C<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> est encore renforcé par le tourbillonnement de la poussière provoqué par le trafic. <strong>Le</strong>s obstacles dévient lescourants atmosphériques. En fonction de la vitesse, la configuration des courants peut être laminaire ou turbulente,mais elle a de toute façon une grande influence sur le dépôt de poussière.b. Eau de pluie ruisselante<strong>Le</strong>s pluies battantes exercent une plus grande influence sur les façades orientées sud-ouest. Ces façades captent enmoyenne 40 à 50 litres d’eau par mètre carré. En règle générale, ces pluies battantes ne suffisent pas à rincer lesfaçades de la poussière présente. C<strong>et</strong>te constatation vaut d’autant plus <strong>pour</strong> les parties inférieures du bâtiment <strong>et</strong> <strong>pour</strong>les orientations hors de la zone située entre le sud <strong>et</strong> l’ouest.L’eau qui ruisselle sur une surface est considérée comme la première cause de pollution, puisqu’elle interfère avec lacouche de poussière fixée de façon uniforme <strong>et</strong> que celle-ci est transportée <strong>et</strong> déposée ailleurs selon un schémacaractéristique. <strong>Le</strong>s surfaces horizontales ou inclinées vers le haut sont plus exposées à l’eau de pluie que les surfacesverticales <strong>et</strong> les surfaces supérieures profitent plus de l’action de rinçage de la pluie que les parties inférieures. <strong>Le</strong> faitque l’action n<strong>et</strong>toyante de la pluie n’est pas partout aussi efficace a surtout des conséquences néfastes <strong>pour</strong> lesfaçades orientées nord-est <strong>et</strong> nord-ouest.5.3.5. Facteurs liés à la façadea. Absorption d’eau par la façadeComme l’eff<strong>et</strong> des pluies battantes est proportionnel à la hauteur, les eaux ruissellent principalement le long deséléments de façade supérieurs. À une moindre hauteur, les eaux s’infiltrent dans le béton jusqu’à saturation. Lors d’uneaverse normale sur une surface relativement poreuse, les eaux ruisselantes n’atteignent en règle générale pas lesparties inférieures.b. La forme de la façade- Interruptions de façade. En principe, toute interruption horizontale de la surface de la façade est une protection <strong>pour</strong>la partie située en dessous. Par contre, il est possible que le dépôt de poussière soit plus important. De p<strong>et</strong>itesinterruptions à hauteur des appentis <strong>et</strong> autres sont donc à éviter, surtout <strong>pour</strong> les façades largement exposées auxpluies battantes.- Finitions. Lors de la mise au point des détails de finition, il faut veiller à un bon écoulement des eaux. Un bonconcept limite la capacité polluante des eaux <strong>et</strong> diminue le nombre de n<strong>et</strong>toyages de façade.| 76 |


La pollution locale apparaît traditionnellement:- lorsque les façades sont composées de matériaux avec une capacitéd’absorption d’eau fort différente, ce qui fait couler l’eau d’un matériau versl’autre, par exemple du verre vers le béton;- lorsque les façades présentent des éléments ayant une exposition différenteaux eaux de pluie (des obstacles sortants tels que des saillies, appentis,balcons);- lorsque les façades doivent faire face à des eaux ruisselantes depuis desparties horizontales ou quasi horizontales (telles que des rebords de toit,linteaux de fenêtre); en eff<strong>et</strong>, les parties horizontales accumulent beaucoupplus de salissures que les parties verticales;- dans le cas de murs où les eaux sont aspirées à partir de faces horizontalesou lorsque les eaux sont proj<strong>et</strong>ées contre le mur;En règle générale, il convient d’éviter de créer des endroits où les salissurespeuvent s’accumuler.5.3.6. GraffitiC<strong>et</strong>te salissure de façade est une forme de vandalisme. La prévention estidentique aux mesures de prévention traditionnelles du vandalisme, tellesque les clôtures <strong>et</strong> la surveillance. En outre, des mesures peuvent être prises<strong>pour</strong> faciliter le n<strong>et</strong>toyage. D’ordinaire, il s’agit de traitements de façade àl’aide de produits qui diminuent ou empêchent c<strong>et</strong>te dégradation. Il existeactuellement une large gamme de produits antigraffiti. Ceux-ci sont répartisentre systèmes à usage unique, semi-permanents <strong>et</strong> permanents. <strong>Le</strong> nombrede possibilités est bien sûr plus élevé <strong>pour</strong> une nouvelle construction que<strong>pour</strong> une façade existante.| 77 |


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CHAPITRE 6Exemples de réalisations6.1 Nouveau siège social de Telindus6.2 Construction de 17 appartements <strong>et</strong> de 12 maisons6.3 Rubensplein à Knokke6.4 Immeuble de bureaux à Dilsen-Stokkem| 79 |


6.1. Nouveau siège social de Telindus6. Exemples de réalisationsTELINDUS, l’une des plus grandes entreprises high-tech belges <strong>et</strong> l’une desplus renommées, a connu en 30 ans une croissance phénoménale.Aujourd’hui, c’est une entreprise d’envergure internationale occupant 2500personnes. Début 2000, les bâtiments de Telindus étaient à nouveaudevenus trop exigus.<strong>Le</strong> site d’Heverlee disposait encore d’une parcelle de ± 20.000 m 2 nonexploitée, très pentue <strong>et</strong> plantée en son somm<strong>et</strong> d’une antenne <strong>et</strong> d’unchâteau d’eau. La direction a saisi l’occasion <strong>et</strong> y a fait construire uncomplexe convenant mieux à l’image de l’entreprise.<strong>Le</strong> nouveau bâtiment répartit sur une superficie de ± 20.000 m 2 desbureaux, des salles de cours <strong>pour</strong> organisations extérieures, un parkingsouterrain <strong>pour</strong> 550 voitures <strong>et</strong> deux restaurants, chacun d’une capacité de200 personnes, avec cuisine professionnelle attenante.La nouvelle construction devait offrir une image de haute qualité tout enrestant sobre <strong>et</strong> combiner une flexibilité <strong>et</strong> une efficacité maximale.<strong>Le</strong> concept consiste en un volume rectangulaire très simple <strong>et</strong> plutôt fermé,disposé perpendiculairement aux bâtiments existants. Trois volumes en verre,perpendiculaires à l’axe longitudinal, <strong>et</strong> d’une hauteur de deux étages,dominent le parallélipipède de la partie inférieure. En raison de leur aspectpeu esthétique, l’entrepôt existant <strong>et</strong> son quai de déchargement, ont étéentièrement enveloppés dans la nouvelle construction, les quais dedéchargement ayant été déplacés vers l’arrière du bâtiment. L’ensemble ducomplexe, d’une superficie de 35.000 m 2 a été conçu comme un grandparallélipipède, disparaissant dans la colline.Des éléments en béton <strong>architectonique</strong> ont été utilisés <strong>pour</strong> la constructioninférieure. La façade est composée d’une structure portante en béton, d’unvide ventilé <strong>et</strong> isolé, <strong>et</strong> d’éléments de revêtement non portants en béton<strong>architectonique</strong> de 120 mm. Ces éléments sont fixés à la structure arrière| 81 |


grâce à la combinaison d’un système de suspension en acier inoxydable <strong>et</strong> de fixations diagonales.<strong>Le</strong>s dimensions maximales des éléments s’élèvent à 2385 x 4810 mm, respectant ainsi la modulation générale dubâtiment (largeur modulaire de 2400 mm avec joints de 15 mm).En matière de finition, le béton gris a été légèrement acidé, ce qui donne une teinte uniforme <strong>et</strong> une texture finementrugueuse.Donnéestotal m 2 : 35.000 m 2divisé en : parking : 15.000 m 2bureaux, locaux, restaurant : 20.000 m 2nombre de places de parking dans le garage : 540nombre de collaborateurs : 900coût : +/- 30 millions €contrat : Septembre 1999réception : Avril 2003architecte :jo crepain architect s.a..stabilité :bureau d’étude greisch – Lièg<strong>et</strong>echniques :ingenium – Brugesentrepreneur général :TV cosimco-houbenbéton <strong>architectonique</strong> :SA Decomo| 82 |


