Lancement du Rural Impulse Fund, appuyant la microfinance ruraleLe Fonds vise à innover en comblant le vi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’offre en microfinance rurale par la mise en place d’unfinancement commercialIncofin, société spécialisée <strong>dans</strong> l’investissement <strong>dans</strong> la microfinance ayant son siège à Anvers, Belgique, vientd’annoncer que le « Rural Impulse Fund » (RIF), un nouveau fonds d’investissement en microfinance, quivisera <strong>les</strong> institutions <strong>de</strong> microfinance rura<strong>les</strong> (IMF) a été lancé au Luxembourg ce 10 août 2007.L’objectif du RIF est <strong>de</strong> contribuer à l’enrayement <strong>de</strong> la pauvr<strong>et</strong>é en zone rurale en réalisant <strong>de</strong>s investissementssous forme <strong>de</strong> fonds propres <strong>et</strong> <strong>de</strong> prêts aux IMF rura<strong>les</strong>.Le fon<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la politique d’investissement du Fonds se base sur <strong>de</strong>ux constats: <strong>les</strong> zones rura<strong>les</strong> <strong>de</strong>s payspauvres <strong>de</strong>meurent faiblement <strong>de</strong>sservies par <strong>les</strong> IMF, alors que la majorité <strong>de</strong> la pauvr<strong>et</strong>é mondiale vit <strong>dans</strong> ceszones <strong>et</strong> la majorité <strong>de</strong>s fonds actuels d’investissements ciblent principalement <strong>les</strong> IMF urbaines.Le Fonds va innover en comblant le vi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’offre en microfinance rurale par la mise en place d’unfinancement commercial. Il renforcera <strong>les</strong> structures financières <strong>de</strong> ces IMF, qui ont pu prouver leur succès <strong>dans</strong>l’offre <strong>de</strong> services financiers aux pauvres <strong>de</strong>s zones rura<strong>les</strong> tout en étant financièrement durab<strong>les</strong>.Les IMF rura<strong>les</strong> seront sélectionnées sur la base d’une méthodologie qui mesure la présence <strong>de</strong> leurs points <strong>de</strong>vente <strong>dans</strong> <strong>les</strong> zones rura<strong>les</strong>. RIF investira <strong>dans</strong> <strong>les</strong> IMF financièrement durab<strong>les</strong>, qui en plus, excellent en terme<strong>de</strong> portée <strong>et</strong> <strong>de</strong> performance sociale.RIF investira 25% du total <strong>de</strong>s ses actifs <strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays ACP (Afrique, Caraïbes <strong>et</strong> Pacifique). Les autres régionscomprennent l’Amérique latine <strong>et</strong> l’Asie centrale.Le montant total <strong>de</strong>s actifs du Fonds s’élève à 38 millions <strong>de</strong> dollars US, comprenant une tranche <strong>de</strong> fondspropres <strong>de</strong> 9 millions <strong>de</strong> dollars.RIF est un exemple <strong>de</strong> partenariat privé-public, se dotant d’une base équilibrée d’investisseurs, 50% d’entre euxprovenant du secteur public <strong>et</strong> 50%, <strong>de</strong> ressources privées. Les souscripteurs <strong>de</strong> la tranche fonds proprescomprennent à la fois <strong>de</strong>s institutions financières <strong>de</strong> développement (la Société belge d’investissement <strong>dans</strong> <strong>les</strong>pays en développement (BIO), la Banque européenne d’investissement (BEI), la Société néerlandaise financière<strong>de</strong> développement (FMO), la Société financière internationale (SFI) ainsi qu’un groupe d’investisseurs privés(KBC Private Equity, Incofin, MRBB, Volksvermogen, CERA, BRS ). La tranche <strong>de</strong> d<strong>et</strong>te senior du Fonds a,quant à elle, été souscrite par <strong>de</strong>s investisseurs privés allemand, américain <strong>et</strong> belge.Source : Portail <strong>de</strong> la microfinance3.6 Politiques publiques pour le développement rural 16Depuis le changement <strong>de</strong> « paradigme » qui, avec la libéralisation financière, a accompagnél’essor <strong>de</strong> la microfinance, le rôle <strong>de</strong> l’Etat a considérablement évolué.Les Etats ont été progressivement réhabilités <strong>dans</strong> leur rôle régalien vis-à-vis <strong>de</strong> la monnaie <strong>et</strong><strong>de</strong>s institutions financières: cadre juridique <strong>et</strong> réglementaire, contrôle <strong>et</strong> supervision.La question qui se pose en termes <strong>de</strong> réglementation sur la finance rurale <strong>et</strong> agricole est celle<strong>de</strong> savoir <strong>dans</strong> quelle mesure elle doit être spécifique pour faciliter l’offre <strong>de</strong> servicesfinanciers : faciliter la diffusion <strong>de</strong>s innovations tel<strong>les</strong> que le leasing en sécurisant <strong>les</strong> formes<strong>de</strong> garanties <strong>et</strong> en simplifiant <strong>les</strong> démarches administratives, mieux adapter <strong>les</strong> pratiques <strong>de</strong>supervision aux défis du financement rural <strong>et</strong> agricole (en réduisant par exemple <strong>les</strong>contraintes <strong>de</strong> réserves <strong>et</strong> normes <strong>de</strong> qualification <strong>et</strong> d’évaluation du portefeuille agricole)sans toutefois m<strong>et</strong>tre en danger la stabilité du système financier global, créer <strong>de</strong>s espacesinstitutionnels favorisant la diversité <strong>de</strong>s types d’institutions financières qui seraient dédiées àla finance rurale <strong>et</strong> agricole, <strong>et</strong>c.16 Voir en particulier la synthèse sur politiques publiques du Colloque <strong>de</strong> FARM (Doligez, Wampfler 2007) dont c<strong>et</strong>tesection s’inspire très largement.32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr40
