90100Érythrée51Otage de son propre Gouvernement840Pendant 81 presque 20 ans l’Érythrée a été sous la con<strong>du</strong>ite d’un Gouvernement surgi d’un mouvementde libération et dont le droit de gouverner n’a pas été confirmé par des élections libres et équitab<strong>les</strong>. Larépression politique pendant la première décennie <strong>du</strong> nouveau millénaire est plus flagrante que jamais.Le Gouvernement ne cesse de frustrer <strong>les</strong> desseins économiques et de développement de la population.IEG of pa<strong>les</strong>tinaVu <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> sanctions imposées par le Conseil de sécurité de l’ONU au mois de décembre 2009, larécupération économique et le développement social continueront d’être des buts inaccesib<strong>les</strong>.100 100 10010099Érythréen Movement for Democracy andHuman Rights (EMDHR)Daniel R. Mekonnen 100L’Érythrée est l’un des 33 pays <strong>les</strong> moins avancés d’Afriqueet l’un des pays pauvres <strong>les</strong> plus endettés au monde 1 .Les progrès vers <strong>les</strong> objectifs de développement socialIndice des Capacités de Base (ICB) 2010 Indice d’Equité de Genre (IEG) 2009100ICB = 76 IEG = 47Enfants atteignantla cinquième année56 d’écoleAutonomisationconvenus au niveau international 6, tels que <strong>les</strong> Objectifs0<strong>du</strong> millénaire pour le développement (OMD) avancent très007899 lentement et pour certains aspects, la situation est même349894devenue pire depuis le Rapport <strong>Social</strong> <strong>Watch</strong> 2009 (la54100 100 100100 100100 62 100première fois que l’Érythrée a été incluse dans ce rapport). Accouchements assurés par <strong>du</strong> Survivance jusqu’àLa pauvreté absolue continue d’être généralisée et c’est la personnel médical spécialisél’âge de 5 ans Activité économiqueÉ<strong>du</strong>cationcause principale de la famine et de la malnutrition.= 95 IEG of Bahrain = 46y a peut-être euBCIquelquesof Eritreaprogrès,= 76 IEG of Eritrea = 47surtout en ce qui daine augmentation <strong>du</strong> prix des artic<strong>les</strong> de base, la sécheressea encore davantage aggravé la situation vulnérablePolitiques de développement et droits de concerne l’investissement en infrastructure physiquel’Hommetelle que <strong>les</strong> éco<strong>les</strong>, hôpitaux, routes et barrages. Pourtantde la plupart de la société érythréenne, notamment desBien que <strong>les</strong> séquel<strong>les</strong> de la crise économique mondialeaient établi d’autres en<strong>jeu</strong>x pour l’Érythrée, l’Investissementdirect étranger (IDE) 100et l’aide n’ont pas été tropon a peu investi pour la population, qui aurait dû êtrela principale bénéficiaire. Depuis 2002 tous <strong>les</strong> projetspublics <strong>du</strong> pays ont été mis 100 en œuvre à travers des méthodesfemmes et des enfants 5 .Le Rapport d’action humanitaire 2010 de l’UNICEFsignale que le nombre d’enfants 100 souffrant de malnutritionarchaïques de travail manuel, y compris des pro-grave qui ont été reçus dans <strong>les</strong> centres de nutrition thé-touchés. Il y a plusieurs compagnies d’exploitation minièreconsacrées à la recherche de minéraux précieux et grammes de travail forcé 2 , ce qui, rajouté aux inquiétants rapeutique en 2009 s’est multiplié par six par rapport à87il y a des indices selon <strong>les</strong>quels quelques-unes d’entreel<strong>les</strong> commenceront à exporter prochainement. Il n’y acependant pas de garanties institutionnel<strong>les</strong> 23 et léga<strong>les</strong> ni0la transparence nécessaire pour garantir un apport positifniveaux de violation des droits humains, a provoqué lafuite de milliers d’érythréens. Selon le Haut commissairedes Nations Unies pour <strong>les</strong> réfugiés (ACNUR), en 20080l’Érythrée a été le deuxième pays générateur de réfugiés2008. La malnutrition grave, l’assainissement s/d déficient etla pénurie d’eau propre <strong>les</strong> rend plus sujets à attraper desdiarrhées et d’autres maladies infectieuses.0La difficulté pour accéder à l’eau empire la situation97au développement social. Quant à l’Aide publique pour le au monde, avec 62.700 nouveaux demandeurs d’asile déjà grave de las/dsanté et de l’alimentation s/des enfants et379480développement (APD), l’Union Européenne (UE), qui est enregistrés 3 . Une population qui se trouve plongée96dans des femmes. En 2009 la plupart des barrages petits et80100 100 100le principal donateur international <strong>du</strong> pays (et peut-êtrele seul), a signé une convention avec le Gouvernement100 100un exode permanent et sans précédent, n’est pas encondition de jouir des bénéfices de la construction d’une100 100moyens avaient séché ou contenaient peu d’eau. Sansd’autres ressources, <strong>les</strong> gens ont commencé à utiliser100la = 87au mois de septembre 2009 pour formaliser la remise infrastructure physique dans le pays. Ceci montre que <strong>les</strong> puits d’eau potable qui, en général, se destinaient auxIEG of Guatemala = 51de EUR 122 millions d’aide pour le développement. Ces <strong>les</strong> politiques de BCI développement of Iraq = 88 ne sont pas en phase animaux, rendant <strong>les</strong> réserves d’eau plus compromisesfonds ont été fournis malgré <strong>les</strong> objections des groupes avec une approche basée sur <strong>les</strong> droits humains. encore 6 .internationaux des droits humains, qui doutent que <strong>les</strong>Pour 2010 l’UNICEF a proposé un programme d’alimentationcomplémentaire général pour tout le paysressources soient utilisées pour <strong>les</strong> objectifs annoncés en Famine et démentisraison <strong>du</strong> manque de transparence existant en Érythrée. Bien que l’Érythrée soit placée dans l’une des zones <strong>les</strong> destiné à un million d’érythréens – environ quart de laDe plus, accorder une somme d’argent aussi importante à plus sèches d’Afrique, aux pluies rares et irrégulières, population – centré surtout sur <strong>les</strong> enfants de moins de100100100un Gouvernement ayant l’un des pires records au monde 80 % de la population dépend de l’agriculture de subsistancecinq ans 7 . D’autre part, <strong>les</strong> estimations <strong>du</strong> Programmeen matière de violations des droits humains constitue untrès mauvais précédent.Ce n’était pas la première fois que le pays recevaitet des pluies saisonnières 4 . La saison des pluies de2009 n’a pas été l’exception, et avec 62 en parallèle la soumondiald’aliments et de l’Organisation pour l’agricultureet l’alimentation montrent que depuis le mois denovembre 2009 deux érythréens sur trois doivent faireune APD aussi importante. Cependant 21 <strong>les</strong> expériences222 G. Kibreab, Forced Labour in Eritrea, dans le Journal of<strong>du</strong> passé indiquent que l’aide 0 reçue ne parvient pas à00Modern African Studies, 47 (2009), 64 y 675 UNICEF, “Humanitarian Action Report: Partnering for96changer le niveau de vie de la population en général, 3 ACNUR, Global Trends Refugees, Asylum Seekers,Children in Emergencies”, New York, 2010, 23. Voir sur :29 8419en raison des politiques économiques défectueuses Returnees, Internally Displaced and State<strong>les</strong>s Persons, 95 57(consulté 100et d’une très forte répression politique. Il est vrai qu’il74100 Ginebra, 2009. Voir sur : (vu le 10 septembre 2009)le 8 mars 2010).4 Bertelsmann Stitny, “Bertelsmann Transformation Index6 Ibid, 24.= 881 Département des Affaires IEG of économiques Morocco et = socia<strong>les</strong> 45 de l’ONU, (BTI) 2010: Eritrea Country Report”, Gütersloh, 2009, 9. Voir 7 Jeremy Clarke, UNICEF Wants $24.8 Million for EritreanBCI of Nepal = 58 IEG of Nepal = 51En reconsidérant la pauvreté : Rapport sur la situation sociale sur : (consulté le 9 mars 2010).1002510078Rapports nationaux 98 <strong>Social</strong> <strong>Watch</strong>100 10010093
