No. 2 Printemps - SociÃ©tÃ© historique de Bellechasse

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Au fil des ans A u des gens de Bellechassefunéraire de son arrière-grand-oncle au cimetière de Bretteville-sur-Laize et il a rapporté denombreuses photos de ces champs de bataille historiques. Comme plusieurs jeunes de sagénération, le jeune Bédard est ouvert sur le monde et sur la richesse des autres cultures. Cethéritage de tolérance, promesse d’un monde un peu plus fraternel, sans doute, le jeune homme ledoit-il dans une certaine mesure au sacrifice du frère de sa grand-mère maternelle.Le cimetière de Bretteville-sur-LaizeLe cimetière se trouve du côté ouest de la route principale en Caen et Falaise. Le village deBretteville est à 3 km au sud-ouest du cimetière. Les personnes inhumées dans le cimetière sontmortes au cours des derniers assauts en Normandie, de la capture de Caen et de l’offensive vers lesud (menée d’abord par la 4 e division blindée canadienne et la 1 re division blindée polonaise) envue de fermer la trouée de Falaise et d’encercler ainsi les divisions allemandes qui menaient unelutte désespérée pour éviter d’être coincées à l’ouest de la Seine. La plupart des unités du 2 eCorps d’armée canadien sont représentées dans le cimetière. Environ 3000 victimes de la guerrede 1939-1945 y reposent.Le livre des souvenirsAvec de nombreuxjeunes hommes de sagénération, MariusCameron figure aulivre du souvenir desjeunes Canadiens quisont morts au champd’honneur.24 Printemps 2004
Au fil des ans A u des gens de BellechasseCorrespondance de guerreAdrienne Cameron a conservéprécieusement les lettres qu’elleavait adressées à son frère au coursde l’été 1944 et qui lui furentretournées. L’une d’elles est datéedu 15 août 1944, ce qui prouve quela famille n’était pas au courant queMarius était décédé le 10 août. Ilfaut se rappeler qu’à cette époque, lemonde était encore loin de larapidité de l’information que nousconnaissons de nos jours, surtout entemps de guerre. Et la lenteur de laposte allait évidemment dans lesdeux sens de l’Atlantique. C’estpourquoi, le 15 août, ignorant sondécès, elle lui écrit : «Quel plaisirpour moi de répondre à ta lettre que j’ai reçue il y a une semaine. » Le 15 août était un vendrediet la température était maussade « il a fait beau toute une semaine, mais aujourd’hui, il pleut et ilfait froid.» Du reste d’après ce que nous pouvons déduire de la correspondance d’Adrienne, aumoment où le sort du monde libre est en jeu, l’été 1944, semble avoir été particulièrement gris. Le19 juillet, elle écrit : «C’est bien dôlleaujourd’hui. Il pleut et il fait froid. C’estcomme en automne.»La correspondance d’AdrienneCameron nous rappelle qu’AdélardGodbout vient d’être défait aux dernièresélections provinciales. Jos.D. Bégin a étéréélu dans le comté de Dorchester. Dansune lettre datée du 28 juillet, nousapprenons quelques détails supplémentairessur ces élections : «Noussommes en temps d’élection. C’est ÉmileFerland de Sainte-Germaine qui seprésente comme candidat libéral. C’est lecousin de Jos D. Bégin, la votation, le 8août.» La même lettre fait mention desprochaines élections fédérales.La jeune femme s’inquiète que sonfrère n’ait pas reçu les cigarettes qu’elle luia fait parvenir : « Marius, tu me diras si tureçois tes cigarettes, écris-moi tout de suiteà Québec. Si tu les reçois pas, tu me lediras, je vais-y voir.» Adrienne Cameroninforme finalement son jeune frère qu’unde leurs oncles des États est décédé au mois de juin.Médaillesmilitairesremise à lafamilleCameronaprès sondécès25 Printemps 2004
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Page 32: Une rivière ne fait pas leprintemp

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