LVM nonagricoleNbrecas21Source : Enquête 500 ménages 2006Ce que le LVM a permis <strong>de</strong> faire Nbre cas ObservationsCréer une nouvelle activité 8 Dont 8 agriculteurs quidiversifient en activité nonagricoleDévelopper une activité existante 9 dont 6 agriculteurs quidiversifientL’enquête qualitative menée en 2006 auprès <strong>de</strong> 46 ménages sociétaires utilisateurs <strong>de</strong> LVM, apermis d’analyser <strong>les</strong> processus d’impact selon <strong>les</strong> catégories <strong>de</strong> ménages. Les 46emprunteurs ont été interrogés sur leur patrimoine, leur système d’activités <strong>et</strong> revenus, surleur cycle <strong>de</strong> vie <strong>et</strong> trajectoire d’accumulation, leur carrière <strong>de</strong> crédit, leur perception <strong>de</strong>sproduits CECAM <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur impact.L’échantillon tiré au hasard <strong>dans</strong> <strong>les</strong> listes d’utilisateurs <strong>de</strong> LVM <strong>de</strong>s caisses loca<strong>les</strong>, serépartit en trois groupes <strong>de</strong> ménages :- 22 emprunteurs appartiennent à <strong>de</strong>s ménages aisés (8) ou moyens –aisés engagés <strong>dans</strong>une trajectoire <strong>de</strong> croissance positive (14) 10 emprunteurs <strong>de</strong> crédit investissement appartiennent à <strong>de</strong>s ménages moyens enterme <strong>de</strong> revenus <strong>et</strong> <strong>de</strong> patrimoine 14 emprunteurs sont issus <strong>de</strong> ménages pauvres (8) ou « moyens fragilisés » en cours<strong>de</strong> paupérisation sous l’eff<strong>et</strong> d’un choc (aléas climatiques, maladie, décès, …) (6);Un tiers <strong>de</strong>s crédits LVM enquêtés (14/46) est donc le fait <strong>de</strong> ménages en situation précaire aumoment <strong>de</strong> l’enquête, pauvres ou moyens fragilisés.Les 46 ménages sociétaires comptent 37 systèmes pluriactifs agrico<strong>les</strong> <strong>et</strong> non agrico<strong>les</strong>, 3ménages exclusivement agrico<strong>les</strong>, 6 ménages urbains. Les obj<strong>et</strong>s financés par le LVMconcernent d’abord l’activité agricole (bœufs <strong>de</strong> trait, attelage, charr<strong>et</strong>te, vaches laitières,plantation <strong>de</strong> mûrier,…), mais aussi la capitalisation <strong>de</strong>s pluri actifs (véhicu<strong>les</strong>, matérielvidéo, épicerie, bar, …). Certains ménages pauvres <strong>et</strong> moyens utilisent le LVM pour acquérir<strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> transport <strong>de</strong> proximité (vélo, moto, …) facilitant <strong>les</strong> déplacements <strong>de</strong> lafamille, mais aussi le transport <strong>de</strong>s récoltes.Sur <strong>les</strong> 46 crédits ayant fait l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’enquête, 33 sont ou été, remboursés sans difficulté niinci<strong>de</strong>nt, selon la double source <strong>de</strong> la caisse locale <strong>et</strong> <strong>de</strong> la déclaration <strong>de</strong> l’emprunteur. Enrevanche, 13 crédits ont occasionné <strong>de</strong>s difficultés <strong>de</strong> remboursement ayant abouti à <strong>de</strong>sr<strong>et</strong>ards <strong>de</strong> remboursement ; 12 d’entre eux sont le fait <strong>de</strong> ménages pauvres <strong>et</strong> moyenfragilisés, un seul cas est un ménage aisé.L’impact du LVM apparaît différencié selon <strong>les</strong> trois groupes <strong>de</strong> ménages.A - Les crédits d’investissement, accélérateur <strong>de</strong> la dynamique <strong>de</strong>s ménages « moyens aisés»<strong>et</strong> aisésLa situation favorable que connaissent <strong>les</strong> ménages moyens aisés <strong>et</strong> <strong>les</strong> ménages aisés reposesur <strong>de</strong>s patrimoines familiaux favorab<strong>les</strong>, acquis par héritage, mais résulte aussi, notammentpour <strong>les</strong> ménages « moyens aisés« , <strong>de</strong> trajectoires d’accumulation ancienne (30 ans <strong>et</strong> plus) <strong>et</strong>32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr84