face à la malnutrition 8 , ce qui signifie que l’Érythrée ale deuxième pourcentage plus élevé en malnutrition aumonde, après la République Démocratique <strong>du</strong> Congo, quise trouve impliquée dans des luttes intestines. Un symptômeen est la croissance éloquente <strong>du</strong> nombre d’enfantsmendiants dans <strong>les</strong> rues d’Asmara, la capitale 9 . Malgréces rapports si inquiétants, le Gouvernement n’a jamaisadmis l’urgence de la crise. Le président Isaïas Afwerkia nié à plusieurs reprises que la faim menace le pays eta affirmé qu’il n’existait pas de pénurie alimentaire. Ladernière affirmation de la sorte a été prononcée pendantune séance informative avec de hauts fonctionnaires le8 mars 2010 10 . Le Gouvernement a également refusél’autorisation à des groupes humanitaires qui souhaitaientvisiter <strong>les</strong> zones <strong>les</strong> plus gravement touchées parla famine.Baisse des recettes et dépenses militairesexcessivesIl n’y a pas de budget national publié de manière officielle,ce qui rend difficile le suivi de la structure des recettes etdes dépenses <strong>du</strong> Gouvernement. Cependant quelquessources indiquent que <strong>les</strong> envois de fonds arrivent àconstituer un tiers de l’économie nationale 11 . Le pays al’une des plus grandes diasporas <strong>du</strong> monde entier enproportion à sa population : on dit que plus d’un milliond’érythréens, sur un total de près de quatre millions,se trouvent hors <strong>du</strong> pays. Il y a trois sortes principa<strong>les</strong>d’envois de fonds provenant de la diaspora érythréenne :l’argent que l’on envoie à des parents restés au pays, celuique le Gouvernement collecte officiellement à traversl’impôt de 2 % sur <strong>les</strong> revenus, et celui que l’on collecte entant que soutien pour des « projets de développement »,« défense nationale », « fond des martyrs » et autres motifs.L’argent de ces deux dernières catégories est collectédans <strong>les</strong> ambassades de l’Érythrée dans <strong>les</strong> vil<strong>les</strong> <strong>les</strong> plusimportantes <strong>du</strong> monde entier. Autrefois, on se servait desinstitutions financières appartenant au Gouvernementpour <strong>les</strong> envois de fonds à des parents. Cependant, enraison de la surévaluation persistante de la monnaie nationale,le nakfa, beaucoup d’érythréens utilisent maintenantdes formes alternatives d’envois, ce qui a provoquédes pertes considérab<strong>les</strong> de devises pour <strong>les</strong> recettes <strong>du</strong>Gouvernement. De plus, en raison de l’augmentation de larépression politique, <strong>les</strong> envois de fonds des deux autrescatégories ont connu une chute importante.Comme il s’agit de l’un des Gouvernements <strong>les</strong> plushermétiques <strong>du</strong> monde entier, la population de l’Érythréene sait ni comment ni en quoi l’argent est dépensé.Cependant, il existe des rapports qui indiquent que lepays affiche l’un des niveaux de dépenses militaires<strong>les</strong> plus élevés. Dans son rapport annuel de 2009, le8 Eritrea: Africa’s Version of North Korea?, dans The ChristianScience Monitor, 2009. Disponible sur : (consulté le 9 novembre 2009).9 N. Hirt, Dreams Don’t Come True in Eritrea: Anomie and FamilyDisintegration Due to the Structural Militarization of Society,Documents de travail de GIGA, 119/2010, janvier 2010, 13, 26.10 Ministère de