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Le cours

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Chapitre 1 :<strong>Le</strong>s matériaux magnétiques1- Introduction1.1- Quelques dates<strong>Le</strong>s pierres magnétiques sont connues depuis l’antiquité. Elles ont été utilisées très tôt par lesmarins comme boussole.Avant 1600, Gilbert effectue des recherches sur le magnétisme terrestre et émet l’hypothèse quela terre est un aimant géant.1819, Oersted observe que des fils conducteurs parcourus par un courant électrique créent unchamp magnétique.1820, Biot et Savart puis Ampert établissent des relations expérimentales sur le champmagnétique et sa production par des courants électriques.1.2- Notion de dipôle magnétiqueDu point de vue de la réactivité à un champ électrique on distingue deux grands types de milieux :<strong>Le</strong>s isolants ou diélectriques qui réagissent en se polarisant et les conducteurs qui réagissent encréant un courant électrique. Par contre tous les milieux ont un comportement semblable enprésence d’un champ magnétique, ils s’aimantent.On distingue néanmoins ceux qui possèdent un moment magnétique propre susceptible des’orienter dans un champ magnétique extérieur et qui donnent lieu aux phénomènes deparamagnétisme et de ferromagnétisme. Et ceux qui n’en possèdent pas. Dans ces derniers, àcause des phénomènes d’induction, le champ magnétique entraîne la création d’un momentmagnétique opposé au champ. C’est l’origine du diamagnétisme.


1.1.5- Lien entre moment magnétique et moment cinétique<strong>Le</strong> moment magnétique d’une distribution de charges ponctuelles q i , situées aux points r r urianimées de vitesses v i est :r 1m = ∑ qr r i i×urvi2<strong>Le</strong> moment cinétique de la charge q i est :r r url = mr × vi i i iet<strong>Le</strong> moment magnétique est donc :r q rim = ∑ li2mPour un électron dans un atome le moment magnétique orbital est :irm =−erl2meDe manière générale le moment magnétique d’un atome est proportionnel à son momentcinétique total (contribution orbital et de spin) :r ⎛ −e⎞ururm = g⎜⎟σ = γσ⎝2me ⎠Où g est appelé facteur de Landé et γ rapport gyromagnétique1.1.6- Origine microscopique de l’aimantation• Moment magnétique orbital :<strong>Le</strong> mouvement des électrons dans l’atome crée des boucles de courant. <strong>Le</strong> moment magnétiqueassocié à ces mouvements orbitaux entre pour une part dans le moment magnétique d’un atomemais il ne suffit pas à rendre compte de toute l’aimantation.• Moment magnétique intrinsèque de l’électron et des nucléons :Chaque particule élémentaire possède un moment magnétique associé à son moment cinétiqueintrinsèque (le spin). <strong>Le</strong> moment magnétique de l’électron est quasiment égal au « magnéton deBohr » :uuur ehmB=2me<strong>Le</strong> moment magnétique des nucléons est mille fois plus faible que celui des électrons. Dans unatome ou une molécule, les propriétés magnétiques sont donc essentiellement dues aux électrons.Nous allons dans ce qui suit nous intéresser aux propriétés magnétiques macroscopiques de lamatière.


2- Aimantation macroscopiqueUn milieu est dit magnétique si la présence d’un champ magnétique excitateur entraîne l’apparitiond’un moment magnétique macroscopique. Pour quantifier ce phénomène, on introduit unegrandeur locale appelée vecteur aimantation et définie comme le moment magnétique par unitéde volume :rrdmM = dVOù dm r est le petit moment magnétique apparaissant dans l’élément de volume dV par l’action duchamp perturbateur.[M] = A.m -1 comme [H]Si la matière est constituée de différents types d’atomes : N i atomes de type i par unité de volumede moment magnétique m uur i , l’aimantation s’écrit :Mr= ∑Nmuuri iiOn peut modéliser le moment magnétique élémentaire dm r par une petite spire circulairereprésentant au niveau de chaque atome ou molécule du milieu le mouvement supplémentaireimposé aux électrons du fait du champ excitateur. Quand on raisonne à l’échelle du milieu il existetoujours un nombre suffisant d’atomes ou molécules localement alignés pour remplacer ces spiresindividuelles « empilées » par un solénoïde cylindrique de longueur très supérieure à son rayon.On parle de solénoïde d’ampériens locaux.Ce modèle très simple r a l’avantage uur de se ramener à un circuit dont l’induction magnétique estsimple et connue : B =µ nIu à l’intérieur du solénoïde, infini selon (Ox), et 0 à l’extérieur.0 x3- Induction magnétique BConsidérons un volume élémentaire dV de matière aimantée par un champ excitateur B uuurext. Onpeut définir dV par le produit dx.dS où dx est la longueur du cylindre et dS la surface de sa sectiondroite de telle sorte que dx >> dS. Il peut être considéré comme un solénoïde de longueur dxayant dN spires parcourues par le courant I.dxdN spiresx’M rxCylindre uniformément aimanté lelong de son axeSolénoïde parcouru par un courant IL’induction magnétique créée par le solénoïde d’ampériens locaux s’écrit à l’intérieur de sonvolume:r dN uurBl=µ0Iuxdxr uurPar ailleur le moment magnétique de ce solénoïde élémentaire s’écrit : dm = dN.I.dSu x<strong>Le</strong> milieu présente donc une aimantation :rrdm dN.I.dS uur dN uurM = = ux= IuxdV dS.dx dx


On obtient donc : Blr= µ M0Cette induction est la réponse du milieu à l’excitation et est colinéaire et proportionnelle àl’aimantation qu’a induit B uuurextL’induction magnétique totale est la superposition des deux inductions : B r= B r+ Brl4- Champ magnétique HContrairement à l’induction, le champ magnétique continue à vérifier dans la matière le théorèmed’Ampère au sens des courants libres, c’est-à-dire qu’il ignore les courants d’aimantation, =>rr BH = extµL’induction magnétique totale s’écrit donc :5- Courants d’aimantation0r r rB = µ H+M0( )ruuurr r ∂DD’après l’équation de Maxwell-Ampère on a : rotH = jlibre+ ∂ truuurr r uuuuur r ∂DEn utilisant la relation précédente on peut aussi écrire : rotB =µ0( jlibre+ rotM)+µ0∂ truuurr r ∂EQue l’on peut comparer à l’expression habituelle : rotB =µ0j+εµ0 0∂ tr ren ne tenant compte que du phénomène d’aimantation et en supposant que : D =εEext0uuurrAinsi rotM est analogue à une densité volumique de courant.uuurrurOn pose rotM = j a la densité de courants volumiques d’aimantation.Ces courants microscopiques induits par le champ excitateur sont « fictifs » dans la mesure où ilsne sont pas observables puisqu’internes aux atomes et aux molécules.Ils sont réels dans la mesure où ils créent l’induction magnétique B r lOn démontre aussi que la surface limitant un milieu aimanté est le siège de courants surfaciquesmicroscopiques, dits d’aimantation, d’expression locale :ur r rj = M×nsOùest le vecteur normal à la surface de la matière et orienté vers l’extérieurn r r rElle est définie par : J = µ0M6- Polarisation magnétique Jr r rd’où B = µ0H+J7- Détermination expérimentale des propriétés magnétiquesEn plaçant un matériau magnétique dans un solénoïde torique il est possible de mesurersimultanément H r et B rOn a donc un accès direct à l’aimantation M r


Un enroulement de N spires de surface S également réparties sur un tore de circonférence l estparcouru par un courant électrique d’intensité I.L’application du théorème d’Ampère sur un cercle à l’intérieur du tore nous donne :r urH.dl = H.l = I = N.I∫libreSoitN.IH =lC’est donc directement H que l’on mesure lorsque l’on mesure l’intensité du courant qui alimente lesolénoïde.Mesurons la différence de potentiel qui apparaît aux bornes du solénoïde lorsque l’on change I. Sila résistance du solénoïde est néglibeable, on mesure la force électromotrice :dφdBe =− =−NSdt dtEn intégrant sur le temps, on en déduit B.Connaisant H et B on en déduit le module de l’aimantation M.8- Réponse de la matière à un champ magnétiqueTous les corps (sauf quelques exceptions) étant formés d’atomes individualisés ou associés enmolécules ou d’ions, les électrons ne sont pas libres (sauf les électrons de conduction dans lesmétaux) mais localisés dans des orbitales. <strong>Le</strong> mouvement de ces charges autour des noyauxconstitue un courant microscopique responsable d’un moment magnétique électronique. A l’échellede l’atome, de l’ion ou de la molécule, le moment total est la somme vectorielle de tous lesmoments électroniques et vaut une certaine valeur.Par contre à l’échelle macroscopique, le moment magnétique d’un échantillon de matière est nul.Dans le cas ou les moments individuels des atomes, ions ou molécules sont nuls cela va de soi.Dans le cas contraire, l’agitation thermique oriente sans cesse ces dipôles dans des directionsaléatoires, avec une égale probabilité pour toutes les orientations rendant la somme des vecteursnulle.Ainsi aucun milieu ne présente une aimantation spontanée lorsque la température estsuffisamment importante.L’introduction d’un champ magnétique excitateur perturbe les mouvements électroniques etmodifie le moment magnétique de chaque électron. <strong>Le</strong> moment magnétique total peut ainsiprendre une valeur non nulle.L’aimantation M rest une variable de configuration de la matière au même titre que la polarisationélectrique ou la déformation élastique.Elle dépend surtout du champ et de l’induction magnétiques, mais aussi de paramètres extérieurscomme la température, la pression, l’histoire du matériau, la direction d’application du champ


8.1- Différents types de comportement magnétique d’une substanceCaractérisation magnétique d’un matériau : mesure de M rprojection sur H r) en fonction deou B r(ou plus simplement M H et B H leurCourbes d’aimantation : M(H) et B(H)matériaux isotropesréponse linéaire :H r M Hrr= χχ : susceptibilité magnétiquescalaire, sans dimension ds le sys MKSA⎛dM⎞réponse non linéaire : χ= ⎜dH ⎟⎝ ⎠H 0χ caractérise la réponse pour un champ voisin de H 0on l’appelle susceptibilité magnétique différentiellematériaux anisotropesr rM = ⎡⎣χ⎤⎦Htenseur de susceptibilité8.2- Classification des matériaux d’un point de vue magnétiqueMatériaux diamagnétiques :- Matériaux qui ne comportent que des atomes non magnétiques, aimantation induitepar le champ qui disparaît lorsque ce champ est nul- origine de ce magnétisme induit : modification du mouvement orbital des électronssous l’effet du champ appliqué- aimantation macroscopique colinéaire au champ excitateur mais de sens opposé. <strong>Le</strong>courant induit sous l’action du champ extérieur crée un champ qui s’oppose au champ extérieur.- aimantation et champ excitateur faiblement proportionnels (comportement linéaire, χ< 0 et faible)- χ indépendante de la température- tous les corps sont diamagnétiques, mais ce phénomène est peu important et n’estvisible que si les atomes ou molécules ne possèdent pas de moment magnétique individuelintrinsèque qui masquerait l’effetMHExemples : cuivre, zinc, or, argent,silicium, plomb, alumine,…


Matériaux paramagnétiques :- les atomes portent un moment magnétique permanent dont l’orientation est aléatoire.<strong>Le</strong>s distances interatomiques ou intermoléculaires sonr suffisamment importantes pourque les moments n’exercent aucune interaction mutuelle⇒ en l’absence de champ extérieur, ils ne sont soumis qu’à l’agitation thermique etl’aimantation globale est nulle- sous l’effet d’un champ magnétique, l’orientation moyenne des moments change sousl’effet du couple qui les ramène suivant la direction et le sens du champ⇒ apparition d’une aimantation induite parallèle au champ- champ et aimantation de même sens (χ > 0 et faible mais ~10 à 1000 fois plus grandeque pour les matériaux diamagnétiques)- χ décroît avec la température car l’agitation thermique qui gêne l’orientation desdipôles suivant le champ croît- comportement d’autant plus linéaire que T est grandeM1/χT augmenteExemples : aluminium, platine, manganèse, sodium, …HLoi de CurieTMatériaux ferromagnétiques :- <strong>Le</strong>s atomes ou molécules possèdent chacun un moment magnétique individuel etils sont en interaction avec leurs plus proches voisins => alignement collectif sur desdomaines de l’ordre du micromètre.=> existence de domaines spontanément aimantés : domaines de WeissMais direction de l’aimantation variable d’un domaine à l’autre du fait de l’agitationthermique ⇒ aimantation totale nulle- modification des domaines sous l’effet d’un champ magnétique⇒ apparition d’une aimantation induite parallèle au champ- champ et aimantation de même sens (χ > 0 et élevée)- χ décroît avec la température car l’agitation thermique croît- comportement essentiellement non linéaire (χ non constant avec H)- si on supprime le champ, les domaines reprennent partiellement leur indépendance,mais les interaction magnétocristallines résiduelles font que les moments de chaque domainerestent partiellement alignés sur le champ inital =>aimantation remanente. Qui disparaît si latempérature augmente ou si on applique un nouveau champ de sens oppposé.M1/χT augmenteLoi de Curie-WeissExemples : fer, cobalt, nickel et leurs alliagesHT CT


Matériaux ferrimagnétiques et antiferromagnétiques :- Pour certains cristaux ioniques, dont la maille contient au moins deux espèceschimiques différentes, chaque ion possède un moment permanent différent et n’interagitpas de la m^me manière avec ceux de son espèce et avec les autres.=>corps ferromagnétiques mais domaines d’aimantation modérée parce que lesdifférents dipôles prennent des orientations opposées et se neutralisent partiellement.C’est comme si il existait deux sous réseaux d’aimantation opposée : ferrimagnétisme.Exemple : Fe 3 O 4 , Fe 2 O 3 CoO, …- Lorsque les deux sous réseaux se neutralisent parfaitement : antiferromagnétismeExemple : Fe 3 O 4 , Fe 2 O 3 CoO, …8.3- Résumé


