Changeons les règles du jeu - Social Watch
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Maroc10054Aide insuffisante, progrès très lents099Les rapports officiels de suivi sur les OMD affirment que le pays a fait des progrès dans plusieurs des96973794100 100 74 cibles fixées 100et qu’il est 100 sur la bonne voie pour d’autres. 100 Cependant 100c’est là un point de vue purement 100quantitatif qui ne reflète pas le véritable développement humain de la société marocaine. Les problèmesrelatifs à la mise en oeuvre de la rare Aide publique au développement (APD) – en ce qui concerne les= 100 IEG of Canada = 74 BCI of Guatemala = 87 IEG of Guatemala = 51programmes éducatifs par exemple – empêchent de concrétiser les visées du Gouvernement et de lasociété civile pour éradiquer l’analphabétisme et obtenir l’accès universel au système.10008383 83100023100Espace Associatif100Suite à l’abandon des plans de développement etface à l’incohérence existant entre la gestion publiqueet l’engagement politique du Gouvernement,les Objectifs du millénaire pour le développementIndice des Capacités de Base (ICB) 2010 Indice d’Equité de Genre (IEG) 2009100ICB = 88 IEG = 4586 Enfants atteignantla cinquième annéed’écoleRapports nationaux 132 Social WatchAutonomisation(OMD) sont la référence principale des citoyens et210 6des organisations de la société civile marocaines0099 qui exigent une meilleure application et davantage 983683 96298483de progrès. La Déclaration du millénaire inclut un100 100 100100 100100 100100mécanisme de suivi de sa mise en oeuvre, principalementAccouchements assurés par du Survivance jusqu’àpar des rapports réguliers des gouvernements personnel médical spécialisél’âge de 5 ans Activité économiqueÉducationsur les avancées concernant la réalisation des OMD,= 92 IEG of Lebanon = 47élaborés grâce au soutien du Système de l’ONU. AuMaroc, les rapports du Haut commissaire au Planinsistent sur l’aspect quantitatif qui finit par reproduiredes clichés du genre : « Nous avons déjà atteintcertains objectifs et nous sommes sur la bonne voieen même tempsBCIqueoffinalementMoroccol’État= 88et les citoyensmarocains sont ceux qui supportent la majeure partiede ce financement.« Aide de la Banque Mondiale »IEG of Morocco = 45pour les autres ». 100On ne s’explique pas pourquoi 100 la Banque mondiale1009910098Aide au développement : une partieminimum du budgetn/dLe Rapport national 2009 sur la réalisation des OMDsouligne que le Maroc, qui a souscrit la déclaration0de Paris sur l’efficacité de l’aide, a participé en 2008à la deuxième enquête n/d de suivi des indicateurs n/d effectuéesous l’égide du Groupe de travail en matière100 100d’efficacité de l’aide de l’OCDE et plus particulièrementdu Comité d’aide au développement.Cette étude montre que l’Aide publique au développement(APD) que reçoit le Maroc – dont lasomme totale atteignait USD 2,2 milliards en 2007– représentait seulement 12,6 % du budget national(environ USD 18 milliards) 1 . Dans ce rapport laBanque mondiale figure comme étant le principalpartenaire financier, avec 18,8 % du montant total del’APD offerte au Maroc (USD 426 millions). L’Unioneuropéenne vient ensuite avec 13,6 % (USD 308millions), la Banque européenne d’investissementsavec 9,7 % (USD 221 millions). Le système de l’ONUcollabore seulement avec 1 % du montant total del’APD (USD 22,5 millions), suivi par les États-Unisavec 0,9 % (USD 20 millions) 2 .Les organisations de la société civile soulignentla très maigre participation de l’APD dans le financementdu développement au Maroc. On constate1 Haut-Commissariat au Plan, Rapport national sur les OMD,Maroc, 2009.2 Ibid.figure en si bonne position parmi 94 les organisationsqui apportent leur aide au développement du Maroc.Il s’agit avant tout d’une banque et la plupart desfonds octroyés sont des emprunts – et non pas desdonations – qui devront être remboursés avec desLa crise profonde du système éducatif marocain –auquel on vient d’appliquer la énième réforme appeléePlan d’urgence (PU), d’un coût de USD 5,3milliards – met en doute l’efficacité de la Banquemondiale et discrédite son éternel discours sur labonne gouvernance des projets de développement.De nombreuses organisations de la société civileont critiqué l’énorme distribution de ressourcesdestinées à des projets de qualité douteuse, et pour42lesquels les futures générations devront payer.0intérêts. De plus, une partie des rares donations decette institution et de nombreux autres organismesMise en question de la 0 destination de l’APDEn 2007 les Etats-Unis ont signé un accord avec99 99internationaux de crédit est réservée au financement le Maroc dans le cadre de la Millenium Challenge 9799100 100100 67100100d’analyses techniques destinées à préparer l’affectationCorporation (MCC) pour un montant de USD 697,5des prêts au développement.millions 4 , le plus important jamais souscrit jusqueParmi les projets de caractère social bénéficiant là par la MCC. Ces fonds avaient pour objectif l’augmentationde la productivité et l’amélioration desdu soutien de la Banque BCI mondiale, of Slovak figurent Republic : = 98 IEG of Slovakia = 69• L’amélioration de la formation élémentaire des opportunités d’emploi dans les secteurs de meilleuradultes, Alpha Maroc (USD 4,1 millions). potentiel. Une amélioration annuelle du PNB de USD118 millions était prévue et, selon le directeur général• L’appui à la reformulation de l’éducation basidela MCC, John J. Danilovich, 600.000 familles marocainesdevaient en être les bénéficiaires 5 .que (USD 80 millions).• L’amélioration de la qualité du système éducatif Plus de deux ans après sa mise en oeuvre, la•(USD 130,3 millions).La réforme de l’enseignement supérieur (USDdéputée Salua Karkri Belkeziz, de l’Union socialistedes forces populaires 6 , a dénoncé que seuls USD 5076 millions).millions avaient été déboursés. Le rythme de remise•des projets serait donc très en dessous des objectifsL’Initiative nationale pour le développement hufixés.Les députés remettent également en questionmain (INDH). Ce prêt a pour but de lutter contrela pauvreté, la vulnérabilité, la précarité et la4 On évalue la contribution du Gouvernement des États-Unismarginalisation, et de renforcer la capacité institutionnellepour le financement du programme aux alentours de USD(USD 100 millions). 3250 millions.5 Maghreb Arabe Presse, Conférence de presse à Washingtonle 15 septembre 2007.6 L’Union socialiste des forces populaires est un parti politique3 Banque mondiale, Bureau de Rabat, Revue Nawafid Magreb,numéro 6, décembre 2007.ayant une représentation au sein du Gouvernement marocaindepuis 1998.220 33100
les critères de sélection, d’organisation et de distributionterritoriale utilisés dans les projets clés.Lors des débats sur la structure de distributiondes dépenses de l’APD, des représentants de la sociétécivile ont mis sur le tapis quelques questionsdont il faut tenir compte au moment d’évaluer lespolitiques d’aide 7 :• Quel devrait être le niveau d’aide ?• Quelles devraient être leurs priorités ?• Quels procédés devrait-on appliquer pour leurmise en oeuvre?• Comment rendre le processus d’aide plusparticipatif, de sorte à assurer une meilleuregouvernance ?Manque de coordinationAu Maroc, l’APD manque de coordination et d’harmonisation.S’il est vrai qu’il y a une profusiond’agences, de fondations et d’autres structures pourle développement social avec des compétences similaires(entre autres, le ministère de Développementsocial, l’Agence de développement social, lesAgences de développement du nord, du sud, de l’estet l’Agence de développement rural), les plans et lesprojets de la coopération internationale se chevauchent,ce qui nuit en particulier à l’efficacité de l’aideet à celle du développement en général. C’est pourquoia surgi l’idée de créer le « Groupe thématiqued’harmonisation des bâilleurs de fonds », un groupede coordination de l’aide intégrant une douzaine demembres.Cette structure de contrôle a pour objectifsprincipaux de : proposer des voies et des directionspour améliorer l’aide, publier un guide de bonnespratiques à l’usage des partenaires techniques etfinanciers qui opèrent dans le pays et formuler despropositions concrètes au Gouvernement afin d’optimiserles mécanismes de coordination de l’aide.Cependant, la place et le rôle réservés à la partie marocainene sont pas clairs, car cette partie semblene pas appartenir à la structure alors qu’elle devraitnaturellement diriger le groupe thématique.En même temps, le ministère de l’Économie etdes finances, en association avec le PNUD et avecle soutien financier de l’Espagne et de la France, aentrepris depuis 2008 d’élaborer une