6.2. Construction de 17 appartements<strong>et</strong> de 12 maisonsCe proj<strong>et</strong> a été conçu par l’architecte Frank Verplanken en collaboration avecl’architecte Geer Billi<strong>et</strong> suite à un concours d’architecture lancé par la Sociétéd’habitations sociales de Tamise (Sociale Huisvestingsmaatschappij). <strong>Le</strong>bâtiment a été réalisé par l’entrepreneur Constructo SA.La construction originelle était constituée de deux maisons de maître du19ème siècle. Côté rue, <strong>et</strong> dans le gabarit de ces anciennes maisons,17 appartements ont été réalisés, tout en conservant la façade historique.Aux trois étages préexistants, les <strong>architectes</strong> en ont rajouté un quatrième.L’entrée se situe maintenant côté cour, via un système de passerelles <strong>et</strong> unascenseur/cage d’escalier. <strong>Le</strong> terrain situé à l’arrière des appartements a étéutilisé <strong>pour</strong> la construction de 12 habitations avec jardin. <strong>Le</strong>s habitantsdisposent d’un enclos à vélos aménagé dans une ancienne remise. <strong>Le</strong> jardinexistant, agrémenté d’un étang, a été transformé en parc <strong>pour</strong> les riverains.Pour l’ajout d’un nouveau balcon, deux consoles identiques en béton<strong>architectonique</strong> ont été préfabriquées <strong>et</strong> fixées à un portique en béton armé.<strong>Le</strong>s deux consoles sont reliées par une poutre en acier sur laquelle repose uncadre-treillis en acier. La poutre sert aussi de support à la sculpture de façaderécupérée.L’embrasure de fenêtre du rez-de-chaussée a également été réalisée en béton<strong>architectonique</strong>.| 83 |


Des schémas détaillés en 3D ont été dessinés <strong>pour</strong> la réalisation des éléments préfabriqués, <strong>et</strong> plus particulièrementdes consoles. A partir de ces dessins, un moule spécial en polystyrène a été conçu. Celui-ci a été renforcé par uncoffrage en bois <strong>et</strong> par des étais. Pour c<strong>et</strong>te réalisation, du béton autocompactant a été utilisé. <strong>Le</strong>s éléments sont decouleur gris anthracite. <strong>Le</strong>s conduits de coulage du béton ont servi à fixer l’élément à la structure portante. Enfin, deséléments de façade, des seuils <strong>et</strong> des linteaux ont également été préfabriqués en béton <strong>architectonique</strong>.Donnéesannée de construction: 2001-2002architecte :Frank Verplanckenmaître d’œuvre :Sociale Woningen Temseentrepreneur :Constructo SAbéton préfabriqué :Verheyen B<strong>et</strong>onprodukten| 84 |


6.3. Rubensplein à KnokkeLa Rubensplein à Knokke est une place qui ne laisse aucun passantindifférent. Moderne, de forme triangulaire, elle a été conçue par le bureaud’<strong>architectes</strong> Robbrecht <strong>et</strong> Daem, qui l’a transformée en une sorted’esplanade maritime. L’artiste autrichien Franz West a conçu les sculpturesqui ornent les entrées du parking, construit sur deux niveaux sous la place.Pour l’aménagement de la Rubensplein, quatre couleurs de béton décoratifpoli ont été choisies. Ces quatre couleurs, anthracite, blanc, bleu <strong>et</strong> gris, sontprésentes dans tous les éléments utilisés, qu’ils soient verticaux ouhorizontaux. <strong>Le</strong>ur couleur <strong>et</strong> leur finition s’accordent parfaitement.<strong>Le</strong>s pavés de couleur inaltérable ont des arêtes franches, n’ont pas dechanfreins <strong>et</strong> ont été polis suivant la norme SRT (Skid Resistance Tester). C<strong>et</strong>tenorme perm<strong>et</strong> d’éviter les chutes par temps de pluie. <strong>Le</strong>s pavés à l’aspectsemi-mat <strong>et</strong> d’une dimension de 15/15/10 cm sont <strong>pour</strong>vus d’écarteurs afind’éviter des épaufrures aux angles. Pour éviter la présence de p<strong>et</strong>ites piècesd’ajustement, celles-ci ont été sciées dans des pavés de format 30/15/10 cm.La taque de voirie, d’une finition en béton décoratif bleu poli, s’intègreparfaitement dans l’ensemble.| 85 |


<strong>Le</strong>s bordures ont une longueur de 60 cm <strong>et</strong> une largeur de 20 cm. <strong>Le</strong> côté longitudinal est <strong>pour</strong>vu d’un chanfrein de2/2 cm. <strong>Le</strong>s bordures sont soit rectilignes, soit courbes. Afin de faciliter l’accès à la place, un certain nombre debordures ont été rabaissées dans les courbes <strong>et</strong> des bordures de transition ont été utilisées.<strong>Le</strong> concepteur a choisi deux types de bancs: deux éléments rectilignes <strong>et</strong> un élément plus ludique. <strong>Le</strong>s deux élémentsrectilignes sont composés de quatre matériaux différents, à savoir du béton décoratif, de l’inox, du bois <strong>et</strong> du verre. Ilsont une longueur de 1,30 m, une largeur de 74 cm <strong>et</strong> une hauteur apparente de 28 cm. <strong>Le</strong> socle, sur lequel reposentces éléments, se fond <strong>pour</strong> ainsi dire dans le pavage, du fait que sa partie verticale s’élargit vers la base <strong>et</strong> présenteune forme concave. Dans sa partie supérieure, l’élément est <strong>pour</strong>vu de deux évidements, prévus <strong>pour</strong> la fixation ducadre en inox <strong>et</strong> de son siège en bois ainsi que des parois en verre. Pour contrer les forces du vent <strong>et</strong> offrirsuffisamment de contrepoids, l’élément a été doté d’une base en béton gris lisse.<strong>Le</strong>s autres sièges sont de conception plus ludique. <strong>Le</strong> concepteur a utilisé un module d’une longueur de 50 cm, d’unelargeur de 45 cm <strong>et</strong> d’une hauteur de 45 cm. La hauteur de la face tournée vers la place est plus basse de 5 cm parrapport à celle tournée vers l’extérieur. Comme <strong>pour</strong> les bancs de forme rectiligne, les sièges bas s’intègrentparfaitement au pavage. Ils présentent des coins arrondis <strong>et</strong> leur mise en œuvre est réalisée soit en ligne droite, soit enligne courbe; à noter également la présence d’un élément d’about (droite <strong>et</strong> gauche).<strong>Le</strong>s deux p<strong>et</strong>ites entrées de parking sont réalisées en briques de revêtement d’un format de 20/15/6 cm. Chaquebrique a été taillée manuellement en forme convexe afin de maintenir au maximum l’aspect arrondi des entrées. Iciaussi, la séparation entre la rangée inférieure des briques du mur<strong>et</strong> <strong>et</strong> le pavage a été adoucie par l’utilisation d’uneplinthe concave. Dans la partie supérieure, la liaison entre la dernière rangée de briques <strong>et</strong> la toiture a été réalisée àl’aide d’éléments de corniche de forme convexe. Afin d’harmoniser la vue d’ensemble à partir des appartementsenvironnants, le toit a été recouvert des mêmes pavés que ceux utilisés <strong>pour</strong> recouvrir la place.Deux statues ont été placées sur les deux p<strong>et</strong>its bâtiments de parking, scrutant d’un regard approbateur la place <strong>et</strong> lamer.| 86 |


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Donnéesmaître d’œuvre :Gemeentebestuur Knokke Heistsite :Rubensplein Knokkeproj<strong>et</strong> :Réaménagement de la Rubenspleindate : Conception: décembre 1999Réalisation: 2001-2003architecte :Tania Van den Busschebureau de réalisation :Groep planningbureau de contrôle :Seco, Bruxellesentrepreneur principal :De Meyer NV, Brouwerijstraat, 1, 9031 Drongensous-traitant voirie :Verhelst aannemingen, Vaartstraat, 1, 8460 Oudenburgproduits en béton poli :URBASTYLE, rue des Sablières, 16, 7503 Tournaicoût :place: 1 525 828,- € (hors statues de Franz West)parking: 3 390 096,- €total: 4 915 924,- €| 88 |


6.4. Immeuble de bureaux à Dilsen-Stokkem<strong>Le</strong>s terrains destinés à l’expansion économique sont souvent synonymes d<strong>et</strong>errains mornes qui défigurent le paysage. Une des principales causes de lasuperficialité de tels terrains est leur monofonctionnalité.Il est possible, grâce aux propriétés du béton <strong>architectonique</strong>, de développerune zone industrielle de qualité qui reste <strong>pour</strong>tant propice aux activitéséconomiques.Pour éviter la monofonctionnalité <strong>et</strong> la sortir de l’imaginaire collectif, dans ceproj<strong>et</strong>, le développement industriel lié à la navigation intérieure a étécombiné à la fonction de bureau <strong>et</strong> de celle de logement.Une telle combinaison de fonctions dans un environnement particulièrementrural requiert une approche spécifique.La parcelle située entre le terrain d’entreprises existant <strong>et</strong> le Zuid-Willemsvaarta été développée comme programme multifonctionnel avec des sociétés dusecteur de la navigation intérieure, des bureaux <strong>et</strong> des logements.Comme c<strong>et</strong>te zone à grande valeur industrielle isole les logements <strong>et</strong>bureaux des facteurs touristico-récréatifs <strong>et</strong> naturels, les bâtiments ont étéconçus avec une grande valeur architecturale.La durabilité a été obtenue grâce à cinq approches simultanées.EnvironnementGrâce à l’implantation des bâtiments déterminée par les exigencesurbanistiques, le caractère vert autour du Willemsvaart a été souligné tout ense fondant dans le beau paysage de l’ancien terrain minier.| 89 |


StructurePour garantir la multifonctionnalité aujourd’hui <strong>et</strong> à l’avenir, les bâtiments construits sont élancés, intégrantparfaitement des espaces de bureaux. Grâce à l’étroitesse des bâtiments, une structure préfabriquée peut aisémentporter les dalles de plancher d’une façade à l’autre. Ce procédé est en outre très économique.<strong>Le</strong>s espaces sans colonnes peuvent être agencés librement <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tent des changements ultérieurs de fonctions desespaces. Ceci est aussi valable <strong>pour</strong> les espaces de bureaux. Ici aussi, la structure est limitée aux façades, ce quigarantit au centre une liberté maximale d’agencement.FaçadeLors de la réalisation des plans de façade, il est indispensable de tenir compte de l’esthétique, primordiale, <strong>et</strong> duconcept qui influence beaucoup le principe HVAC du bâtiment.Tous les éléments des volumes ont été réalisés avec les éléments EverGreen de Marmorith, ceci afin d’insérer les soclesdans le paysage vert. <strong>Le</strong>s volumes dédiés à l’industrie ont été implantés du côté du canal. Dans la structure en bétontridimensionnelle, des plantes ont été insérées, ce qui, au niveau architectural, en fait le revêtement de façade extérieure.<strong>Le</strong>s façades des bâtiments <strong>pour</strong> les bureaux <strong>et</strong> les habitations sont, en fonction de l’orientation, <strong>pour</strong>vues d’une façadeactive.Afin de limiter la perte de chaleur, de conserver l’humidité <strong>et</strong> de privilégier la durabilité, tous les toits sont aménagés enjardins.AménagementGrâce à la structure libre, l’utilisateur peut aménager les espaces en fonction de ses besoins actuels ou futurs.TechniquesGrâce au concept précité, <strong>pour</strong> lequel le système HVAC va de pair avec la réalisation de la façade, il est possible deprétendre à une réalisation économique, aussi bien du point de vue de l’investissement que de l’exploitation. <strong>Le</strong>smêmes soucis de durabilité ont prévalu lors de la réalisation des équipements électriques <strong>et</strong> sanitaires des bâtiments.Ce n’est qu’en envisageant de concert les 5 approches susmentionnées qui déterminent la conception des bâtimentsque l’ensemble ainsi créé souligne <strong>et</strong> prolonge le paysage.Donnéestoiture végétaleplantationssubstratcouche de rétention d’eaufilm à reliefroofingisolation durehourdispoutre portantelocalisation :Dilsen-Stokkemproj<strong>et</strong> :High-TechBusiness Centerannée de construction : 2004-2005initiateurs :NV Belvi <strong>et</strong> NV Tomelcoarchitecture :FDA architecten &ingenieurs NVdéveloppementdu proj<strong>et</strong> :NV Houbenpréfabricant :NV Marmorith| 90 |


ANNEXES1. Cahier général des charges2. Modèle de check-list <strong>pour</strong> l’entrepreneur3. Bibliographie4. Liste des fabricants| 91 |


Annexe 1. Cahier général des chargesDISPOSITIONS GENERALES POUR UN CAHIER DESCHARGES DESCRIPTIF DES ELEMENTS EN BETONARCHITECTONIQUE PREFABRIQUE EN BELGIQUEVeuillez indiquer clairement (en couleur, souligné, ou en gras) quelles sontles modifications apportées à la version originale de ce cahier des charges.1. INTRODUCTIONLa version originale de ce document est reprise sur le site intern<strong>et</strong> deFEBELARCH: www.febelarch.be.Ce document a été présenté <strong>et</strong> approuvé par SECO, NAV <strong>et</strong> PROBETON.1.1. DéfinitionDéfinition du béton <strong>architectonique</strong>:Un élément est préfabriqué en béton <strong>architectonique</strong> uniquement lorsque:1. il répond aux exigences élevées de qualité <strong>pour</strong> les éléments<strong>architectonique</strong>s (<strong>et</strong> pas industriels) préfabriqués en béton décoratif tellesque spécifiées dans le document normatif PTV 21-601 (disponible chezPROBETON ou à la FEBE),2. il est fait sur mesure <strong>pour</strong> offrir au concepteur un large choix de formes,couleurs, textures de surface <strong>et</strong>/ou finitions,3. il est conçu <strong>pour</strong> exercer une fonction esthétique,4. il est fabriqué <strong>et</strong> fini en usine <strong>et</strong> ensuite livré <strong>et</strong>/ou monté sur chantier,éventuellement <strong>pour</strong>vu des accessoires de manutention <strong>et</strong> de fixationrequis.7. AnnexesNote: S’ils correspondent à la définition ci-dessus, les éléments suivants, par exemple,peuvent être en béton <strong>architectonique</strong>: un élément de façade, de plancher ou d<strong>et</strong>oiture d’un bâtiment (porteur ou non comme des balcons, des colonnes ou despanneaux sandwich), un élément esthétique d’un ouvrage d’art (pont, tunnel,tour,…), un élément de mobilier urbain, <strong>et</strong>c. … mais donc pas les pavés, blocs debéton, carreaux <strong>et</strong> autres.Un élément peut également avoir une fonction portante, mais dans ce cas il doiten outre être conforme aux Prescriptions Techniques concernées (PTV 200 <strong>et</strong>/ouPTV 212).Note: Il existe également une norme spécifique <strong>pour</strong> le mobilier urbain (NBN EN13198).Note: Un élément en béton <strong>architectonique</strong> peut également être composé de deuxcouches différentes: une surface apparente en béton décoratif <strong>et</strong> une coucheinférieure en béton gris (de structure ou non).Pour les documents normatifs relatifs aux «Eléments de structure préfabriquésen béton armé ou précontraint» <strong>et</strong> «Eléments de parois préfabriqués enbéton armé <strong>et</strong> en béton précontraint», voir les PTV 200 <strong>et</strong> PTV 212 dePROBETON.| 93 |


Note: Terminologie: <strong>Le</strong> PTV 21-601 est relatif aux éléments <strong>architectonique</strong>s préfabriqués en béton décoratif, ce qui <strong>pour</strong> la lisibilité de cecahier des charges est remplacé par «béton <strong>architectonique</strong>». Lorsqu’il est fait mention de béton apparent, il s’agit uniquement debéton coulé sur place remplissant une fonction esthétique.1.2. Description des éléments par l’architecteCes dispositions concernent la livraison <strong>et</strong>/ou la pose des éléments en béton <strong>architectonique</strong> préfabriqué, commeindiqué sur les plans <strong>et</strong> détails de l’architecte.(Veuillez donner ici une description générale du proj<strong>et</strong>.)(Veuillez détailler les éléments à fabriquer. Par exemple:1. la couleur du béton architechtonique (coloris RAL)2. la finition de la surface apparente du béton décoratif. Ci-dessous quelques possibilités de finition.)Lisse de décoffrageLa surface coffrée n’est pas traitée, ce qui fait uniquement apparaître la peau de ciment <strong>et</strong> pas les granulats.Lavage (= lavage à l’eau)La peau de ciment de la surface de béton est rincée à l’eau, faisant apparaître les granulats. <strong>Le</strong> lavage s’effectuesoit au début de la prise, soit après celle-ci empêchant l’hydratation du ciment à la surface au moyen d’undésactivant ou en la r<strong>et</strong>ardant au moyen d’un papier, d’une pâte ou de démoulants r<strong>et</strong>ardateurs.BrossageLa peau de ciment de la surface de béton est éliminée par brossage au moyen d’une brosse non métallique àpoils durs, avec ou sans eau. <strong>Le</strong> brossage s’effectue soit au début de la prise, soit après celle-ci en empêchantl’hydratation du ciment à la surface au moyen d’un désactivant ou en la r<strong>et</strong>ardant au moyen d’un papier, d’unepâte ou de démoulants r<strong>et</strong>ardateurs.Lavage à l’acide (= décapé = désactivé= trempé)La peau de ciment de la surface de béton durci est éliminée par lavage ou par immersion dans un acide, qui aété dilué en fonction de la profondeur d’action souhaitée. La surface traitée est ensuite entièrement rincée àl’eau. <strong>Le</strong> traitement rend les granulats plus ou moins apparents.BouchardageLa surface de béton durci est bouchardée manuellement ou pneumatiquement au moyen d’une bouchardeusedont la distance entre les dents a été choisie en fonction de l’aspect souhaité.J<strong>et</strong> (ex. sablage)La peau de ciment de la surface de béton durci est éliminée par sablage, grenaillage ou flammage, rendant lesgranulats plus ou moins apparents. Ce traitement confère une légère rugosité aux granulats.GrésageLa peau de ciment de la surface de béton durci est éliminée par grésage à la meule en une passe, rendant lesgranulats apparents. Ensuite, les cavités les plus grosses dans la surface de béton sont bouche-porées.PolissageLa peau de ciment de la surface de béton durci est éliminée par grésage à la meule avec des grains de plus enplus fins, en deux passes successives en cas de granulats de teinte claire <strong>et</strong> trois passes successives en cas degranulats de teinte foncée, ce qui rend ces granulats apparents. Ensuite, les cavités dans la surface de bétonsont bouche-porées ou la surface est mastiquée puis éventuellement traitée au moyen d’un produit deprotection.| 94 |


Polissage «marbrier»La peau de ciment de la surface de béton durci est éliminée, selon la nature des granulats, par cinq ou sixpasses successives de meules de plus en plus fines <strong>et</strong> lustrage en fin d’opération, ce qui rend les granulats plusapparents. Ensuite, la surface de béton est mastiquée <strong>et</strong> puis éventuellement traitée au moyen d’un produit deprotection.Structurage<strong>Le</strong> béton est coulé dans un moule présentant un relief.3. incrustation de céramique, de brique, de pierre naturelle, <strong>et</strong>c. (voir le Memento du Béton <strong>architectonique</strong> repris surle site de FEBELARCH: www.febelarch.be )4. incrustation d’éléments spécifiques, tels que des accessoires, descentes d’eau, <strong>et</strong>c.En cas de contradictions entre la description dans les plans <strong>et</strong> la description dans ce cahier des charges, les plans sontprioritaires.1.2.1. Plans de l’architecte<strong>Le</strong>s plans de l’architecte ont comme fonction principale d’informer les souscripteurs des souhaits architecturaux duconcepteur.Note: Il est conseillé de s’entr<strong>et</strong>enir au préalable avec le fabricant de l’ensemble des souhaits architecturaux tels que la disposition desjoints, le détail, <strong>et</strong>c.1.2.2. PlanningL’entrepreneur élabore un planning <strong>pour</strong> la réalisation des travaux, éventuellement en concertation avec le fabricant.1.3. Références <strong>et</strong> NormesCe sont toujours les dernières versions des normes <strong>et</strong> PTV qui sont en vigueur; de même, les normes NBN ENenregistrées remplacent toujours les normes NBN.<strong>Le</strong>s sites suivants reprennent les normes en vigueur:http://www.ibn.behttp://qc.m<strong>et</strong>.wallonie.be/fr/normes/index.htmlCes sites reprennent également les PTV en format PDF.1.3.1. Prob<strong>et</strong>on: Documents normatifsPTV 200 + Addenda: Éléments de structure préfabriqués en béton armé ou précontraintPTV 212 + Addenda: Éléments de parois préfabriqués en béton armé <strong>et</strong> en béton précontraintPTV 21-601: 2001: Éléments <strong>architectonique</strong>s <strong>et</strong> industriels préfabriqués en béton décoratifNote: <strong>Le</strong>s PTV sont des prescriptions type conformément à l’Art. 3 de la loi du 28 décembre 1984. Ils sont enregistrés par le Service PublicFédéral Économie, PME, Classes moyennes <strong>et</strong> Énergie – Agréments <strong>et</strong> Spécifications. <strong>Le</strong>s PTV font office de règles de savoir-faire enl’absence de normes.| 95 |