Aujourd’hui, <strong>les</strong> pouvoirs publics peuvent également être amenés à m<strong>et</strong>tre en œuvre, au nom<strong>de</strong> « l’inclusion financière » <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong>stinés à compenser <strong>les</strong> défaillances <strong>de</strong> marchéen incitant <strong>les</strong> acteurs privés, notamment <strong>les</strong> institutions <strong>de</strong> microfinance, à couvrir <strong>de</strong>nouvel<strong>les</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s (zones rura<strong>les</strong> margina<strong>les</strong>, agriculture familiale, <strong>et</strong>c.).Dans certains pays, <strong>de</strong>s politiques redistributrices sont en voie d’émergence pour réduire <strong>les</strong>inégalités d’accès ou accompagner certaines priorités sectoriel<strong>les</strong>, notamment agrico<strong>les</strong>. Lessubventions pour faire émerger <strong>de</strong> nouveaux intermédiaires financiers spécialisés, voire pourréduire <strong>les</strong> coûts d’accès au crédit pour <strong>les</strong> zones rura<strong>les</strong> <strong>les</strong> plus marginalisées ou <strong>les</strong>producteurs familiaux exclus du secteur bancaire peuvent être réhabilitées <strong>dans</strong> certains paysémergents au nom d’un développement durable plus équitable. La bonification <strong>de</strong>l’investissement agricole <strong>et</strong> sa gestion par <strong>les</strong> institutions <strong>de</strong> microfinance réapparaît parmi <strong>les</strong>outils <strong>de</strong> politiques agrico<strong>les</strong> <strong>et</strong>, <strong>dans</strong> certains pays en développement, il est proposé qu’ellemobilise <strong>de</strong>s fonds internationaux issus <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> publique au développement (conversion <strong>de</strong>d<strong>et</strong>tes, <strong>et</strong>c.).Parfois, l’Etat veut aller plus loin en appuyant la création d’une intermédiation publique,directe ou indirecte.Il s’agira <strong>de</strong> voir si c<strong>et</strong>te nouvelle génération <strong>de</strong> banques <strong>de</strong> solidarité ou <strong>de</strong> développementagricole peut tirer profit <strong>de</strong>s échecs antérieurs <strong>et</strong> <strong>de</strong> la faillite <strong>de</strong>s banques agrico<strong>les</strong> <strong>de</strong>s années70-80. La BRI en Indonésie (Robinson, 2001) ou Banrural au Guatemala (Trivelli, Véréno,2007) sont <strong>de</strong>s exemp<strong>les</strong> <strong>de</strong> banques publiques réformées avec succès. Ces cas peuvent- ilsêtre généralisés <strong>et</strong> la gouvernance <strong>de</strong>s institutions publiques peut-elle être réformée ?Ces nouvel<strong>les</strong> formes d’intervention publique peuvent avoir <strong>de</strong>s conséquences sur le secteurprivé associatif ou coopératif qui s’était progressivement constitué pour couvrir une partie <strong>de</strong>la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en matière <strong>de</strong> finance agricole <strong>et</strong> rurale. Verra-t-on émerger <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong> formes<strong>de</strong> collaborations <strong>et</strong> <strong>de</strong> partenariats public-privé perm<strong>et</strong>tant d’améliorer l’efficacité <strong>de</strong> l’actionpublique ?ConclusionsDans un contexte plus favorable pour le secteur rural, il est à la fois important, <strong>et</strong> opportun,d’i<strong>de</strong>ntifier <strong>les</strong> axes innovants qui favoriseront le financement <strong>de</strong> l’agriculture, ainsi que <strong>les</strong>facteurs <strong>de</strong> blocage pour <strong>les</strong>quels <strong>de</strong>s solutions doivent être imaginées <strong>et</strong> construites afin <strong>de</strong>répondre au défi d’un secteur agricole dynamique <strong>et</strong> renforçant <strong>les</strong> capacités <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>itsproducteurs <strong>de</strong>s pays du Sud.Les conclusions <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te synthèse peuvent être résumées par un tableau récapitulatif quireprend, pour chacun <strong>de</strong>s types d’acteurs engagés <strong>dans</strong> le financement du développement rural<strong>les</strong> enjeux <strong>et</strong> <strong>les</strong> stratégies à développer, en particulier en termes d’alliances entre acteurs.Dans ce paysage, <strong>les</strong> acteurs français <strong>et</strong> francophones ont un rôle majeur à jouer pourtravailler sur <strong>les</strong> alliances, <strong>et</strong> assurer le renforcement <strong>de</strong>s capacités <strong>et</strong> la gouvernance <strong>de</strong>sinstitutions loca<strong>les</strong>.32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr41
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