l’ Information Raising Pro<strong>du</strong>ctivity Guarantee ofNational Objectives and Vision: President Isaias, Shabait.comNews, le 8 mars 2010. Disponible sur : (vu le 8 mars 2010).11 The Christian Science Monitor, op. citCentre international de Bonn pour la conversion (BICCselon son sigle en anglais), a placé l’Érythrée comme lepays le plus militarisé, alors que l’Institut internationaldes études stratégiques (IISS en anglais) l’a placée audeuxième rang 12 . Un autre rapport signale que l’Érythréea une armée composée de 600.000 effectifs, y compris<strong>les</strong> divisions professionnel<strong>les</strong> et la réserve 13 . Toutes <strong>les</strong>deux se trouvent en mobilisation permanente depuis ledébut des conflits frontaliers avec l’Éthiopie entre 1998et 2000, entraînant des niveaux plus élevés de dépensesmilitaires, au détriment de la récupération économiqueet <strong>du</strong> développement social. Le BICC rapporte que 20 %<strong>du</strong> Pro<strong>du</strong>it intérieur brut (PIB) de l’Érythrée est consacréaux dépenses militaires, alors que Solidarité chrétiennemondiale (CSW en anglais) et l’organisation pour <strong>les</strong>droits humains Human Right Concern–Eritrea (HRC-E) indiquent que le pourcentage est de 25 % <strong>du</strong> PIB 14 .Etant donné la minuscule économie de l’Érythrée et ladimension de sa population, ses dépenses militaires et lepourcentage de son recrutement sont exorbitants.L’isolement international s’accroîtLes pays en voie de développement qui peuvent aborderefficacement <strong>les</strong> en<strong>jeu</strong>x <strong>du</strong> développement économiquesans compter sur la coopération internationale sont peunombreux. Cependant l’Érythrée a établi de mauvais rapportsavec la communauté internationale. Les dix dernièresannées, <strong>les</strong> médias internationaux et des observateursont fait référence au pays en des termes tels que « le coinsolitaire de la planète» , « la prison en plein air », « laCorée <strong>du</strong> nord de l’Afrique », « l’État insulaire et paria», et « le centre d’attention pour <strong>les</strong> pires motifs » 15 . Cesdescriptions sont essentiellement <strong>du</strong>es à la rigidité de laculture politique <strong>du</strong> Gouvernement et au niveau alarmantdes violations des droits humains, ainsi qu’à sa tentativearchaïque et vaine de se débrouiller tout seul en matièreéconomique.Dans des milieux régionaux et internationaux, laréputation de l’Érythrée s’est irrémédiablement ternieà cause <strong>du</strong> rôle destructif qu’elle a joué dans presquetous <strong>les</strong> conflits surgis dans la Corne de l’Afrique. Cetterégion instable a subi <strong>les</strong> ravages permanents de la guerreconventionnelle, des guérillas, des coups d’État et des révolutions.Depuis son indépendance en 1991, l’Érythrée afait la guerre à tous ses voisins <strong>les</strong> plus proches – Djibouti,l’Éthiopie et le Soudan – ainsi qu’une guerre par procurationavec la Somalie, un pays avec lequel l’Érythrée nepartage même pas de frontière. Le pays a également euun conflit armé avec le Yémen.12 BICC, Global Militarization Index (GMI), 2009.Disponible sur : (consulté le9 décembre 2009); IISS, The Military Balance: The AnnualAssessment of Global Military Capabilities and DefenceEconomies, Londres, 2009. Disponible sur : (visité le 9 décembre 2009).13 Bertelsmann Stiftung, op. cit., 4, 13.14 CSW y HRC–E, Stakeholder Report on the Human RightsSituation in Eritrea. Submitted to the Universal PeriodicReview of the UN Human Rights Council, avril 2009, 7.15 N. Myers, Africa’s North Korea: Inside Eritrea’s Open-AirPrison, en Foreign Policy, juillet–août 2010. Disponible sur : (consulté le 8 juillet 2010).R. Reid, Traumatic Transitions: Open Season on the EritreanState, en African Affairs, 105 (2006), 638À cause de l’hostilité de ses leaders, l’Érythrée a étéexclue de façon notoire des forums régionaux et internationaux<strong>les</strong> plus importants, depuis l’Autorité intergouvernementalepour le développement (IGAD en anglais)– l’organisation régionale qui réunit <strong>les</strong> pays de la Cornede l’Afrique – jusqu’à l’Union africaine (UA) et l’ONU. En2009, le degré d’indignation de la communauté internationaleenvers le Gouvernement en raison de ses activitésdéstabilisantes dans la région de la Corne de l’Afrique aentraîné l’adoption de mesures punitives strictes de lapart <strong>du</strong> Conseil de sécurité de l’ONU contre <strong>les</strong> leadersmilitaires et politiques. La Résolution 1907 a imposé unnouveau régime de sanctions comprenant l’embargo desarmes, des restrictions de voyages et le gel des actifs. 16 .Les deux dernières catégories concernent <strong>les</strong> plus hautsfonctionnaires et <strong>les</strong> institutions financières qu’ils contrôlentdirectement ou indirectement.La Résolution 1907 a été créée à l’IGAD et a été adoptéepar l’UA ; c’est la première fois que l’UA a formellementutilisé une résolution de l’ONU contre l’un de ses propresÉtats membres. Le Gouvernement a réagi à travers unecampagne de désinformation qui comprend la manipulationdes communautés de la diaspora pour qu’el<strong>les</strong>organisent des « protestations massives » contre cetterésolution dans <strong>les</strong> principa<strong>les</strong> vil<strong>les</strong> <strong>du</strong> monde entier. Onestime que la résolution peut toucher l’ IDE puisqu’ellecontient des clauses portant sur le flux de capitaux descompagnies et des citoyens étrangers.Les futurs en<strong>jeu</strong>xOn n’accorde plus d’autorisation officielle pour des voyagesni pour des recherches à des chercheurs indépendantsdans le pays, notamment en matière des droits humains etde développement politique. Par conséquent il est toujoursextrêmement difficile d’évaluer <strong>les</strong> progrès et <strong>les</strong> reculsdans la réalisation des OMD, ainsi que de transmettre uneimage complète de la situation réelle <strong>du</strong> pays. Malgré desrestrictions aussi strictes, il y a encore plusieurs rapportsfiab<strong>les</strong> élaborés par des chercheurs et des centres de recherchesindépendants. Beaucoup d’entre eux représententl’Érythrée comme un État virtuellement en situationd’échec et comme un pays au bord de la rupture 17 .Le plus grand en<strong>jeu</strong> est le manque de volonté politiquede la part <strong>du</strong> Gouvernement pour faciliter la démocratisation,respecter <strong>les</strong> droits humains et libéraliser l’économie.Comme lors des années précédentes, la performance<strong>du</strong> Gouvernement par rapport à ses engagementset à ses obligations internationa<strong>les</strong> quant à l’éradicationde la pauvreté, l’égalité des sexes et la promotion desdroits humains, a été extrêmement mauvaise. L’Érythréesouffre de la répression <strong>du</strong> parti officiel, le Front populairepour la démocratie et la justice et de ses politiqueséconomiques déficientes, ainsi que <strong>du</strong> degré toujoursplus grand d’isolement international. Sans une transitionpolitique pacifique vers la démocratie, ces en<strong>jeu</strong>xreprésenteront toujours des obstac<strong>les</strong> énormes pour laréalisation des objectifs de récupération économique etde développement social de l’Érythrée. n16 Nations Unies, UN Doc S/RES/1907,le 23 décembre 2009.Disponible sur : (consulté le 3 juin 2010).17 Le Fonds pour la paix, Index des États faillis, 2010.Disponible sur : (consulté le 8 juillet 2010).<strong>Social</strong> <strong>Watch</strong>99Érythrée