Note: autres Références <strong>et</strong> Normes<strong>Le</strong>s normes <strong>et</strong> documents suivants sont repris ou remplacés par les PTV susmentionnés. <strong>Le</strong>s normes référentielles sont parconséquent limitées à ces PTV.IBN: Institut Belge de NormalisationNBN A 24-301: Produits sidérurgiques – Aciers <strong>pour</strong> béton armé – Barres, fils <strong>et</strong> treillis soudés – Généralités <strong>et</strong> prescriptions communesNBN A 24-302: Produits sidérurgiques – Aciers <strong>pour</strong> béton armé – Barres lisses <strong>et</strong> barres à nervures – Fils machine lisses <strong>et</strong> filsmachine à nervuresNBN A 24-303: Produits sidérurgiques – Aciers <strong>pour</strong> béton armé – Fils écrouis à froid lisses <strong>et</strong> fils écrouis à froid à nervuresNBN A 24-304: Produits sidérurgiques – Aciers <strong>pour</strong> béton armé – Treillis soudésNBN EN 206-1: Béton, Spécifications, Performances <strong>et</strong> conformité + NBN B 15-001: Béton – Performance, production,mise en œuvre <strong>et</strong> critères de conformitéNBN EN 1992: Eurocode 2: Calcul des structures en bétonNBN EN 1992-1-1: Règles générales <strong>et</strong> règles <strong>pour</strong> les bâtimentsNBN EN 1992-1-2: Règles générales – Calcul du comportement au feuNBN EN 1992-1-4: Règles générales – Béton de granulats légers à structure ferméeNBN EN 1992-2: Ponts en béton – Calcul <strong>et</strong> dispositions constructivesNBN EN 1992-3: Structures de fondationsNBN EN 1992-4: Structures de soutènement <strong>et</strong> réservoirs+ NBN B 15-002: Eurocode 2: Calcul des structures en béton – Partie 1-1: Règles générales <strong>et</strong> règles <strong>pour</strong> les bâtimentsNote: NBN B 15-101 à 104: remplacées par les NBN B 15-001 <strong>et</strong> 002NBN B 15-215: Essais des bétons – Absorption d’eau par immersionNBN B 15-217: Essais des bétons – Absorption d’eau par capillaritéNBN B 15-231: Essais des bétons – GélivitéEN: Normes européennesNBN EN 12390: Essais <strong>pour</strong> béton durciNBN EN 12390-1: Formes, dimensions <strong>et</strong> autres exigences relatives aux éprouv<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> aux moulesNBN EN 12390-2: Confection <strong>et</strong> conservation des éprouv<strong>et</strong>tes <strong>pour</strong> essais de résistanceNBN EN 12390-3: Résistance en compression des éprouv<strong>et</strong>tesNBN EN 12504-1: Essais <strong>pour</strong> béton dans les structures – Partie 1: Carottes – Prélèvement, examen <strong>et</strong> essais en compressionNBN EN 13369: Règles communes <strong>pour</strong> les produits préfabriqués en bétonNBN EN 933-1: Essais <strong>pour</strong> déterminer les caractéristiques géométriques des granulats – Partie 1: Détermination de lagranularité – Analyse granulométrique par tamisageNBN EN 1097-6: Essais <strong>pour</strong> déterminer les caractéristiques mécaniques <strong>et</strong> physiques des granulats – Partie 6: Déterminationde la masse volumique réelle <strong>et</strong> du coefficient d’absorption d’eauNBN EN 1367: Essais <strong>pour</strong> déterminer les propriétés thermiques <strong>et</strong> l’altérabilité des granulatsNBN EN 1367-1: Détermination de la résistance au gel/dégelNBN EN 1367-2: Essai au sulfate de magnésiumISO: International Standards OrganisationISO 9001:2000: Systèmes de management de la qualité – ExigencesCSTC: Centre scientifique <strong>et</strong> technique de la constructionTV 214 «Joints d’étanchéité en mastic entre éléments de façade»“ Recommandations <strong>pour</strong> le calcul <strong>et</strong> l’exécution des constructions industrialisées en béton”, 2ième édition, CSTC, Bruxelles,1980 – Plus d’applicationASTM: American Soci<strong>et</strong>y for Testing and MaterialsASTM C 123: Standard Test M<strong>et</strong>hod for Lightweight Pieces in Aggregate| 96 |


≤≤≤≤≤1.4. Documents à soum<strong>et</strong>tre par le fabricant1.4.1. Documents obligatoires- <strong>Le</strong> fabricant est tenu d’élaborer des schémas de mise en œuvre de tous les éléments. Ces schémas mentionnentclairement la forme, les dimensions, l’armature <strong>et</strong> la finition des élèments ainsi que leur implantation dans laconstruction. Ils font mention de toutes les données pouvant exercer une influence sur les liaisons avec les autreséléments dans le bâtiment <strong>et</strong> entre autres les largeurs de joints.Note: Il s’agit des largeurs de joints minimales usuelles dans le cadre de la conception, compte tenu de la dimension maximale del’élément, de la tolérance de pose <strong>et</strong> de la dilatation thermique:Dimension élémentLargeur de joint minimale(max 20 mm)1,8 m 12 mm3,6 m 14 mm4,8 m 15 mm6,0 m 16 mm9,0 m 18 mm- <strong>Le</strong> fabricant rem<strong>et</strong>tra une «checklist» à (l’architecte <strong>et</strong> à) l’entrepreneur ou au monteur reprenant les mesures deprévention importantes à prendre en considération lors, entre autres, du déchargement, de la manipulation,du stockage <strong>et</strong> du montage sur chantier.1.4.2. Documents optionnels (cochez dans la liste les documents souhaités: où ) La description détaillée des composants des élémentsNote: La composition exacte des mélanges est une information confidentielle qui ne peut être exigée du fabricant. <strong>Le</strong>s notes de calcul du bureau d’études du fabricant. <strong>Le</strong> calcul de l’armature doit être réalisé conformément àl’Eurocode 2 <strong>et</strong> compte tenu de toutes les charges possibles ainsi que des coefficients de sécurité appropriés. Enmatière de calcul des éléments, toutes les phases de construction doivent être prises en considération:- le décoffrage de l’élément au moment où le béton est encore très jeune- la finition, le chargement <strong>et</strong> le transport- le montage <strong>et</strong> l’ancrage provisoire- les charges subies par l’élément suite à sa fonction dans le bâtiment: charges verticales, moments, charge du vent,<strong>et</strong>c. calculées par le bureau d’ingénieurs. <strong>Le</strong>s résultats des tests <strong>et</strong> essais exécutés par le fabricant dans le cadre de son autocontrôle ou du contrôle externe.Ces documents peuvent éventuellement aussi être demandés <strong>pour</strong> contrôle après la production. Ils doivent êtreconformes au règlement d’application élaboré par PROBETON <strong>pour</strong> la certification du béton <strong>architectonique</strong> selon lesprescriptions techniques du PTV 21-601. <strong>Le</strong> planning de la production, basé sur le planning de la construction rédigé par l’architecte/l’entrepreneur.| 97 |


1.4.3. Approbations <strong>et</strong> responsabilités en matière de production des élémentsAfin de conclure un accord définitif concernant l’aspect <strong>et</strong> la finition des éléments préfabriqués, le fabricant est tenu deprésenter des échantillons qui correspondent à la description du cahier des charges (dimension, épaisseur, couleur,texture, finition). C<strong>et</strong>te action sera répétée jusqu’au moment où l’accord entre l’architecte, le maître d’œuvre <strong>et</strong> lefabricant est total. <strong>Le</strong> choix définitif est repris dans le compte rendu de chantier <strong>et</strong> est confirmé par un numéro deréférence au fabricant.(Veuillez insérer ici la liste des échantillons. Maximum 5 pièces.)- Avant de m<strong>et</strong>tre les éléments en production, les documents présentés devront être approuvés par l’architecte, lebureau d’ingénieurs <strong>et</strong> l’entrepreneur. <strong>Le</strong>s dessins d’exécution <strong>et</strong> calculs définitifs leur seront remis.- Si le fabricant, <strong>pour</strong> des raisons de production, désire modifier le détail des éléments, il devra préalablement consulterl’architecte. <strong>Le</strong>s modifications ne peuvent être considérées comme valables qu’après la réception de l’accord.- Si les modifications proposées par le fabricant ne sont pas acceptées par l’architecte ou l’entrepreneur <strong>et</strong> qu’il estdonc impossible de se conformer aux prescriptions en vigueur <strong>et</strong> aux règles de l’art, le fabricant devra exécuter lestravaux comme prévu par l’architecte ou l’entrepreneur. Dans ce cas, l’architecte ou l’entrepreneur prend sur lui laresponsabilité des éventuelles conséquences.- L’approbation ne libère pas l’architecte, le bureau d’ingénieurs ni l’entrepreneur de leurs responsabilités. <strong>Le</strong> fabricantne peut être tenu responsable que de la fabrication des éléments, conformément aux plans d’exécution approuvés.1.5. Documents à soum<strong>et</strong>tre par l’architecte, le maître d’œuvre oul’entrepreneur au fabricant- Tous les plans d’architecture nécessaires: plan d’implantation, plans des étages, coupes, façades, détails.- Si disponible: les plans de stabilitéNote: Si nécessaire, l’architecte ou l’entrepreneur général rem<strong>et</strong> au fabricant un plan d’implantation reprenant les dimensions du chantierainsi que les zones de livraison.Note: Si disponibles, l’architecte rem<strong>et</strong> les Agréments techniques des procédés utilisés.1.6. Garanties de qualitéGaranties du fabricant:<strong>Le</strong> fabricant garantit par l’entremise d’un autocontrôle des matériaux utilisés, de la production, des équipements demesure <strong>et</strong> d’essai utilisés que ses produits sont entièrement conformes aux prescriptions du PTV 21-601 <strong>et</strong> à un ouplusieurs PTV de la série 200.La garantie du fabricant est confirmée par la certification BENOR ou par une certification équivalente; périodiquement,un organisme impartial vérifie l’autocontrôle du fabricant.Dans l’autre cas de figure, le fabricant doit lui-même prouver que ses produits sont conformes aux prescriptions du PTV21-601 ou d’un PTV de la série 200 <strong>et</strong> de leurs règlements d’application.Note: Certification «équivalente» signifie:1. la conformité certifiée aux mêmes prescriptions,2. le niveau identique d’autocontrôle du fabricant,3. le niveau identique du contrôle externe par un organisme impartial.Il est important de vérifier en détail ces éléments d’équivalence- Garanties du poseur: a au moins 5 ans d’expérience dans la pose de ce type d’éléments <strong>et</strong> dispose des qualificationsnécessaires <strong>pour</strong> la mise en œuvre de la pose.| 98 |


