Serbie100Pas de stratégies pour affronter l’insécurité économique et sociale090Les serbes affrontent une insécurité économique et sociale 99 de plus en plus importante <strong>du</strong>e au manque d’emplois 9836décents, à l’augmentation 100 <strong>du</strong> chômage, aux niveaux élevés 100 de corruption et 100à un état de droit déficient. Le 100 flux del’investissement étranger direct s’est ralenti en raison de la crise financière mondiale. L’économie devient donc deplus en plus fragile et instable. Les mesures pour combattre la crise se basent sur la demande de nouveaux prêts auxBCI of Lebanon = 92 IEG of Lebanon = 47institutions financières internationa<strong>les</strong> et sur la ré<strong>du</strong>ction des dépenses publiques destinées à l’é<strong>du</strong>cation, la santé et<strong>les</strong> pensions avec, par conséquent, le risque de voir de plus en plus de personnes en situation de pauvreté.88 8810006100Association Technology and SocietyMirjana Dokmanovic, PhDDanica Drakulic, PhDLa crise financière et économique mondiale a frappé deplein fouet l’économie serbe déjà très fragile et instable.Les faib<strong>les</strong> niveaux d’investissement et d’exportation,l’augmentation <strong>du</strong> chômage et le manque de liquidité sesont convertis en ses principaux problèmes. Bien quepour arriver à la stabilité macroéconomique et à unecroissance de 5 % il soit nécessaire d’investir entre USD5 et 7 milliards, en 2009 l’Investissement étranger direct(IED) a été de seulement USD 1 milliard et demi. La partcorrespondant à l’IED dans le Pro<strong>du</strong>it interne brut (PIB)a été de 3,9 % et l’on a enregistré une importante diminutionde 25,2 % en ce qui concerne la demande interne 1 .Les principaux obstac<strong>les</strong> auxquels doit faire face l’IEDsont <strong>les</strong> risques élevés d’investissement, la corruptionet la faib<strong>les</strong>se des institutions ainsi que le manque deressources financières internationa<strong>les</strong>.La ré<strong>du</strong>ction de l’activité économique en 2009 aété de 12,1 % (in<strong>du</strong>strie), de 25,1 % (ingénierie civile),de 12,3 % (ventes au public) et de 8 % (tourisme). Lacommercialisation de la monnaie étrangère s’est ré<strong>du</strong>iteaussi bien en ce qui concerne <strong>les</strong> exportations (19,7 %)que pour <strong>les</strong> importations (28 %). La situation a engendrétoutefois un aspect positif car le déficit <strong>du</strong> commerceextérieur a diminué, il a atteint USD 7 milliards (39,9 %de moins qu’en 2008) 2 et <strong>les</strong> exportations ont dépassé<strong>les</strong> importations de 53,4 % 3 . La dette <strong>du</strong> commerce extérieura constitué 70,4 % <strong>du</strong> PIB 4 , le déficit budgétairea atteint 3,2 % <strong>du</strong> PIB et la dette publique s’est monté à31,3 % <strong>du</strong> PIB 5 . Le montant des transactions a diminuéde 41,9 % par rapport à 2008 à la Bourse de Belgrade.Le taux de chômage a été d’environ 15 %, une augmentationde presque 2 points de pourcentage par rapportà 2008.Le ralentissement économique a été légèrementfreiné pendant le second semestre 2009, dû à certaines1 Banque nationale de la République Serbe, Report on Inflation(“Rapport sur l’inflation”), 2009.2 Ministère de l’Économie, Bulletin of Public Finances(“Bulletin sur <strong>les</strong> Finances Publiques”), 2009.3 Ministère de l’Économie, Analysis of Macroeconomicand Fiscal Trends in 2009 (“Analyse des tendancesmacroéconomiques et fisca<strong>les</strong> en 2009”). Disponible sur :(consulté le 25 mars 2010).4 Banque nationale, op. cit.5 Ministère de l’Économie, Bulletin of Public Finances(“Bulletin sur <strong>les</strong> Finances Publiques”), op. cit.Indice des Capacités de Base (ICB) 2010Le haut niveau d’endettement des entreprises ainsiICB = 98100que le manque de crédit 100 à faible taux pour stimuler l’exportationse font ressentir sur <strong>les</strong> activités économiques.97Enfants atteignantd’écoleété inférieures de 10 % par rapport s/d à la même périodela cinquième annéeLes