Ce groupe ne mentionne pas <strong>de</strong> difficultés <strong>de</strong> remboursement, la combinaison <strong>de</strong> plusieursactivités agrico<strong>les</strong>, d’une éventuelle activité non agricole <strong>et</strong> <strong>de</strong> salariat agricole conférant unerelative sécurisation à la trésorerie <strong>de</strong> ces ménages. Mais <strong>les</strong> remboursements <strong>de</strong> créditd’investissement pèsent plus lour<strong>de</strong>ment sur <strong>les</strong> trésoreries. Préserver l’accès au créditCECAM est une préoccupation d’autant plus forte que <strong>les</strong> alternatives d’accès autres sontréduites. Le remboursement du crédit CECAM peut occasionnellement être fait sur la based’un emprunt autre (famille, usurier), ou d’un nouvel emprunt pris auprès <strong>de</strong>s CECAM.M2 Ménage moyen dépendant du crédit productif CECAMM2 est un ménage moyen agricole doté <strong>de</strong> très peu <strong>de</strong> terres lors <strong>de</strong> son installation il y a une dizained’années. Son objectif <strong>de</strong>puis lors est <strong>de</strong> consoli<strong>de</strong>r progressivement son patrimoine foncier (il aaujourd’hui 30 ares <strong>de</strong> rizière, 1,2 ha <strong>de</strong> tan<strong>et</strong>) avec <strong>les</strong> revenus <strong>de</strong>s cultures <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’élevage quand ilssont suffisants, mais aussi avec <strong>de</strong> la décapitalisation d’élevage <strong>et</strong> <strong>de</strong> matériel agricole (vente <strong>de</strong>vache laitière pour ach<strong>et</strong>er un tan<strong>et</strong>).Le ménage est adhérent à la CECAM <strong>de</strong>puis 2000 <strong>et</strong> utilise chaque année une combinaison <strong>de</strong> créditsGCV+ productif. Il est dépendant du crédit productif pour la mise en culture <strong>de</strong> leur terres. En 2003,il a pris un LVM pour l’achat d’une charr<strong>et</strong>te qui lui perm<strong>et</strong>tait d’améliorer la fumure <strong>de</strong>s champs <strong>et</strong><strong>de</strong> générer <strong>de</strong>s revenus réguliers par la location <strong>de</strong> la charr<strong>et</strong>te. La garantie avait été constituée avec<strong>de</strong>s bœufs <strong>de</strong> trait acquis avec <strong>les</strong> revenus <strong>de</strong>s cultures. L’apport personnel a été difficile à réunir. Leremboursement <strong>de</strong> la charr<strong>et</strong>te a été régulier avec <strong>les</strong> revenus <strong>de</strong> location. En 2005, le crédit productifa été bloqué <strong>dans</strong> la caisse locale <strong>et</strong> le ménage a été obligé <strong>de</strong> vendre la charr<strong>et</strong>te pour pouvoir payer<strong>les</strong> frais <strong>de</strong> mise en culture.M3 P<strong>et</strong>ite entreprise familiale urbaine moyenne en cours <strong>de</strong> développementM3 est constitué par un jeune ménage urbain, qui développe une p<strong>et</strong>ite entreprise familiale <strong>de</strong>puis1993. L’entreprise a débuté avec un salon <strong>de</strong> coiffure installé <strong>dans</strong> un logement familial <strong>et</strong> avec <strong>les</strong>revenus du salaire <strong>de</strong> transporteur <strong>de</strong> Monsieur. En 2001, le couple a souhaité diversifier son activité<strong>et</strong> ouvrir un atelier <strong>de</strong> photocopie. Il est allé voir une banque proche, mais celle ci lui a refusél’emprunt parce qu’il n’y avait pas d’activité salariée ou fonctionnaire. Il a alors pris contact avec laCECAM qui, après examen <strong>de</strong> son dossier, une visite <strong>et</strong> quelques hésitations, lui a consenti un LVMpour l’achat d’une photocopieuse. La nouvelle activité s’est développée harmonieusement <strong>et</strong> a permisle remboursement relativement facile du LVM. En 2004, un nouveau LVM a été pris pour l’achat d’unsecond photocopieur, d’un ordinateur <strong>et</strong> d’un perforelieur. La garantie a été constituée facilementavec le premier photocopieur <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’équipement ménager. En revanche, l’apport personnel <strong>de</strong> 20% aété plus difficile à rassembler, à partir <strong>de</strong>s revenus du salon <strong>de</strong> coiffure <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’atelier <strong>de</strong> photocopie.Le remboursement est en cours, sans difficulté, à partir <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong> l’activité financée qui sedéveloppe bien.Le couple a pour proj<strong>et</strong> d’ouvrir un cyber cafe <strong>dans</strong> <strong>les</strong> mêmes locaux. Dès qu’il aura remboursé leLVM en cours, il reprendra un LVM pour financer l’équipement <strong>et</strong> peut être un crédit constructionpour rénover <strong>les</strong> locaux. Mais la difficulté <strong>de</strong> réunir l’apport personnel pour ces crédits sera un freinimportant pour l’accès à ces emprunts.C- Pour <strong>les</strong> ménages moyens fragilisés <strong>et</strong> <strong>les</strong> pauvres, le LVM CECAM est « une nouvellechance », mais une chance difficile d’accès, difficile à valoriser, <strong>et</strong> à haut niveau <strong>de</strong> risqueSur <strong>les</strong> 46 ménages bénéficiaires <strong>de</strong> crédit d’investissement CECAM enquêtés, 14 sont ensituation <strong>de</strong> patrimoine <strong>et</strong> <strong>de</strong> revenu précaire, moyens fragilisés ou pauvres. Dans certains cas,c<strong>et</strong>te situation est ancienne ; <strong>dans</strong> le cas <strong>de</strong>s ménages moyens fragilisés, elle résulte d’unprocessus <strong>de</strong> paupérisation engendré par <strong>de</strong>s chocs successifs (aléas agrico<strong>les</strong>, maladie oudécès <strong>dans</strong> la famille, …).8832, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr
Comme <strong>les</strong> autres groupes, ces ménages pratiquent largement la pluri activité, combinantagriculture, p<strong>et</strong>it élevage, salariat agricole <strong>et</strong> une activité non agricole. Contrairement auxautres groupes, l’activité non agricole pratiquée ne requiert pas ou peu <strong>de</strong> capital (fabrication<strong>de</strong> brique, docker, …). L’accumulation <strong>dans</strong> ces groupes est faible ou nulle, voire négative.Des chocs successifs ont entamé le faible patrimoine dont disposaient <strong>les</strong> ménages au moment<strong>de</strong> leur installation. Leur vulnérabilité est très importante <strong>et</strong> leur capacité <strong>de</strong> résilience faible.Les obj<strong>et</strong>s financés sont du p<strong>et</strong>it équipement productif ou <strong>de</strong> consommation (p<strong>et</strong>it matérielagricole, vélo, …), mais surtout du cheptel (premier ou <strong>de</strong>uxième bœuf <strong>de</strong> trait, ou vachelaitière <strong>de</strong> race locale). L’accès au LVM est ressenti par ce groupe comme « une nouvellechance » pour sortir <strong>de</strong> la précarité.L’accès au LVM est particulièrement difficile pour ces ménages. La garantie est constituéepar un bien épargné par le processus <strong>de</strong> paupérisation, ou, plus souvent, par la cautionmatérielle d’un tiers. C<strong>et</strong>te caution peut être donnée gracieusement, au titre d’une relationd’entrai<strong>de</strong>, mais peut être aussi l’obj<strong>et</strong> d’une négociation (impliquant une rémunération àl’échéance du crédit ou une sous-distribution d’une partie du crédit obtenu, …). Si l’emprunttourne mal, ce type <strong>de</strong> garantie négociée avec un tiers peut contribuer à renforcer le processus<strong>de</strong> paupérisation <strong>de</strong> l’emprunteur.La constitution <strong>de</strong> l’apport personnel est également un problème important pour ce groupe :l’apport est constitué par une opportunité <strong>de</strong> production favorable (une bonne récolte <strong>de</strong> rizdégageant exceptionnellement <strong>de</strong>s surplus,…), par la décapitalisation d’un bien (un porcengraissé <strong>et</strong> bien vendu, un équipement ménager…), plus rarement par la mobilisation d’uneépargne longue, <strong>et</strong> plus fréquemment par un emprunt à un tiers. Ce tiers peut être un membre<strong>de</strong> la famille <strong>et</strong> l’emprunt est alors gratuit. Mais l’emprunt peut être fait aussi auprès d’unusurier <strong>et</strong> pourra alors avoir un coût élevé.Le LVM s’insère ici <strong>dans</strong> une stratégie très précaire Dans 12 cas sur 14, le remboursement ducrédit a entraîné <strong>de</strong>s difficultés, liées à la faible diversité <strong>de</strong>s activités <strong>et</strong> aux revenusprécaires. L’impact du LVM est fortement tributaire du facteur «risque». Si aucun aléa nevient entamer la dynamique productive du ménage pendant le cycle du crédit, le LVM peutconstituer une réelle opportunité <strong>de</strong> réamorcer une dynamique productive positive pour leménage. Si un choc vient perturber le processus <strong>de</strong> production, la faible capacité <strong>de</strong> résiliencedu ménage ne perm<strong>et</strong>tra pas <strong>de</strong> l’absorber , le choc sera répercuté sur le crédit (r<strong>et</strong>ards <strong>de</strong>remboursement, pénalités, …), entraînant une spirale d’end<strong>et</strong>tement <strong>et</strong> <strong>de</strong> décapitalisation quiva renforcer la paupérisation du ménage.Par ailleurs, certains cas <strong>de</strong> ce groupe posent la question du seuil <strong>de</strong> valorisation du LVM dontl’exemple <strong>de</strong> la vache laitière du ménages M4 est très illustratif.M4 Un ménage moyen qui glisse <strong>dans</strong> la pauvr<strong>et</strong>é après <strong>de</strong>ux acci<strong>de</strong>ntsLe couple M4 a une cinquantaine d’années <strong>et</strong> 6 enfants.. Le ménage s’est installé en 1978, endéveloppant une activité <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> fruits, puis d’épicerie, <strong>et</strong> en ach<strong>et</strong>ant très progressivementquelques terres. L’engraissement <strong>de</strong> porcs constitue <strong>de</strong>puis l’installation une p<strong>et</strong>ite source <strong>de</strong> revenusréguliers. En 1993, la vente <strong>de</strong> porcs a permis d’acquérir une machine à coudre <strong>et</strong> Madame s’estinstallée comme couturière. La situation <strong>de</strong> la famille s’améliorait lentement quand est survenu unpremier acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> voiture en 1995 qui a handicapé le fils ; puis un second acci<strong>de</strong>nt qui a touchéMonsieur. Les frais d’hospitalisation <strong>et</strong> <strong>de</strong> médicaments, très importants <strong>et</strong> répétés, ont fortement32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr89
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