2. ELEMENTS (relatifs au PTV 21-601: 2001)<strong>Le</strong>s éléments sont fabriqués suivant la partie «éléments <strong>architectonique</strong>s» des prescriptions techniques de PROBETONPTV 21-601:2001 «Eléments <strong>architectonique</strong>s <strong>et</strong> industriels préfabriqués en béton décoratif».<strong>Le</strong> PTV 21-601 ne couvre que l’aspect esthétique. Si l’élément est aussi élément de structure, il doit <strong>pour</strong> l’aspect«élément de structure» également être conforme au PTV 200 «Eléments de structure préfabriqués en béton armé ouprécontraint» ou à un PTV de la série 200.Note: Lorsque le fabricant dispose d’une licence BENOR <strong>pour</strong> la fabrication sur base de ce PTV, cela signifie qu’il est régulièrement contrôlépar un organisme externe <strong>et</strong> indépendant quant aux aspects repris dans le PTV. Ainsi, la qualité est garantie <strong>et</strong> les procédures dequalité ne doivent pas être répétées par l’ach<strong>et</strong>eur.<strong>Le</strong>s éléments certifiés BENOR sont identifiables grâce à leur logo BENOR mentionnant le numéro du PTV auquel ils seconforment.Note: <strong>Le</strong>s aspects suivants sont repris dans le PTV:1. prescriptions <strong>pour</strong> les matières premières: granulats <strong>et</strong> colorants2. prescriptions <strong>pour</strong> la fabrication:1. composition du béton2. résistance à la compression3. absorption d’eau4. gélivité5. armatures6. traitement de surface7. réparation3. prescriptions <strong>pour</strong> les produits finis:8. dimensions de fabrication9. écarts dimensionnels <strong>et</strong> de forme10. caractéristiques d’aspect: bulles d’air, teintes, taches de rouille, fissures11. manipulation <strong>et</strong> stockage12. documents <strong>pour</strong> la fabrication13. identification14. méthodes de mesure <strong>et</strong> d’essaiNote: <strong>Le</strong> règlement d’application de PROBETON décrit les contrôles à exécuter en vue de démontrer la conformité du fabricant au PTV.Lorsque le fabricant n’est pas certifié, il doit pouvoir présenter les résultats de ces essais. Bien sûr, dans ce cas, ces résultats ne sontpas corroborés par un organisme impartial.3. LA MISE EN ŒUVRE DES ÉLÉMENTS3.1. Introduction<strong>Le</strong> fabricant <strong>et</strong> l’entrepreneur du montage doivent disposer des données nécessaires au montage telles que les plans,les plans de montage, une liste des caractéristiques techniques de chaque élément (dimensions, poids, dispositifs delevage insérés, éventuels étaiements, type de manipulation <strong>et</strong> de transport, <strong>et</strong> capacité portante ou non), une liste desaccessoires <strong>et</strong> des détails de montage par élément, des conditions techniques du cahier des charges, de la descriptiondes travaux, de l’emplacement <strong>et</strong> des valeurs des points de référence <strong>et</strong> des prescriptions spéciales du chantier. Deplus, les données telles que la chronologie de montage, le rythme quotidien <strong>et</strong> les possibilités d’accès doivent êtreconnues.L’entrepreneur du montage recevra <strong>et</strong> respectera la liste de contrôle de la FEBE (1 page recto-verso).| 99 |


3.2. Transport3.2.1. ChargementIl est du devoir du fabricant (en accord avec le transporteur) d’assurer les points suivants:- détermination du type de transport en fonction de la forme, du poids <strong>et</strong> du volume des éléments;- détermination du nombre d’éléments par chargement;- détermination du meilleur positionnement des éléments sur le véhicule, ainsi que du matériel d’arrimage <strong>et</strong> desupport. (<strong>Le</strong> positionnement lors du transport peut être différent de celui lors du montage);- positionnement des éléments selon l’étude de chargement;- garantie de stabilité de la charge sur le camion, avec lanières <strong>et</strong> cales appropriées.3.2.2. Transport, déchargement <strong>et</strong> réception des éléments sur le chantier<strong>Le</strong>s éléments doivent exclusivement être transportés par des chauffeurs expérimentés.<strong>Le</strong> transporteur doit disposer des autorisations nécessaires en cas de transport exceptionnel.<strong>Le</strong>s éléments doivent être déchargés avec soin en utilisant le matériel prescrit par le fabricant. Ceux-ci sont stockés d<strong>et</strong>elle sorte que tout contact avec le sol est évité. L’entrepreneur doit protéger les éléments contre la salissure <strong>et</strong> lesdégradations. Ils doivent être séparés par des intercalaires qui n’endommagent ni ne salissent les surfaces.<strong>Le</strong> support des éléments doit être savamment choisi en se basant sur les prescriptions du fabricant.L’apposition d’inscriptions ou de marques sur les surfaces apparentes est interdit.La livraison doit être faite en quantité suffisante <strong>et</strong> suffisamment à temps <strong>pour</strong> ne pas interrompre la continuité duprocessus de construction.<strong>Le</strong>s éléments doivent être livrés avec le bon de livraison (ou le bordereau d’expédition) avec mention:- de la déclaration que les éléments ont été livrés en bon état;- des éléments, leur nombre <strong>et</strong> identification;- de l’heure d’arrivée sur chantier <strong>et</strong> du départ.Pour les éléments BENOR, l’accord ainsi que le contrôle de la livraison ne sont pas nécessaires, puisque la certificationcouvre l’ensemble des spécifications.<strong>Le</strong>s éléments sont déchargés sous la responsabilité de l’entrepreneur ou de l’entreprise de montage mandatée.En cas de défauts observés, ceux-ci sont notés sur le bordereau d’expédition avant le déchargement des éléments.Des dommages réparables occasionnés lors du transport ne peuvent pas engendrer le refus de l’élément.3.3. Stockage <strong>et</strong> manutention sur le chantierIci aussi, il est fait référence à la liste de contrôle de la FEBE.Lors du stockage sur chantier, l’entreprise de montage <strong>et</strong>/ou l’entrepreneur général est responsable de la manutention,du bon positionnement <strong>et</strong> de la protection de l’élément.Tant le stockage que la manutention des éléments doivent être conformes au PTV 21-601 paragraphe 6.3.<strong>Le</strong> levage des éléments doit être fait en utilisant les points de levage prévus par le fabricant <strong>et</strong> indiqués sur les plans.<strong>Le</strong>s éventuels accessoires livrés par le fabricant doivent être utilisés suivant les prescriptions du matériel livré.3.4. Montage3.4.1 Personnel <strong>et</strong> matériel<strong>Le</strong> montage des éléments peut être confié au fabricant, à un entrepreneur spécialisé ou à l’entrepreneur général dubâtiment. Il est impératif de disposer du personnel compétent, des équipements adaptés <strong>et</strong> de matériel de levage.| 100 |