recettes budgétaires <strong>du</strong> début de l’année 2010 onten 2009. Les recettes courantes ont diminué de 7, 8 %alors que <strong>les</strong> recettes fisca<strong>les</strong> ont diminué de 7, 8 % et <strong>les</strong>00non-fisca<strong>les</strong> de 8,1 %. Les importantes recettes provenantdes impôts, s/d99 à l’exception des impôts s/dindirects, ont9999diminué par rapport à 2008, alors que la croissance des100 100100 100100Accouchements assurés par <strong>du</strong> Survivance jusqu’à recettes nomina<strong>les</strong> provenant des impôts indirects a étépersonnel médical spécialisél’âge de 5 ans de 22,4 % et <strong>les</strong> contributions socia<strong>les</strong> de 1,9 % 7 .Le Gouvernement a annoncé récemment la miseen place d’un nouveau paquet de mesures pour luttercontre la crise, ce que beaucoup considèrent comme unpetit <strong>jeu</strong> politique en vue des élections imminentes. Ainsi,<strong>les</strong> Serbes ont été contraints d’écouter <strong>les</strong> affirmationscontradictoires <strong>du</strong> Premier ministre Mirko Cvetkovic, quien octobre 2009 a déclaré que la Serbie était sortie de lacrise 8 et qui a annoncé six mois plus tard qu’il n’y avaitaucune preuve pour confirmer cette déclaration 9 .mesures économiquesBCI of Serbiaet monétaires= 98imposées par leGouvernement, dont :• La ré<strong>du</strong>ction de la dépense publique à travers le geldes pensions et des salaires <strong>du</strong> secteur public.• Un accord de réserve de crédit avec le FMI à hauteurde USD 3,85 milliards.• Le soutien financier de la Banque mondiale, de laBanque européenne pour la reconstruction et ledéveloppement et de l’Union européenne, en plus<strong>du</strong> soutien de la Russie et de la Chine concernantdes projets d’infrastructure.• Une augmentation <strong>du</strong> déficit fiscal de 3 % à 4,5 %<strong>du</strong> PIB, approuvée par le FMI en octobre 2009 etconvenue dans le cadre budgétaire 0macroécono-mique de la Serbie pour 2010.• Une seconde quote-part de crédit <strong>du</strong> FMI pour unmontant de USD 470 millions pour consolider <strong>les</strong>réserves de devises étrangères et la stabilité destaux de change.• Les mesures établies pour augmenter la liquiditééconomique.En 2009, <strong>les</strong> banques ont approuvée un crédit de EUR 1milliard, environ USD 1,3 milliard à cette époque, dontUSD 1,15 milliard a été destiné à la liquidité et le reste àla subvention <strong>du</strong> crédit à la consommation. Ces mesuresde relance ont freiné la chute de la pro<strong>du</strong>ction in<strong>du</strong>strielleet <strong>du</strong> commerce extérieur. Cependant l’économie serbecontinue à ne pas attirer d’investisseurs. La Banque nationalede Serbie estime que le degré d’ouverture del’économie se situe à 6, 3 6 . La Serbie se trouve en 93 èmeposition sur 134 pays selon l’Indice de compétitivitéglobale <strong>du</strong> Forum économique mondial.6 Ibid.La croissance de la pauvretéSelon le ministère <strong>du</strong> Travail et de la politique sociale,la quantité de pauvres a augmenté en 2009; il existepresque 700.000 personnes vivant en dessous <strong>du</strong> seuilde pauvreté dont 160.000 sont bénéficiaires d’aide sociale10 . Cependant, le nombre réel de personnes vivant11dans la pauvreté est encore plus élevé, il atteindrait60 % 11 , car <strong>les</strong> données officiel<strong>les</strong> ne prennent pas encompte des indicateurs tels que la disponibilité et l’accèsaux services de santé, <strong>les</strong> soins de la petite enfance,l’é<strong>du</strong>cation et l’emploi décent.7 Ministère de l’Économie, Bulletin of Public Finances(“Bulletin des finances publiques”), op. cit.8 Economist Media Group, Cvetkovic: Serbia at the End of theEconomic Crisis (“Cvetkovic: La Serbie à la fin de la criseéconomique”), EMportal, 16 octobre 2009. Disponible sur : (consulté le 10mars 2010).9 Economist Media Group, Cvetkovic: There is No ReliableEvidence about Coming out of the Crisis (Cvetkovic :il n’existe pas de preuves fiab<strong>les</strong> que la crise soit finie)Emporta, le 9 mars 2010. Disponible sur : (consulté le 10 mars 2010).10 Voir : .11 Aleksandar Rodic, Life on Soup from Thrown Out Vegetable(La vie basée sur de la soupe faite de légumes jetés) BlicOnline, 28 février 2010. Disponible sur : (consulté le 28 février 2010).Rapports nationaux 164 <strong>Social</strong> <strong>Watch</strong>