9- Polarisation des matériaux ferromagnétiques9.1- Organisation en domainesUn moment magnétique apparaît au niveau de chaque atomeDomaine de Weiss : région où tous les moments magnétiques sont identiquesParoi de Bloch : Lors du transit d’un domaine de Weiss à un autre, les moments magnétiqueschangent de direction dans les parois de Bloch pour atteindre celle du nouveau domaine.Weiss (Pierre), physicien français (1865-1940). Théorie du ferrognagnétisme en 1907. Académiedes sciences en 1926.Bloch (Félix), physicien américain d’origine suisse (1905-1983). Prix Nobel de physique en 1952avec E. Purcell.9.2- Courbe de 1 ère aimantationMatériau initialement démagnétisé (pas d’aimantation)Sous l’action d’un champ magnétique croissant⇒ déplacement des parois de Bloch⇒ grossissement des domaines énergétiquement favorisés et disparition des autresOn observe 3 zones dans la courbe de premièreaimantation : linéaire, coude de saturation,saturationCourbes de première aimantation de matériauxcourants


9.3- Cycle d’hystérésis<strong>Le</strong> matériau étant magnétisé, on diminue le champ H⇒ l’aimantation ne repasse pas sur la même courbeen particulier, pour un champ nul, l’aimantation garde une valeur > 0 :M R aimantation rémanentele champ d’excitation doit s’inverser pour annuler M :H C champ coercitifL’aimantation maximale est finie : aimantation de saturation M sat9.4- Cycle d’hystérésis de différents matériaux


9.5- Classification des matériaux ferromagnétiquesMatériaux ferromagnétiques doux- l’aimantation croît rapidement avec le champ appliqué-M R plutôt élevée-H C plutôt faibledémagnétisation aisée- Surface du cycle d’hystérésis faibleEx : fer, certains aciers de fer et nickel,des ferritesMatériaux ferromagnétiques durs- l’aimantation croît lentementavec le champ appliqué-M R plutôt faible-H C plutôt élévédémagnétisation difficile : application aux aimants permanents- Surface du cycle d’hystérésis grandepertes magnétiques (proportionnelles à l’aire du cycle) assez importantesEx : magnétite , alliage AlNiCo , aciers spéciaux10- Applications des matériaux ferromagnétiques10.1- Produire et canaliser le champ10.1- Applications technologiquesÉchange d’énergie entre deux enroulements électriques : transformateurForce portante : électroaimants (contacteurs, relais, vibreurs, levage)Sustentation : paliers magnétiques, train à sustentation magnétiqueMouvement : rotation dans la machine à courant continu ou dans les appareils de mesure àcadre mobileChamp tournant : machine asynchrone, machine synchrone, moteur pas à pas


11- Exercices11.1- Evaluation des pertes par hystéresisUne ferrite est un matériau non conducteur (donc pas de pertes par courants de Foucault) etpossédant des propriétés magnétiques macroscopiques de type ferromagnétique. Pour uneextension faible des champs, son cycle d’hystéresis est assimilé à deux arcs de paraboles⎡α 2 2 ⎤HsatB =µ0 ⎢( µi+α Hm) H± ( Hm −H ) m m m2 ⎥, −H ≤H≤H ,H ≤⎣⎦10Où α et µ i sont des constantes positives.Un volume torique de ce matériau de rayon moyen R et de section s avec s


Chapitre 2 :<strong>Le</strong>s circuits magnétiques linéaires1- Linéarisation des circuits magnétiques1.1- Introductionr r r rRelation entre champ et induction : B = µ 1+ χ H = µµ H = µ H( )0 0 Rµ: perméabilité absolue et µ R : perméabilité relative du matériauBut : générer une induction maximale avec un apport d’énergie minimum⇒ courant mini ⇒ champ mini donc il faut µ très grand ⇒ matériaux ferromagnétiquesInconvénient : comportement et grandeurs non linéairesPour rendre les études plus aiséesLinéariser la caractéristique M=f(H) du matériau


2- <strong>Le</strong>s circuits magnétiques parfaits2.1- Hypothèses sur les lignes de fuite• Champ d’excitation créé par un bobinageparcouru par un courant I (théorèmed’Ampère)• Pour des raisons de réalisation : il existe unintervalle entre le bobinage et le circuitmagnétique• <strong>Le</strong> champ d’induction y existe mais dans l’airet pas dans le fer du circuit magnétique• <strong>Le</strong>s fuites induisent des pertes : ampèrestoursqui ne créent pas d’induction dansl’entrefer de destinationDans un circuit magnétique parfait on considère que les fuites sont nulles2.2- Hypothèses sur le vecteur induction BL’induction magnétique est- uniforme- constante- orthogonale à chaque section droite du circuit magnétiquer rφ= B.ndS BdS B dS B.S∫∫ ∫∫ ∫∫(S)2.3- Hypothèses dans l’entrefer


3- Relations fondamentalesUn matériau de forte perméabilité tend à canaliser le flux magnétique (plus la perméabilité estgrande et plus le flux de fuite, celui qui passe dans l’air est faible)On peut faire une analogie avec un matériau de forte conductivité électrique qui canalise lecourant, flux de la densité de courant électrique3.1- Force magnétomotrice (fmm)Un bobinage de N k spires parcouru par uncouranr I k crée la force magnétomotrice N k I kSi plusieurs bobinages coexistent les forcesmagnétomotrices se superposent :∑ε= αNI<strong>Le</strong> coefficient α k traduit le sens de la fmmkIl est obtenu en appliquant la règle des pointshomologues :k kdes courants entrant par les pointshomologues de différents bobinagesplacés sur un circuit magnétique créentdes fmm qui s’ajoutent3.2- Conservation du fluxOn considère un circuit fermé constitué d’un matériau magnétique parcouru par un fluxOn néglige les fuites ⇒ un tube de champ de B a la même forme que le matériauruuurDans un tube de champ le flux de l’induction est conservatif φ= B.dS = cteSi on considère que B est homogène sur toute section droite du circuit magnétique, on peut écrire :∫∫BS1 1= BS2 2= BS3 3= ...


3.3- Théorème d’Ampère appliqué le long d’une ligne de champ3.4- Notion de réluctance∑ε= α NI =kk k<strong>Le</strong> champ magnétique se décompose sur chaque portion du circuit, ie à chaque changement desection ou de perméabilitéSi on note H i le champ magnétique sur une portion de matériau de section S i et de perméabilitérelative µ Ri , on a pour un matériau linéaire :∫r urH.dlHB 1ii= =µµ0 Riµµ0 Ri iEt le théorème d’Ampère peut s’écrire plus simplement :en notant l i la longueur de chaque portionφS∑ε= α NI =∑H.lk k k i iDe ces deux équations il découle :1 liαkNIk k= φµµ0 RiSiOn définit la réluctance magnétique (en H -1 ) de la portion i par :∑∑1 liRi= µµ0 RiSiLa perméance magnétique est l’inverse de la réluctance3.5- Association de réluctancesAssociation sérieR= ∑ R iAssociation parallèle1 1= ∑R Ri