Carte des projetsde développement à travers un système d’informationgéographique. Ce projet prétend être « unebase de données qui assure la gestion intégrée desinformations concernant le développement, [et quipermette] à l’ensemble des partenaires d’accéderà moyen terme à des données complètes et fiablessur les interventions réalisées dans le cadre de l’aidepublique au développement, ainsi qu’aux projetsstructuraux de développement au Maroc, offrantainsi une meilleure visibilité à l’aide que reçoit lepays » 8 . Le projet se définit comme étant un outil decommunication, de publication de l’information, detravail en équipe et de coordination.L’impact sur l’éducationLe secteur éducatif à la réputation d’accaparer lamajeure partie du budget et c’est également le secteurqui bénéficie davantage de la coopération internationaleet de l’APD 9 . Mais alors que les résultatsquantitatifs semblent être engagés sur la bonne voie,du point de vue qualitatif ils sont extrêmement insuffisants.Les analyses internationales sur l’évaluationdes connaissances scolaires acquises mettent enévidence le faible rendement des élèves marocainsen sciences, en mathématiques et en lecture 10 .Par exemple, le score moyen des élèves marocainsde 4° année d’école en mathématiques a étéde 347 points, très en dessous de la moyenne internationalequi est de 495 points. Pour ce qui est desmathématiques, 61 % des élèves ne possèdent pasles compétences minimum établies par le TIMSS.En sciences, la moyenne des points obtenus par lesélèves marocains a été de 304, chiffre assez inférieurégalement à la moyenne internationale qui est de489 points. Pour ce qui est des sciences, 66 % desélèves ne possèdent pas les compétences établiespar le TIMSS.Clairement préoccupé par la situation critiquede l’enseignement, le Gouvernement a décidé delui réserver une place prioritaire dans son agenda.Comme nous l’avons déjà signalé, la mise en oeuvredu PU a reçu un budget important. Parmi les effetspositifs de cette mise en oeuvre il faut signaler notammentla construction et la restauration de nombreuxétablissements scolaires dans le cadre del’INDH, et la participation de la société civile dans lagestion de l’éducation préscolaire dans les régionsles plus éloignées du pays. De plus, on procède àune introduction progressive des Technologies del’information et de la communication (TIC) dans lapratique éducative. Dans le domaine de l’éducationnon formelle il faut souligner la création d’un départementdédié aux TIC et à l’alphabétisation.Cependant, la réforme lancée par le plan nationald’éducation et de formation a échoué, mettanten évidence diverses faiblesses persistantes. Pource qui est du PU, la fréquente utilisation du français(que toute la population ne domine pas) dans lesdocuments techniques des projets du PU provoqueune certaine improvisation dans la mise en oeuvredes projets élaborés. Il existe aussi un manque derationalisation dans la gestion des ressources humaineset un manque d’enseignants dans beaucoupd’endroits, ce qui limite l’offre scolaire dans les zonesles plus éloignées. Malgré les nombreux plansmis en route, le taux d’analphabétisme reste élevépar rapport à d’autres pays au niveau de développementcomparable, et les locaux adaptés aux coursd’alphabétisation sont en nombre insuffisant. Lesentraves économiques et les réticences socioculturellesconcernant la formation des adultes sontnombreuses, et le contenu des programmes d’alphabétisationn’est pas adapté aux besoins spécifiquesdes différentes régions.ConclusionLes OMD au Maroc sont surtout un slogan lancérégulièrement au moment de rédiger et de publierdes rapports internationaux. Ensuite plus personnen’en parle, ni les autorités publiques ni la plupartdes organisations de la société civile. Quoi qu’il ensoit, la capacité des organisations de la société civiled’agir directement face aux donateurs de fonds restefaible. L’aide internationale, pourtant maigre, restemalgré tout un mécanisme de vigilance qui pousseles autorités publiques à se contrôler et à répondreaux exigences, ce qui est essentiel quant au principefondamental de la Déclaration de Paris : un développementvéritablement national. n7 Parmi les participants aux débats il y avait desorganisations de la société civile (AMSED, OMDH, AMDH,UAF, CARREFOUR, FLDDF, Transparency, UMT) et