Les enfants sont <strong>les</strong> plus vulnérab<strong>les</strong>. En octobre2009, Le ministère <strong>du</strong> Travail et de la politique sociale, leBureau d’assistance technique et d’échange d’information(TAIEX, en anglais) de la Commission européenne,l’UNICEF et le Parlement serbe ont organisé à Belgradeune conférence sur <strong>les</strong> enfants et la pauvreté, <strong>du</strong>rantlaquelle il a été mis en relief l’importance <strong>du</strong> contrôledes effets de la crise sur l’enfance et <strong>les</strong> famil<strong>les</strong> et dela poursuite des réformes des politiques socia<strong>les</strong> 12 . Ladiminution des moyens de subsistance est souventaccompagnée par l’augmentation de la violence à l’encontredes femmes, des enfants, une diminution de lafréquentation scolaire et une baisse dans la qualité dessoins pour <strong>les</strong> enfants. Le Moniteur des Objectifs <strong>du</strong>Millénaire pour le Développement (ODM) pour la Serbiesouligne l’approfondissement <strong>du</strong> clivage é<strong>du</strong>catif existantentre <strong>les</strong> garçons et <strong>les</strong> fil<strong>les</strong> des différents groupessocio-économiques et ethniques, ce qui révèle <strong>les</strong> carences<strong>du</strong> système é<strong>du</strong>catif actuel concernant l’implémentationd’une é<strong>du</strong>cation inclusive.L’augmentation de la pauvreté a été l’un des principauxsujets <strong>du</strong> débat entre <strong>les</strong> fonctionnaires <strong>du</strong> Gouvernementet <strong>les</strong> représentants des entreprises lors <strong>du</strong>Forum des Entreprises en mars 2010. Bien que tousfussent d’accord sur le fait que l’éradication de la pauvretédépend surtout des politiques économiques <strong>du</strong>Gouvernement, aucune proposition spécifique n’a étéfaite dans ce sens, hormis l’annonce de la nouvelle loide Sécurité sociale qui devra être adoptée en 2010 et quidevra augmenter le niveau de l’aide sociale ainsi que laquantité de ses bénéficiaires 13 .La hausse <strong>du</strong> chômage, <strong>les</strong> grèves et <strong>les</strong>protestationsLes ONG qui travaillent dans le domaine des droits humains,comme le Centre pour <strong>les</strong> droits humains deBelgrade, mettent en garde sur la détérioration des droitséconomiques et sociaux et sur le fait que <strong>les</strong> groupes vulnérab<strong>les</strong>– comme <strong>les</strong> Roms, <strong>les</strong> enfants, <strong>les</strong> personneshandicapées et <strong>les</strong> femmes – se trouvent particulièrementen danger 14 .Face aux difficultés pour surmonter <strong>les</strong> effets de lacrise, plusieurs entreprises ont fait faillite ou ont tenté deré<strong>du</strong>ire leurs coûts à travers, par exemple, la ré<strong>du</strong>ctiondes salaires et des bénéfices des travailleurs. Les entreprisesont ré<strong>du</strong>it <strong>les</strong> salaires (en faisant la promesse qu’ilne s’agissait que d’une mesure temporaire) ou bien, el<strong>les</strong>ont cessé de payer <strong>les</strong> contributions pour <strong>les</strong> pensions.Plus de 133.000 serbes ont per<strong>du</strong> leurs emplois en 2009et début 2010. On estime qu’en 2010 plus de 100.000travailleurs – quelque 450 personnes par jour – per-12 Economist Media Group, Number of Poor is Increasing,Children Particularly at Risk (La quantité de pauvres est enaugmentation, <strong>les</strong> enfants sont particulièrement en situationde risque), EMportal, 19 octobre 2009. Disponible sur : (consulté le 10 mars 2010).13 B92, How to Decrease Poverty in Serbia (Commentré<strong>du</strong>ire la pauvreté en Serbie) B92 Online, 11 mars2010. Disponible sur : (consulté le 11 mars 2010).14 Centre pour <strong>les</strong> droits humains de Belgrade, Human Rightsin Serbia 2009: Legal Provisions and Practice Compared toInternational Human Rights Standards (Droits Humains enSerbie 2009 : Dispositions et pratiques léga<strong>les</strong> comparées auxstandards internationaux de droits humains) Belgrade, 2010.dront leurs postes de travail 15 , alors que la possibilité deretrouver un emploi dans l’économie informelle se ré<strong>du</strong>itégalement à cause des effets négatifs de la crise économiquedans <strong>les</strong> domaines <strong>du</strong> bâtiment et l’agriculture 16 .En mars 2010, le salaire minimum était de USD 1,16 de l’heure, montant qui n’a pas augmenté depuis plusd’un an car l’Association des employeurs a refusé d’accepter<strong>les</strong> réclamations des syndicats. Face au manquede dialogue social, des milliers de travailleurs ont entreprisdes grèves en 2009 et début 2010. L’indifférence <strong>du</strong>Gouvernement et <strong>du</strong> patronat <strong>les</strong> a poussé à adopter,parfois, des formes extrêmes de protestation tel<strong>les</strong> quedes grèves de la faim et des barrages qui ont bloqué <strong>les</strong>routes et <strong>les</strong> chemins de fer. En juillet 2009, pour ré<strong>du</strong>ire<strong>les</strong> licenciements, un projet de loi a été approuvé pourréformer la loi sur le travail. Le projet prévoit que <strong>les</strong> patronspeuvent octroyer à leurs employés plus de 45 joursde congé payé par an. Cependant cette mesure n’a pasencore donné de résultats. Les syndicats préviennentque le seul moyen dont ils disposent pour provoquer deschangements positifs est l’organisation de grèves.Les accords de crédits et <strong>les</strong> services publicsLa ré<strong>du</strong>ction des dépenses publiques, essentiellementsur <strong>les</strong> pensions et <strong>les</strong> salaires, reste un sujet central dans<strong>les</strong> négociations entre <strong>les</strong> fonctionnaires serbes et <strong>les</strong> institutionsfinancières internationa<strong>les</strong> (IFI) 17 . Albert Jaeger,Chef de mission <strong>du</strong> FMI en Serbie, a dit que cet organismede prêt exige que le Gouvernement présente des plansprécis pour implémenter des ré<strong>du</strong>ctions dans <strong>les</strong> dépensespubliques, « qu’ils devaient réaliser une réformede l’administration de l’État, <strong>du</strong> système de pensions, del’é<strong>du</strong>cation et des services de santé », s’ils souhaitaientreprendre <strong>les</strong> accords de crédit de manière satisfaisante 18 .Le Gouvernement a rejeté la proposition <strong>du</strong> FMI d’augmenter<strong>les</strong> taxes à la valeur ajoutée (TVA) et de ré<strong>du</strong>ire <strong>les</strong>pensions et <strong>les</strong> salaires publics. Au lieu de cela il a proposéd’entreprendre une réforme <strong>du</strong> secteur public.En août 2009, suite à l’évaluation <strong>du</strong> programmeréalisée par le FMI, le Gouvernement a adopté le Plande prise en charge sociale basé sur des « réformes » ,qui consistent en réalité à diminuer le budget de santéet d’é<strong>du</strong>cation ainsi que la quantité d’employés. Le planprévoit de ré<strong>du</strong>ire la quantité d’enseignants, de classeset d’éco<strong>les</strong> primaires, et la fermeture d’éco<strong>les</strong> spécia<strong>les</strong>pour enfants handicapés. Le résultat de cette« réforme » consistera en l’élimination de 11.000 classes15 B92, Fight for Working Places (La lutte pour <strong>les</strong> emplois),B92 Online, le 29 mars 2010. Disponible sur : (consulté le 29 mars 2010).16 I. Radisavljevic, Army of Poor is Increasing (L’armée depauvres augmente) Blic Online, le 28 mars 2010. Disponib<strong>les</strong>ur : (consulté le 28 mars 2010).17 Economist Media Group, Jelasic: Re<strong>du</strong>ction of publicexpenditure – main topics of talks with IMF (Jelasic : Laré<strong>du</strong>ction de la dépense publique – principaux sujetsde conversation avec le FMI) EMportal, 