3.8- Exemple 1Un volume torique, de faible épaisseur par rapport au rayon moyen est constitué de trois parties :- une pièce de matériau ferromagnétique dur (aimant), de longueur λ=4 cm- deux pièces en matériau ferromagnétique doux, de longueur totale L=20 cm- un entrefer d ’épaisseur a, de même section que le tore<strong>Le</strong> matériau dur est caractérisé par un cycle d ’hystérésis rectangulaire avec les valeursremarquables : B m =1 T et H c =5.10 4 A.m -1<strong>Le</strong> matériau doux est linéaire de perméabilité relative µ r =5000Dans le bobinage de N=4000 tours de fil autour du noyau magnétique circule un courantd ’intensité i. <strong>Le</strong>s fuites magéntiques sont négligeables.1.1-Montrer que le circuit magnétique et le bobinage parcouru par i imposent aux variables B et Hcaractérisant l ’aimant de longueur λ, déjà liées par le cycle d ’hystérésis, de vérifier unedeuxième relation à exprimer.1.2-Simplifier cette relation, compte tenu des valeurs numériques et sachant que a>1 mm.2-On impose a=a 1. =5 mm2.1-Donner la relation précédente sous forme numérique où i tient lieu de paramètre. Lareprésenter sur le graphe du cycle d ’hystérésis pour i=2A.2.2-A présent i varie alternativement entre i m1 =2A et -i m1 . Représenter graphiquement lesvariations de B en fonction de i en indiquant par des flèches le sens de par<strong>cours</strong> du cycle obtenuet en précisant les valeurs de i pour les points M, P, Q, R3-Reprendre l ’étude précédente avec a=a 2 =2mm et i m2 =1,2 A.4.1-Quelle est pour chacune des deux valeurs de a, la valeur du champ magnétique B dansl ’entrefer si, après une série de cycles, le courant i est ramené de i m à0.4.2-Dans le cas a=a 1 =5mm, quelle serait la longueur minimale à donner à λ, toutes les autresdimensions et caractéristiques étant inchangées, pour que, une fois le bobinage enlevé aprèsaimantation, le champ magnétique résiduel dans l ’entrefer soit égal à B m =1 T ?3.8- Exemple 2 : principe de l ’électroaimantUn noyau magnétique de forme torique de longueur L et de section S est ouvert sur un entrefertronconique de surface s et d ’épaisseur e. L ’orientation positive est indiquée sur la figure.Sur ce tore sont bobinées N spires parcourues par un courant i(t) variable de fréquence 50 Hz ;de ce fait le matériau utilisé est un ferromagnétique doux de perméabilité relative µ r élevée etprise constante.<strong>Le</strong>s champs B et H sont supposés uniformes dans le noyau.1- A quelles relations sur les champs conduisent les équations de Maxwell ?2- Montrer que pour obtenir l ’expression du champ magnétique B(t) dans l ’entrefer, il estnécessaire d ’y adjoindre les relations constitutives des milieux.3- Quelle approximation est-il légitime d ’effectuer sur l ’expression de B(t); commentaires.


Chapitre 3 :Bobine à noyau de fer et transformateur1- Principe de la bobine à noyau de fer en régime sinusoïdal1.1- Comportement de la bobine en approximation linéaireviMatériau magnétique de forme torique (permet de minimiserles fuites),de section droite S, de longueur (ligne moyenne) l, deperméabilité µ, caractérisé par un cycle d ’hystérésis desurface AEnroulement : n spires, résistance R• On note R la résistance de l’enroulement• Calcul du coefficient d’auto-induction (ou inductance) :Dans la partie linéaire du matériau, la perméabilité relative µ r est constante, donc B = µ 0 µ r HThéorème d’Ampère : H.l = n.IFlux total à travers les spires : φ T = n.φ = n.B.Sn² µµ0 rS d’où φT= i et en introduisant la réluctance du matériau : φlφle coefficient d’auto-inductance s’écrit donc : = T = n²Li RTn²= i R


• Inductance de fuite :Toutes les lignes de champ créées par l’enroulement n’apparaissent pas dans le circuitmagnétique. Pour des raisons essentiellement de fabrication, certaines d’entre-elles serebouclent dans l’air proche des spires.On distingue le flux dans le matériau φ(t) du flux de fuite s’en échappant φ f (t)<strong>Le</strong> flux embrassé par l’enroulement s’écrit : φ e (t) = φ(t) + φ f (t)dφedφ dφfPar la loi de Faraday, la tension est : v(t) = n = n + ndt dt dt<strong>Le</strong> premier terme correspond à l’inductance propre de l’enroulement . <strong>Le</strong> secondcorrespond à une inductance équivalente attachée au milieu de propagation du flux (l’air)parcourue par le courant i : c’est l’inductance de fuite L f .La tension peut donc s’écrire :di(t) di(t)v(t) = L + L fdt dt• Modèle électrique équivalent :La mise en équation complète s’effectue en écrivant la tension aux bornes del’enroulement :di(t)v(t) = Ri(t) + L + L fdtdi(t)dtDe cette relation, on déduit le modèle électrique équivalent de la bobine à noyau de feren régime linéaire :


1.2- Comportement de la bobine linéaire en régime sinusoidalDans les applications technologiques (industrielles ou domestiques), les bobinages sont souventalimentés par une tension sinusoïdale.En isolant l’inductance de fuite on peut ré-écrire l’équation électrique précédente comme suit :di(t) d φ(t)v(t) = Ri(t) + Lf+ ndt dtdi(t)Si l’effet des fuites magnétiques Lfet de la résistance de l’enroulement Ri(t) influencent peu ladt d(t) φtension v(t) vis à vis du terme prépondérant n , on réalise l’hypothèse de Kapp :dt⎧ di(t) d φ(t)Lf


v(t) = V 2 cos ωt → φ (t) = φ sinωt → B(t) = B sinωt →H(t) →i(t)MM1.4- Considérations énergétiques• Un matériau soumis à une excitation magnétique H est le siège d ’une induction BOn définit :1-l’énergie W = ∫HdB2B1- la coénergie W' = ∫BdH2HGraphiquement, l’énergie est la portion de surface entre la courbe et l’axe de l’induction. Lacoénergie est la portion de surface entre la courbe et l’axe du champ d’excitation. La somme del’énergie et de la coénergie est le produit B.H Un matériau soumis à une excitation magnétique Hest le siège d ’une induction B• Expression de l ’énergie dans le cas du modèle linéaireln²Pour les matériaux linéaires, on définit la réluctance R= et l’inductance L = µµ 0 rSR1 1 2 l 2 1 2W = BHSl = B Sl = φ = Rφ2 2µ µ 2µ µS 2Mais aussi :0 r 0 r22 21 1 ⎛Li⎞1W = Rφ = R ⎜ ⎟ = Li2 2 ⎝n⎠2