desprofesseurs d’université : Moussaoui Mohamed, Nadia Cebti,Maati Mounjib, Mustpha Bouhadou, Fatima Chahid, MeriemBenkhouya, Aziz Chaker, Abdellah Saaf, Saad Belghazi,Fillali Meknassi Saad, Khadija Ghamiri, Aicha Dariti, YoussefChiheb, Najia Zirari, Samira El Ghazi, Fatma Outaleb, AzizChaker, Ahmed Bencheich.8 Haut-Commissaire au Plan, op. cit.9 Voir ci-dessus les exemples signalant les montants des prêtsde la Banque mondiale destinés à soutenir les réformes del’éducation, depuis l’alphabétisation jusqu’à l’enseignementsupérieur.10 TIMSS and Progress in International Reading Literacy Study(PIRLS) International Study Center. Voir : .Social Watch 133 Maroc
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<strong>les</strong> critères de sélection, d’organisation et de distributionterritoriale utilisés dans <strong>les</strong> projets clés.Lors des débats sur la structure de distributiondes dépenses de l’APD, des représentants de la sociétécivile ont mis sur le tapis quelques questionsdont il faut tenir compte au moment d’évaluer <strong>les</strong>politiques d’aide 7 :• Quel devrait être le niveau d’aide ?• Quel<strong>les</strong> devraient être leurs priorités ?• Quels procédés devrait-on appliquer pour leurmise en oeuvre?• Comment rendre le processus d’aide plusparticipatif, de sorte à assurer une meilleuregouvernance ?Manque de coordinationAu Maroc, l’APD manque de coordination et d’harmonisation.S’il est vrai qu’il y a une profusiond’agences, de fondations et d’autres structures pourle développement social avec des compétences similaires(entre autres, le ministère de Développementsocial, l’Agence de développement social, <strong>les</strong>Agences de développement <strong>du</strong> nord, <strong>du</strong> sud, de l’estet l’Agence de développement rural), <strong>les</strong> plans et <strong>les</strong>projets de la coopération internationale se chevauchent,ce qui nuit en particulier à l’efficacité de l’aideet à celle <strong>du</strong> développement en général. C’est pourquoia surgi l’idée de créer le « Groupe thématiqued’harmonisation des bâilleurs de fonds », un groupede coordination de l’aide intégrant une douzaine demembres.Cette structure de contrôle a pour objectifsprincipaux de : proposer des voies et des directionspour améliorer l’aide, publier un guide de bonnespratiques à l’usage des partenaires techniques etfinanciers qui opèrent dans le pays et formuler despropositions concrètes au Gouvernement afin d’optimiser<strong>les</strong> mécanismes de coordination de l’aide.Cependant, la place et le rôle réservés à la partie marocainene sont pas clairs, car cette partie semblene pas appartenir à la structure alors qu’elle devraitnaturellement diriger le groupe thématique.En même temps, le ministère de l’Économie etdes finances, en association avec le PNUD et avecle soutien financier de l’Espagne et de la France, aentrepris depuis 2008 d’élaborer une Carte des projetsde développement à travers un système d’informationgéographique. Ce projet prétend être « unebase de données qui assure la gestion intégrée desinformations concernant le développement, [et quipermette] à l’ensemble des partenaires d’accéderà moyen terme à des données complètes et fiab<strong>les</strong>sur <strong>les</strong> interventions réalisées dans le cadre de l’aidepublique au développement, ainsi qu’aux projetsstructuraux de développement au Maroc, offrantainsi une meilleure visibilité à l’aide que reçoit lepays » 8 . Le projet se définit comme étant un outil decommunication, de publication de l’information, detravail en équipe et de coordination.L’impact sur l’é<strong>du</strong>cationLe secteur é<strong>du</strong>catif à la réputation d’accaparer lama<strong>jeu</strong>re partie <strong>du</strong> budget et c’est également le secteurqui bénéficie davantage de la coopération internationaleet de l’APD 9 . Mais alors que <strong>les</strong> résultatsquantitatifs semblent être engagés sur la bonne voie,<strong>du</strong> point de vue qualitatif ils sont extrêmement insuffisants.Les analyses internationa<strong>les</strong> sur l’évaluationdes connaissances scolaires acquises mettent enévidence le faible rendement des élèves marocainsen sciences, en mathématiques et en lecture 10 .Par exemple, le score moyen des élèves marocainsde 4° année d’école