12 février 2010.Disponible sur : (consulté le 20 février 2010).18 I. Jovanovic, IMF tells Serbia to slash spending (Le FMIdemande à la Serbie de ré<strong>du</strong>ire ses dépenses) SETimes.com ,le9 septembre 2009. Disponible sur : (consulté le 20 septembre 2009).sur <strong>les</strong> 90.000 actuel<strong>les</strong>, rendant plus difficile l’accés àl’école primaire en zone rurale et pour <strong>les</strong> enfants handicapés.De manière similaire, la « réforme » <strong>du</strong> systèmede santé se basera sur la ré<strong>du</strong>ction de la quantité de travailleursdans ce secteur, sur la révision des subventionset sur la fermeture de plusieurs institutions prestatairesde soins de santé, tout cela dans le but « d’économiser »de l’argent sur le budget.Les lois sont en train d’être modifiées et adaptées enaccord avec <strong>les</strong> politiques dirigées par l’IFI, supprimantainsi des droits qui avaient été acquis. La nouvelle Loiserbe sur l’Emploi, approuvée en mai 2009, a suppriméle droit des femmes perdant leur emploi pendant leurgrossesse à recevoir des indemnités de chômage pendantplus d’un mois. De plus, la loi a établi des conditionsplus strictes pour accéder à des indemnités de chômagesi l’employé perd son travail pendant une période d’arrêtmaladie. La grossesse est considérée comme une « maladie», dès lors, elle n’est pas exclue de ces conditions 19 .La crise économique mondiale n’est responsablequ’en partie des nombreux licenciements ayant eulieu. Selon <strong>les</strong> syndicats et <strong>les</strong> économistes, <strong>les</strong> pertesd’emplois se doivent aussi aux politiques économiquesirresponsab<strong>les</strong> ainsi qu’aux mauvais modè<strong>les</strong> de privatisation20 . Les médias ont informé sur de nombreux cas deprivatisations douteuses. La Direction pour la Prévention<strong>du</strong> blanchiment d’argent estime que plus de USD 2 milliardssont blanchis par an à travers, principalement, laprivatisation de sociétés 21 . Plus de 1.700 cas de privatisationsdouteuses on été enregistrées, mais jusqu’à présent,seulement l’une d’elle a été annulée. D’un autre côté,la corruption se maintient de manière généralisée. Uneenquête de 2009 démontre que l’é<strong>du</strong>cation, la santé et <strong>les</strong>ystème judiciaire sont perçus comme <strong>les</strong> domaines <strong>les</strong>plus corrompus, et qu’une personne sur cinq a dû payerpour obtenir des soins de santé (soi-disant gratuits) 22 .La stratégie macroéconomique <strong>du</strong> Gouvernementsouhaite diminuer le déficit fiscal structurel à travers larestriction des pensions et des salaires publics, alorsque l’investissement en infrastructure approuvé par leFMI augmente 23 . Cependant, il persiste un manque devision ou de stratégie intégrale et multisectorielle sur lafaçon de protéger <strong>les</strong> droits économiques et sociaux dela population assurant aux serbes des emplois décentset des moyens de vie dignes. n19 J. Popadic, Law In<strong>du</strong>ces White Plague (La loi pro<strong>du</strong>it le fléaublanc) Politika, le 14 août 2009. Disponible sur : (consulté le 20 août 2009).20 Union des Syndicats Indépendants de Serbie, Privatizationin the Republic of Serbia 2002–2009 (La privatisation enRépublique de Serbie 2002-2009), Belgrade; et EconomistMedia Groups, 58 layoffs an hour in Serbia <strong>du</strong>ring 2009(58 licenciements par heure en Serbie en 2009”), EMportal,30 mars 2010. Disponible sur : (consulté le 30 mars 2010).21 T.N. Djakovic, Mafioso Launders billions of euros throughprivatization (“Un mafieux blanchit des milliards grâce àla privatisation”) Blic Online, 4 mars 2010. Disponible sur:(consulté le 4 mars 2010).22 Centre pour <strong>les</strong> droits humains de Belgrade, op. cit.23 Economist Media Group, Serbia will pull 180 billion eurosfrom the IMF on 6 April (“La Serbie obtiendra 180 milliardsd’euros <strong>du</strong> FMI le 6 avril”), EMportal, le 1 avril 2010.Disponible sur: (consulté le 1 avril 2010).<strong>Social</strong> <strong>Watch</strong> 165 Serbie