• <strong>Le</strong>s pertes dans les bobines à noyau de fer- Pertes par courants de Foucault<strong>Le</strong>s matériaux ferromagnétiques ont souvent des propriétés conductrices pour le courantélectrique : en présence d’un flux variable, la fem induite crée les courants de Foucaultqui circulent dans le matériau.L’effet Joule dissipe l’énergie sous forme de chaleur, ce sont les pertes par courantsde Foucault.<strong>Le</strong>s pertes par courants de Foucault sont de la forme :où ρ est la résistivitéMoyens de réduction des pertes :BfM= kρ· Utiliser un matériau plus résistif : fer avec addition de silicium, ferrite.· Augmenter la résistance au passage des courants : circuit magnétique composé detôles (feuilletage) isolées entre elles par oxydation surfacique.Rem : le chauffage par induction favorise ce phénomène en augmentant la fréquence.PF2 2- Pertes par hystérésisSous l’effet des champs d’induction et d’excitation, les forces de Laplace créent descontraintes internes au matériau qui mettent en mouvement les domaines de Weiss. <strong>Le</strong>urfrottement les uns contre les autres favorise l’échauffement du matériau : ce sont lespertes par hystérésis.Evaluation des pertes par hystérésis : <strong>Le</strong>s pertes proviennent de la différence entrel’énergie emmagasinée durant la croissance de H et celle restituée lors de ladécroissance. Pour un par<strong>cours</strong> complet du cycle, l’énergie est proportionnelle à son aire ( A H) et au volume du matériau (V). Ces pertes sont d’autant plus importantes que le nombre decycles par seconde est élevé. Une tension évoluant à la fréquence f, crée des grandeursmagnétiques évoluant à cette fréquence. <strong>Le</strong>s pertes s’expriment par :PH= A .V.fHEstimation expérimentale de ces pertes : en général ces pertes sont de la forme :2PH= kH.f.BMoyens de réduction des pertes : Puisque les pertes sont directement conditionnées parl’aire du cycle d’hystérésis, il faut les réduire en utilisant, par exemple, des matériauxferromagnétiques doux.- Globalisation des pertes : pertes fer<strong>Le</strong>s pertes fer constituent l’ensemble des pertes dans le matériau :2 2 2P = P + P = k .f .B + k .f.BFer F H F HOn remarquera que les deux types de pertes sont proportionnelles au carré de l’inductionmaximale. Pour la fréquence, les pertes par hystérésis sont proportionnelles et celles parcourants de Foucault dépendent du carré. Cette distinction permet d’effectuer desméthodes de séparation des pertes.


1.5- Modèle électrique équivalent de la bobine saturéeLa mise en place du modèle équivalent de la bobine à noyau de fer saturée tend à considérer latension, le flux et le courant sinusoïdaux, effectuer l’approximation de Kapp et tenir compte ducomportement énergétique par les puissances mises en jeu.<strong>Le</strong> courant réel dans la bobine i r n’est pas sinusoïdal. Il est déformé et répond à une décompositionharmonique dont on conserve le fondamental. <strong>Le</strong> courant dans la bobine équivalente est sinusoïdal.Pour le distinguer, il est noté i e .i r courant réel périodique distordu-mêmes pertes par effet joulei e courant équ. sinusoïdalT1=> i−=−= 2e effir eff ∫ irdt → Valeur efficace de iTe0-mêmes pertes totales (puissance active)2=> Veff.ie −effcosϕ = Ri + pertes hystérésis → Déphasage par rapport à lar−efftension d’entrée vniei e sinusoïdal => i e proportionnel à φ→circuits linéaires : φ= ROr = dφ2n dIedIev n => V = = L , L inductance propredt R dt dt− ϕPar définition : % ei = ve % jAvec α=π/2-ϕ : angle d’écart hystérétique, on a :=> bobine de fer ≡ admittance complexe :=> schéma équivalent :i e (t)~Y~vj= − eLω~= jLωi ejα−jαv(t)sin αLω− cos αLω=> Diagramme de Fresnel :


1.6- Modèle équivalent completLa touche finale consiste à adjoindre au modèle issu de l’approximation de Kapp et l’assimilation ducourant à un courant équivalent sinusoïdal, la résistance R de l’enroulement et l’inductance L f defuite


1.7- Technologie et applications des bobines à noyau de ferL’apparence d’une bobine à noyau de fer est différente suivant l’utilisation. En règle générale, il fauts’approcher des circuits magnét ques parfaits. Pour diminuer les fuites magnétiques, lesenroulements sont plaçés au plus près du circuit magnétique. La disposition pratique consiste àutiliser un circuit magnétique cuirassé ou torique.Pour limiter les pertes par courants de Foucault, le circuit magnétique est feuilleté en bassefréquence. Pour les utilisation à des fréquences plus élevées, on a re<strong>cours</strong> à la ferrite dont larésistance électrique est importante.En Electrotechnique, on rencontre les bobines à noyau de fer dans les électro-aimants (relais,contacteurs, levage), les bobines de lissage du courant., les bobines d’usage courant, les plateaumagnétique de machine-outil ou les paliers magnétiques.En électronique, on les trouvent dans les inductances de filtrage, les selfs HF ajustables ou non.Dans ces cas les noyaux en ferrite sont de mise.2- Transformateur monophaséRôle essentiel dans le transport de l’énergie électrique à distance :Usinegénératrice~20 kVBTTransformateurélévateur~ qqes 100 kVHTTransformateurabaisseur~ qqes100 à1000VBTPoints defournituredel’énergieélectriquePour une perte donnée, permetde diminuer la section des fils etdonc leur masse et leur coûtIl existe d’autres types de transformateurs que les transformateurs de puissance essentiellementpour la mesure de grandeurs électriques : même principe de fonctionnement, caractéristiquesdifférentes


2.1- PrésentationMachine électrique statique qui transfert de l’énergie électrique en adaptant les niveaux de tensionet de courant entre deux réseauxSecondairesource de tension commandée par une tension2.2- réalisation2 types de structureRéalisation du circuit magnétiqueAlliages Fe-Si (Si augmente la résistivité) : Faible coûtStructure anisotrope dite « à grains orientés » =>perméabilité plus forte dans la direction du fluxmatériaux « à grains non orientés » : moins performantsmais moins chersFeuilletage : assemblage de tôles isolées


2.3- Symboles du transformateur idéal2.4- Mise en équation du transformateurEn notant 1 et 2, respectivement, les indices associés au primaire et au secondaire, on a :dφ= R1i1+ n1dtdφ= −R2i2− n2dtdilf1dtdilf2dt1v1 +2v2 −n i1 1+ n2i2= Rφet si le secondaire est en charge sur une impédance Z 2 :v =2Z2i2v 1 v 2n 1 n 22.5- <strong>Le</strong> transformateur parfaitH 1 : Circuit magnétique parfait : matériau magnétique linéaire de très grande perméabilité (infinie)⎧R = 0⎪⎨lf1= 0⎪⎩lf2= 0H 2 : Résistance des bobinages nulle R 1 = 0 et R 2 = 0=> <strong>Le</strong>s équations deviennent :dφ= ndtdφ= −ndtv11v22n i1+ n2i21=0vvni2 21= − = −m= m = rapport de transformation1n1i2Globalement, la puissance fournie au primaire est entièrement restituée au secondaire (v 1 i 1 = v 2 i 2 )=> la tension ⇔ le courant et inversement