en mathématiques a étéde 347 points, très en dessous de la moyenne internationalequi est de 495 points. Pour ce qui est desmathématiques, 61 % des élèves ne possèdent pas<strong>les</strong> compétences minimum établies par le TIMSS.En sciences, la moyenne des points obtenus par <strong>les</strong>élèves marocains a été de 304, chiffre assez inférieurégalement à la moyenne internationale qui est de489 points. Pour ce qui est des sciences, 66 % desélèves ne possèdent pas <strong>les</strong> compétences établiespar le TIMSS.Clairement préoccupé par la situation critiquede l’enseignement, le Gouvernement a décidé delui réserver une place prioritaire dans son agenda.Comme nous l’avons déjà signalé, la mise en oeuvre<strong>du</strong> PU a reçu un budget important. Parmi <strong>les</strong> effetspositifs de cette mise en oeuvre il faut signaler notammentla construction et la restauration de nombreuxétablissements scolaires dans le cadre del’INDH, et la participation de la société civile dans lagestion de l’é<strong>du</strong>cation préscolaire dans <strong>les</strong> régions<strong>les</strong> plus éloignées <strong>du</strong> pays. De plus, on procède àune intro<strong>du</strong>ction progressive des Technologies del’information et de la communication (TIC) dans lapratique é<strong>du</strong>cative. Dans le domaine de l’é<strong>du</strong>cationnon formelle il faut souligner la création d’un départementdédié aux TIC et à l’alphabétisation.Cependant, la réforme lancée par le plan nationald’é<strong>du</strong>cation et de formation a échoué, mettanten évidence diverses faib<strong>les</strong>ses persistantes. Pource qui est <strong>du</strong> PU, la fréquente utilisation <strong>du</strong> français(que toute la population ne domine pas) dans <strong>les</strong>documents techniques des projets <strong>du</strong> PU provoqueune certaine improvisation dans la mise en oeuvredes projets élaborés. Il existe aussi un manque derationalisation dans la gestion des ressources humaineset un manque d’enseignants dans beaucoupd’endroits, ce qui limite l’offre scolaire dans <strong>les</strong> zones<strong>les</strong> plus éloignées. Malgré <strong>les</strong> nombreux plansmis en route, le taux d’analphabétisme reste élevépar rapport à d’autres pays au niveau de développementcomparable, et <strong>les</strong> locaux adaptés aux coursd’alphabétisation sont en nombre insuffisant. Lesentraves économiques et <strong>les</strong> réticences socioculturel<strong>les</strong>concernant la formation des a<strong>du</strong>ltes sontnombreuses, et le contenu des programmes d’alphabétisationn’est pas adapté aux besoins spécifiquesdes différentes régions.ConclusionLes OMD au Maroc sont surtout un slogan lancérégulièrement au moment de rédiger et de publierdes rapports internationaux. Ensuite plus personnen’en parle, ni <strong>les</strong> autorités publiques ni la plupartdes organisations de la société civile. Quoi qu’il ensoit, la capacité des organisations de la société civiled’agir directement face aux donateurs de fonds restefaible. L’aide internationale, pourtant maigre, restemalgré tout un mécanisme de vigilance qui pousse<strong>les</strong> autorités publiques à se contrôler et à répondreaux exigences, ce qui est essentiel quant au principefondamental de la Déclaration de Paris : un développementvéritablement national. n7 Parmi <strong>les</strong> participants aux débats il y avait desorganisations de la société civile (AMSED, OMDH, AMDH,UAF, CARREFOUR, FLDDF, Transparency, UMT) et desprofesseurs d’université : Moussaoui Mohamed, Nadia Cebti,Maati Mounjib, Mustpha Bouhadou, Fatima Chahid, MeriemBenkhouya, Aziz Chaker, Abdellah Saaf, Saad Belghazi,Fillali Meknassi Saad, Khadija Ghamiri, Aicha Dariti, YoussefChiheb, Najia Zirari, Samira El Ghazi, Fatma Outaleb, AzizChaker, Ahmed Bencheich.8 Haut-Commissaire au Plan, op. cit.9 Voir ci-dessus <strong>les</strong> exemp<strong>les</strong> signalant <strong>les</strong> montants des prêtsde la Banque mondiale destinés à soutenir <strong>les</strong> réformes del’é<strong>du</strong>cation, depuis l’alphabétisation jusqu’à l’enseignementsupérieur.10 TIMSS and Progress in International Reading Literacy Study(PIRLS) International Study Center. 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