Il faut en tous cas veiller à m<strong>et</strong>tre sur pied une collaboration efficace entre l’organisation du montage, le planning deproduction, les prescriptions du chantier (dont la sécurité) <strong>et</strong> l’accès au chantier.<strong>Le</strong> personnel exécutant le montage doit être dirigé par un responsable qui assure également la coordination avecl’entrepreneur sur place, <strong>et</strong> qui est soumis aux règlements généraux de chantier.3.4.2. Documents de montage <strong>et</strong> travaux préparatoires<strong>Le</strong> montage <strong>et</strong> la fixation des éléments doivent être effectués suivant le calepinage du fabricant, si celui-ci a réalisél’étude.L’entreprise de montage doit pouvoir disposer des documents <strong>et</strong> données nécessaires relatives à l’exécution de samission, entre autres:1. <strong>Le</strong>s plans généraux des travaux avec indication des points de repère <strong>et</strong> des niveaux;2. <strong>Le</strong>s schémas des machines, des grues-tour ou grues mobiles, avec indication de la capacité de levage <strong>et</strong> de leurimplantation par rapport au gros œuvre;3. <strong>Le</strong>s schémas reprenant les accès à utiliser <strong>et</strong> les routes à emprunter par les grues <strong>et</strong> les camions, avec une attentionparticulière aux conduits souterrains, systèmes d’égouttage, caves, câbles, <strong>et</strong>c.;4. <strong>Le</strong>s plans (éventuellement topographiques) avec tous les points de base nécessaires au montage, tels que niveauxde pose des éléments, niveaux d’étages, points de référence <strong>et</strong> d’alignement, <strong>et</strong>c.;<strong>Le</strong>s données <strong>pour</strong> les points 1 à 4 sont apportées par l’entrepreneur général du gros œuvre.5. <strong>Le</strong>s plans de montage <strong>et</strong> prescriptions spécifiques, les caractéristiques par élément telles que la longueur, la largeur,le poids, le type, le numéro de code, <strong>et</strong>c. ainsi que la liste des accessoires à utiliser <strong>pour</strong> les fixations <strong>et</strong>/ou lesliaisons. Également, toutes les données <strong>et</strong> prescriptions nécessaires lors de l’étaiement provisoire <strong>et</strong>/ou de la pose defixations temporaires.3.4.3. Montage des éléments <strong>et</strong> fixationL’entrepreneur général m<strong>et</strong> à disposition de l’entreprise de montage l’infrastructure ainsi que les constructions déjàexistantes. Ces constructions doivent être capables d’absorber les actions <strong>et</strong> sollicitations engendrées par le montagedes éléments préfabriqués.Avant le début du montage, l’entrepreneur général doit assurer un contrôle général de tous ses travaux pouvant avoirun impact sur le montage (entre autres le gros œuvre, la structure, les accessoires coulés, l’alignement, <strong>et</strong>c.). Des écartsd’exécution par rapport aux plans DÉPASSANT les tolérances acceptables doivent être signalés à temps à l’entreprise demontage par l’entrepreneur général. Après concertation avec le responsable du montage, il est décidé desaméliorations <strong>et</strong> des adaptations à faire.À tout instant, les mesures de sécurité nécessaires à la stabilité des éléments doivent être garanties, tant pendantqu’après le montage. L’accent est mis sur les mesures de sécurité lors des fixations temporaires, à savoir des ancragesposés avant la fixation définitive (ex. zones de coulage).<strong>Le</strong>s accessoires utilisés <strong>pour</strong> le calage ou la protection doivent être conçus de façon à ne pas occasionner des tachesou d’autres types de dommages aux éléments.<strong>Le</strong>s liaisons définitives entre les éléments doivent être exécutées conformément aux plans <strong>et</strong> aux prescriptions <strong>et</strong>contrôlées par la direction des travaux (mortier, bétonnage après la pose des barres d’attente, injection, jointoiement,soudure, vissage ou dévissage des goujons, <strong>et</strong>c.).Moyennant accord préalable, ces liaisons peuvent être réalisées par l’entrepreneur général ou par l’entreprise demontage. Si tel est le cas, ces prestations <strong>et</strong> les responsabilités qui en découlent doivent être fixées à l’avance.<strong>Le</strong>s liaisons mécaniques <strong>et</strong> définitives qui à terme peuvent être suj<strong>et</strong>tes à la corrosion, doivent être réalisées en acierinoxydable: AIS 316Ti.| 101 |


3.4.4. Mesures spéciales <strong>pour</strong> prévenir les dommages causés par le froid aprèsle montage des élémentsÉvitez la glaciation dans les évidements <strong>et</strong> les points de levage. L’eau plus le gel (glaciation) dans ces évidements peutengendrer de sérieux dommages au béton <strong>et</strong> autour des évidements.Ces types de dommages sont importants <strong>et</strong> de dimension imprévisible; en règle générale, les réparations restentvisibles.Directement après le montage, il convient de boucher les ouvertures de levage à l’aide de mortier résistant au r<strong>et</strong>rait.3.4.5. Réglage <strong>et</strong> alignement des élémentsGénéralement, un premier réglage grossier est fait pendant le montage des éléments, perm<strong>et</strong>tant un alignementtemporaire. Ensuite, il est possible d’appliquer un réglage fin aux liaisons définitives, comme indiqué dans les plans.L’entreprise responsable du montage doit avoir une attention particulière aux points suivants.Après chaque phase de montage, le conducteur du montage doit, en collaboration avec l’entrepreneur général,procéder à un contrôle du réglage des éléments. Ce contrôle fait office d’acceptation, avant de commencer les autrestravaux de mise en œuvre. En cas de difficultés imprévues, il convient d’en informer à temps le client, <strong>pour</strong> qu’unealternative puisse être trouvée.3.4.6. Tolérances de poseAu moment de la pose, il faut diminuer au maximum les tolérances de fabrication.Sauf conditions plus sévères, les tolérances de pose suivantes sont d’application:- implantation: ± 5 mm;- verticalité: ± 1 mm/m avec un maximum de 5 mm par élément;- horizontalité: ± 5 mm;- largeur de joint: ± 5 mm.3.4.7. Joints<strong>Le</strong>s joints doivent être dimensionnés <strong>et</strong> mis en œuvre conformément aux prescriptions du STS 56.1 “Masticsd’étanchéité des façades”.3.5. Réparations sur chantier après dommages<strong>Le</strong>s éléments réparés répondent aux mêmes exigences <strong>et</strong> spécifications que celles en vigueur <strong>pour</strong> les autres éléments.3.6. Protection temporaire (jusqu’au moment de la réception)L’entrepreneur protège les éléments contre les risques de salissures <strong>et</strong> de dommages. <strong>Le</strong>s matériaux utilisés <strong>pour</strong> laprotection ne peuvent pas avoir d’influence négative permanente sur les éléments.| 102 |