2.6- <strong>Le</strong> transformateur réelCourant magnétisantCourant à vide du transformateur (lorsque le secondaire est déconnecté - Manip qui revient àcaractériser une bobine à noyau de fer)n = Rφ où φ est le flux dans le circuit forcé par v 11i 10Circuit non linéaire => courant magnétisant distordu (voir bobine à noyau de fer)=> lorsqu’on connecte une charge sur le secondaire pour le même v 1 et donc le même φ, on a :( i − i ) + n i 0n1 1 10 2 2=premier schéma équivalentR 1l f1i 1i 1 -i 10i 2R 2l f2v 1i 10v 2Deuxième schéma équivalent : impédances ramenées au secondairei 10 est très faible sauf pendant une partie très courte de la période (à cause du cycled’hystérésis)On suppose : i 1 ≈ i 1- i 10En pratique courant magnétisant négligeable lorsque la charge augmenteRécrivons les équations :dφ1= v1− R1i1− ldtdidt1nf1di2di1v2 = −R2i2− lf2− mv1+ mR1i1+ mlf1dtdtEt en supposant µ infinie2di2( R ) ( 22+ m R1i2− lf2+ m lf1) −1v2 = −mvdtd’où un nouveau schéma équivalent en posant : R S =R 2 +m²R 1 et L S =l f2 +m²l f1


i 1 i 1 -i 10 mi 10i 2R SL Sv 2Pour pouvoir travailler en régime sinusoïdal on définit un courant magnétisant équivalentsinusoïdal (comme pour la bobine) : I 10eff =I 10eq et V 1 I 10eq cos ϕ = P fer=> Inductance complexe (R µ //L µ ) équivalenteµµDiagramme de KappDiagramme de Fresnel des grandeurs qui apparaissent au secondaire du transformateur dans lecas d’un fonctionnement en régime sinusoïdalQuand la charge varie, I 2 varie => B se déplace sur la droite (OB)Pour U 1 fixe, C se déplace sur un cercle (O, mU 1 )AOB : triangle de Kapp => effet des résistances de bobinage et des inductance de fuite sur latension de sortie du transformateurOAB petit vis-à-vis de OC => meilleure qualité


2.7- Essais du transformateurPour prévoir le fonctionnement du transformateur (son schéma équivalent) en fonction de sachargeL ’essai à vide en régime nominaltension primaire U 1 =U 1n avec V 1mesuretension secondaire U 20 avec V 2courant primaire I 10 (courant magnétisant) avec Apuissance P 10 avec WTransfo à vide => ddp aux bornes de R 1 et l f1 petite devant U 1 => m=U 20 /U 1Détermination des pertes ferTransformateur réel Transformateur dans l’hypothèse de KappP 10 = P J10 + P ferRésistance ramenée au secondaire où I 2 =0f et U 1 constants => B cst => P fer cst=> P J10 =0I 10 très faible => P J10 calcul de ϕ 10 et de L µ


L ’essai en court-circuit à courant secondaire nominal sous tension réduitetension primaire U 1cc avec Vmesurecourant secondaire I 2cc avec A 2courant primaire I 1cc avec A 1puissance P 1cc avec WDétermination de la résistance ramenée au secondaire R STransformateur réelP 1cc = R 1 I 1cc ²+ R 2 I 2cc ²+P ferU 1 très faible => P fer très faible=> P 1cc = R 1 I 1cc ²+ R 2 I 2cc ²= R 1 I 1n ²+ R 2 I 2n ²Transformateur dans l’hypothèse de KappP 1cc = R S I 2cc ²= R S I 2n ²Régime de courant nominal => pertes Joule nominales appelées pertes cuivre car corresponduniquement à la dissipation de puissance dans les conducteurs électriquesDétermination de l ’inductance ramenée au secondaire L SVu du secondaire, le transformateur se réduit au schéma ci-contre :L2⎛ mU1cc⎞ 22ω = ⎜ ⎟ − R2I2cc⎝⎠2.8- Applications du transformateur de tensionConvertir une BT en HT et inversement (pour la transport)Mesurer une HTAdapter une charge :V2I2=Z2n2n2V2⎛ n2⎞ V1I1= I2= = ⎜ ⎟n1n1Z ⎝ n1⎠ Z2V1⎛ n1⎞Donc impédance vue de l’entrée : Z1 = = ⎜ ⎟ ZI1⎝ n2⎠=> si la tension est , la charge équivalente diminue


2.9- AutotransformateurLa particularité : unique enroulementun des fils est commun primaire et secondaireun autre sert d'alimentation pour la partie primaireun troisième fils touche en 1 endroit l'unique enroulement<strong>Le</strong> nombre de spires compris entre le fil du primaire et le communest N1 alors que celui entre le fil secondaire et le commun est N2.Ne peut pas servir de transformateur de séparation2.10- Transformateur d’intensitéSi le secondaire est en court-circuitUtilisé pour les mesures de courant (isolation etéventuellement conversion de courants forts)Secondaire : bague bobinéePrimaire : fil conducteur qui passe à l ’intérieur de la bague2.11- Transformateur triphaséTransport et distribution d'électricité s'effectuent sous forme triphaséeTransformateurs de puissance = transformateurs triphasés3 colonnes parallèles, disposées en ligne, reliées entre elles à leurs extrémitésCale d'équilibrage sur la colonne centrale => obtenir un comportement identique des troiscolonnes magnétiques, malgré la dissymétrie de leur raccordement (le système ne seraitsymétrique que si les trois colonnes étaient disposées en triangle équilatéral)Chaque colonne porte un enroulement primaire et un enroulement secondaire superposés, séparésentre eux par une gaine isolante<strong>Le</strong>s bobinages primaire et secondaire peuvent, indifféremment, être raccordés entre eux en étoile(avec neutre matérialisé), ou en triangle


3- Exercice : fonctionnement d’un transformateurUn circuit magnétique torique de longueur moyenne L = 41,3 cm et de section droite S = 1,5 cm 2est taillé dans un matériau ferromagnétique homogène et conducteur, comportant deuxenroulements (bobines) dont les nombres de spires sont: N 1= 250 et N 2= 500.On néglige tout phénomène d'hystérésis (le ferromagnétique est doux) et de fuites magnétiquesainsi que la résistance des bobines.1. Étude du milieu ferromagnétiqueDans toute cette partie, l'interrupteur K est ouvert.Si I 1désigne l'intensité du courant dans le bobinage 1, alors le champ magnétique de norme B aune valeur unique dans tout le circuit magnétique et dépend de la norme H de l'excitationmagnétique selon le tableau ci-dessous relevé expérimentalement.a) Quelle méthode permet d'effectuer le relevé précédent sur le circuit magnétique et les deuxenroulements?Déterminer le lien entre H et I 1d'après les mesures données. Retrouver ce résultatthéoriquement.b) Dessiner l'allure du graphe B(H). Décrire physiquement la courbe B(H), notamment pour H 5000 A.m -l .* Quelle est la valeur de la perméabilité relative µ ren champ faible?* Quel est l'ordre de grandeur de l'aimantation à saturation M S?En déduire la valeur du moment magnétique dipolaire m que l'on peut attribuer à chacun desatomes sachant que la masse volumique du matériau est ρ = 7860 kg.m -3 , sa masse molaire M m= 55,8 g.mol -l et que le nombre d'Avogadro vaut N = 6,02.10 23 mol -l . Commenter.c) En comparant l'énergie d'interaction du moment m dans un champ B et l'énergie d'agitationthermique à la température ambiante sachant que la constante de Boltzmann vaut k = 1,38.10 -23J.K -l , donner une estimation du champ B Spour lequel on obtiendrait la saturation. Commentinterpréter alors la valeur expérimentale de B S?d) On cherche à relier H à B par une expression empirique de la forme H = aB + bB n , n étant unentier impair. Proposer des valeurs pour a, b et n, le coefficient a étant estimé dans le domainelinéaire.e) On impose une tension U l(t) = U mcosωt avec ω = 800 rad.s -1 .* Déterminer B(t) en fonction de N 1 , S, U m et ω.AN : L'amplitude de B est Bm = 2 T, calculer l'amplitude Um.* Exprimer l'intensité I 1(t) sous la forme de la somme de deux termes (avec coefficientsnumériques) .


On admet que l'expression trouvée pour I 1(t) a pour développement en série de Fourier: I 1(t) =5,67 sin ω t - 2,88 sin3 ω t + 0, 96 sin5 ω t - 0, 14 sin 7 ω t.* En déduire la puissance moyenne P reçue par le bobinage 1.2. Étude du transformateurDans toute cette partie l’interrupteur K est fermé.a) <strong>Le</strong> bobinage 1 est soumis à la tension U 1 (t) précédente; le bobinage 2 est alors en série avecune résistance R. Expliquer précisément quelles sont les grandeurs qui changent par rapport à lasituation précédente.Déterminer l'expression de I 2(t) avec son amplitude I 2m .b) Déterminer la nouvelle expression I’ 1 (t) du courant dans le primaire en l'exprimant en fonctionde I 1 (t) et de U 1 (t). En déduire que seul le terme fondamental du courant I 1 (t) précédent estmodifié.c) Déterminer la puissance moyenne P' absorbée par le bobinage 1 et la mettre sous la formeU² m /2R éq en exprimant simplement R éq en fonction de R, N 1 et N 2 . Commentaire physique.AN : Calculer R éq et P lorsque R = 23 Ω.d) Justifier l'utilisation classique des relations linéaires entre grandeurs du primaire etdu secondaire:dI dIU L Mdt dtdIdtdIdt= 1 + 22 11 1U2 = L2+ MComment permettent-elles d'établir rapidement la loi des tensions et la loi des courants?e) Quelles sont les principales pertes dans un transformateur? Comment diminuer lespertes dans le matériau magnétique?f) Quelles sont les utilisations pratiques d'un transformateur?


V- L’enregistrement magnétique1- Historique1888, Oberlin SMITH : principe de l'enregistrement et de la reproduction des sonspar aimantation rémanente d'un fil d'acier.Télégraphon 1898, Valdemar POULSEN : premier enregistreur magnétique.<strong>Le</strong> son est enregistré sur un fil d'acier passant devant un éléctroaimant relié à unmicrophone. L'éléctroaimant magnétise plus ou moins le fil ,selon les variations duson capté par le microphone.Pour reproduire le son, on fait passer le fil devant l'éléctroaimant. Cela crée de petitscourants électriques qui, après amplification, reproduisent le son d'origine.Bandemagnétique1920 - 1930, Fritz PFLEUMER et Kurt STILLE améliorent le procédé POULSEN enpassant du fil au ruban d'acier puis surtout à la bande de papier ou de plastiqueenduite d'oxydes de fer aimantables.1928, Fritz PFLEUMER dépose le brevet de la première bande magnétique.Blattnerphone 1932, la BBC diffuse pour la première fois un message enregistré sur ruban d'aciergrâce au blattnerphoneMagnétophon 1935, AEG fabrique le premier appareil d'enregistrement magnétique à bandeplastique tandis que BASF met au point la première bande magnétiquecommercialisable (une bande de 6,3 mm de large en bobine). Il devient possible,grâce au magnétophone à piles, d'enregistrer le son hors des studios, de saisir le sonen direct.V- L’enregistrement magnétiqueCassetteaudio1961, Philips met au point la mini-cassette audio. Cette cassette conçue pour lastéréophonie et aussi utilisable en monophonie est un film plastique de 3,81 mm delarge recouvert d'une mince couche magnétique constituée de cristaux d'oxyde defer enrobés dans un liant.Magnétophone 1963, Philips présente le premier magnétophone à cassettes. Afin de mieux imposerà cassettes son système à travers le monde, Philips, cède gratuitement son brevet à tous lesconstructeurs qui souhaitent l'utiliser.Microcassette 1976, Olympus crée la microcassette; une cassette audio plus petite que laminicassette, fonctionnant à vitesse réduite et destinée aux magnétophones depoche servant de bloc-note. La qualité sonore est insuffisante pour lesenregistrements musicaux.CassetteDATPicocassette1980, plusieurs constructeurs japonais étudient un lecteur de cassettes audioutilisant l'enregistrement numériques (Digital Audio Tape ou DAT) offrant une qualitésonore équivalente à celle des CD. Deux standards sont en présence : le S-DATproposé par JVC, à tête fixe, et le R-DAT mis au point par Matsushita et Sony à têterotatives, adopté depuis par la plupart des constructeurs.1985, JVC et Dictaphone lancent la pico-cassette et la machine à dicter. Il s'agitd'une bande magnétique de 2 mm de large permettant une heure d'enregistrementde qualité sonore insuffisante pour la musique mais acceptable pour la prise de note.


V- L’enregistrement magnétiqueCassetteDCCFévrier 1987, Aïwa commercialise les premières cassettes DAT au Japon. A la foisdestinée aux professionnels et au grand public, la DAT reste un marché très restreint(108 000 cassettes vendues en France en 1993 contre 52 millions de cassettes audiotraditionnelles ) car elle nécessite un lecteur-enregistreur spécial.1992, la cassette DCC est une inovation technique mise au point par les sociétésPhilips et Matsushita. La DCC (Digital Compact Cassette) offre de nombreuxavantages, dont le son numérique (qualité d'enregistrement du CD) et le mêmeformat que la cassette audio traditionnelle. Contrairement au lecteur DAT, le lecteurDCC est capable de lire les cassettes audios traditionnelles car, en plus des 9 têtesde lecture numérique, il conserve ses 2 têtes analogiques.<strong>Le</strong>s premières platines cassettes DCC sont commercialisées en 1993.V- L’enregistrement magnétique2- Principe de l’enregistrementPassage d'un support magnétique (bande, disque souple, disque dur) devantl'entrefer d'un électroaimant=> 3 fonctions :Ecriture : l'électroaimant est alimenté par un courant modulé i qui contient l'information àenregistrer et le flux φ de B au voisinage de l'entrefer magnétise le supportN.i = R φ(R : réluctance du matériau de l'électroaimantN : nombre de spires du bobinage)<strong>Le</strong>cture : le support défilant devant l'entrefer crée une variation de flux donc il apparaît uneforce électromotrice induite e dans la bobinedΦdt= −eEffaçage : on applique un signal sinusoïdal décroissant


