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Évolutions récentes dans l'offre et les stratégies de ... - Cerise

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coûteux. Etant un bon « client » <strong>de</strong> la CECAM, il espère pouvoir négocier un taux d’intérêt plusfavorable pour ses prochains crédits. Il n’a pas d’alternative d’accès au crédit, <strong>les</strong> banques étant tropéloignées, trop diffici<strong>les</strong> d’accès. S’il n’avait pas accès au crédit CECAM, il pourrait financer sesactivités <strong>et</strong> son développement à partir d’une décapitalisation <strong>et</strong> d’un effort d’épargne, mais cela<strong>de</strong>man<strong>de</strong>rait plus <strong>de</strong> temps <strong>et</strong> ralentirait son développement. Ainsi, il a préféré payer le coût d’uncrédit pour l’équipement <strong>de</strong> la décortiquerie plutôt que <strong>de</strong> vendre <strong>de</strong>s vaches laitières qu’il a misbeaucoup <strong>de</strong> temps à sélectionner.Son proj<strong>et</strong> immédiat est <strong>de</strong> développer l’élevage laitier en intensifiant la production <strong>de</strong> culturesfourragères <strong>et</strong> <strong>de</strong> mais sur <strong>les</strong> tan<strong>et</strong>s qu’il va pouvoir cultiver grâce à l’achat récent du tracteur. Laconstruction d’une étable mo<strong>de</strong>rne sera nécessaire. Le recours au crédit CECAM est envisagé, si onlui consent un taux d’intérêt plus favorable.B - Les crédits d’investissement, moteur <strong>de</strong> l’accumulation primaire <strong>de</strong>s ménages moyensLes 10 ménages du groupe « moyen » ont un niveau <strong>de</strong> patrimoine <strong>et</strong> <strong>de</strong> revenu moyen, fondésur une dotation familiale acquise par l’héritage <strong>et</strong> consolidée par un processusd’accumulation lent mais développé sans heurts importants jusqu’ici.Les ménages <strong>de</strong> ce groupe sont pluri actifs, mais l’agriculture <strong>et</strong> l’élevage occupent <strong>dans</strong> <strong>les</strong>ystème d’activité une place plus déterminante que <strong>dans</strong> le groupe précé<strong>de</strong>nt. Les activitésnon agrico<strong>les</strong> développées nécessitent moins <strong>de</strong> capital que cel<strong>les</strong> du groupe précé<strong>de</strong>nt(« gargotte », fabrication <strong>de</strong> brique, couture…). Le salariat agricole peut être une activitéoccasionnelle <strong>dans</strong> ce groupe.Ces ménages utilisent prioritairement une combinaison <strong>de</strong> GCV <strong>et</strong> <strong>de</strong> crédit productif pour ledéveloppement d’activités agrico<strong>les</strong> , <strong>et</strong> plus marginalement non agrico<strong>les</strong>. L’accès au LVMs’insère <strong>dans</strong> un processus d’accumulation lent qui peut prendre plusieurs années <strong>et</strong> rencontrer<strong>de</strong>s aléas. Le GCV <strong>et</strong> le crédit productif favorisent le développement d’activitésintermédiaires comme l’élevage porcin qui, sauf acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> production, perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> générer unrevenu sur un cycle court ; ce revenu perm<strong>et</strong>tra d’investir <strong>dans</strong> l’achat d’un premier bovin(bœuf ou vache laitière <strong>de</strong> race locale), pouvant lui même ensuite servir <strong>de</strong> garantie pourl’accès au LVM.Les obj<strong>et</strong>s financés par le LVM se concentrent assez fortement sur la traction animale : bœufs<strong>de</strong> trait, charrue, charr<strong>et</strong>te <strong>et</strong> la production laitière (race locale le plus souvent). L’acquisitiond’un attelage fonctionnel favorise le développement <strong>de</strong> la production agricole (notamment parun apport plus important <strong>de</strong> fumier sur <strong>les</strong> parcel<strong>les</strong> éloignées <strong>de</strong> la maison), réduit <strong>les</strong> frais <strong>de</strong>culture (économie <strong>de</strong> frais <strong>de</strong> transport, <strong>de</strong> location d’attelage pour le labour, …) <strong>et</strong> peutgénérer <strong>de</strong>s revenus complémentaires (prestation <strong>de</strong> service d’attelage ou location <strong>de</strong>l’attelage).Pour ce groupe, l’accès au LVM est plus difficile que pour le premier groupe. La garantie <strong>et</strong>l’apport personnel constituent <strong>de</strong>s obstac<strong>les</strong> diffici<strong>les</strong> à franchir. Le taux d’intérêt pèse pluslour<strong>de</strong>ment sur <strong>les</strong> trésoreries. La peur <strong>de</strong> ne pas pouvoir rembourser un crédit investissementest fréquemment évoquée.Le rôle du LVM est déterminant <strong>dans</strong> l’accumulation primaire <strong>de</strong> ce groupe. La plupart <strong>de</strong>sinvestissements financés ici n’aurait pu l’être sur la seule base <strong>de</strong> l’épargne du ménage : ladurée <strong>de</strong> l’épargne aurait été trop longue pour pouvoir être soutenue <strong>et</strong> <strong>les</strong> aléas <strong>de</strong> la viequotidienne l’auraient inévitablement consommée, aux dires <strong>de</strong>s ménages interrogés. Le LVMconstitue ici l’un <strong>de</strong>s facteurs clé <strong>de</strong> l’accumulation primaire.32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr87

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