non perturbées. Ces trajectoires ont permis l’acquisition progressive <strong>de</strong> terres, <strong>de</strong> cheptel <strong>et</strong>d’équipement, ainsi que la diversification <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> production agricole <strong>et</strong> <strong>de</strong>s systèmesd’activités. La dynamique <strong>de</strong> ces groupes repose très largement sur la combinaison d’activitésd’agriculture/élevage <strong>et</strong> d’activités non agrico<strong>les</strong> entrepreneuria<strong>les</strong>. C<strong>et</strong>te combinaisond’activités a été mise en place progressivement <strong>et</strong> génère plusieurs sources <strong>de</strong> revenus,facteurs <strong>de</strong> sécurisation <strong>de</strong> trésorerie <strong>et</strong> source <strong>de</strong> capital perm<strong>et</strong>tant l’investissement.Le profil type <strong>de</strong> ce groupe est résolument « entrepreneuriale » : l’entreprise est le plussouvent familiale, mais emploie <strong>de</strong>s salariés permanents ou temporaires. Le discours du chef<strong>de</strong> ménage pendant l’enquête, tout comme <strong>les</strong> pratiques économiques décrites m<strong>et</strong>tent enavant la double capacité <strong>de</strong> travail <strong>et</strong> <strong>de</strong> gestion qui caractérise ces ménages : ce sont <strong>de</strong>sménages qui gèrent, planifient leurs activités, leurs dépenses, leurs investissements,comparent <strong>les</strong> rentabilités <strong>de</strong> différentes catégories d’activités ainsi que <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> crédit(« j’ai calculé que malgré le taux d’intérêt élevé, le LVM que j’ai pris est rentable pour telleactivité »). Ces ménages ont une bonne insertion <strong>dans</strong> l’environnement économique <strong>et</strong>institutionnel, disposent d’information sur <strong>les</strong> marchés, <strong>les</strong> proj<strong>et</strong>s, <strong>les</strong> opportunités…Ces ménages utilisent principalement une combinaison <strong>de</strong> crédits CECAM , reposant sur unebase annuelle <strong>de</strong> crédit productif combiné au GCV <strong>et</strong> intégrant à un rythme régulier (tous <strong>les</strong>2 ou 3 ans) le LVM. Le recours aux autres crédits d’investissement reste beaucoup plusponctuel. Souvent, <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux conjoints sont membres CECAM pour optimiser la capacité duménage à combiner <strong>les</strong> différents types <strong>de</strong> crédits.Le LVM est bien perçu par ces groupes : il leur perm<strong>et</strong> d’investir plus rapi<strong>de</strong>ment <strong>dans</strong> ledéveloppement <strong>de</strong> leur combinaison d’activités. L’activité financée aurait pu l’être sur la base<strong>de</strong> l’épargne du ménage, mais l’investissement aurait alors <strong>de</strong>mandé plus <strong>de</strong> temps (<strong>de</strong> 6 moisà trois ans) <strong>et</strong> aurait été plus aléatoire : l’épargne reste difficile <strong>dans</strong> un contexte où <strong>les</strong>sollicitations <strong>et</strong> <strong>les</strong> besoins quotidiens sont prégnants. Le remboursement du LVM <strong>de</strong>vientpour ces entrepreneurs une « contrainte positive » <strong>les</strong> obligeant à épargner.Dans l’échantillon d’enquête, ces groupes <strong>de</strong> ménages moyens-aisés <strong>et</strong> aisés ne présentent qu<strong>et</strong>rès peu <strong>de</strong> situations <strong>de</strong> difficulté <strong>de</strong> remboursement <strong>de</strong> crédit. Quatre facteurs contribuent àces résultats :- ces ménages ont globalement une bonne capacité <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> leur crédit, planifientleurs activités en fonction <strong>de</strong>s échéances <strong>de</strong> remboursement- la combinaison d’activités rémunératrices <strong>et</strong> ayant <strong>de</strong>s calendriers <strong>de</strong> trésoreriecomplémentaires sécurise l’apport <strong>de</strong> revenus <strong>et</strong> la capacité <strong>de</strong> remboursement du crédit- la capacité <strong>de</strong> résilience <strong>de</strong> ces ménages est forte : leur combinaison d’activités <strong>et</strong> leurpatrimoine diversifié leur donne une capacité réelle d’absorber <strong>les</strong> chocs économiques (aléasclimatiques, maladie, décès, …)- pour bon nombre d’entre eux , leur stratégie <strong>de</strong> développement repose assez fortementsur l’accès au crédit CECAM, qu’il faut alors préserver par <strong>de</strong> bonnes pratiques <strong>de</strong>remboursement.Pour <strong>les</strong> catégories <strong>de</strong> ménages aisés <strong>et</strong> « moyens-aisés», l’accès au LVM pose peu <strong>de</strong>problème : le patrimoine <strong>de</strong> cheptel <strong>et</strong> d’équipement dont ils disposent, fournit la garantie ; lacombinaison d’activités perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> dégager l’apport personnel. Le niveau du taux d’intérêt estjugé trop élevé, mais la plupart <strong>de</strong>s ménages enquêtés l’estime « supportable » par <strong>les</strong>activités financées <strong>et</strong> privilégie l’accès au crédit d’investissement plutôt que son coût <strong>dans</strong> uncontexte où <strong>les</strong> opportunités d’accès à ce type <strong>de</strong> crédit restent rares.32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr85
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