3.7. N<strong>et</strong>toyageTout d’abord, il convient d’éviter toute salissure. Si cela n’est pas possible, il faut immédiatement l’enlever en utilisant del’eau claire.Toute salissure présente en fin de montage est enlevée par l’entrepreneur (par des ouvriers spécialisés).Lors du contrôle de la livraison provisoire, tous les éléments sont n<strong>et</strong>toyés par l’entrepreneur général. <strong>Le</strong> fabricant n’estpas responsable <strong>pour</strong> les dommages <strong>et</strong> les salissures après le montage des éléments préfabriqués.Pour la documentation sur le n<strong>et</strong>toyage des taches <strong>et</strong> des salissures d’origines diverses, voir le Dossier de PostIntervention de FEBELARCH.3.8. Traitement <strong>et</strong> protection à long termeIl est toujours conseillé d’appliquer un traitement au béton <strong>architectonique</strong>.<strong>Le</strong>s produits de protection de la surface ne peuvent en aucun cas avoir d’impact négatif sur l’aspect esthétique deséléments. Ils doivent être résistants aux UV <strong>et</strong> adaptés à la composition <strong>et</strong> à la finition du béton. <strong>Le</strong>s indicationsd’utilisation <strong>et</strong> d’entr<strong>et</strong>ien doivent être transmises au maître de l’ouvrage.<strong>Le</strong>s produits de protection de la surface doivent être appliqués systématiquement sur toutes les faces apparentes,préalablement n<strong>et</strong>toyées.L’application doit être faite conformément à la fiche technique du produit.Cochez ci-dessous l’option choisie (à l’aide de ): Pas de traitement Traitement ultérieur en accord avec le fabricant qui conseille le maître de l’ouvrage.Note: les produits de traitement sont décrits dans le Dossier de Post Intervention, disponible chez le fabricant <strong>et</strong> à la FEBE.3.9. Traitement antigraffitiCertains éléments peuvent être traités contre les graffitis par une entreprise spécialisée. C<strong>et</strong>te utilisation peut provoquerdes altérations de couleur non voulues.L’application doit être faite conformément à la fiche technique du produit.| 103 |


| 104 |Annexe 2. Modèle de check-list <strong>pour</strong> l’entrepreneur


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Annexe 3. Bibliographie du béton <strong>architectonique</strong>Construire en béton préfabriqué: Guide de conceptionFEBE, FEBELCEM, 2002Technologie du bétonGroupement belge du béton (GBB), 1994Ceci est du bétonPlate-forme béton, 2004Produits décoratifs à base de ciment blancCBR CementPlanning and design handbook on precast building structuresFIP, ISBN 1 874266 11 5, 1998PTV 21-601Éléments <strong>architectonique</strong>s <strong>et</strong> industriels préfabriqués en béton décoratifPROBETON, 2001Également disponible via www.febelarch.be ou qc.m<strong>et</strong>.wallonie.beNIT 197 N<strong>et</strong>toyage de façadesCSTC, 1995FR – Architecture: construire en béton préfabriquéGuide <strong>pour</strong> l’utilisation d’éléments en béton <strong>architectonique</strong> dans les proj<strong>et</strong>sd’architectureCollection Technique CIMbéton B.62, www.cimb<strong>et</strong>on.asso.fr, 1999FR – Bétons apparentsCollection Technique CIMbéton www.cimb<strong>et</strong>on.asso.fr, 1996NL – Prefab b<strong>et</strong>onÉdition <strong>pour</strong> l’enseignement, BFBN, ir. W.J.M. Welling, Tel. 0348 48 44 84, 2002NL – Prefab b<strong>et</strong>on in d<strong>et</strong>ailGeactualiseerde bundel van “Gevels in prefab, Prefab in de woningbouw en Handboek Funderingstechnologie”BFBN, 2001Post Interventie Dossier (PID)FEBE, 2003, Disponible sur demande auprès du fabricant ou à la FEBE| 106 |


Annexe 4. Liste des fabricants d’éléments en béton <strong>architectonique</strong>Groupement FEBELARCHAGREF N.V.www.agref.beTragelweg 4, Overschelde, 9230 W<strong>et</strong>terenTél. +32.9.369.19.11Fax +32.9.369.07.04ARBECO (R.MAES N.V.)www.groupmaes.beToemaattragel 1, 9000 GentTél. +32.9.240.01.11Fax+32.9.222.91.91BWK SIERBETON N.V.www.bwksierb<strong>et</strong>on.beHollestraat 104, 9150 KruibekeTél. +32.3.774.16.67Fax +32.3.774.01.98DECOMO S.A.www.decomo.beBoulevard de l’Industrie, 967700 MouscronTél. +32.56.85.07.11Fax +32.56.34.48.91ELBETON N.V.www.elb<strong>et</strong>on.beNijverheidslaan 10, 9880 AalterTél. +32.9.237.11.70Fax +32.9.374.06.14EUROBETON N.V.Vaartstraat 13, 2240 ZandhovenTél. +32.3.466.09.95Fax +32.3.466.09.97MARMORITH N.V.www.marmorith.beZwaluwstraat 21, 3530 HouthalenTél. +32.89.84.84.84Fax+32.89.84.84.74PREFADIM BELGIUM N.V.www.prefadim.beDesselgemsesteenweg 28, 8540 DeerlijkTél. +32.56.72.70.11Fax 32.56.72.70.22STIJLBETON N.V.www.stijlb<strong>et</strong>on.beSchollebeekstraat 74/1, 2500 LierTél. +32.3.480.01.52Fax +32.3.489.36.73S.V.K. N.V.www.svk.beAerschotstraat 114, 9100 St.NiklaasTél. +32.3.760.49.00Fax +32.3.778.05.00URBA STYLE BVBAwww.urbastyle.comrue des Sablières, 167503 TournaiTél. +32.69.67.26.26Fax +32.69.67.26.27VERHEYEN N.V.www.verheyenb<strong>et</strong>on.beHoge Mauw 46, 2370 ArendonkTél. +32.14.68.91.50Fax +32.14.68.91.51LOVELD N.V.www.loveld.comBrug Zuid 29, 9880 AalterTél. +32.9.374.65.48Fax +32.9.374.05.32| 107 |


Remerciements <strong>et</strong> créditsC<strong>et</strong>te publication constitue une réactualisation de notre précédent ouvrage de référence «Béton <strong>architectonique</strong>:Recommandations techniques» <strong>et</strong> tient compte des récentes évolutions <strong>et</strong> tendances de notre secteur de construction.Nous tenons à remercier les personnes qui ont contribué à la réalisation de c<strong>et</strong> ouvrage <strong>et</strong> sans qui c<strong>et</strong>te publicationn’aurait pas été possible. Nous pensons en particulier à Arnold Van Acker, Bernard De Witte, John Stal, Rik Brees, KurtBertels <strong>et</strong> Matthieu Veldekens ainsi que tous les autres membres du groupement FEBELARCH. Une mention spéciale àNicolas Dano <strong>pour</strong> ses dessins.Nous remercions également nos fédérations sœurs françaises (FIB, Cimbéton) <strong>et</strong> néerlandaise (BFBN) <strong>pour</strong> la qualité decertains textes <strong>et</strong> graphiques qui nous ont été très précieux.Enfin, nous tenons également à remercier FEBELCEM, la Fédération de l’industrie cimentière, <strong>pour</strong> son soutienfinancier.Tous les ayants droits des illustrations utilisées n’ont pas pu être identifiés. <strong>Le</strong>s intéressés sont priés de prendre contactavec la FEBE, rue Volta 12, B-1050 Bruxelles.Édition 2006| 109 |


L’architecture est un art vivant en perpétuel changement sous l’influence de plusieurs facteurs dont les développements technologiques,les tendances sociétales, les traditions, <strong>et</strong> la culture. <strong>Le</strong> « béton <strong>architectonique</strong> » préfabriqué y apporte sa « pierre »au sens propre comme au figuré.L’utilisation du béton comme matériau de construction présentant une dimension esthétique a été réintroduit dans les années1920 par le célèbre architecte <strong>Le</strong> Corbusier. La chapelle de Ronchamps en France en est un exemple marquant. <strong>Le</strong> Corbusiern’était pas seulement attiré par les caractéristiques structurelles, mais également par l’aspect brut du béton coulé en place. D’ailleurs,ce style portait le nom de « Brutalisme ». Bien que l’architecture de <strong>Le</strong> Corbusier suscite toujours l’admiration, l’associationde l’esthétique <strong>et</strong> du béton a bien changé depuis. L’aspect brut n’est plus ressenti comme une expression mais plutôt commeune imperfection.C<strong>et</strong>te publication entend donner au concepteur <strong>et</strong> au prescripteur les informations fondamentales sur les possibilités <strong>et</strong> les applicationsdu béton <strong>architectonique</strong>. De même, elle tente d’encourager l’émergence d’idées empreintes des innombrables possibilitésqu’il offre.www.febelarch.beD/2006/9748/4

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