V- L’enregistrement magnétiqueV- L’enregistrement magnétique3- Têtes de lecture et d'écrituretêtes inductives (écriture et lecture)circuit magnétique avec entrefer fonctionnant en alternatifEn général des tôles feuilletées, des ferrites ou des matériaux magnétiques doux.faible hystérésis : sinon la variation de flux A1 → A2 estdifférente de A2 → A3 ce qui est impossible enenregistrementperméabilité magnétique élevée pour avoir une réluctancefaibleN.i = Rφ φ= N.i / R si R ≡ µ résistivité élevée pour éviter les courants induits (variationdes signaux 20 Hz à 20 kHz).B(e)A3A1A2H(i)


V- L’enregistrement magnétiquetêtes inductives « couches minces »réalisées par des technologies issues de la micro-électronique => miniaturisationtêtes magnétorésistives (lecture uniquement)<strong>Le</strong> flux dans l'entrefer entraîne une variation de l'induction B qui induit une variation dela résistivité du matériau, donc de la résistance d'un élément4- Conception d’une tête inductiveDétermination des paramètres du circuit magnétique => analogie électriqueN.i = Rφ ↔ U = R.iN.i : force magnétomotriceU : force électromotriceR : réluctanceR : résistanceφ : flux magnétiquei : intensitéV- L’enregistrement magnétiqueCircuit équivalent :ESupport magnétiquerécepteurgénérateurIEn lecture il est nécessaire de réaliser I'/I maximumR gapRa,bLa,bmini =µ µ Sora,b⇒ µ r maxiR bR aR′mini =e′µ Sgap′o⇒e' mini et S' maxiI'R' gapRgapmax i =eµ So⇒e maxi et S miniCependant la valeur de l'entrefer e doit être faible, elle estlimitée par la précision de la lecture : (haute densité ≡ faibleentrefer)


V- L’enregistrement magnétique5- Support de l’informationconstitution des disques durs...-années 80 : particules d ’oxyde de fer dans un polymèreannées 80 - ... : couches minces magnétiques (propriétés magnétiques beaucoup plusflexibles)support non magnétique : plastique,...20 nmmatériau magnétique dur (hystérésis⇒ aimantation rémanente)en général un oxyde métallique(FeO 3 , CrO 2 , ... ) ou plus récemmentdes alliages de cobalt, platine etchrome (prototypes IBM - Hitachi).3 types de support :-bande- disque souple (disquette) : plastique 75 µm / oxyde 2,5 à 10 µm- disque durV- L’enregistrement magnétiqueModes d’écritureenregistrement analogique :<strong>Le</strong>cture et enregistrement en continu : i = f(t) ↔ Φ = f(t)Défauts : - bruit de fond- débit et capacité liés à la vitesse de défilement de la bande- pas de compression d'information possible- enregistrement numérique :Codage binaire de l'information : i et Φ fonctions discontinues du temps à 2 niveaux seulement.Sur un support magnétique 1 bit est un petit élément de surface dont l'aimantation peut prendre 2orientations opposées :→ 1 : correspond à la présence d'une transition magnétique entre 2 domaines aimantésdifférents (⇒ variation de flux)→ 0 : correspond à l'absence d'une telle transition (⇒ pas de variation de flux)


V- L’enregistrement magnétiquePerformances1950 taille d'1 bit ≈ 300 000 µm² ( 250 µm de long pour 1,25 mm de large )distance tête - piste ≈ 20 µm(la tête était montée sur un bras et était maintenue à 20 µm au dessus du disque enrotation en insufflant de l'air par l'intermédiaire de buses placées autour de la tête)1998 taille d'1 bit ≈ 0,3 µm² proche avenir : 20 bits / µm²distance tête - piste ≈ 0,05 µm(solution aérodynamique depuis le début des années 60, la tête est fixée sur un patinprofilé et vole sur le coussin d'air créé par la rotation du disque, grâce aux progrès de lamécanique de vol, de la rugosité des disques et de la miniaturisation les planes ontplané à 6 µm pour descendre maintenant à 0.05 µm)V- L’enregistrement magnétiqueTemps d ’accès et capacité de stockage => 3 catégories de matériel- les systèmes à bandes magnétiques :prépondérants de 1950 à 1970systèmes lents, temps d'accès de quelques secondesmais grande capacité de stockage (jusqu'à 13 Go par bande).- les disques durs magnétiques :Apparus en 1963, ils réalisent 2/3 du marché en 1980temps d'accès de quelques msstockent jusqu'à plus de 10 Go (capacité de stockage essentiellement limitée par uneobligation de faible encombrement)De nombreux disques durs récents affichent cependant des capacités de stockage supérieures à40 Go. Celles-ci peuvent être obtenue en incluant dans un même boîtier cellé plusieurs disquesidentiques de capacités inférieures- les disquettes magnétiques :catégorie intermédiaire apparues dans les années 70temps d'accès de quelques 10 à 100 mscapacités de stockage de quelques Mo par disquette (5"1/4 : 720 Ko, 3"1/2 : 1,44 Mo,disquettes ZIP : 100 ou 250 Mo).Supports de plus en plus marginalisés


V- L’enregistrement magnétique6- PerspectivesPrincipales limitations des performances de l'enregistrement magnétique :- le bruit magnétique dû aux fluctuations magnétiques entre 2 bits d'aimantationsopposées; on ne pourra pas réduire indéfiniment la taille des bits et leur distance sansavoir des phénomènes de couplage des moments magnétiques,- la distance disque - tête qui est limitée par les rugosités de surface des supports.Cependant l'enregistrement magnétique garde l'avantage de capacités de stockage énormes, enparticulier pour les bandes magnétiques.BibliographieInternetRessources en électrotechnique : voir en particulier la rubrique « <strong>cours</strong> » : « récepteurs etgénérateurshttp://stielec.ac-aix-marseille.fr/electrotech/ressources.htm[1] Livres de première STI Génie électronique ou électrotechnique.- Collection Robert Mérat – René Moreau , Ed. Nathan (bleu)- R. <strong>Le</strong> Goff, M.C. Didier, J. Lafargue, Th. <strong>Le</strong>courieux, G. Montastier. Ed. Nathantechnique (blanc)Base de l’électromagnétisme.[2] A. Jameau, « Approche historique de quelques expériences d’électromagnétisme » ,BUP n° 801, vol. 92 Fev. 98, pp 265-278.Intéressant pour les expériences.[4] Encyclopédie universalis : existe en CDRom.Par thème, d’un très bon niveau.[5] J. Ph. Perez, R. Carles, R. Fleckinger, « Electromagnétisme. Vide et milieuxmatériels. ». Ed. MassonTrès bon niveau (bac+4 et plus)[6] Etienne du Trémolet de Lacheisserie, « Magnétisme, I- Fondements, II-Matériaux etapllications », Coll. Grenoble Sciences.[7] Michel Hulin, J.P. Maury, « <strong>Le</strong>s bases de l’électromagnétisme », Ed. Dunod (91)Clair, beaucoup d’interprétations physiques.[8] Guy Séguier, Francis Notelet, « Electrotechnique industrielle », 2 ème Ed., Tec et Doc,1996

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