Évolutions récentes dans l'offre et les stratégies de ... - Cerise

- le plus faible impact des crises urbaines qui permettent généralement aux zones ruralesde se baser sur une plus grande stabilité socio-économique ;- une diversité d’acteurs pouvant prendre en compte les contraintes des familles ruraleset établir des alliances pour favoriser leur accès aux services financiers : organisationsde producteurs, ONG, acteurs locaux du développement, etc.Par ailleurs, au niveau du secteur agricole, le contexte international ces dernières années peutêtre considéré comme plus favorable : augmentation des prix des matières premières,réduction des aides à la production dans les pays riches, enrichissement des populationsmoyennes des pays émergents (Brésil, Russie, Inde, Chine) qui tire la demande,développement potentiel de nouveaux débouchés comme les bio-carburants.1.2 Un renouveau de l’intérêt pour le financement rural et agricoleLe constat partagé d’une offre réduite de services financiers pour l’agriculture a amené, cesdernières années, un renouveau de l’approche en faveur de leur développement.Le dernier rapport sur le développement dans le Monde 2008 de la banque mondiale (WorldBank, 2007) se centre sur l'agriculture et montre que le thème du développement agricolerevient sur le devant de la scène après avoir été longtemps oublié. La conférence introductived’Alain de Janvry à Rome en mars 2007 3 , s’appuyant sur ce rapport de la Banque Mondiale, amis en perspective les grandes évolutions de l’agriculture et du développement rural dans lespays du Sud : un développement avéré, des perspectives croissantes notamment autour des«marchés dynamiques », mais aussi un développement dual, des clivages quis’approfondissent et qui laissent l’Afrique Subsaharienne au bord du chemin, et un enjeu clé:le rapide développement de l’économie rurale non agricole. Ces évolutions conditionnentdans le futur la demande et l’offre de services financiers agricoles.Dans les années 60-70, le financement du secteur rural et agricole a été fondé sur uneintervention étatique forte, s’appuyant sur des banques publiques de développement et uneoffre de crédit subventionné développée comme un « intrant » parmi d’autres, pour laproduction agricole. A partir des années 1980, l’échec de l’offre de crédit subventionné et ladéfaillance des Etats ont été mis en avant pour justifier la fermeture des banques publiques, lalibéralisation du secteur financier et le développement de la microfinance.A l’heure actuelle, les interventions cherchent à tirer les leçons des échecs passés et desdéfaillances de l’Etat comme celles du marché, et reconnaissent à la fois le besoin d’unmarché qui fonctionne et d’un Etat qui intervienne de façon efficace. Des voies intermédiairesavec des acteurs publics et privés plus diversifiés sont recherchées. Une conception moinsmonolithique de la division entre public et privé permet de définir les périmètres d’action etles rôles respectifs de l’Etat, du secteur privé et de la société civile (Bouquet, 2008). Lespistes opérationnelles portent sur les synergies entre acteurs, avec en particulier les liens entrela microfinance et les organisations professionnelles agricoles, sur le nouveau rôle desbanques, le rôle des acteurs dans les filières agricoles, et plus généralement sur la place desbailleurs et des politiques publiques.3 Conférence sur la recherche et la finance rurale - Transformation des résultats en politiques et actions, Rome, FAO,Fondation Ford et FIDA, 19-21 mars 2007.32, rue Le Peletier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr8